Dernière mise à jour: 11 septembre 2023
CLARA SCHUMANN Trio pour piano en sol mineur, op. 17 (30 min)
I. Allegro moderato
II. Scherzo : Tempo di Menuetto
III. Andante
IV. Allegretto
ROBERT SCHUMANN Quatuor pour piano en mi bémol majeur, op. 47 (28 min)
I. Sostenuto assai – Allegro ma non troppo
II. Scherzo : Molto vivace
III. Andante cantabile
IV. Finale : Vivace
ENTRACTE
JOHANNES BRAHMS Sextuor à cordes no 1 en si bémol majeur, op. 18 (33 min)
I. Allegro ma non troppo
II. Andante, ma moderato
III. Scherzo : Allegro molto
IV. Rondo : Poco Allegretto e grazioso
I. Allegro moderato
II. Scherzo: Tempo di Menuetto
III. Andante
IV. Allegretto
« Composer m’apporte tant de joie. Rien ne surpasse le bonheur de la création, ne serait-ce que parce que l’on y gagne quelques heures d’oubli, où l’on ne vit que dans un monde de sons. » Ces mots écrits par Clara Schumann (née Wieck, 1819-1896) en 1853 ne laissent aucun doute sur le rôle crucial qu’occupait la composition dans ses activités artistiques, même si ces précieuses « heures d’oubli » étaient trop rares parmi ses obligations de concertiste, d’épouse et de partenaire musicale de Robert Schumann, et de mère d’une famille nombreuse. Bien que Schumann se soit d’abord considérée comme une pianiste, elle était aussi une compositrice remarquable, dotée d’une vive imagination poétique et d’une grande maîtrise technique.
Le Trio pour piano, violon et violoncelle en sol mineur, op. 17 (1846), est peut-être la plus accomplie des œuvres à plusieurs mouvements de Clara Schumann. Si le Trio rappelle certaines traditions classiques, Schumann y intègre nombre d’innovations romantiques, tant dans le traitement de la forme que de l’harmonie, auxquelles elle ajoute ce mariage unique de lyrisme spacieux et de sobriété expressive qui caractérisent ses œuvres.
Les critiques de l’époque vantèrent le Trio pour sa « calme maîtrise formelle » et sa « force abstraite », et il fut fréquemment interprété en concert dans la seconde moitié du XIXe siècle, y compris par Brahms. Il témoigne du vaste éventail de ressources compositionnelles de Schumann, du lyrisme automnal du premier mouvement jusqu’aux techniques contrapuntiques du dernier.
Le premier mouvement (Allegro moderato) en sol mineur est une forme sonate d’une expressivité dépouillée, mais puissante. Violon et piano s’échangent des thèmes mélancoliques tandis que le violoncelle appuie l’harmonie en soulignant les lignes de basse. Suit un Scherzo : Tempo di Menuetto en mi bémol majeur, plus léger, dans lequel les trois instruments se répondent en traits ponctués d’ornements chromatiques; la partie centrale rappelle le sol mineur du premier mouvement.
Le troisième mouvement, un Andante de forme ternaire, est particulièrement exquis, tant dans le charme de ses mélodies que dans le doigté avec lequel Schumann les entrelace. L’Andante s’ouvre avec un piano solo pensif, avant que le violon ne s’ajoute pour reprendre le thème – mais c’est l’entrée du violoncelle, en un contrepoint d’une délicatesse consommée, qui vient donner au thème sa profondeur et sa richesse texturales. L’Allegretto qui conclut le Trio reprend habilement différents motifs de l’Allegro moderato, entre autres en leur injectant du chromatisme. Sa maîtrise de l’écriture fuguée fleurit dans la section centrale du mouvement, dont le vigoureux fugato ne manqua pas d’impressionner ses collègues Felix Mendelssohn et Joseph Joachim.
Note de programme par Julie Pedneault-Deslauriers
I. Sostenuto assai – Allegro ma non troppo
II. Scherzo : Molto vivace
III. Andante cantabile
IV. Finale : Vivace
En 1842, Robert Schumann (1810-1856) a connu une extraordinaire poussée de créativité qui a abouti à ce que beaucoup appellent son « année de la musique de chambre ». Entre l’été et l’hiver, il a achevé trois quatuors à cordes (op. 41), un quintette avec piano (op. 44) et un quatuor avec piano (op. 47). Ces deux derniers ont connu un succès précoce et restent parmi ses œuvres les plus populaires dans le répertoire.
