Dernière mise à jour: 24 mars 2023
ESA-PEKKA SALONEN Homunculus pour quatuor à cordes
ANDREW STANILAND Flute vs Flute pour deux flûtes
KIMMO HAKOLA A même les échos I pour violon seul
VALENTIN SILVESTROV Postlude pour violon seul
FREYA WALEY-COHEN Snap Dragon pour quatuor à cordes
Esa-Pekka Salonen (né en 1958) ne cesse d’innover et de repositionner la musique classique au XXIe siècle. Réputé à la fois comme compositeur et en tant que chef d’orchestre, il occupe actuellement le poste de directeur musical de l’Orchestre symphonique de San Francisco. Il est chef d’orchestre lauréat du Philharmonia Orchestra de Londres, dont il a été chef principal et conseiller artistique de 2008 à 2021, de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, dont il a été le directeur musical de 1992 à 2009, et de l’Orchestre symphonique de la radio suédoise. Il est présentement à mi-parcours du Multiverse Esa-Pekka Salonen, une résidence de deux saisons à titre de compositeur et chef d’orchestre à l’Elbphilharmonie de Hambourg. Il a cofondé le Festival annuel de la mer Baltique, dont il a assuré la direction artistique de 2003 à 2018. Lauréat de nombreux prix prestigieux, il a été nommé récemment, en 2020, Chevalier Commandeur honoraire de l’Ordre de l’Empire britannique (KBE).
Homunculus est une courte pièce pour quatuor à cordes qu’Esa-Pekka Salonen a écrite à l’automne 2007 pour le Quatuor Johannes. L’ensemble en a donné la création mondiale en 2008. Le compositeur l’évoque en ces termes :
« Je voulais composer une pièce très compacte dans sa forme et sa durée, mais qui n’en contiendrait pas moins plusieurs textures et ‘personnages’ distincts. Autrement dit, une petite pièce qui se comporte comme une grande.
« Dans Homunculus, les quatre principaux ‘personnages’ (par ordre d’apparition) sont le Scherzo, une musique irrégulière et déchiquetée; le Mouvement lent, métamorphose continue d’une phrase lente aisément identifiable; le Mouvement principal, réseau complexe densément tissé de quatre voix sur un tempo moyen; et le Choral, une progression statique et quelque peu mélancolique d’accords. Ces ‘personnages’ qui, dans un quatuor à cordes traditionnel, formeraient chacun leur propre mouvement, sont ici interrompus les uns par les autres et intercalés dans l’unique mouvement d’Homunculus. Cependant, ils ne cessent de se développer et de changer tout au long de la pièce, de sorte que lorsqu’un personnage réapparaît, il s’agit rarement, voire jamais, d’une répétition exacte de son apparition précédente.
« À la fin, la musique du Scherzo amène la pièce à un point culminant explosif sur un accord de do majeur, dans un registre incroyablement aigu, suivi d’un long glissando descendant. Tous les autres personnages réapparaissent une fois de plus. Homunculus se termine par un choral prolongé qui, à mes oreilles, rend un son un peu triste et profondément nostalgique.
« Le titre de la pièce fait référence à la théorie obscure des spermatistes, qui croyaient que le sperme était en fait un ‘petit homme’ (homoncule) placé à l’intérieur d’une femme pour qu’il grandisse et devienne un enfant. À leurs yeux, cette théorie expliquait parfaitement les nombreux mystères de la conception.
« J’ai décidé d’intituler ma pièce Homunculus, malgré les faiblesses évidentes de la théorie du XVIIe siècle, car mon but était d’écrire une composition de taille modeste qui contiendrait néanmoins tous les éléments d’un quatuor à cordes ‘à part entière’. »
Dépeint comme un « visionnaire de la musique nouvelle » (Centre national des Arts), le compositeur Andrew Staniland (né en 1977) s’est imposé comme l’une des voix musicales les plus importantes et les plus novatrices du Canada. Sa musique est jouée et diffusée dans le monde entier, et elle a été décrite par Alex Ross dans The New Yorker comme « tour à tour belle et terrifiante ». Il a reçu d’importantes récompenses, notamment trois nominations aux prix JUNO, un prix de l’Association de la musique de la Côte est (AMCE), le prix Terra Nova 2016 des jeunes innovateurs, le grand prix national d’EVOLUTION (présenté en 2009 par CBC Radio 2/Espace Musique et le Centre Banff), et le prix Karen Keiser de musique canadienne en 2004. Au nombre des compositeurs les plus en vue de sa génération, il a été élu au sein de la cohorte inaugurale du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada. Il se produit également en tant que guitariste et avec les nouveaux médias (ordinateurs et lutherie électronique), et fait actuellement partie du corps professoral de l’Université Memorial à St. John’s, Terre-Neuve, où il a fondé le MEARL (Memorial ElectroAcoustic Research Lab).
