≈ 55 minutes · Sans entracte
Dernière mise à jour: 8 avril 2024
Inner Elder est ma lettre d’amour à toutes les personnes qui s’en sont sorties. Merci d’être là.
Merci à toutes les personnes ainées qui sont les gardiens et les gardiennes des histoires de ce territoire.
Merci à Lori Marchand et à Kevin Loring.
Merci à l’ensemble de l’équipe du Centre national des Arts.
Quel grand honneur d’accueillir enfin en nos murs Michelle Thrush et sa pièce d’une justesse et d’une sensibilité rares! À l’affiche de notre première saison, cette pièce célèbre la beauté, la force et la résilience des femmes autochtones, thème qui trouve écho dans chacune de nos saisons. Racontée avec brio, l’histoire de Michelle nous rappelle que notre culture est la source. Kukstayp! Limlemt! Tansi! Miigwetch! Merci, Michelle. Et merci de vous joindre à nous pour applaudir la grande Michelle Thrush!
La pièce Inner Elder a été développée dans le cadre d’ateliers soutenus par Lunchbox et One Yellow Rabbit en 2017. Elle a été présentée en première l’année suivante au High Performance Rodeo (Lunchbox Theatre).
De quels éléments de votre vie vous êtes-vous inspirée pour créer l’histoire et les personnages du spectacle? Le processus a-t-il changé votre vision de vos relations familiales?
Ce spectacle solo raconte en fait ma propre histoire. Tout est tiré de ma vie. Tout est vrai. Je n’ai pas l’impression qu’Inner Elder a affecté mes relations familiales ou autres, puisqu’il s’agit de ma vérité.
En quoi jouer dans un spectacle solo diffère-t-il d’autres formes de jeu, avec une troupe de théâtre ou sur un tournage par exemple?
Être seule sur scène peut être très difficile, parce qu’il n’y a pas d’autres personnages sur qui s’appuyer ou face auxquels réagir. Dans un spectacle solo, on joue tous les personnages, ce qui veut dire que pendant 60 minutes je n’ai pas de pause, je ne peux pas quitter la scène pour reprendre mon souffle comme on peut le faire dans une pièce collective. Mais je trouve aussi que les spectacles solos (c’est mon troisième) sont parfois bien plus simples parce qu’on n’a pas à se fier aux autres. Les grosses productions théâtrales et les tournages sont des mécaniques complexes et il faut travailler en communion avec beaucoup de monde. En solo, on se fie à son propre sens du rythme et à son instinct.
Bien sûr, pour Inner Elder, j’ai le soutien d’une formidable équipe technique. C’est essentiel pour la création, la direction, les décors et les éclairages, toutes ces merveilleuses choses qui donnent vie à un spectacle. Mais pour le contenu, je dois me fier à mes souvenirs et à ma capacité en tant qu’actrice à me replonger dans ces moments. Je dois dire aussi qu’être sur scène pendant une heure à raconter certains de mes souvenirs les plus intimes, ça me fait sentir très vulnérable. Ce n’est pas toujours facile d’ouvrir son cœur au public.
Le spectacle combine plusieurs éléments de comédie et de récit avec des expériences de traumatismes et de résilience. Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre ces deux opposés en écrivant et en jouant votre texte?
L’équilibre entre humour et récit d’un côté et traumatismes et résilience de l’autre vient selon moi très naturellement aux Autochtones. À cause de tous les traumatismes dans notre passé et dans nos familles immédiates, il n’y a pas d’autre choix que de compenser avec l’humour. C’est ce qui nous maintient en vie, et c’est un de nos superpouvoirs, je crois. Certaines des personnes les plus drôles que j’ai connues étaient des membres de ma famille.
On développe un certain sens de l’humour avec les traumatismes – ça nous permet d’avoir un pas de recul, de voir les choses en face sans les prendre trop au sérieux. Pour ce spectacle, j’ai pris chaque expérience qui pourrait sembler traumatisante, et je l’ai abordée sous un angle comique. J’adore faire de l’humour. C’est une de mes choses favorites, et pouvoir transformer ma vie en comédie était une expérience incroyable.