Dans sa musique de chambre, Robert Schumann privilégie la clarté et l’équilibre de la texture musicale, et le Quatuor avec piano ne fait pas exception. En effet, l’une des caractéristiques attrayantes de cette œuvre est le dialogue intime qui se met en place entre les instruments, encore accentué par l’utilisation habile du contrepoint, de sorte que chaque élément de l’ensemble contribue de manière égale au discours musical.
Le Quatuor avec piano est également exemplaire de la façon dont Schumann a fait progresser les conventions de la musique de chambre en employant les structures et les processus formels de l’ère classique, qu’il avait assimilés de Haydn, Beethoven et Schubert, tout en incorporant simultanément différentes stratégies pour les bousculer. L’œuvre incarne ainsi l’idée, chère au compositeur, selon laquelle « l’avenir [de la musique] est un écho plus élevé du passé ». Il ne s’est pas contenté d’imiter les modèles et les méthodes de ses prédécesseurs, mais il a cherché à les dépasser en les transformant et les renouvelant.
Par exemple, le Quatuor débute par une introduction lente (Sostenuto assai) dans une atmosphère d’attente, les cordes entonnant un motif interrogatif de quatre notes. Il passe ensuite à l’énergique mouvement proprement dit (Allegro ma non troppo) avec deux thèmes contrastés – le motif de quatre notes, maintenant accéléré, avec une réponse complémentaire fluide, et un second thème vigoureux consistant en une gamme ascendante et un arpège descendant. À mesure que ces thèmes sont développés puis repris, l’introduction lente n’est pas censée revenir, mais dans ce mouvement, le Sostenuto (ou le climat qui lui est associé) réapparaît deux fois pour interrompre le déroulement « normal » de l’œuvre – avant que la section de développement ne progresse, et juste avant le début de la coda.
Des moments de suspension similaires perturbent le déroulement conventionnel (ou attendu) d’autres mouvements du Quatuor. Au lieu du simple trio contrastant habituel, le Scherzo en comporte deux, dont le second commence par des accords soutenus alternant entre le piano et les cordes qui créent un effet de flottement, avant de se poursuivre par une variante du motif courant agité du scherzo. Au cœur du mouvement lent se trouve un hymne intime de dévotion, encadré par une mélodie profondément romantique présentée d’abord par le violoncelle et le violon, puis par l’alto et le violon sous forme de variation. Quand le violoncelle entonne une dernière fois la mélodie principale, c’est avec une nouvelle force poignante, ayant épousé l’humeur méditative de l’hymne. Il glisse ensuite vers un si bémol grave (la corde de do étant accordée plus bas), sur lequel plane une figure de trois notes qui circule entre les instruments. Ce moment de suspense éthéré dans la coda est un détournement ingénieux de l’approche habituelle, car il est à la fois tourné vers « le passé », le Sostenuto d’ouverture, et vers « l’avenir » du finale, puisque cette figure de trois notes en deviendra le motif principal.
Schumann utilise le finale pour synthétiser ses stratégies novatrices, qui confèrent à la forme du mouvement une puissance dramatique accrue. Le motif de trois notes est d’abord traité en contrepoint, sous forme de fugato, les instruments jouant vigoureusement le sujet à tour de rôle, avant de passer à un second thème fluide annoncé par l’alto. Après un développement plus poussé des éléments du motif, la musique se développe jusqu’à une réexposition du thème principal. Ici, on s’attend à ce que le fugato revienne, mais la musique digresse plutôt dans un interlude chromatique rêveur – un autre moment où le processus conventionnel est suspendu. Plus tard, la réexposition reprend avec le second thème, puis, comme s’il s’agissait d’une « prise deux », mène à un retour (raccourci) de la section de développement, maintenant transposée dans une tonalité plus élevée. Cette fois, après avoir atteint un point culminant sur le thème du motif, le fugato, sur une version transfigurée du motif original, revient enfin pour clore de manière satisfaisante l’ensemble du quatuor avec piano.