Andrew Staniland a écrit l’œuvre Flute vs Flute en 2012. Il la décrit comme un « capricieux duo de flûtes, ou peut-être même un concours de flûtes » et la qualifie de « virtuose, légère, capricieuse, compétitive et amusante, et destinée à contraster avec la pléthore de musique sérieuse contemporaine qui est, trop souvent peut-être, dépourvue de ces caractéristiques. » Les flûtes s’affrontent de manière ludique avec une gamme de techniques de jeu traditionnelles et étendues, ces dernières comprenant des percussions de clés, des sifflets à jet (jet-whistles), des sons éoliens, et des slaps avec des bruits de clés. Elle s’ouvre sur une section « dramatiquement compétitive », suivie d’un épisode central « obsédant et expressif », avant de s’achever dans un élan « de plus en plus frénétique ».
Le compositeur finlandais Kimmo Hakola (né en 1958) a étudié à l’Académie Sibelius auprès d’Einojuhani Rautavaara et d’Eero Hämeenniemi. Il s’est fait connaître à la fin des années 1980 après avoir remporté le prix international Rostrum, en 1987 avec son Quatuor à cordes, puis en 1991 avec sa Capriole pour clarinette basse et violoncelle. À ce jour, son catalogue comprend six opéras, un large éventail d’œuvres orchestrales, dont plusieurs concertos pour divers instruments solistes (clarinette, hautbois, flûte, kantele électrique, guitare, violon), deux oratorios, de la musique vocale et chorale, ainsi que des œuvres de chambre (quatre quatuors à cordes, un quintette de clarinettes, un quintette à vent, entre autres). Sa musique a été jouée dans le cadre de plusieurs événements et festivals musicaux majeurs, dont le festival international des compositeurs de Stockholm en 2008, et des « concerts-portraits » de ses œuvres ont été organisés à Los Angeles (Monday Evening Concerts) et à New York (Miller Theatre, Broadway).
Le compositeur présente sa musique comme étant « pluraliste », englobant la « totalité » de la tradition dans laquelle il a grandi, laquelle « contient tout, de la musique de la Renaissance à la musique plus récente ». Comme le souligne l’éditeur de musique finlandais Fennica Gehrman, la musique de Kimmo Hakola « est connue pour son caractère théâtral et sa fascinante inventivité, car il pose sur le monde un regard d’une insatiable curiosité. Ses paysages musicaux présentent des changements soudains et inattendus ainsi que des surprises occasionnelles qui ajoutent des dimensions supplémentaires pour élever la musique à des hauteurs inouïes et déroutantes. » Notamment, « les contacts avec des musiciens dont l’art a profondément interpellé [Kimmo] Hakola ont abouti à plusieurs œuvres qui sont autant d’exemples de son style communicatif. »
John Storgårds est l’un des musiciens pour lesquels M. Hakola a composé des œuvres, comme À même les échos I, que le violoniste a créée en avril 1988. La pièce se déploie avec férocité et une intensité foudroyante, le violon réalisant des prouesses musicales virtuoses d’une audace digne de Paganini, jouant de techniques traditionnelles et étendues (y compris des sons produits sans l’instrument, comme la podorythmie) pour créer, dans les mots du compositeur, une expérience musicale à la fois « déchaînée et subtile ».
Né en Ukraine en 1937, Valentin Silvestrov est l’un des plus éminents compositeurs de notre temps. Dans les années 1960, il comptait parmi les principaux représentants de l’« avant-garde de Kiev », dont la musique avait été férocement critiquée par l’establishment soviétique conservateur. Ses œuvres étaient alors rarement interprétées dans sa ville natale, mais un petit groupe de partisans dévoués veillait à ce qu’elles soient jouées, dans la mesure du possible, en Russie ou à l’Ouest. Les circonstances ont fini par changer, et le compositeur et sa musique se sont imposés dans son pays d’origine ainsi que dans de nombreux festivals internationaux. En 2017, M. Silvestrov a célébré son 80e anniversaire en donnant de nombreux concerts à travers le monde pour présenter ses œuvres, lesquelles couvrent un large éventail de genres dont neuf symphonies (à ce jour) et de nombreux concertos, œuvres de chambre et pièces chorales. En mars 2022, il s’est réfugié en Allemagne, où il vit actuellement, en raison de la guerre (toujours en cours) que la Russie livre à l’Ukraine.
Le compositeur en est venu à qualifier son style d’écriture de « méta-musique », déclarant : « Je n’écris pas de nouvelle musique. Ma musique est une réponse et un écho à ce qui existe déjà. » Cette perspective s’applique à sa conception de la coda – la section finale d’une œuvre musicale – comme un écho ou une allusion à ce qui a déjà été dit auparavant. Ainsi, plus qu’une simple fin, il considère la coda comme « l’une des parties les plus importantes d’une composition, ou du moins tout aussi importante que les autres sections », comme l’explique Tatjana Frumkis, critique musicale et spécialiste de Valentin Silvestrov. Elle ajoute : « Ses cantates et ses symphonies comportent toutes de longues codas, tout comme ses mélodies, dans lesquelles les postludes semblent parfois prendre une vie propre. Ces ‘postludes’ prolongés ont par la suite évolué vers un nouveau genre musical. »
Ce Postlude pour violon seul (1981) est le deuxième d’un triptyque de postludes pour divers instruments que M. Silvestrov a composé en 1981 et 1982. Joué en sourdine du début à la fin, le violon exécute une improvisation lyrique de style baroque, parcourant deux fois un thème qui se poursuit par fragments, comme un écho érodé de la mélodie originale. Le thème devient son propre postlude, après quoi le violon se lance dans une toccate virtuose, avec des traits et des arpèges vif-argent et son propre motif mélodique entêtant. Plus tard, la musique lyrique revient, mais cette fois, sa progression est interrompue par intermittence par les éléments étincelants de la toccate.
Décrite comme « à la fois intime et visionnaire », la musique de la compositrice britannico-américaine Freya Waley-Cohen (née en 1989) se caractérise par des contrastes entre jeux rythmiques telluriques et fragilité, espaces lumineux et atmosphère surnaturelle. Bon nombre de ses œuvres récentes ont recours aux mythes, à la magie et à l’occultisme comme autant de perspectives sur le monde actuel. Des institutions et des ensembles comme l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, les BBC Proms, Wigmore Hall, le Philharmonia Orchestra, l’Orchestre de chambre de Londres, le Britten Sinfonia, The King’s Singers, The Hermes Experiment et la Royal Academy of Music, sans oublier les festivals d’Aldeburgh, Presteigne, Santa Fe et Cheltenham, lui ont commandé des œuvres musicales, et sa musique a été enregistrée par les marques Signum, Nimbus, Nonclassical, Delphian et NMC.
Écrit en 2017, Snap Dragon pour quatuor à cordes lui a été commandé par le Festival de musique de chambre de Santa Fe, et le Flux Quartet l’a créé en première mondiale en août de la même année au New Mexico Museum of Art. Ainsi qu’elle l’explique elle-même, le titre de l’œuvre provient de la « fleur aux couleurs vibrantes et plutôt toxique ainsi nommée parce qu’elle ressemble un peu à la face d’un dragon » (en français, cette fleur se nomme muflier ou gueule-de-loup). Musicalement, la pièce « joue sur l’idée de conversations animées entre proches comme point de départ de la structure musicale; souvent enjouées, elles peuvent passer d’un sujet à l’autre de manière inattendue dans l’excitation des idées échangées, s’échauffent parfois dans le débat, et s’apaisent facilement par une plaisanterie amicale. Ce quatuor à cordes fait ressortir l’interaction entre les interprètes comme solistes et en tant qu’ensemble dans cette pièce, permettant des moments où des personnes peuvent s’éloigner les unes des autres avant de se retrouver. »
Notes de programme compilées et rédigées par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Violoniste canadienne d’ascendance allemande et libanaise, Jessica Linnebach est une artiste accomplie menant une carrière riche et diversifiée de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre.
Reconnue pour sa « sonorité évoquant le caramel brûlé, sa virtuosité téméraire […] et son lyrisme romantique » (ARTSFILE), Jessica s’est produite comme soliste avec des orchestres du monde entier. Chambriste passionnée, elle fait partie du quatuor à cordes Ironwood avec ses collègues de l’Orchestre du CNA Emily Kruspe, Carissa Klopoushak et Rachel Mercer. L’ensemble participe à de nombreuses séries de concerts, telles les Sessions WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et à des festivals de musique de chambre, comme le Chamberfest d’Ottawa, Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound. S’employant à atteindre un vaste public, Jessica est membre de la direction artistique de Classical Unbound, le festival de musique de chambre du comté de Prince Edward.
Acceptée au prestigieux Institut de musique Curtis de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cet établissement. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que 18 ans.
Jessica vit à Ottawa et occupe le poste de violon solo associée à l’Orchestre du CNA depuis 2010. Leader née, elle a été à plusieurs reprises violon solo invitée pour l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et l’Orchestre philharmonique de Buffalo.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.
Interprète charismatique et attachante, Carissa Klopoushak se démarque par son esprit curieux, sa créativité et sa polyvalence. Elle mène une carrière aux multiples facettes en tant que violoniste, altiste, chambriste, musicienne d’orchestre et programmatrice. On a dit de son jeu qu’il avait « toutes les qualités requises : sensibilité musicale et technique naturelle » (Concours de musique Eckhardt-Gramatté). Carissa Klopoushak vit à Ottawa. Elle est violoniste au sein de l’Orchestre du Centre national des Arts et du quatuor Ironwood et directrice artistique du Chamberfest Ottawa.
Cette collaboratrice passionnée a joué dans plusieurs festivals de musique de chambre aux quatre coins du Canada et a parcouru le pays de long en large, donnant des récitals dans le cadre de la série Début Atlantique et à titre de gagnante du Concours de musique national Eckhardt-Gramatté (2009). Elle s’est jointe à l’Orchestre de chambre d’Australie pour une série de tournées, de résidences et d’enregistrements pendant la saison 2013-2014 et a partagé la scène avec des artistes de renom comme Lara St. John, Jon Kimura Parker, Inon Barnatan, le Gryphon Trio, le quatuor Cecilia, Mark Fewer, Martin Beaver, John Storgårds, Branford Marsalis, Miloš Karadaglić et Richard Reed Parry. Elle est depuis 2014 membre du quatuor Ironwood avec ses collègues et amies de l’OCNA Jessica Linnebach, Emily Kruspe et Rachel Mercer.
Son amour de la musique de chambre l’a poussée vers la création et la programmation; elle cherche continuellement à réinventer l’expérience de concert pour le XXIe siècle par ses programmes originaux et novateurs. Nommée directrice artistique du Chamberfest Ottawa en 2020, elle assure la programmation et la gestion d’un festival estival de deux semaines (un des plus grands au monde), d’une série de concerts à l’automne et à l’hiver et de diverses initiatives de médiation culturelle et d’éducation. Elle s’est fait les dents comme programmatrice, cofondatrice et codirectrice du festival de musique de chambre Ritornello, dans sa ville natale de Saskatoon, et comme codirectrice avec Ironwood du festival Classical Unbound, dans le très vinicole comté de Prince Edward.
Musicienne fluide et dynamique défiant toute catégorisation, Carissa Klopoushak se nourrit de diverses expériences musicales enrichissantes. Elle est la chanteuse principale, la violoniste et l’arrangeuse du groupe de turbo-folk ukrainien Тут і Там (prononcé « Toute-i-tâm »). Le groupe a quatre albums à son actif et a tourné dans tous les grands festivals ukrainiens au Canada, à Sydney, en Australie, et dans toute l’Ukraine. Artiste multidimensionnelle, Carissa Klopoushak a aussi cocomposé et enregistré une partition de ballet pour une production de Ancestors & Elders des Ukrainian Shumka Dancers d’Edmonton, a interprété la première canadienne du Concerto pour violon no 1 de Vivian Fung avec l’Orchestre symphonique de Saskatoon et a tourné au Canada, en Chine et en Europe avec l’Orchestre du Centre national des Arts.
Carissa Klopoushak milite ardemment pour plus d’inclusion dans le milieu de la musique classique, programmant et jouant des créations et des œuvres composées par des femmes et donnant une plateforme aux voix sous-représentées. Elle se laisse guider dans son parcours artistique par l’universalité de la musique – sa capacité à tisser des liens entre les gens et à bâtir des communautés. Autant comme musicienne que comme présentatrice, elle cherche à créer des rapprochements. C’est la recherche d’un rapport vrai et honnête, combinée à une bonne dose de curiosité, qui nourrit sa voix artistique. Elle apporte à chaque projet sa grande polyvalence, sa voix unique et son dévouement sans bornes.
Carissa Klopoushak est titulaire d’un doctorat en interprétation (violon) de l’Université McGill, où elle s’est intéressée au répertoire pour violon classique peu connu de compositeurs ukrainiens. Lauréate à deux reprises du Concours de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada, elle a joué sur deux violons Vuillaume de la collection, dont tout récemment un magnifique modèle Maggini de 1851.
