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Dernière mise à jour: 21 septembre 2022
ANNA THORVALDSDÓTTIR Spectra pour violon, alto et violoncelle
BRIAN NABORS Zephyr pour deux flûtes et quatuor à cordes
KRISTINE TJØGERSEN Spiracle pour quintette de cuivres
SCHAFER Quatuor à cordes no 2, « Waves »
La session WolfGANG de ce soir, présentée dans le cadre du festival SPHÈRE, est une incursion en-dehors des sentiers battus avec des œuvres contemporaines inspirées de phénomènes naturels. Chacune des quatre pièces au programme a recours à des techniques de composition créatives, qui obligent les instrumentistes à aller au-delà de la manière traditionnelle de jouer de leurs instruments. C’est la musique de la nature comme vous ne l’avez jamais entendue auparavant!
La compositrice islandaise Anna Thorvaldsdóttir, « l’une des voix les plus distinctives de la musique contemporaine » (NPR), est connue pour ses œuvres à l’atmosphère forte, inventives et richement étoffées. Comme on peut le lire dans sa biographie, sa musique est écrite comme un « écosystème de sons » où les matériaux s’augmentent continuellement les uns des autres. Son œuvre s’inspire en grande partie des éléments fondamentaux de la nature et de ses qualités intrinsèques, notamment structurelles, comme la proportion et le flux.
Fruit d’une commande du festival NJORD – la biennale de la nouvelle musique nordique à Copenhague – le trio à cordes Spectra d’Anna Thorvaldsdóttir a été composé en 2017. Il s’articule, comme elle le dit elle-même, en « six courts mouvements qui s’enchaînent dans un flux continu d’un mouvement à l’autre ». Des « indications d’ambiance », sous forme d’expressions comme « avec curiosité », « avec détermination » et « avec calme et lyrisme », souligne-t-elle, « sont inscrites en caractères gras et italiques au début de chaque mouvement ».
« Ma musique est écrite comme un écosystème de matériaux qui sont transmis d’un ou plusieurs instruments à un autre tout au long de l’œuvre », explique-t-elle. Dans Spectra, ces matériaux comprennent l’utilisation d’un large éventail de techniques très poussées pour créer des effets spéciaux, dont la production de quarts de ton, d’harmoniques, de glissandos, de trémolos, ainsi que des changements dans la pression de l’archet, le jeu près du chevalet de l’instrument, et divers types de vibrato. Ses instructions aux interprètes peuvent également s’appliquer à l’écoute de l’œuvre : « Lorsque vous jouez une phrase, une harmonie, une texture ou une ligne lyrique, elle vous est livrée, transmise par un autre instrument pour que vous la prolongiez jusqu’à ce qu’elle soit relayée à un instrument tiers. Tous les matériaux s’augmentent continuellement les uns des autres, croissant et se transformant tout au long du processus. »
I. Animé
II. Méditatif
III. Animé
La musique du compositeur américain Brian Raphael Nabors s’est signalée avec éclat, récemment, pour son mélange éclectique de styles jazz, funk, rhythm and blues et gospel avec les techniques modernes de la musique classique contemporaine. Il attribue à sa « gracieuse éducation du sud » la formation des principes fondamentaux qui inspirent sa musique, notamment la spiritualité et les réflexions sur la vie, la nature et la condition humaine.
Il a composé Zephyr en 2020 pour l’ensemble de musique nouvelle New Downbeat. Il décrit la pièce en ces termes :
Le mot « zéphyr » vient de la langue grecque et signifie « vent doux » ou « vent d’ouest ». Bien qu’on y entende de nombreux exemples de moments lyriques tout en douceur, c’est un morceau plutôt fougueux, dans lequel apparaissent beaucoup d’autres saisissants effets de vent et de couleur. Comme toujours, je prends beaucoup de plaisir à juxtaposer le romantisme et la barbarie!
Deux mouvements extérieurs portant l’indication « animé » encadrent un mouvement central « méditatif ». Pour créer les « saisissants effets de vent », le compositeur demande aux deux flûtistes d’utiliser diverses techniques poussées, par exemple l’air beatboxing, qui consiste essentiellement à « parler » dans la flûte pour produire une série de sons percussifs et voilés. Une autre technique employée est le jet whistle, une sorte de glissando à fort volume produit en soufflant un jet d’air à haute pression dans la flûte Dans la première partie du deuxième mouvement, le quatuor à cordes joue des accords lents composés d’harmoniques éthérés, contre lesquels les flûtes font éclater des « bulles » sonores, à l’aide de claquements de langue et en insufflant des colonnes d’air stables et sans hauteur dans leurs instruments. Contrastant avec ces sections « venteuses » dans chaque mouvement, on trouve des épisodes dynamiques de contrepoint – entre les deux flûtes, ainsi qu’entre les flûtes et le quatuor à cordes – qui évoquent une circulation d’air par couches.