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
I. Allegro ma non troppo
II. Andante, ma moderato
III. Scherzo : Allegro molto
IV. Rondo : Poco Allegretto e grazioso
En l’espace de 40 ans – de son Trio pour piano, op. 8 (1854) à ses Sonates pour clarinette (1894) – Johannes Brahms (1833-1897) a composé 24 œuvres de musique de chambre qui ont fini par définir le genre pour la seconde moitié du XIXe siècle. Beaucoup estiment que ces œuvres comptent parmi les plus grandioses du genre depuis celles de Ludwig van Beethoven, et qu’elles résument la véritable essence de la personnalité créative de Brahms.
Il a achevé le Sextuor à cordes en si bémol, op. 18, en 1860, inaugurant une série d’œuvres que le musicologue Donald Tovey a décrites comme appartenant à la « première maturité » du compositeur. Dans la seconde moitié des années 1850, Brahms s’est lancé dans une étude intensive de son héritage musical germanique, et il a assimilé une grande partie de ce qu’il a absorbé, créant ainsi un style très original qui allait rester prégnant dans ses compositions jusqu’à la fin de sa carrière. Dans ce sextuor pour deux violons, deux altos et deux violoncelles, l’influence de ses prédécesseurs, notamment Beethoven et Franz Schubert, est prépondérante. Les longues mélodies évolutives des premier et quatrième mouvements rappellent ce dernier, de même que certaines innovations dans la forme classique, comme le « modèle à trois tonalités » utilisé dans le premier mouvement, dans lequel l’arrivée du second thème dans la tonalité dominante traditionnelle (en l’occurrence, fa majeur) est retardée par une modulation vers la tonalité « insolite » de la majeur.
L’intérêt et l’amour de Brahms pour la musique ancienne sont manifestes dans le mouvement Andante – une série de variations basées sur la folia baroque. En phase avec les conventions propres à ce style musical, le thème original en ré mineur encadre cinq variations, la quatrième, très expressive, et la cinquième, pastorale, étant en ré majeur. Contrastant avec ce qui précède, des éléments de musique folklorique imprègnent le Scherzo, vif et dansant, et le Trio, plus animé et rustique (écoutez les bourdons), qui présentent des changements de tonalité plutôt audacieux rappelant les derniers quatuors à cordes de Beethoven. Par-dessus tout, on peut entendre dans ce sextuor les premiers développements de ce qui allait devenir une marque de fabrique brahmsienne – l’expansion de la variation, grâce à laquelle des thèmes, des sections et même des compositions entières peuvent être générés par la manipulation continue de quelques motifs musicaux.
Note de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
James Ehnes est un des musiciens les plus demandés au monde. Possédant une rare combinaison de virtuosité époustouflante, de lyrisme serein et de musicalité à toute épreuve, James Ehnes apparait régulièrement dans les plus grandes salles de concert du monde.
Parmi ses collaborations notoires récentes, on peut citer : l’Orchestre métropolitain au Carnegie Hall, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre symphonique de San Francisco, l’Orchestre symphonique de Londres, l’Orchestre symphonique de la NHK, et l’Orchestre philharmonique de Munich. Durant la saison 2023-2024, James Ehnes poursuit sa résidence artistique avec l’Orchestre du CNA et son partenariat artistique avec le centre Artis-Naples.
En plus de ses concertos, il jongle avec un programme chargé de récitals. Il donne régulièrement des concerts au Wigmore Hall, au Carnegie Hall, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Verbier Festival et au Festival de Pâques, à Aix-en-Provence. Chambriste passionné, il œuvre comme violon solo du Quatuor Ehnes et directeur artistique de la Seattle Chamber Music Society.
James Ehnes a remporté de nombreux prix pour sa riche discographie, dont deux prix Grammy, trois prix Gramophone et onze prix Juno. En juin 2020, il lance une nouvelle série de récitals en ligne, « Recitals from Home », pour pallier la fermeture des salles de spectacle pendant la pandémie de COVID-19. Ces enregistrements sont acclamés par la critique et le public du monde entier; Le Devoir qualifiant même cette initiative de « symbole absolu de cette évolution [vers la diffusion en continu] ».
Il a étudié auprès de Sally Thomas à la Meadowmount School of Music et à l’école Juilliard, dont il sort en 1997 avec le prix Peter-Mennin en reconnaissance de ses réalisations exceptionnelles et de son leadership en musique. Décoré de l’Ordre du Canada et de l’Ordre du Manitoba, il est membre de la Société royale du Canada et membre honoraire de la Royal Academy of Music, à Londres, où il est professeur invité.