Elle utilise maintenant un instrument fabriqué en 2009 par Mark Schnurr de Flesherton, en Ontario, et un alto de Denis Cormier. Son premier album en duo avec le pianiste canadien Philip Chiu, Soundworlds, est paru en 2016. Dans ses temps libres, elle aime être aux platines, passer du temps avec sa partenaire, Emily, et leurs chats, Fig et Rosie, ou se consacrer à son amour du café.
Qualifiée de « chambriste authentique » (The Globe and Mail) qui sait créer des « moments de pure magie » (Toronto Star), la violoncelliste canadienne Rachel Mercer s’est produite comme soliste et chambriste sur cinq continents.
Lauréate du Grand Prix Vriendenkrans d’Amsterdam (2001), elle est violoncelle solo de l’Orchestre du CNA à Ottawa et codirectrice artistique de la série de concerts de musique de chambre 5 at the First à Hamilton et à Orléans, en Ontario. Elle est membre du duo Mercer-Park, du trio St. John-Mercer-Park et du quatuor Ironwood, et a été violoncelliste pour le quatuor pour piano Ensemble Made in Canada, lauréat d’un prix JUNO (2008-2020), pour le trio AYR (2010-2020) et pour le quatuor Aviv (2002-2010). Elle a donné des classes de maître en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Israël ainsi que des conférences sur le jeu et les carrières en musique. Participant activement à la diffusion de la musique canadienne contemporaine, elle a commandé et joué plus de 30 compositions, dont des concertos pour violoncelle signés Steward Goodyear et Kevin Lau et des œuvres solo et de musique de chambre de Vivian Fung, Andrew Downing, Alice Ho, David Braid, Kelly-Marie Murphy, John Burge et Jocelyn Morlock.
Parmi ses récents albums de musique de chambre et d’œuvres solo, on compte Kevin Lau: Under A Veil of Stars (Leaf Music), Our Strength, Our Song (Centrediscs), John Burge: One Sail (Naxos), Alice Ho: Mascarada (Centrediscs), ainsi que les suites complètes de Bach (Pipistrelle, 2012) jouées sur le violoncelle Stradivarius Bonjour de 1696 provenant de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Rachel Mercer joue actuellement sur un violoncelle fabriqué au XVIIe siècle en Italie du Nord.
Stephanie Morin est deuxième flûte et piccolo pour l’Orchestre du CNA depuis 2020 et enseigne présentement à l’Université d’Ottawa. Elle a également été conférencière et professeure invitée pour divers programmes, dont Oacademy, Fluture Music Studio et Flute on the Edge. Chambriste passionnée, elle a participé à des concerts de musique de chambre du CNA et au Chamberfest d’Ottawa.
Avant de faire partie de l’Orchestre du Centre national des Arts, elle a été assistante flûte solo à l’Orchestre symphonique d’Edmonton et flûte solo aux orchestres symphoniques de Laval et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle s’est aussi produite avec Les Violons du Roy, l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre symphonique de Montréal.
Stephanie Morin a suivi sa formation musicale à Montréal, étudiant auprès de Carolyn Christie au Collège Marianopolis, de Denis Bluteau à l’Université McGill et de Marie-Andrée Benny au Conservatoire de musique de Montréal, où elle obtenu une maîtrise en interprétation pour la flûte. Elle a remporté le Concours OSM, le Concours de musique du Canada, le Prix d’Europe et le Concours de concertos d’Orchestra Toronto.
Nommée une « Rising Star » par le BBC Music Magazine en 2020, la flûtiste Lara Deutsch est autant à l’aise en solo qu’en formation de chambre et en orchestre. Elle est réputée pour son charme et sa convivialité sur scène ainsi que sa facilité à toucher le public. Lauréate du Prix Goyer 2019-2020 (125,000$), elle a également remporté sept prix au Concours Manuvie de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) en 2014, y compris le premier prix dans sa catégorie. De plus, elle a été lauréate du Concours Prix d’Europe en 2016 et a remporté les Grand Prix au Concours de la Bourse de l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) en 2014 et au Concours de musique du Canada en 2010.