Michelle Thrush est comédienne, autrice, metteuse en scène et productrice depuis plus de 30 ans. Elle est surtout connue pour ses rôles au cinéma et à la télévision. En dehors de la scène et des plateaux de tournage, elle est très impliquée auprès des jeunes des communautés autochtones, utilisant les arts et les récits comme outils de guérison.
Ses talents d’actrice à la télévision, au cinéma et au théâtre lui ont valu de nombreuses récompenses, dont le Distinguished Artists Award du lieutenant-gouverneur de l’Alberta. Michelle Thrush est fière de présenter la pièce Inner Elder sur le territoire non cédé de la Nation anishinabe algonquine et remercie les Ainé·e·s qui sont les gardiens et les gardiennes des histoires de ce territoire.
Elle tient également à remercier Lori Marchand (Directrice administrative, Théâtre autochtone) et Kevin Loring (Directeur artistique, Théâtre autochtone) de leur soutien et de leur accueil au Centre national des Arts.
« Mes plus belles réussites sont mes deux magnifiques filles, fruits – je dois l’admettre – d’une coproduction... »
Après des débuts discrets comme humoriste, Karen Hines s’est fait connaitre avec ses pièces plusieurs fois primées. Elles ont été jouées dans toute l’Amérique du Nord, y compris sur les scènes du One Yellow Rabbit, du Tarragon Theatre, de Boca del Lupo, de l’Alberta Theatre Projects, du Factory Theatre, de l’Actors Theatre of Louisville, du Dallas Theatre Centre, du Soulpepper Theatre et du Joe's Pub (Public Theatre).
Elle a deux fois été citée pour un Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie théâtre et été finaliste au Prix Siminovitch. Lauréate d’un prix Dora Mavor Moore, elle est également actrice et metteuse en scène. Elle a collaboré avec de nombreux artistes d’ici, notamment Linda Griffiths (Age of Arousal), Mike Kennard et John Turner du duo Mump & Smoot connu pour ses spectacles d’horreur et de comédie pour adultes, et Michelle Thrush (Inner Elder).
On a pu également la voir à la télévision et au cinéma au Canada et aux États-Unis. Ses courts métrages tirés de Pochsy Plays ont fait le tour du monde.
Karen Hines est née à Chicago et a grandi à Toronto avant de s’installer à Calgary, où elle a récemment présenté le quatrième volet de sa série, Pochsy IV. Sa pièce Crawlspace a été présentée dans plusieurs petits théâtres du Canada, et sa traduction française, Crawlspace : une vraie de vraie histoire d’horreur immobilière, a récemment été à l’affiche du Théâtre français de Toronto. Pochsy IV est actuellement en tournée dans tout le Canada.
Active depuis de nombreuses années, Sandi Somers a signé la scénographie et les éclairages de nombreuses pièces jouées au One Yellow Rabbit, à l’Alberta Theatre Projects, à l’Alberta Ballet et au Lunchbox Theatre.
Parmi les productions auxquelles elle a participé, notons celles de Making Treaty 7 (éclairages et projections), Caucasian Chalk Circle à l’Université de Lethbridge (décors et éclairages), Pochsy IV de Karen Hines (décors et éclairages) et Room 333 de Denise Clarke (éclairages).
En dehors du théâtre, Sandi Somers a conçu les éclairages du Royal Tyrrell Museum of Paleontology de Drumheller (Alberta); elle est également une réalisatrice primée.
Titulaire d’un diplôme de premier cycle en composition musicale, Sandy Scofield est une auteure-compositrice-interprète métisse primée. Elle a remporté plusieurs récompenses pour son œuvre unique, y compris un Prix de la musique de l’Ouest canadien et un Prix de l’Association de la musique folk canadienne, et été citée pour trois prix JUNO.
Elle s’est produite sur la scène des plus grands festivals du Canada, mais aussi à Séoul, à Bornéo, en Australie, en Autriche, en France et en Allemagne. Elle œuvre en composition musicale – alliant musique folk, roots, traditionnelle, blues et électronique; en conception sonore et composition pour la danse, le théâtre, l’opéra et le cinéma; et comme pédagogue à tous les niveaux scolaires.