James Ehnes joue sur un Stradivarius « Marsick » de 1715.
Qualifié de « phénomène » par le Los Angeles Times et classé parmi les « meilleurs pianistes de sa génération » par le Philadelphia Inquirer, Stewart Goodyear est un pianiste de concert, improvisateur et compositeur accompli. Musicien très présent sur la scène internationale, il a reçu de nombreuses commandes des orchestres et ensembles de musique de chambre les plus prestigieux du monde.
L’an passé, il a publié sous l’étiquette Orchid Classics une suite pour piano et orchestre intitulée Callaloo, et une sonate pour piano. Parmi ses récentes commandes, notons : un quintette pour piano pour le quatuor à cordes Penderecki et une œuvre pour piano pour le concours international de piano Esther Honens.
Sa discographie comprend l’intégrale des sonates et concertos pour piano de Beethoven, ainsi que des concertos de Tchaïkovsky, Grieg et Rachmaninov, un album regroupant des œuvres pour piano seul de Ravel, et un album intitulé For Glenn Gould dans lequel il reprend le répertoire avec lequel Glenn Gould a fait ses débuts en concert aux États-Unis et à Montréal. En 2015, son propre arrangement pour piano du Casse-Noisette de Tchaïkovsky (intégrale du ballet) est reconnu par le New York Times comme l’un des meilleurs albums de musique classique de l’année. Ses albums paraissent sous les étiquettes Marquis Classics, Orchid Classics, Bright Shiny Things, Steinway and Sons, et Naxos.
L’été dernier, il s’est produit avec l’Orchestre Chineke! au Southbank Centre (Royaume-Uni), au Festival de musique du Schleswig-Holstein, au Festival de musique de Grant Park, et au Festival Mostly Mozart (New York). Il a également joué avec le Chineke! au CNA, en mars 2023. Ses engagements pour la saison 2023-2024 comprennent un premier récital au Wigmore Hall, des débuts avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, ainsi que de nouvelles prestations avec l’Orchestre philharmonique de Buffalo et l’Orchestre symphonique de Milwaukee. Il fera également ses débuts au Carnegie Hall avec l’Orchestre du Conservatoire Royal de Musique de Toronto, sous la direction de Peter Oundjian.
Yosuke Kawasaki est violon solo de l’Orchestre du CNA et premier violon invité de l'orchestre symphonique NHK à Tokyo. Sa polyvalence artistique lui a permis de faire carrière en musique symphonique, en musique de chambre et comme soliste. Comme musicien d’orchestre, il a fait ses débuts à l’Orchestre symphonique de Montgomery. Il a ensuite été violon solo à l’Orchestre de chambre Mito, à l’Orchestre Saito Kinen et au Japan Century Orchestra. Comme artiste solo et chambriste, il a fait carrière sur cinq continents. Il a collaboré avec des musiciens comme Seiji Ozawa, Pinchas Zukerman et Yo-Yo Ma, et s’est produit dans les plus prestigieuses salles du monde, dont le Carnegie Hall, le Suntory Hall et le Royal Concertgebouw.
Yosuke est actuellement membre de deux ensembles, Trio Ink et Mito String Quartet. Passionné de musique de chambre, il est directeur musical du Festival de musique Affinis au Japon. Il est aussi conseiller artistique d’un festival de musique de chambre bulgare appelé Off the Beaten Path.
En tant qu’enseignant, Yosuke a œuvré partout au Canada, offrant des classes de maître et jouant avec des élèves dans leurs écoles. Spécialiste du répertoire pour quatuor à cordes, il est devenu à 26 ans le plus jeune enseignant de l’académie internationale de musique de chambre Ozawa, un poste qu’il s’est vu confier par Seiji Ozawa. Il a aussi été professeur adjoint de violon à l’Université d’Ottawa de 2013 à 2022, aux côtés du très aimé pédagogue Yehonatan Berick.
Yosuke a commencé le violon à l’âge de six ans, d’abord sous la tutelle de son père Masao Kawasaki, puis sous celle de Setsu Goto. Il a par la suite été accepté dans la section précollégiale de l’école Juilliard, et a été diplômé de cette institution en 1998. Il y a étudié auprès de Dorothy DeLay, Hyo Kang, Felix Galimir et Joel Smirnoff.