‘Comme chambriste, Lara compte parmi ses projets récents des récitals en lien avec l’initiative #CanadaEnPrestation du Centre national des arts et de Facebook, dans la série “Zoomer Hall” du New Classical FM, au Festival Newport Classical aux États-Unis, à la Virée classique de l’OSM, au festival Musique et Autres Mondes à Ottawa ainsi que des prestations dans la série de musique de chambre Allegra en tant qu’artiste en résidence pour la saison 2019-2020. Elle collabore régulièrement avec les pianistes Philip Chiu et Frédéric Lacroix, le guitariste Adam Cicchillitti, et la harpiste Emily Belvedere, avec qui elle a fondé le Duo Kalysta. Elle à enregistre deux albums de musique chambre sur l'étiquette Leaf Music: Origins (Duo Kalysta) et Night Light (avec Philip Chiu), les deux nommées dans la liste Top 20 de CBC Music en 2019 et 2022 respectivement.
Installée à Ottawa et à Montréal, Lara s’est produite fréquemment avec l’Orchestre du CNA, l’OSM et l’Orchestre symphonique d’Ottawa. Elle s’est aussi produite avec les orchestres symphoniques de Vancouver (dont elle a été flûte solo assistante et piccolo par intérim pour la saison 2016-2017), de Toronto, de Kitchener-Waterloo, de Kingston, et de McGill, ainsi que l’Orchestre national des jeunes du Canada, parmi plusieurs autres.
Autant que possible, Lara participe à des concerts communautaires pour jeune public, principalement avec le quintette à vents «Ayorama» du CNA. Elle cherche également à partager ses expériences transformatives avec le préparateur mental de médaillés Olympiques Jean-François Ménard, à travers des ateliers internationaux pour des musiciens de tous niveaux. En novembre 2020, elle s'est jointe à la faculté de musique à l’Université Carleton en tant qu’enseignante en interprétation.
Lara Deutsch joue sur une flûte en or 14 carats fabriquée par Haynes, gracieusement prêtée par Canimex
Inc. de Drummondville, Québec.
Elle est reconnaissante du soutien qu’elle reçoit de Mécénat Musica, le Conseil des arts du Canada et FACTOR pour ses nombreux projets, ainsi que le tutorat de ses mentors Denis Bluteau, Tim Hutchins, Camille Churchfield, et Cathy Baerg. Elle est représentée par Latitude 45 Arts.
Premier chef invité de l’Orchestre du Centre national des Arts et chef d’orchestre de l’Orchestre philharmonique de la BBC et de l’Orchestre philharmonique de Turku, John Storgårds mène de front une carrière de chef d’orchestre et de violoniste virtuose, et est renommé pour ses programmes innovants et ses prestations à la fois fougueuses et raffinées. Il assure également depuis 25 ans la direction artistique de l’Orchestre de chambre de Laponie, renommé partout dans le monde pour ses prestations audacieuses et ses enregistrements primés.
Sur la scène internationale, Storgårds se produit régulièrement avec les orchestres philharmoniques de Berlin, de Munich et de Londres, l’Orchestre national de France et l’Orchestre symphonique de la radio de Vienne, de même que les principaux orchestres scandinaves, y compris l’Orchestre philharmonique d’Helsinki, dont il a été chef attitré de 2008 à 2015. Il retourne régulièrement diriger l’Orchestre de chambre de Munich où il a été partenaire artistique de 2016 à 2019. Sur les autres continents, il a été invité au podium des orchestres symphoniques de Sydney, de Melbourne, de la NHK à Tokyo et Yomiuri Nippon du Japon, ainsi que des orchestres symphoniques de Boston et de Chicago et de l’Orchestre philharmonique de New York.
La discographie primée du maestro comporte des enregistrements d’œuvres de Schumann, Mozart, Beethoven et Haydn, mais aussi des raretés de Holmboe et Vask, où on peut l’entendre comme soliste au violon. Avec l’Orchestre philharmonique de la BBC, il a gravé sous étiquette Chandos l’intégrale des symphonies de Nielsen (2015) et de Sibelius (2014), qui lui ont valu les éloges de la critique. En novembre 2019, il a publié le troisième et dernier volume des œuvres du compositeur américain d’avant-garde George Antheil. Leur dernier projet en date est l’enregistrement des symphonies tardives de Chostakovitch, notamment celui de la Symphonie no 11 paru en avril 2020. En 2023, Storgårds et l’Orchestre philharmonique de la BBC ont été en lice pour le titre d’orchestre de l’année décerné par le magazine Gramophone.
John Storgårds a étudié le violon auprès de Chaim Taub et la direction d’orchestre auprès de Jorma Panula et d’Eri Klas. Il a reçu le Prix de la musique de l’État finlandais en 2002 et le prix Pro Finlandia en 2012.