Dianne Goodman se dit honorée de faire partie de l’équipe de production de la pièce Inner Elder et se réjouit que cette pièce incroyable soit présentée au grand public.
Elle a travaillé pendant près de 40 ans au sein de l’Alberta Theatre Projects avant de prendre sa retraite en 2021. Durant sa carrière, elle a exercé de nombreux métiers au théâtre, multipliant les collaborations avec les organisations artistiques de Calgary. Elle a obtenu le prix de distinction des anciens et anciennes de l’Université de Regina, le prix Betty Mitchell pour contribution exceptionnelle en production et le prix Harry et Martha Cohen pour sa contribution importante et constante au milieu théâtral de Calgary.
Elle exerce désormais à titre de productrice, directrice de production et régisseuse indépendante.
Remerciement tout spécial à Michelle et à toute l’équipe!
Originaire de Sault-Sainte-Marie, en Ontario, Neil Fleming a grandi sur le territoire anishinabe du Traité Robinson-Huron. Fidèle du collectif Making Treaty 7 depuis huit ans, il met un point d’honneur à amplifier les histoires, les pratiques et les cultures des membres des communautés du Traité no 7.
Scénariste et dramaturge primé, le Calgarien d’adoption est connu pour son travail au Lunchbox Theatre, notamment pour les pièces Outside, Anomaly, Security, Last Christmas, The After Party, He Said, She Said (avec Glenda Stirling) et Spare Parts (Stage One, 2018). Membre de la Playwrights Guild of Canada, il est aussi ancien président du Réseau des dramaturges de l’Alberta, et un solide ailier presque tous les matins de 7 h à 8 h.
Il a notamment travaillé comme scénographe pour Napi & The Rock, Okotoks, 509 (Making Treaty 7), Come Home (Urban Stories), Gruesome Playground Injuries (Ground Zero, Hit & Myth), In A World Created By A Drunken God, And So It Goes, Goodness, Bone Cage (Downstage); A Mid-Summer Night’s Dream (Calgary Young People’s Theatre); The Vajayjay Monologues (Pot of Jam, Urban Curves); Snowblind, Last Christmas, Shopaholic Husband Hunt (Lunchbox Theatre); An Almost Perfect Thing, The Kitchen Witches, The Attic, the Pearls, and Three Fine Girls (New West Theatre).
Grant Burns est heureux de collaborer avec Michelle Thrush et sa talentueuse équipe dans le cadre d’Inner Elder.
Directeur général de One Yellow Rabbit Performance Theatre et producteur de High Performance Rodeo pendant 11 ans, il a produit une soixantaine de spectacles théâtraux, tournées nationales annuelles et tournées internationales. Conseiller et producteur au Old Trout Puppet Workshop pendant 20 ans, il en a organisé les tournées nord-américaines.
Il a été producteur du chapitre de Calgary du festival de théâtre Magnetic North en 2012. Grant Burns a reçu le Prix national Chalmers en administration des arts et le prix Betty Mitchell pour son exceptionnelle contribution à la communauté théâtrale de Calgary.
Création et interprétation
Michelle Thrush
Mise en scène
Karen Hines
Scénographie et conception des éclairages
Sandi Somers
Composition
Sandy Scofield
Régie
Dianne Goodman
Direction technique
Neil Fleming
Production
Grant Burns
Directrice administrative
Lori Marchand
Directeur artistique
Kevin Loring
Productrice
Michelle Yagi
Productrice associée
Brit Johnston
Stagiaire en production
Jessica Campbell-Maracle
Productrice associée #ReconcileThis
Josh Languedoc
Production / Département de la Production
Spike Lyne
Porte-parole culturelle
Mairi Brascoupé
Coordonnatrice d’éducation
Kerry Corbiere
Stratège communication
Ian Hobson
Stratège marketing
Marie-Pierre Chaumont
Agente supérieure du Marketing
Bridget Mooney
Chef
Stephane Boyer
Assistant au chef
Leigh Uttley
Chef costumière
Monique Duval
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre