Dernière mise à jour: 24 mars 2023
ESA-PEKKA SALONEN Homunculus pour quatuor à cordes
ANDREW STANILAND Flute vs Flute pour deux flûtes
KIMMO HAKOLA A même les échos I pour violon seul
VALENTIN SILVESTROV Postlude pour violon seul
FREYA WALEY-COHEN Snap Dragon pour quatuor à cordes
Esa-Pekka Salonen (né en 1958) ne cesse d’innover et de repositionner la musique classique au XXIe siècle. Réputé à la fois comme compositeur et en tant que chef d’orchestre, il occupe actuellement le poste de directeur musical de l’Orchestre symphonique de San Francisco. Il est chef d’orchestre lauréat du Philharmonia Orchestra de Londres, dont il a été chef principal et conseiller artistique de 2008 à 2021, de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, dont il a été le directeur musical de 1992 à 2009, et de l’Orchestre symphonique de la radio suédoise. Il est présentement à mi-parcours du Multiverse Esa-Pekka Salonen, une résidence de deux saisons à titre de compositeur et chef d’orchestre à l’Elbphilharmonie de Hambourg. Il a cofondé le Festival annuel de la mer Baltique, dont il a assuré la direction artistique de 2003 à 2018. Lauréat de nombreux prix prestigieux, il a été nommé récemment, en 2020, Chevalier Commandeur honoraire de l’Ordre de l’Empire britannique (KBE).
Homunculus est une courte pièce pour quatuor à cordes qu’Esa-Pekka Salonen a écrite à l’automne 2007 pour le Quatuor Johannes. L’ensemble en a donné la création mondiale en 2008. Le compositeur l’évoque en ces termes :
« Je voulais composer une pièce très compacte dans sa forme et sa durée, mais qui n’en contiendrait pas moins plusieurs textures et ‘personnages’ distincts. Autrement dit, une petite pièce qui se comporte comme une grande.
« Dans Homunculus, les quatre principaux ‘personnages’ (par ordre d’apparition) sont le Scherzo, une musique irrégulière et déchiquetée; le Mouvement lent, métamorphose continue d’une phrase lente aisément identifiable; le Mouvement principal, réseau complexe densément tissé de quatre voix sur un tempo moyen; et le Choral, une progression statique et quelque peu mélancolique d’accords. Ces ‘personnages’ qui, dans un quatuor à cordes traditionnel, formeraient chacun leur propre mouvement, sont ici interrompus les uns par les autres et intercalés dans l’unique mouvement d’Homunculus. Cependant, ils ne cessent de se développer et de changer tout au long de la pièce, de sorte que lorsqu’un personnage réapparaît, il s’agit rarement, voire jamais, d’une répétition exacte de son apparition précédente.
« À la fin, la musique du Scherzo amène la pièce à un point culminant explosif sur un accord de do majeur, dans un registre incroyablement aigu, suivi d’un long glissando descendant. Tous les autres personnages réapparaissent une fois de plus. Homunculus se termine par un choral prolongé qui, à mes oreilles, rend un son un peu triste et profondément nostalgique.
« Le titre de la pièce fait référence à la théorie obscure des spermatistes, qui croyaient que le sperme était en fait un ‘petit homme’ (homoncule) placé à l’intérieur d’une femme pour qu’il grandisse et devienne un enfant. À leurs yeux, cette théorie expliquait parfaitement les nombreux mystères de la conception.
« J’ai décidé d’intituler ma pièce Homunculus, malgré les faiblesses évidentes de la théorie du XVIIe siècle, car mon but était d’écrire une composition de taille modeste qui contiendrait néanmoins tous les éléments d’un quatuor à cordes ‘à part entière’. »
Dépeint comme un « visionnaire de la musique nouvelle » (Centre national des Arts), le compositeur Andrew Staniland (né en 1977) s’est imposé comme l’une des voix musicales les plus importantes et les plus novatrices du Canada. Sa musique est jouée et diffusée dans le monde entier, et elle a été décrite par Alex Ross dans The New Yorker comme « tour à tour belle et terrifiante ». Il a reçu d’importantes récompenses, notamment trois nominations aux prix JUNO, un prix de l’Association de la musique de la Côte est (AMCE), le prix Terra Nova 2016 des jeunes innovateurs, le grand prix national d’EVOLUTION (présenté en 2009 par CBC Radio 2/Espace Musique et le Centre Banff), et le prix Karen Keiser de musique canadienne en 2004. Au nombre des compositeurs les plus en vue de sa génération, il a été élu au sein de la cohorte inaugurale du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada. Il se produit également en tant que guitariste et avec les nouveaux médias (ordinateurs et lutherie électronique), et fait actuellement partie du corps professoral de l’Université Memorial à St. John’s, Terre-Neuve, où il a fondé le MEARL (Memorial ElectroAcoustic Research Lab).
Andrew Staniland a écrit l’œuvre Flute vs Flute en 2012. Il la décrit comme un « capricieux duo de flûtes, ou peut-être même un concours de flûtes » et la qualifie de « virtuose, légère, capricieuse, compétitive et amusante, et destinée à contraster avec la pléthore de musique sérieuse contemporaine qui est, trop souvent peut-être, dépourvue de ces caractéristiques. » Les flûtes s’affrontent de manière ludique avec une gamme de techniques de jeu traditionnelles et étendues, ces dernières comprenant des percussions de clés, des sifflets à jet (jet-whistles), des sons éoliens, et des slaps avec des bruits de clés. Elle s’ouvre sur une section « dramatiquement compétitive », suivie d’un épisode central « obsédant et expressif », avant de s’achever dans un élan « de plus en plus frénétique ».
Le compositeur finlandais Kimmo Hakola (né en 1958) a étudié à l’Académie Sibelius auprès d’Einojuhani Rautavaara et d’Eero Hämeenniemi. Il s’est fait connaître à la fin des années 1980 après avoir remporté le prix international Rostrum, en 1987 avec son Quatuor à cordes, puis en 1991 avec sa Capriole pour clarinette basse et violoncelle. À ce jour, son catalogue comprend six opéras, un large éventail d’œuvres orchestrales, dont plusieurs concertos pour divers instruments solistes (clarinette, hautbois, flûte, kantele électrique, guitare, violon), deux oratorios, de la musique vocale et chorale, ainsi que des œuvres de chambre (quatre quatuors à cordes, un quintette de clarinettes, un quintette à vent, entre autres). Sa musique a été jouée dans le cadre de plusieurs événements et festivals musicaux majeurs, dont le festival international des compositeurs de Stockholm en 2008, et des « concerts-portraits » de ses œuvres ont été organisés à Los Angeles (Monday Evening Concerts) et à New York (Miller Theatre, Broadway).
Le compositeur présente sa musique comme étant « pluraliste », englobant la « totalité » de la tradition dans laquelle il a grandi, laquelle « contient tout, de la musique de la Renaissance à la musique plus récente ». Comme le souligne l’éditeur de musique finlandais Fennica Gehrman, la musique de Kimmo Hakola « est connue pour son caractère théâtral et sa fascinante inventivité, car il pose sur le monde un regard d’une insatiable curiosité. Ses paysages musicaux présentent des changements soudains et inattendus ainsi que des surprises occasionnelles qui ajoutent des dimensions supplémentaires pour élever la musique à des hauteurs inouïes et déroutantes. » Notamment, « les contacts avec des musiciens dont l’art a profondément interpellé [Kimmo] Hakola ont abouti à plusieurs œuvres qui sont autant d’exemples de son style communicatif. »
John Storgårds est l’un des musiciens pour lesquels M. Hakola a composé des œuvres, comme À même les échos I, que le violoniste a créée en avril 1988. La pièce se déploie avec férocité et une intensité foudroyante, le violon réalisant des prouesses musicales virtuoses d’une audace digne de Paganini, jouant de techniques traditionnelles et étendues (y compris des sons produits sans l’instrument, comme la podorythmie) pour créer, dans les mots du compositeur, une expérience musicale à la fois « déchaînée et subtile ».
Né en Ukraine en 1937, Valentin Silvestrov est l’un des plus éminents compositeurs de notre temps. Dans les années 1960, il comptait parmi les principaux représentants de l’« avant-garde de Kiev », dont la musique avait été férocement critiquée par l’establishment soviétique conservateur. Ses œuvres étaient alors rarement interprétées dans sa ville natale, mais un petit groupe de partisans dévoués veillait à ce qu’elles soient jouées, dans la mesure du possible, en Russie ou à l’Ouest. Les circonstances ont fini par changer, et le compositeur et sa musique se sont imposés dans son pays d’origine ainsi que dans de nombreux festivals internationaux. En 2017, M. Silvestrov a célébré son 80e anniversaire en donnant de nombreux concerts à travers le monde pour présenter ses œuvres, lesquelles couvrent un large éventail de genres dont neuf symphonies (à ce jour) et de nombreux concertos, œuvres de chambre et pièces chorales. En mars 2022, il s’est réfugié en Allemagne, où il vit actuellement, en raison de la guerre (toujours en cours) que la Russie livre à l’Ukraine.
Le compositeur en est venu à qualifier son style d’écriture de « méta-musique », déclarant : « Je n’écris pas de nouvelle musique. Ma musique est une réponse et un écho à ce qui existe déjà. » Cette perspective s’applique à sa conception de la coda – la section finale d’une œuvre musicale – comme un écho ou une allusion à ce qui a déjà été dit auparavant. Ainsi, plus qu’une simple fin, il considère la coda comme « l’une des parties les plus importantes d’une composition, ou du moins tout aussi importante que les autres sections », comme l’explique Tatjana Frumkis, critique musicale et spécialiste de Valentin Silvestrov. Elle ajoute : « Ses cantates et ses symphonies comportent toutes de longues codas, tout comme ses mélodies, dans lesquelles les postludes semblent parfois prendre une vie propre. Ces ‘postludes’ prolongés ont par la suite évolué vers un nouveau genre musical. »
Ce Postlude pour violon seul (1981) est le deuxième d’un triptyque de postludes pour divers instruments que M. Silvestrov a composé en 1981 et 1982. Joué en sourdine du début à la fin, le violon exécute une improvisation lyrique de style baroque, parcourant deux fois un thème qui se poursuit par fragments, comme un écho érodé de la mélodie originale. Le thème devient son propre postlude, après quoi le violon se lance dans une toccate virtuose, avec des traits et des arpèges vif-argent et son propre motif mélodique entêtant. Plus tard, la musique lyrique revient, mais cette fois, sa progression est interrompue par intermittence par les éléments étincelants de la toccate.
Décrite comme « à la fois intime et visionnaire », la musique de la compositrice britannico-américaine Freya Waley-Cohen (née en 1989) se caractérise par des contrastes entre jeux rythmiques telluriques et fragilité, espaces lumineux et atmosphère surnaturelle. Bon nombre de ses œuvres récentes ont recours aux mythes, à la magie et à l’occultisme comme autant de perspectives sur le monde actuel. Des institutions et des ensembles comme l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, les BBC Proms, Wigmore Hall, le Philharmonia Orchestra, l’Orchestre de chambre de Londres, le Britten Sinfonia, The King’s Singers, The Hermes Experiment et la Royal Academy of Music, sans oublier les festivals d’Aldeburgh, Presteigne, Santa Fe et Cheltenham, lui ont commandé des œuvres musicales, et sa musique a été enregistrée par les marques Signum, Nimbus, Nonclassical, Delphian et NMC.
Écrit en 2017, Snap Dragon pour quatuor à cordes lui a été commandé par le Festival de musique de chambre de Santa Fe, et le Flux Quartet l’a créé en première mondiale en août de la même année au New Mexico Museum of Art. Ainsi qu’elle l’explique elle-même, le titre de l’œuvre provient de la « fleur aux couleurs vibrantes et plutôt toxique ainsi nommée parce qu’elle ressemble un peu à la face d’un dragon » (en français, cette fleur se nomme muflier ou gueule-de-loup). Musicalement, la pièce « joue sur l’idée de conversations animées entre proches comme point de départ de la structure musicale; souvent enjouées, elles peuvent passer d’un sujet à l’autre de manière inattendue dans l’excitation des idées échangées, s’échauffent parfois dans le débat, et s’apaisent facilement par une plaisanterie amicale. Ce quatuor à cordes fait ressortir l’interaction entre les interprètes comme solistes et en tant qu’ensemble dans cette pièce, permettant des moments où des personnes peuvent s’éloigner les unes des autres avant de se retrouver. »
Notes de programme compilées et rédigées par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
La violoniste Jessica Linnebach se fait remarquer parmi la jeune génération de musiciens classiques canadiens qui s’illustrent sur les scènes du pays et du monde entier. Depuis ses débuts comme soliste à l’âge de sept ans, elle s’est produite avec de grands orchestres partout en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Jessica est membre de la section des premiers violons de l’Orchestre du CNA depuis 2003, et premier violon associée depuis avril 2010.
Musicienne polyvalente – qualité prisée chez les artistes d’aujourd’hui –, elle est de plus en plus reconnue comme l’une des rares interprètes à poursuivre avec succès une carrière de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre. Chambriste passionnée, elle est membre fondatrice du Zukerman Chamber Players, un quintette à cordes dirigé par Pinchas Zukerman qui, depuis sa création en 2003, a effectué de multiples tournées applaudies partout en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient, en Europe et en Asie. L’enregistrement par l’ensemble du Quintette avec deux altos en sol mineur de Mozart a été mis en nomination pour un prix JUNO en 2004, et son plus récent album – son cinquième – réunissant des quintettes de Mozart et de Dvořák, est paru au début de 2008 sous l’étiquette Altara. Jessica a également collaboré avec certains des plus illustres artistes de notre temps, dont Emanuel Ax, Yefim Bronfman, Leon Fleisher, Joseph Kalichstein, Gary Graffman, Gary Hoffman, Lynn Harrel, Jaime Laredo, Yo-Yo Ma, Gil Shaham et Michael Tree.
Jessica a fondé en 2014 le quatuor à cordes Ironwood avec trois collègues de l’Orchestre du CNA. L’ensemble participe à de nombreuses série de concerts, telles WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et de festivals de musique de chambre, comme Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound.
Jessica est très recherchée comme artiste solo partout en Amérique du Nord. Depuis les dernières années, elle a joué avec divers orchestres des États-Unis et du Canada, dont l’orchestre d’Edmonton, l’orchestre symphonique de Thunder Bay et l’Orchestre du CNA. Elle est aussi la directrice artistique du festival de musique de chambre du comté de Prince Edward Classical Unbound.
Acceptée au prestigieux Curtis Institute of Music de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cette institution. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que dix-huit ans.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.
La violoniste Emily Kruspe, originaire de Toronto, est lauréate du concours de concerto de la Glenn Gould School et du concours de concerto de l’Université de Toronto, est récipiendaire de la bourse du Quatuor à cordes Orford et était auparavant une jeune artiste de la CBC. Passionnée de musique de chambre, Emily Kruspe s’est produite avec l’ARC Ensemble, basé à Toronto, et joue régulièrement dans la section de violons avec l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne et l’Orchestre du Ballet national du Canada en tant que figurante. Elle a également été nommée l’une des musiciennes classiques canadiennes les plus en vue de moins de 30 ans de la CBC en 2018. Emily a fait ses études de premier cycle à l’Université de Toronto sous la direction d’Erika Raum, a obtenu un diplôme d’artiste à la Glenn Gould School sous la direction de Paul Kantor et Barry Shiffman, et a étudié à la Colburn School avec Martin Beaver. Elle a également été une boursière 2017-2018 du programme Rebanks Family Fellowship et de résidence en interprétation internationale au Conservatoire royal de Toronto.
La musicienne joue actuellement sur un violon Stefano Scarampella de 1900, généreusement prêté par la Banque d’instruments de musique du Conseil des Arts du Canada.
Interprète charismatique et attachante, la violoniste Carissa Klopoushak se démarque par son esprit curieux, sa créativité et sa polyvalence. Son jeu, a-t-on dit, est un écrin de sensibilité musicale et de technique naturelle. En septembre 2014, elle a fièrement intégré les rangs de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada, avec lequel elle s’était déjà produite au cours des années précédentes. Son premier album en duo avec le pianiste canadien Philip Chiu, SOUNDWORLDS, est paru en novembre 2016.
Carissa se sent chez elle partout au Canada. Elle a arpenté le pays de long en large, donnant des récitals dans le cadre de la série Début Atlantique et à titre de gagnante du Concours de musique national Eckhardt-Gramatté (2009), en compagnie de Philip Chiu. On a pu l’applaudir au Chamberfest d’Ottawa, au Festival de musique de chambre de Montréal et au Toronto Summer Music Festival. Passionnée de collaborations, elle partage aussi la scène avec plusieurs ensembles de musique de chambre, y compris le quatuor Ironwood, récemment formé. Elle s’est consacrée à des tournées et des enregistrements avec l’Australian Chamber Orchestra pendant une bonne partie de l’année 2014.
La violoniste a grandi au cœur des Prairies, dans la jolie ville de Saskatoon (Sask.), et est toujours présente sur la scène musicale de la région : elle est la directrice artistique du festival de musique de chambre Ritornello, qui offre aux auditoires de la Saskatchewan des prestations novatrices de jeunes musiciens canadiens captivants qui font carrière partout au pays et dans le monde entier.
Carissa est par ailleurs la chanteuse principale et la violoniste du groupe ukrainien ТутіТам (prononcé Toot-ee-Tahm), fondé en 2003. Avec quatre albums à son actif, la formation a tourné dans tous les grands festivals ukrainiens au Canada, à Sydney, en Australie, et récemment en Ukraine, se produisant dans une variété de pubs et de festivals.
Carissa est titulaire d’un doctorat en interprétation (violon) de l’Université McGill; sa thèse portait sur le répertoire pour violon peu connu de compositeurs ukrainiens. Lauréate au Concours 2012 de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada, elle a joué sur un violon Jean-Baptiste Vuillaume de 1869, assorti d’un archet du même luthier; elle utilise maintenant un instrument fabriqué en 2009 par Mark Schnurr de Flesherton (Ont.). Quand elle n’est pas sur scène, en répétition ou en tournée, c’est du côté des petits cafés que Carissa Klopoushak furète, cultivant sa passion pour le café.
Consultez son site Web (en anglais) au www.carissaklopoushak.com.
Carissa Klopoushak est représentée par Latitude 45 Arts.
Qualifiée de « chambriste dans l’âme » (The Globe and Mail), qui sait créer des « moments de pure magie » (Toronto Star), la violoncelliste canadienne Rachel Mercer s’est produite comme soliste et chambriste sur cinq continents.
Lauréate du Grand Prix Vriendenkrans d’Amsterdam (2001), elle est violoncelle solo de l’Orchestre du Centre national des Arts et directrice artistique de la série de concerts de musique de chambre 5 at the First à Hamilton. Rachel Mercer se produit régulièrement en duo avec sa partenaire de longue date, Angela Park, et a été membre du quatuor pour piano Ensemble Made in Canada (2008-2020), lauréat d’un prix JUNO, du trio AYR, (2010-2020) et du quatuor Aviv (2002-2010). Elle a donné des classes de maître en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Israël, et des conférences sur l’interprétation, la carrière et l’industrie de la musique. Passionnée de musique canadienne contemporaine, elle a commandé et joué plus de 25 œuvres pour violoncelle solo et ensembles de chambre, y compris des concertos pour violoncelle solo de Stewart Goodyear et Kevin Lau.
Rachel a collaboré à des enregistrements sous les étiquettes Naxos, Naxos Canadian Classics, Centredisques, Analekta, ATMA, Dalia Classics et EnT-T. Encensé par la critique, son album de suites pour violoncelle seul de Bach a été enregistré avec le violoncelle Stradivarius Bonjour (v. 1696) provenant de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Rachel joue sur un violoncelle fabriqué au 17ᵉ siècle en Italie du Nord.
www.rachelmercercellist.com
Née à Montréal, Stephanie Morin est une étoile montante de la flûte sur la scène musicale canadienne. Elle a été assistante flûte solo à l’Orchestre symphonique d’Edmonton et flûte solo aux orchestres symphoniques de Laval et du Saguenay–Lac-Saint-Jean avant d’obtenir le poste de deuxième flûte et piccolo à l’Orchestre du Centre national des Arts en 2020.
Morin s’est produite comme chambriste pour la Société pour les arts en milieu de santé de l’Alberta et la Société de musique de chambre du Lakeshore. Elle se plaît à enseigner aux flûtistes de tous âges et de tous niveaux, et a été ambassadrice du programme El Sistema de l’Orchestre des jeunes du nord de l’Alberta au Centre Winspear d’Edmonton.
Morin a effectué sa formation musicale à Montréal : elle a étudié auprès de Carolyn Christie au Collège Marianopolis, de Denis Bluteau à l’Université McGill et de Marie-Andrée Benny au Conservatoire de musique de Montréal. Elle a également participé à divers programmes estivaux, y compris la Music Academy of the West, l’Orchestre national des jeunes du Canada et le Programme des jeunes artistes du CNA.
Stephanie Morin a remporté le Concours de musique du Canada, le Prix d’Europe et le Concours de concertos d’Orchestra Toronto. Elle s’est notamment produite avec Les Violons du Roy, l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre symphonique de Montréal.
Nommée une « Rising Star » par le BBC Music Magazine en 2020, la flûtiste Lara Deutsch est autant à l’aise en solo qu’en formation de chambre et en orchestre. Elle est réputée pour son charme et sa convivialité sur scène ainsi que sa facilité à toucher le public. Lauréate du Prix Goyer 2019-2020 (125,000$), elle a également remporté sept prix au Concours Manuvie de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) en 2014, y compris le premier prix dans sa catégorie. De plus, elle a été lauréate du Concours Prix d’Europe en 2016 et a remporté les Grand Prix au Concours de la Bourse de l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) en 2014 et au Concours de musique du Canada en 2010.
‘Comme chambriste, Lara compte parmi ses projets récents des récitals en lien avec l’initiative #CanadaEnPrestation du Centre national des arts et de Facebook, dans la série “Zoomer Hall” du New Classical FM, au Festival Newport Classical aux États-Unis, à la Virée classique de l’OSM, au festival Musique et Autres Mondes à Ottawa ainsi que des prestations dans la série de musique de chambre Allegra en tant qu’artiste en résidence pour la saison 2019-2020. Elle collabore régulièrement avec les pianistes Philip Chiu et Frédéric Lacroix, le guitariste Adam Cicchillitti, et la harpiste Emily Belvedere, avec qui elle a fondé le Duo Kalysta. Elle à enregistre deux albums de musique chambre sur l'étiquette Leaf Music: Origins (Duo Kalysta) et Night Light (avec Philip Chiu), les deux nommées dans la liste Top 20 de CBC Music en 2019 et 2022 respectivement.
Installée à Ottawa et à Montréal, Lara s’est produite fréquemment avec l’Orchestre du CNA, l’OSM et l’Orchestre symphonique d’Ottawa. Elle s’est aussi produite avec les orchestres symphoniques de Vancouver (dont elle a été flûte solo assistante et piccolo par intérim pour la saison 2016-2017), de Toronto, de Kitchener-Waterloo, de Kingston, et de McGill, ainsi que l’Orchestre national des jeunes du Canada, parmi plusieurs autres.
Autant que possible, Lara participe à des concerts communautaires pour jeune public, principalement avec le quintette à vents «Ayorama» du CNA. Elle cherche également à partager ses expériences transformatives avec le préparateur mental de médaillés Olympiques Jean-François Ménard, à travers des ateliers internationaux pour des musiciens de tous niveaux. En novembre 2020, elle s'est jointe à la faculté de musique à l’Université Carleton en tant qu’enseignante en interprétation.
Lara Deutsch joue sur une flûte en or 14 carats fabriquée par Haynes, gracieusement prêtée par Canimex
Inc. de Drummondville, Québec.
Elle est reconnaissante du soutien qu’elle reçoit de Mécénat Musica, le Conseil des arts du Canada et FACTOR pour ses nombreux projets, ainsi que le tutorat de ses mentors Denis Bluteau, Tim Hutchins, Camille Churchfield, et Cathy Baerg. Elle est représentée par Latitude 45 Arts.
Premier chef invité de l’Orchestre philharmonique de la BBC et de l’Orchestre du Centre national des Arts, John Storgårds mène de front une carrière de chef d’orchestre et de violoniste virtuose, et est renommé pour ses programmes innovants. Il assure également depuis 25 ans la direction artistique de l’Orchestre de chambre de Laponie (OCL), renommé partout dans le monde pour ses prestations audacieuses et ses enregistrements primés.
Sur la scène internationale, Storgårds se produit régulièrement avec l’Orchestre du Gewanhaus de Leipzig, les orchestres philharmoniques de Munich et de Radio France, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre symphonique de la WDR de Cologne, l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre symphonique de la radio de Vienne de même que les principaux orchestres scandinaves, y compris l’Orchestre philharmonique d’Helsinki, dont il a été chef attitré de 2008 à 2015. En Amérique du Nord, il est fréquemment invité des orchestres symphoniques de Boston et Chicago, des orchestres de Toronto, Montréal, Saint-Louis, Cincinnati, Detroit et Dallas, de l’Orchestre symphonique national de Washington, ainsi que de l’Orchestre de Cleveland et de l’Orchestre philharmonique de New York.
La discographie primée du maestro comporte des enregistrements d’œuvres de Schumann, Mozart, Beethoven et Haydn, mais aussi des raretés de Holmboe et Vask, où on peut l’entendre comme soliste au violon. Avec l’Orchestre philharmonique de la BBC, il a gravé sous étiquette Chandos l’intégrale des symphonies de Nielsen (2015) et de Sibelius (2014), qui lui ont valu les éloges de la critique. Ses deux plus récents albums sont un album regroupant des œuvres de Weinberg enregistré avec l’Orchestre philharmonique de la BBC, sous l’étiquette Chandos, et un enregistrement de symphonies de Per Nørgård avec l’Orchestre philharmonique de Bergen, paru sous l’étiquette BIS. Récemment, il a fait paraître un enregistrement de la Symphonie no 14 et « Six vers de Marina Tsvetayeva », de Chostakovitch avec l’Orchestre philharmonique de la BBC, qui fait partie d’une collection de symphonies du compositeur enregistrées chez Chandos. Dans l’imposante discographie de Storgårds, notons divers albums d’œuvres de Nørgård, Korngold, Aho et Rautavaara, (cité pour un GRAMMY et lauréat du prix Gramophone en 2012).