Violoniste canadienne d’ascendance allemande et libanaise, Jessica Linnebach est une artiste accomplie menant une carrière riche et diversifiée de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre.
Reconnue pour sa « sonorité évoquant le caramel brûlé, sa virtuosité téméraire […] et son lyrisme romantique » (ARTSFILE), Jessica s’est produite comme soliste avec des orchestres du monde entier. Chambriste passionnée, elle fait partie du quatuor à cordes Ironwood avec ses collègues de l’Orchestre du CNA Emily Kruspe, Carissa Klopoushak et Rachel Mercer. L’ensemble participe à de nombreuses séries de concerts, telles les Sessions WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et à des festivals de musique de chambre, comme le Chamberfest d’Ottawa, Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound. S’employant à atteindre un vaste public, Jessica est membre de la direction artistique de Classical Unbound, le festival de musique de chambre du comté de Prince Edward.
Acceptée au prestigieux Institut de musique Curtis de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cet établissement. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que 18 ans.
Jessica vit à Ottawa et occupe le poste de violon solo associée à l’Orchestre du CNA depuis 2010. Leader née, elle a été à plusieurs reprises violon solo invitée pour l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et l’Orchestre philharmonique de Buffalo.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.
Jethro Marks a été nommé alto solo de l’Orchestre du Centre national des Arts au printemps 2011. L’artiste originaire de Vancouver s’est produit comme soliste et chambriste partout au Canada et aux États-Unis, ainsi qu’en Chine, au Mexique et en Europe, et est un collaborateur régulier de nombreux artistes et ensembles. Il est premier alto des Zukerman Chamber Players, ensemble à cordes dirigé par Pinchas Zukerman qui a sorti un quatrième album en 2008 et qui a fait des tournées chaudement applaudies dans des festivals au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Chine, en Amérique du Sud et en Nouvelle-Zélande.
Le jeune Jethro a grandi avec ses quatre frères dans une famille de musiciens. Il a d’abord étudié le violon avec son père, membre de l’Orchestre symphonique de Vancouver. Puis durant sa formation à l’Université de l’Indiana à Bloomington, intrigué par les sonorités riches et sombres de l’alto, il a commencé à s’intéresser à cet instrument et à prendre des leçons auprès d’Atar Arad. Il a remporté notamment le premier prix au concours de quatuor Kuttner ainsi qu’au concours de concerto, et s’est vu décerner le prestigieux Performers Certificate. En 1998, il était le seul altiste admis au Zukerman Program de la Manhattan School of Music, école où il a récolté le premier prix au Concours de concerto. En 1999, il a participé comme étudiant à l’Institut estival de musique du CNA, où il est retourné les deux étés suivants à titre de mentor. Il a fait ses débuts à la radio de CBC en 2003 en interprétant à l’alto le 24ᵉ Caprice de Paganini.
Chambriste passionné, Jethro a collaboré avec certains des plus illustres interprètes et ensembles de chambre de notre temps, dont Leon Fleisher, Lynn Harrell, Gary Hoffman, Jaime Laredo, Michael Tree, Itzhak Perlman, Yefim Bronfman, Emanual Ax et le Quatuor Orion. Il a pris part à des festivals du monde entier, notamment le Verbier Festival, le Festival de musique de chambre de Santa Fe, le Festival de musique de Saint Barthelemy, le Banff Festival of the Arts, le Festival de Lanaudière, l’Agassiz Festival, les festivals de Ravinia, d’Aspen et de Tanglewood, le Musica Mundi en Belgique, le festival du Schleswig-Holstein en Allemagne, le Mostly Mozart, le 92nd St. Y, ainsi que les Jupiter and Lyric Chamber Music Societies à New York. Il se produit régulièrement dans des concerts de musique de chambre de la série Musique pour un dimanche après-midi du CNA, ainsi que dans le cadre de festivals de musique de chambre d’Ottawa.
Jethro a fait ses débuts comme soliste avec l’Orchestre du Centre national des Arts en 2004 dans Harold en Italie, et en 2007, il a créé le Concerto pour alto de Steven Gellman avec l’Orchestre symphonique d’Ottawa. En 2014, il a joué un concerto de Malcolm Forsyth avec la violoncelliste Amanda Forsyth. Il se produit souvent avec le pianiste d’Ottawa Mauro Bertoli et donne des récitals partout au Canada.
Qualifiée de « chambriste authentique » (The Globe and Mail) qui sait créer des « moments de pure magie » (Toronto Star), la violoncelliste canadienne Rachel Mercer s’est produite comme soliste et chambriste sur cinq continents.
Lauréate du Grand Prix Vriendenkrans d’Amsterdam (2001), elle est violoncelle solo de l’Orchestre du CNA à Ottawa et codirectrice artistique de la série de concerts de musique de chambre 5 at the First à Hamilton et à Orléans, en Ontario. Elle est membre du duo Mercer-Park, du trio St. John-Mercer-Park et du quatuor Ironwood, et a été violoncelliste pour le quatuor pour piano Ensemble Made in Canada, lauréat d’un prix JUNO (2008-2020), pour le trio AYR (2010-2020) et pour le quatuor Aviv (2002-2010). Elle a donné des classes de maître en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Israël ainsi que des conférences sur le jeu et les carrières en musique. Participant activement à la diffusion de la musique canadienne contemporaine, elle a commandé et joué plus de 30 compositions, dont des concertos pour violoncelle signés Steward Goodyear et Kevin Lau et des œuvres solo et de musique de chambre de Vivian Fung, Andrew Downing, Alice Ho, David Braid, Kelly-Marie Murphy, John Burge et Jocelyn Morlock.
Parmi ses récents albums de musique de chambre et d’œuvres solo, on compte Kevin Lau: Under A Veil of Stars (Leaf Music), Our Strength, Our Song (Centrediscs), John Burge: One Sail (Naxos), Alice Ho: Mascarada (Centrediscs), ainsi que les suites complètes de Bach (Pipistrelle, 2012) jouées sur le violoncelle Stradivarius Bonjour de 1696 provenant de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Rachel Mercer joue actuellement sur un violoncelle fabriqué au XVIIe siècle en Italie du Nord.
Assistante violoncelle solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 2014, Julia MacLaine joue aux quatre coins du monde, dans un répertoire allant du classique au contemporain et de la musique globale à ses propres arrangements et compositions.
Elle aime explorer les juxtapositions de la musique et des autres formes d’art, des différents styles musicaux, et du classique et du contemporain. Son premier album, Preludes, paru chez Analekta en janvier 2022, comprend six créations canadiennes composées pour elle, ainsi que les six préludes des Suites pour violoncelle seul de Bach qui ont inspiré ces pièces.
Pendant les 10 années qu’elle a passées à New York, Julia MacLaine a collaboré fréquemment avec des compositeurs, donnant une voix à de nouvelles pièces de musique de chambre et de violoncelle solo. Elle a entre autres créé des œuvres d’Ingram Marshall, de James Blachly et de Mauricio Pauly, et s’est faite la promotrice de la pièce pour violoncelle solo Pachamama’s Catharsis de Pedro Malpica. Avec trois autres membres de l’Ensemble ACJW, elle a créé et interprété un hommage immersif aux baleines et à la vie océanique au Musée d’histoire naturelle, entremêlant nouvelle musique américaine, poésie originale et peinture en direct. De 2005 à 2014, elle a été membre de The Knights, avec qui elle a joué le Concerto pour violoncelle de Schumann dans Central Park.
Julia MacLaine s’est produite aux festivals du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, de Lanaudière et du Bic, aux festivals Mostly Mozart, Tanglewood et Ravinia, ainsi qu’à Abu Dhabi, à Tokyo et un peu partout en Europe, aux États-Unis et au Canada. Elle a joué avec le Deutsche Kammerphilharmonie de Brême et Les Violons du Roy et compte Itzhak Perlman, Pinchas Zukerman, James Ehnes, Cynthia Phelps, Inon Barnatan, Jamie et Jon Kimura et l’Orion String Quartet parmi ses partenaires de musique de chambre.
Originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, elle a étudié auprès d’Antonio Lysy à l’Université McGill et de Timothy Eddy au Collège de musique Mannes et à Juilliard. Elle vit à Wakefield, au Québec, avec son partenaire (également musicien) et leur fils.