La démarche créatrice de la compositrice norvégienne Kristine Tjøgersen se distingue, selon sa biographie, « par la curiosité, l’imagination, l’humour et la précision. Dans son œuvre, elle crée des moments auditifs inattendus et absurdes en jouant avec la tradition, ce qui produit souvent un sentiment d’étrangeté tout à fait singulier. Elle engendre des perspectives sur un monde complexe, vivant, en perpétuel changement, qui ne se dirige pas vers un point culminant final. »
Spiracle pour quintette de cuivres a été composé en 2017. Dans la partition, la compositrice évoque en ces termes ce qui l’a inspirée pour cette pièce :
Les spiracles sont des ouvertures respiratoires que l’on trouve à la surface des insectes, des araignées, et de certains poissons cartilagineux dont quelques espèces de requins et de raies. Les requins et les raies ont un spiracle derrière chaque œil. Quand le requin ne bouge pas, le spiracle l’aide à respirer. Les spiracles permettent aux poissons de respirer même lorsqu’ils sont couchés au fond de l’océan ou enfouis dans le sable. Les insectes ont aussi des spiracles, qui permettent à l’air de circuler dans leur système trachéal. Comme les insectes n’ont pas de poumons, ils utilisent les spiracles pour échanger de l’oxygène et du dioxyde de carbone avec l’air extérieur. L’évent de la baleine est parfois appelé spiracle dans les textes anciens. Les baleines utilisent leur évent pour aspirer l’air et évacuer le dioxyde de carbone lorsqu’elles font surface.
Comme pour évoquer le son des spiracles en action, la compositrice demande aux interprètes d’utiliser une myriade de techniques de jeu créatives pour générer des sons inusités à partir de leurs instruments. Parmi ces techniques, citons le bruissement d’air, le bruissement d’air sur des lettres prononcées, les sons éoliens pulsés, les claquements de langue, les tremolos avec la langue pour évoquer le son d’un hélicoptère, de même que le fait de chanter et jouer simultanément, de jouer sans anche, et d’utiliser l’instrument « à l’envers ». Exigeant un jeu extrêmement subtil et raffiné, la pièce progresse avec des sections essentiellement alternées de sons indéterminés, façonnés par des motifs rythmiques clairs qui sont, par moments, infusés de sonorités « wah-wah » toujours changeantes. À environ un tiers du morceau, la deuxième trompette et le trombone entonnent une phrase mélodique qui, signale la compositrice, est une citation de la chanson « In Bloom » de Nirvana. Spiracle se conclut par une série d’accords méditatifs des trompettes, du cor et du tuba, auxquels le trombone répond par des glissandos chantants.
À la fin des années 1960 et dans les années 1970, le compositeur canadien R. Murray Schafer a créé un groupe d’éducation et de recherche appelé World Soundscape Project (« projet mondial d’environnement sonore ») à l’Université Simon Fraser de Vancouver. Né de ses profondes préoccupations à l’égard des effets nocifs du son technologique sur les humains, c’est-à-dire de la pollution sonore, en particulier dans les environnements urbains, le projet a donné naissance à une nouvelle discipline, l’écologie acoustique – l’étude de la relation entre les humains et leur environnement telle qu’elle est médiatisée par le son. En 1976, Schafer a achevé la première de ses œuvres intégrant ses recherches sur les environnements sonores à sa démarche créatrice de compositeur : son deuxième quatuor à cordes, « Waves ».
Dans la note de programme de la pièce, il explique comment son analyse des vagues océaniques sur les côtes atlantique et pacifique du Canada a façonné la composition :
Le motif récurrent des vagues est toujours asymétrique, mais nous avons remarqué que l’intervalle de temps entre deux crêtes se situe généralement entre six et onze secondes. Rares sont les vagues océaniques qui ont une durée plus longue ou plus courte que celle-ci. C’est ce mouvement de vague qui donne au quatuor son rythme et sa structure. L’auditoire entendra les ondulations dynamiques des vagues dans cette pièce, et à mesure qu’elle se déploie, plusieurs types de mouvements de vagues y sont associés. J’ai cherché à donner au quatuor un caractère liquide, où tout se dissout et s’écoule constamment dans tout le reste. C’est donc dire que le matériau de l’œuvre n’est pas fixe, mais en perpétuel changement, et même si certaines figures motiviques sont utilisées de manière répétée, elles subissent de continuelles variations dynamiques, rythmiques et de tempo.
