Acte 1 : 56 minutes

Entracte: 20 minutes

Acte 2 : 47 minutes

ACTE I

Le niveau de la mer monte, les eaux dominent la terre et les gens se démènent pour survivre en cherchant un terrain plus élevé. Une jeune enfant est séparée de sa famille et se retrouve dans une ville inondée, désertée par ses habitants. Les monuments ont été déracinés et réarrangés, et des animaux de toutes formes et de toutes tailles se sont rassemblés ici et ont formé une alliance précaire pour tenter de subsister dans ce nouveau climat instable. Ils ont revendiqué ce paysage urbain comme le leur, marquant leur territoire dans les bibliothèques, les supermarchés, les bâtiments gouvernementaux et même les lieux de culte.

L’enfant est découverte par la meute de loups dirigée par Raksha et Rama. Raksha veut garder l’enfant, mais Rama insiste sur le fait que les humains sont dangereux et qu’il faut les éliminer. Raksha protège l’enfant et la présente à un conseil d’animaux dirigé par Akela, un chien, sous l’œil vigilant dans le ciel de Chil, le milan. Les animaux parlent d’un mystérieux chasseur, un humain qui a été rejeté par sa propre espèce. Le chasseur est revenu sur ces terres et maintient les animaux dans une peur constante. Après de longues délibérations, l’enfant est acceptée par le conseil et on décide de son nom : elle s’appellera Mowgli. Mise au travail sur-le-champ, Mowgli doit prouver sa valeur en aidant les animaux dans leur quête de nourriture. Ses instincts humains leur seront peut-être bénéfiques, en fin de compte.

Mowgli se retrouve en compagnie de Bagheera, une panthère albinos kidnappée qui a grandi dans un palais, et de Baloo, un ours danseur évadé. Cependant, alors que le trio est en quête de nourriture, Mowgli est capturée par les Bandar-log, des singes de laboratoire qui ont subi toutes sortes d’expériences. Par la ruse, les Bandar-log trompent la vigilance de Baloo et de Bagheera et s’emparent de Mowgli. Bagheera et Baloo doivent maintenant trouver un animal capable d’effrayer les Bandar-log. Après tout, ils ne sont pas des animaux arboricoles. Ils partent à la recherche de Kaa, un python de Séba qui s’est échappé de sa captivité mais qui vit toujours avec les traumatismes d’une vie passée derrière un écran de verre.

ACTE II

Mowgli est emmenée dans le repaire des Bandar-log, un bâtiment gouvernemental saccagé. Les Bandar-log ne sont pas étrangers à l’humanité; ils viennent de laboratoires d’essai et régurgitent des refrains publicitaires et des discours politiques qu’ils ont entendus dans leurs cages. Ils ont écouté, copié et singé les humains, mais à présent, ils veulent devenir pareils à eux. Mowgli est la pièce manquante du casse-tête. Un enfant humain pour leur apprendre à devenir pleinement humains.

Avec l’aide de Kaa, Baloo et Bagheera sauvent Mowgli des mains des Bandar-log au moment où elle est sur le point de les aider à allumer le feu : le savoir le plus redouté de l’humanité. Les animaux ne peuvent le maîtriser. Seuls les humains en sont capables.

Lorsque Mowgli est sauvée, le trio retourne au conseil où Hathi, le chef des éléphants, leur raconte l’histoire ancienne du temps où les jungles qu’ils connaissaient autrefois ont été créées.

Mais quand le chasseur pénètre enfin sur leur territoire et abat Chil, les animaux comprennent que cet événement signale le début de la fin de la paix qu’ils ont forgée ensemble. Mowgli, se souvenant des paroles de sa mère tout au long de son parcours, décide de se dresser et de se battre pour ses nouveaux amis, et se met en quête du chasseur pour mettre un terme à sa tyrannie.

En juillet 1999, dans le foyer du Queen Elizabeth Hall de Londres, une conversation animée et suscitée par un intérêt mutuel a lieu entre le jeune et talentueux danseur et chorégraphe Akram Khan et un ancien danseur ambitieux récemment diplômé en gestion des arts, Farooq Chaudhry. Cette conversation pose la première pierre d’une collaboration dynamique, qui verra naître la Akram Khan Company un an plus tard. 

Inspirée par la formation d’Akram Khan en kathak, une danse classique indienne, et par le langage hybride qui a émergé tout naturellement lorsque Khan a découvert la danse contemporaine pendant son adolescence, une vision commence à se former, remplie du désir d’apprendre et de créer en collaborant avec la crème des artistes de toutes disciplines confondues. 

Les règles sont simples : prendre des risques, voir grand et oser, explorer l’inconnu, éviter les compromis et raconter par la danse des histoires percutantes et d’actualité, le tout avec intégrité artistique. 

En plus de 23 ans, la Akram Khan Company est devenue l’une des compagnies les plus innovatrices dans le monde. Ses créations vont du kathak, aux solos de danse moderne, en passant par des créations en duo et des productions d’ensemble. La compagnie est très présente sur la scène internationale et effectue de nombreuses tournées destinées à différentes cultures et populations à travers le monde. Akram Khan a été récompensé par de nombreux prix de danse internationaux, le plus notable étant le prix Olivier pour son solo DESH en 2012. 

La création d’une œuvre chorégraphique pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres de 2012 a été un tournant important pour la compagnie. 

La compagnie Akram Khan collabore régulièrement avec le théâtre Sadler’s Wells de Londres, le théâtre Curve de Leicester, et avec d’autres lieux et festivals de premier plan de partout dans le monde. 

Productions de la compagnie  

Jungle Book reimagined (2022), Chotto Xenos (2020), Outwitting the Devil (2019), XENOS (2018), Until the Lions (2016), Chotto Desh (2015), Kaash (revival, 2014), TOROBAKA (2014), iTMOi (2013), DESH (2011), Vertical Road (2010), Gnosis (2009), In-I (2008), bahok (2008), Sacred Monsters (2006), zero degrees (2005), Variations for Vibes, Strings & Pianos (2006), Third Catalogue (2005), ma (2004), Ronin (2003), Kaash (2002), Polaroid Feet (2001), Related Rocks (2001), Rush (2000), Fix (2000), Loose in Flight (2000).  

Jocelyn Pook est la compositrice de cette bande sonore. Récompensée aux prix Olivier et BAFTA pour son travail dans le monde du théâtre et de la télévision, elle est principalement connue pour ses compositions dans Les yeux grand fermés de Stanley Kubrick, Blight de John Smith ou encore L’épouse de Björn L. Runge. Tout droit venu de la maison de disque Real World, ce nouveau projet marque un tournant important dans sa carrière. 

La bande sonore de Jocelyn Pook nous transporte du drame (avec « Exodus ») à l’intime (avec « Mother’s Lullaby »), tissant un univers captivant au fil de ses nouvelles compositions. On y discerne le bruissement de créatures dans les arbres, leurs mouvements et leurs rapprochements rendus par le son nerveux des cordes, les soupirs des instruments à vent et le chant délicat des kalimbas. Laissez-vous envoûter par leurs voix profondes et résonantes, leurs lamentations solitaires qui s’unissent en chœur. 

Découvrez la bande sonore ici.