Pour ajouter à la fluidité de la musique, Schafer laisse aux musiciens une certaine liberté artistique dans l’exécution de leurs parties, comme l’indique une ligne de temps sous la partition qui suggère le moment où les motifs musicaux doivent être joués. Dans l’ensemble, la pièce peut être dépeinte comme une méditation sur les nombreuses sonorités de l’eau – du calme et apaisant gazouillis aux vagues déferlantes, en passant par la pulvérisation de gouttelettes. Dans son ouvrage de 1977 intitulé Le Paysage sonore, qui a fait date et dans lequel il résume ses idées et ses théories sur l’environnement sonore, il estime que l’eau est « la base du paysage sonore original et le son qui, par-dessus tout, nous procure le plus de plaisir dans ses myriades de transformations ». Il souligne aussi que « l’esprit doit être ralenti pour saisir ces millions de transformations de l’eau, sur le sable, sur le schiste, contre le bois flotté, contre la digue. »
Le travail de Schafer sur le paysage sonore a également influencé son intérêt pour la distribution spatiale des instruments, pendant les prestations en direct, en vue de créer certains effets. Vers la fin du quatuor, il demande au premier violon, puis au second violon et à l’alto, de se lever et de quitter lentement la scène dans différentes directions « comme en transe », emportant leurs silhouettes murmurantes dans le lointain. Dans les derniers instants, le violoncelle reçoit l’instruction facultative de prendre une lorgnette et, « d’une manière très délibérée et contrôlée », de regarder où sont partis les autres instruments et de faire un panoramique lent à travers le public. Après cette action, le violoncelle joue l’accord final avant de s’éteindre progressivement sur une note de mi bémol.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Paul Casey, qui est né et a grandi à Ottawa, est un musicien d’orchestre, chambriste, soliste et pédagogue très actif.
Il compte parmi les plus récentes recrues de la section des altos de l’Orchestre du Centre national des Arts. Il s’est produit comme soliste à la Fanfoire de l’Orchestre du CNA et avec l’Orchestre symphonique d’Ottawa; il a aussi donné des récitals au Canada et aux États-Unis. Il a remporté en 2011 le prix de la Fondation Harold Crabtree attribué dans le cadre du Concours de la Bourse de l’Orchestre du CNA.
Paul a un baccalauréat en Musique de l’Université d’Ottawa et une maîtrise en Musique de l’Université de l’Indiana. Il a suivi des cours récemment à l’Université McGill.
Il enseigne au programme OrKidstra de la Leading Note Foundation et a été répétiteur pour la section des cordes de l’Ottawa Junior Youth Orchestra. Avec sa conjointe, la violoncelliste Karen Kang, et les violonistes Leah Roseman et Mark Friedman, il forme le Quatuor à cordes Silflay.
Après trois saisons couronnées de succès à titre de trompette solo par intérim de l’Orchestre du Centre national des Arts, Karen Donnelly a fait l’unanimité lors du choix du titulaire permanent du poste en octobre 1999. Elle se dit toujours ravie d’évoluer au sein de ce merveilleux ensemble.
Avant de se joindre à l’Orchestre du CNA, elle était musicienne pigiste à Montréal, où elle s’est produite avec la plupart des ensembles de la région, dont l’Orchestre symphonique de Montréal, et elle a occupé le poste de trompette solo d’Orchestra London (Canada) de 1994 à 1996. Elle a par ailleurs été trompette solo invitée dans plusieurs ensembles : les orchestres symphoniques de Toronto, de Saint-Louis et de Vancouver, Les Violons du Roy et l’Orchestre philharmonique de Calgary. Elle est actuellement trompette solo associée de l’Orchestre du festival de musique de Sun Valley.
On a également pu l’entendre comme soliste avec un grand nombre d’ensembles professionnels et communautaires tels que l’Orchestre du CNA, l’Orchestre de chambre Thirteen Strings, les orchestres symphoniques de Kingston, de Saskatoon et de McGill, l’Orchestra London, le Hannaford Silver Street Band, le National Honour Band of Canada, le Parkdale Orchestra, l’ensemble à vents de l’Université de Regina et de nombreux ensembles d’écoles secondaires de la région.
En 2019, la trompettiste a lancé l’initiative Canadian Women’s Brass Collective pour mettre à l’honneur les joueuses de cuivres et offrir une visibilité et du mentorat aux jeunes générations.
L’éducation musicale a toujours occupé une place importante dans sa carrière. Sa collaboration avec le quintette de cuivres True North donne lieu à des concerts éducatifs et des ateliers dans les écoles. Dans le cadre des programmes d’apprentissage et de médiation du CNA, elle a donné des classes de maître en Suisse, au Mexique, en Chine, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suède et au Canada.
Elle enseigne depuis 2002 à l’Université d’Ottawa et collabore depuis 2009 avec le programme OrKidstra à titre de conseillère pour les cuivres.
Karen Donnelly a étudié à l’Université de Regina et à l’Université McGill, où elle a obtenu une maîtrise en musique. Mais elle ne serait pas musicienne sans le programme d’harmonie de son école dans sa ville natale de Regina, en Saskatchewan.
Saluée par la critique pour un son, un impeccable phrasé et un art musical consommé qui se distinguent par leur beauté, leur clarté et leur fluidité, Joanna G’froerer poursuit une brillante carrière de musicienne d’orchestre, chambriste, soliste et pédagogue. Devenue flûte solo de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en 1992, à l’âge de 20 ans, elle est l’une des plus jeunes instrumentistes qu’ait recrutées l’ensemble.
Née à Vancouver dans une famille de musiciennes et musiciens professionnels, elle a étudié la flûte dans cette ville auprès de Kathleen Rudolph, et a eu pour maître Timothy Hutchins à l’Université McGill, obtenant une licence en musique en 1993. Sa formation orchestrale comprend également le Camp artistique d’Interlochen et l’Orchestre national des jeunes du Canada.
Joanna se produit régulièrement avec l’Orchestre du CNA, avec qui on a pu l’entendre comme soliste dans plus d’une trentaine de programmes depuis 1992. Elle a aussi joué des concertos avec plusieurs des autres grands ensembles du Canada, dont les orchestres symphoniques de Vancouver, de Victoria et de Québec. Elle a déjà remporté le Concours de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Au nombre de ses enregistrements, notons un album de quatuors avec flûte de Mozart avec Pinchas Zukerman, Martin Beaver et Amanda Forsyth, paru sous étiquette SRC et sacré meilleur album canadien de musique de chambre par le magazine Opus en 2002; un enregistrement du concerto pour flûte et de la Fantaisie pour un gentilhomme de Rodrigo avec l’Orchestre symphonique de la principauté des Asturies sous la direction de Maximiano Valdes pour Naxos, « interprété de manière exquise par la virtuose canadienne Joanna G’froerer » (Anthony Holden, The Observer); également chez Naxos, un album de musique pour instruments à vent de Saint-Saëns, choix des éditeurs du magazine Gramophone en 2011; et un nouvel enregistrement du Concerto brandebourgeois no 2 de Bach avec Jens Lindemann, James Ehnes, Jon Kimura Parker et Charles Hamman, finaliste pour un prix JUNO en 2021.
On a pu voir Joanna lors de festivals de musique de chambre à Montréal, Toronto, Vancouver et Ottawa ainsi qu’au Festival Scotia d’Halifax, au Festival de Campos do Jordão au Brésil et au Festival Affinis au Japon. Membre du quintette à vent de l’Orchestre du CNA, elle forme également le duo G’froerer-Gott avec la harpiste Michelle Gott.
Cofondatrice du festival Classical Unbound du comté de Prince Edward, elle en a été la codirectrice artistique pendant ses trois premières saisons.
À titre de pédagogue, Joanna a enseigné la flûte à l’Institut estival de musique du CNA, au Domaine Forget et auprès de l’Orchestre national des jeunes du Canada. Elle a de plus animé des classes de maître dans des universités et conservatoires partout au Canada ainsi qu’aux États-Unis, en Europe et en Asie. Elle fait actuellement partie du corps professoral de la Faculté de musique de l’Université McGill à Montréal.
Artiste Wm. S. Haynes, elle se produit sur scène avec une flûte Haynes en or 19,5 carats comportant un mécanisme léger en argent et des têtes de 19,5 et 14 carats.
Originaire de Toronto, Chris apprend à jouer le tuba dès l’âge de 12 ans à l’école publique Winona Drive, et se découvre instantanément une passion pour l’interprétation. Lorsqu’il est à Winona, Chris rencontre Chuck Daellenbach du Canadian Brass, qui lui servira de modèle et de mentor tout au long de sa carrière. Toujours à Winona, Chris participe à plus de 50 concerts avec le quintette de cuivres de l’école, notamment dans le cadre d’une tournée au Japon, et ces premières expériences musicales laissent sur lui une empreinte indélébile.
Après avoir obtenu son diplôme de l’Interlochen Arts Academy au Michigan, Chris poursuit son éducation formelle auprès de Dennis Miller à l’Université McGill, Alain Cazes au Conservatoire de Montréal et Dan Perantoni à l’Université de l’Indiana. Il passe ses étés à jouer dans divers orchestres de festivals, dont le National Academy Orchestra (Hamilton, Ontario), le National Repertory Orchestra (Breckenridge, Colorado), le National Orchestral Institute (College Park, Maryland), l’Orchestre des jeunes du Verbier Festival (Suisse) et l’ensemble de la Garde de cérémonie d’Ottawa, une expérience mémorable sur la Colline du Parlement.
La carrière de Chris au sein d’un orchestre professionnel débute en Espagne, où il est tuba solo de l’Orchestre symphonique de Galice pour deux saisons, de 2001 à 2003, avant de rentrer au Canada pour occuper le même poste au sein de l’Orchestre symphonique de Winnipeg. Il reste avec l’ensemble pendant 15 saisons, de 2003 à 2018, avant de devenir tuba solo au sein de l’Orchestre du Centre national des Arts.
Chris est un professeur engagé qui aime partager sa passion pour la musique. Lors de son séjour en Europe, il a été professeur de tuba à l’ESMAE School of Music à Porto, au Portugal, et instructeur de tuba à l’Université du Manitoba. Il est très fier de ses anciens élèves, qui occupent aujourd’hui une gamme de postes.
Chris a pris part à des enregistrements avec les orchestres symphoniques de Montréal et de Winnipeg, l’Orchestre philharmonique royal de Galice, l’Orchestre de chambre du Manitoba et le Canadian Brass, ainsi que dans de nombreux studios aux États-Unis. Il s’est produit comme soliste avec plusieurs ensembles, dont l’Orchestre symphonique de Winnipeg, l’Ensemble de vents de l’Université du Manitoba et l’Orchestre national des jeunes du Canada. Il a assuré la première du Concerto for Tubameister de Victor Davies en 2009 avec l’Orchestre symphonique de Winnipeg, et est toujours à la recherche de nouveaux répertoires pour tuba à interpréter pour les publics canadiens. Lorsqu’il ne joue pas du tuba, Chris aime la course, le golf, et passer du temps avec son épouse, Desiree, et leurs deux enfants, Evelyn et Keenan.
Violoniste canadienne d’ascendance allemande et libanaise, Jessica Linnebach est une artiste accomplie menant une carrière riche et diversifiée de soliste, de chambriste et de musicienne d’orchestre.
Reconnue pour sa « sonorité évoquant le caramel brûlé, sa virtuosité téméraire […] et son lyrisme romantique » (Artsfile), Jessica s’est produite comme soliste avec des orchestres du monde entier. Chambriste passionnée, elle fait partie du quatuor à cordes Ironwood avec ses collègues de l’Orchestre du CNA Emily Kruspe, Carissa Klopoushak et Rachel Mercer. L’ensemble participe à de nombreuses séries de concerts, telles les Sessions WolfGANG et Musique pour un dimanche après-midi au CNA, et à des festivals de musique de chambre, comme le Chamberfest d’Ottawa, Pontiac Enchanté, Ritornello et Classical Unbound. S’employant à atteindre un vaste public, Jessica est membre de la direction artistique de Classical Unbound, le festival de musique de chambre du comté de Prince Edward.
Acceptée au prestigieux Institut de musique Curtis de Philadelphie à l’âge de dix ans, Jessica demeure l’une des plus jeunes élèves à avoir obtenu un baccalauréat en musique de cet établissement. Elle y eut pour maîtres Aaron Rosand, Jaime Laredo et Ida Kavafian. Elle a ensuite étudié auprès de Pinchas Zuckerman et Patinka Kopec à la Manhattan School of Music de New York, qui lui a décerné une maîtrise alors qu’elle n’avait que 18 ans.
Jessica vit à Ottawa et occupe le poste de violon solo associée à l’Orchestre du CNA depuis 2010. Leader née, elle a été à plusieurs reprises violon solo invitée pour l’Orchestre symphonique de Pittsburgh, l’Orchestre symphonique d’Indianapolis et l’Orchestre philharmonique de Buffalo.
Jessica joue sur un violon datant d’environ 1840, créé par le luthier Jean-Baptiste Vuillaume (modèle de 1737 Guarnerius del Gésu). Ses archets ont été confectionnés par Ron Forrester et Michael Vann.
En 2014, après 12 ans à l’étranger, l’altiste David Marks est revenu au Canada pour accepter le poste d’alto solo associé au sein de l’Orchestre du CNA. Né à Vancouver, David a grandi en Virginie dans une famille musicale. Dès un jeune âge, il s’adonne à la composition, à l’écriture, au dessin et à la peinture; ces passions ont donné lieu à des dizaines de chansons originales, de toiles et de murales. Ses études d’alto l’ont mené à travers les États-Unis et l’Europe pour apprendre auprès de Roberto Diaz, Atar Arad, Karen Tuttle, Gerard Caussé, Thomas Riebl et Nobuko Imai, ainsi qu’au Banff Centre, à l’Académie de Musique Tibor Varga et à Prussia Cove.
En Europe, David a été alto solo pour l’Orchestre de Montpellier et l’Opéra de Bordeaux, La Orquesta de la Ciudad de Granada, Holland Symfonia et Amsterdam Sinfonietta. Il a été alto solo de l’Orchestre philharmonique de Londres sous les baguettes de Vladimir Jurowski, Christoph Eschenbach, Yannick Nézet-Séguin, et Marin Alsop. Un incontournable de la scène musicale contemporaine, il s’est produit à travers l’Europe avec l’Ensemble Asko/Schonberg, l’Ensemble Moderne, le Mondriaan Quartet, Fabrica Musica et Nieuw Amsterdamse Peil. Il a été membre du groupe de musique contemporaine d’avant-garde danois Nieuw Ensemble, avec qui il a tourné en Chine et enregistré plus de 40 œuvres.
En tant que musicien folk, David a tourné en Lettonie, en Lithuanie et en Estonie avec ses chansons de The History of Dynamite. Son opéra folk The Odyssey a été interprété au Banff Centre et subséquemment au Theater de Cameleon à Amsterdam. Il joue du violon et de la guitare, et a déjà accompagné Van Dyke Parks, Bill Frisell et Patrick Watson.
Il habite à Wakefield, au Québec, avec sa conjointe et leurs quatre enfants.
Qualifiée de « chambriste authentique » (The Globe and Mail) qui sait créer des « moments de pure magie » (Toronto Star), la violoncelliste canadienne Rachel Mercer s’est produite comme soliste et chambriste sur cinq continents.
Lauréate du Grand Prix Vriendenkrans d’Amsterdam (2001), elle est violoncelle solo de l’Orchestre du CNA à Ottawa et codirectrice artistique de la série de concerts de musique de chambre 5 at the First à Hamilton et à Orléans, en Ontario. Elle est membre du duo Mercer-Park, du trio St. John-Mercer-Park et du quatuor Ironwood, et a été violoncelliste pour le quatuor pour piano Ensemble Made in Canada, lauréat d’un prix JUNO (2008-2020), pour le trio AYR (2010-2020) et pour le quatuor Aviv (2002-2010). Elle a donné des classes de maître en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Israël ainsi que des conférences sur le jeu et les carrières en musique. Participant activement à la diffusion de la musique canadienne contemporaine, elle a commandé et joué plus de 30 compositions, dont des concertos pour violoncelle signés Steward Goodyear et Kevin Lau et des œuvres solo et de musique de chambre de Vivian Fung, Andrew Downing, Alice Ho, David Braid, Kelly-Marie Murphy, John Burge et Jocelyn Morlock.
Parmi ses récents albums de musique de chambre et d’œuvres solo, on compte Kevin Lau: Under A Veil of Stars (Leaf Music), Our Strength, Our Song (Centrediscs), John Burge: One Sail (Naxos), Alice Ho: Mascarada (Centrediscs), ainsi que les suites complètes de Bach (Pipistrelle, 2012) jouées sur le violoncelle Stradivarius Bonjour de 1696 provenant de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Rachel Mercer joue actuellement sur un violoncelle fabriqué au XVIIe siècle en Italie du Nord.
Ayant débuté son apprentissage musical avec le violon, Marc-André Riberdy porte finalement son choix sur le violoncelle. Ses études ont débuté avec le Père Rolland Brunelle et madame Sophie Coderre à l’École de musique de Lanaudière et se sont poursuivies avec madame Elizabeth Dolin au Conservatoire de musique de Montréal. Il s’est par la suite perfectionné auprès de monsieur Jean-Guihen Queyras à la Hochschule für Musik de Freiburg, en Allemagne.
Marc-André s’est distingué lors de plusieurs concours, dont le Festival et Concours de musique classique de Lanaudière, le Concours de musique du Canada et le Concours de musique Hélène-Roberge. Il a été récipiendaire du prix spécial lors de l’édition 2016 du Concours pour violoncelle Domnick à Stuttgart, en Allemagne.
Marc-André a eu l’occasion de se produire comme soliste avec divers orchestres au cours de ses études, tels que l’Orchestre à cordes du Conservatoire de musique de Montréal, l’Orchestre symphonique des jeunes de Joliette et l’Orchestre symphonique du Conservatoire de musique de Montréal. Il s’est joint en 2016 à l’Orchestre Métropolitain en tant que violoncelle solo associé, avant d’intégrer la section de violoncelle de l’Orchestre du CNA en 2018. Marc-André joue sur un violoncelle Giovanni Gagliano 1790-1800 et un archet Karl Hans Schmidt généreusement mis à sa disposition par Canimex.
Le trompettiste d’Ottawa Steven van Gulik s’est joint à l’Orchestre du Centre national des Arts en 2009. Il a commencé à apprendre le cornet à huit ans avec son oncle Kenneth Moore et a joué dans l’ensemble de l’église locale de l’Armée du Salut.
Après avoir remporté la Bourse de l’Orchestre du Centre national des Arts en 1993 et s’être démarqué à de nombreux festivals de musique régionaux, provinciaux et nationaux, il a décidé de poursuivre sa formation à la Interlochen Arts Academy, puis à l’Université McGill avec l’ancienne trompette solo de l’Orchestre du CNA Douglas Sturdevant et la trompette solo de l’Orchestre symphonique de Montréal Paul Merkelo. Chambriste actif, il se produit chaque année au Festival de musique de chambre d’Ottawa et se joint régulièrement à l’ensemble de cuivres d’Ottawa Capital BrassWorks. On peut aussi l’entendre à la radio de CBC comme récitaliste solo, chambriste et interprète au sein de divers orchestres de partout au Canada.
Steven a été trompette solo de l’Orchestre symphonique d’Ottawa. Il s’est produit en soliste avec cet orchestre, de même qu’avec l’Orchestre symphonique de Thunder Bay et l’Orchestre du Centre national des Arts.
Il a fait partie de l’Orchestre symphonique de Montréal de 2000 à 2007, période au cours de laquelle il a effectué des tournées internationales et a réalisé des enregistrements, avant de se joindre à l’Orchestre symphonique de Winnipeg, où il resté de 2007 à 2009. Le voilà de retour dans sa ville natale avec sa femme Lianne et leur fille Maria.
Mintje van Lier (1982) est second violon solo de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada.
À l’âge de cinq ans, Mintje a commencé à étudier le violon avec Anneke Schilt-Plate et a continué avec Hans Scheepers, Joyce Tan, Mimi Zweig, Chris Duindam et Lex Korff de Gidts. En 2006, elle a obtenu son baccalauréat en musique au Conservatoire d’Amsterdam. Elle a poursuivi ses études dans la classe d’Ilan Gronich à l’Universität der Künste de Berlin, obtenant le Diplom en 2009.
De 2004 à 2006, Mintje a été membre de l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne sous la direction de Bernard Haitink, Sir Colin Davis, Vladimir Ashkenazy, Paavo Järvi et Sir John Eliot Gardiner.
En 2007, Mintje a étudié à l’Académie du Royal Concertgebouw Orchestra, après laquelle elle a reçu une bourse du Fonds Bernard Haitink pour les jeunes talents. En 2008, Mintje a obtenu le poste de second violon solo assistant au sein du Netherlands Radio Chamber Filharmonic. Pendant les cinq années qui ont précédé la fermeture de cet orchestre, Mintje a eu le plaisir de jouer sous la direction des chefs d’orchestre Philippe Herreweghe et Frans Brüggen, souvent invités. Mintje travaille en free-lance avec le Royal Concertgebouw Orchestra et le Mahler Chamber Orchestra. De 2014 à 2021, Mintje a été assistante du 2e violon principal de l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas, ainsi que membre du Quatuor à cordes Jenufa.
Elle a participé au festival de Zermatt avec l’ensemble Scharoun du Berliner Philharmoniker. A Berlin, Mintje a joué avec le Solistenensemble Kaleidoskop.
Mintje joue un violon de Theo Marks (2018).
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Cor solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 2002, Lawrence Vine a déjà occupé ce même poste au sein de l’Orchestre philharmonique de Calgary, de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et du Manitoba Chamber Orchestra.
Chambriste très apprécié, il a partagé la scène avec Andrew Dawes, Lynn Harrell, Joseph Kalichstein, Anton Kuerti, Malcolm Lowe, Menahem Pressler, Pascal Rogé, David Schifrin, Joseph Silverstein et Pinchas Zukerman. Il se produit régulièrement, à Ottawa et en tournée, avec le Quintette à vent du Centre national des Arts, un ensemble très applaudi qu’on retrouve sous étiquette Naxos.
Comme soliste, il s’est produit avec l’Orchestre du CNA, l’Orchestre symphonique de Winnipeg, le Manitoba Chamber Orchestra et l’ensemble Thirteen Strings d’Ottawa. Il a aussi joué dans de nombreux festivals, notamment au Festival de musique de chambre de Santa Fe, au Banff Centre for Fine Arts, au Kent/Blossom Music de Cleveland, au Festival international de musique de chambre d’Ottawa et au Festival Musique et autres mondes d’Ottawa.
Très actif comme professeur et animateur d’ateliers, il enseigne le cor à l’Université d’Ottawa. Il a aussi enseigné à l’Université du Manitoba et a donné des classes de maître à la Manhattan School of Music, au Peabody Conservatory de Baltimore, à l’Université Roosevelt de Chicago, au Conservatoire royal de musique de Toronto, à l’Université Wilfrid Laurier et aux universités du Colorado, de Toronto, de la Colombie-Britannique, de Calgary et de Victoria. Il fait par ailleurs partie du corps professoral de l’Institut estival de musique du CNA.
Le Globe and Mail de Toronto a vanté son « jeu magnifique et brillant »; le Winnipeg Free Press a souligné « son phrasé délicat, sa sonorité ronde et son sens de l’équilibre »; l’Ottawa Citizen a applaudi « son jeu plein d’assurance, et sa sonorité claire et remarquablement subtile »; et The Gazette de Montréal a qualifié son jeu de « radieux ».
Stephanie Morin est deuxième flûte et piccolo pour l’Orchestre du CNA depuis 2020 et enseigne présentement à l’Université d’Ottawa. Elle a également été conférencière et professeure invitée pour divers programmes, dont Oacademy, Fluture Music Studio et Flute on the Edge. Chambriste passionnée, elle a participé à des concerts de musique de chambre du CNA et au Chamberfest d’Ottawa.
Avant de faire partie de l’Orchestre du Centre national des Arts, elle a été assistante flûte solo à l’Orchestre symphonique d’Edmonton et flûte solo aux orchestres symphoniques de Laval et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle s’est aussi produite avec Les Violons du Roy, l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre symphonique de Montréal.
Stephanie Morin a suivi sa formation musicale à Montréal, étudiant auprès de Carolyn Christie au Collège Marianopolis, de Denis Bluteau à l’Université McGill et de Marie-Andrée Benny au Conservatoire de musique de Montréal, où elle obtenu une maîtrise en interprétation pour la flûte. Elle a remporté le Concours OSM, le Concours de musique du Canada, le Prix d’Europe et le Concours de concertos d’Orchestra Toronto.
La violoniste canadienne Emily Westell est reconnue pour sa polyvalence. Après des débuts comme soliste avec l’Orchestre philharmonique de Calgary à 15 ans, elle s’est produite avec l’Orchestre de chambre de Paris (comme soliste et chef d’orchestre) ainsi qu’avec les orchestres de Tanglewood, du festival de Banff et de l’Université de Calgary. Lauréate 2012 du concours de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada (pour le prêt du violon Stradivarius Windsor-Weinstein de 1717), elle a aussi reçu le prix Artiste Astral du Centre national des Arts en 2013. Elle a donné des concerts de musique de chambre et des récitals solos à Paris (Cité de la Musique), à New York (salle Weil de Carnegie Hall), à Boston (Jordan Hall) et aux Pays-Bas (International Holland Music Sessions). Ses concerts ont été diffusés sur les ondes de CBC et Radio-Canada.
Emily a participé aux festivals de Prussia Cove (Angleterre), de Norfolk, Spoleto et Meadowmount (É.-U.) ainsi que d’Orford et de Lanaudière (Québec). Passionnée de musique contemporaine, elle s’est produite avec le Harvard Group for New Music, les Columbia Composers et le Callithumpian Consort de Boston. On peut également l’entendre sur le CD Rollin’ Down #1 de l’ensemble de musique de chambre Land’s End, lauréat d’un Western Canada Music Award dans la catégorie « Album classique exceptionnel ». Mme Westell a aussi enseigné le violon et la musique de chambre à l’Université McGill.
Emily a récemment terminé des études postdoctorales auprès de Pinchas Zukerman au prestigieux programme Zukerman de la Manhattan School of Music, où elle a obtenu une Bourse du président. Figurent également au nombre de ses anciens maîtres Edmond Agopian, Miriam Fried et Jonathan Crow. Emily détient un doctorat en musique de l’Université McGill (où elle était boursière du CRSH), une maîtrise du Conservatoire de musique de la Nouvelle-Angleterre et la médaille d’or remise par la Faculté des beaux-arts de l’Université de Calgary pour les meilleurs résultats scolaires.