Dernière mise à jour: 16 juin 2022
ANNA THORVALDSDÓTTIR Aeriality
NICOLE LIZÉE Blurr is the Colour of My True Love’s Eyes
STRAVINSKY Le Sacre du printemps
Aeriality est la deuxième œuvre pour grand orchestre de la compositrice islandaise Anna Thorvaldsdóttir. Commande de l’Orchestre symphonique d’Islande, elle a été composée en 2010 et 2011, et sa première mondiale a eu lieu en novembre 2011 dans la salle de concert Harpa, à Reykjavík, avec un ensemble dirigé par Ilan Volkov. Depuis, la pièce a été jouée à l’international et a fait de Thorvaldsdóttir une voix remarquable et singulière dans le monde de la musique contemporaine.
Au sujet du thème et du titre de l’œuvre, la compositrice note ceci :
Aeriality « évoque le fait de planer sans avoir rien, ou presque, à quoi s’accrocher ». Comme si on volait. De la musique émane à la fois le sentiment de liberté absolue, d’absence d’attaches et le sentiment de malaise que peut provoquer une telle situation. Le titre puise son essence de différents aspects de la signification du mot aérien et renvoie à l’inspiration visuelle offerte. Il s’agit aussi d’un jeu de mots qui combine aérien et réalité et suggère deux mondes différents : la réalité représente la terre, et l’aérien représente le ciel, ou l’intouchable.
Sur le plan musical, Thorvaldsdóttir décrit l’œuvre comme étant « à la croisée de la musique symphonique et de l’art sonore. Ses textures sonores se marient et contrastent avec différents éléments lyriques. » Elle ajoute :
Certaines parties de l’œuvre sont en fait de grosses grappes sonores qui viennent s’unir lorsque les instruments de l’orchestre sont joués ensemble et créent une force unique, une masse sonore. On ne perçoit plus la distinction entre les instruments. L’orchestre devient un seul corps qui se meut et qui, parfois, semble constituer un flux sonore se déplaçant d’un groupe d’instruments à l’autre. Ces couches chromatiques sont diffusées à l’aide des quarts de ton qui créent un vaste éventail de textures soniques. Au point possiblement culminant de la pièce, un océan de quarts de ton, immense et soutenu, commence lentement à s’accumuler jusqu’à ce qu’il soit relâché dans un petit champ lyrique qui s’estompe presque aussitôt, dès qu’il atteint son propre paroxysme, puis reste dans l’ombre.
Dans le même ordre d’idée, la pièce trace un long arc entre la réalité et l’aérien – comme l’a si bien décrit la compositrice et musicienne Anne Lanzilotti – en se déplaçant tout doucement d’un ton (fa dièse) à un autre (do) pour arriver, enfin, au son de l’air. En route vers le point culminant, les membres de l’orchestre contribuent individuellement à l’ensemble du paysage sonore. Chacun d’eux maintient un ton soutenu, lequel doit, selon les instructions de Thorvaldsdóttir dans la partition, être perçu comme « une fleur délicate que l’on tient dans nos mains alors que l’on marche sur un fil de fer et qu’il faut à tout prix éviter de tomber ou d’échapper la fleur ». Après une accumulation de 46 tons distincts, l’accord se déverse dans le « champ musical », un moment de libération passionnée que la compositrice compare à « un ciel nuageux qui se dégage, dévoilant toute la beauté qui s’y cachait ». Graduellement, l’orchestre poursuit avec un ton en do bourdonnant qui se dissipe dans l’air à la fin de la pièce.
Selon sa biographie, la compositrice canadienne Nicole Lizée explore dans son travail « le dysfonctionnement, la revitalisation du désuet et l’exploitation des imperfections et des petits pépins dans le but de créer une nouvelle sorte de précision ». Elle a une fascination marquée pour « les petits pépins causés par un appareil usé et dépassé et les intègre aux représentations ». Ces thèmes ont été revisités dans sa dernière pièce pour percussionniste solo et orchestre Blurr is the Colour of My True Love’s Eyes, une commande conjointe de l’Orchestre du CNA et de la BBC pour Colin Currie. Ce soir a lieu la première de cette pièce.
La première européenne sera donnée cet été aux BBC Proms, par Colin Currie et l’Orchestre symphonique écossais de la BBC dirigé par Alpesh Chauhan.
Voici comment Lizée décrit sa pièce :
Blurr is the Colour of My True Love’s Eyes puise son inspiration dans les techniques de prise de vues image par image, de film et de photographie – surtout les techniques qui risquent d’être corrompues ou d’avoir des erreurs, comme le gel d’images, l’utilisation abusive du zoom et de l’effet flou, les sauts d’images, les images fantômes, l’infiltration de lumière et l’exposition multiple. Ce concerto utilise percussions et orchestre pour mettre en valeur ces petits pépins et les représenter avec le son.
La prise de vues image par image est une technique d’animation qui prévoit la manipulation physique et très progressive d’objets entre chaque image pour créer l’illusion d’un mouvement indépendant. Avec l’imagerie informatisée, cet art produit maintenant un résultat impeccable. Mais ce sont ses premières formes qui me fascinent le plus. Un des éléments clés de cette technique est l’image noire, celle qui permet de réaliser le tour de magie. Le mouvement, ou l’animation, est obtenu grâce à des interruptions dans l’enchaînement des images. Pendant l’interruption, c’est-à-dire lorsqu’on cesse de filmer, l’animateur modifie très légèrement les objets, sans que le spectateur puisse voir. La noirceur est nécessaire pour créer l’illusion de continuité. Mais ce qui s’y passe, ce qu’on ne voit pas et qui peut s’échelonner sur une période indéfinie est possiblement ce qu’il y a de plus intéressant. Mon œuvre célèbre cette noirceur, ou image noire.
Dans son autobiographie de 1936, Igor Stravinsky se rappelle avoir eu, en 1910, une « vision fugitive » alors qu’il terminait la partition du ballet Oiseau de feu pour les Ballets Russes de Serge Diaghilev. « J’entrevis dans mon imagination le spectacle d’un grand rite païen : les vieux sages, assis en cercle, et observant la danse à la mort d’une jeune fille, qu’ils sacrifient pour leur rendre propice le dieu du printemps. » Il propose sa vision à Diaghilev comme sujet d’un autre ballet, puis se tourne vers le peintre russe Nikolai Roerich pour mettre le tout en image. Roerich, qui est aussi un archéologue des plus fascinés par les débuts de l’histoire slave et les religions anciennes, joue un rôle très important dans la conception et la création du récit de ce ballet. Il conçoit également les décors et les costumes de la toute première représentation.
Le 29 mai 1913 a lieu la première du Sacre du printemps au Théâtre des Champs-Élysées, à Paris. Les vives réactions qu’elle suscite chez les spectateurs ont été exagérées par les critiques et les promoteurs de concerts de l’époque. Encore aujourd’hui, la légende dit qu’une violente émeute s’en est suivi. Or, les musicologues ont prouvé que ce n’est pas le cas. Si les différentes versions se contredisent, une chose est certaine : une bonne partie de la prestation est obscurcie par les protestations bruyantes de l’auditoire – rires, cris, sifflements, huées, etc. – en réponse à la chorégraphie de Vaslav Nijinski. Avec des gestes saccadés, des piétinements et des groupes de mouvements bizarrement complexes, la chorégraphie va à l’encontre du style traditionnel de la danse classique. Quant à la partition de Stravinsky, elle est perçue comme brutale et incompréhensible, et ce, même si sa maîtrise de l’orchestre et son don pour le rythme et la mélodie sont indéniables. Les protestations les plus troublantes et les plus problématiques sont les commentaires racistes provoqués par la danse et la musique inspirées de cultures non européennes dites « primitives » et « sauvages ».
Depuis sa première, les représentations du Sacre du printemps ont principalement lieu dans la salle de concert, et l’œuvre est considérée comme un monument de la musique moderne du 20e siècle. Il importe de souligner les aspects qui en font un monument. Tout d’abord, elle s’appuie sur une palette orchestrale plus vaste et composée de groupes instrumentaux autonomes, y compris d’une section des bois. Le tout est juxtaposé et se superpose de sorte à créer un vaste éventail de textures et de sonorités. Les musiciens doivent parfois repousser les limites de leur instrument. Par exemple, la mélodie d’ouverture est jouée dans le registre supérieur du basson, ce qui confère un timbre tendu inhabituel. Les répétitions constantes et le développement de cellules mélodieuses (des fragments ou des approximations de pièces slaves folkloriques) s’accompagnent de rythmes dynamiques incessants et, souvent, d’accents irréguliers qui contrastent avec les rythmes réguliers et créent une atmosphère hypnotique. Les accords sont combinés et recombinés pour former des dissonances complexes, déconcertantes et tout à fait mémorables, comme la succession des 32 accords dans Augures printaniers. En bref, l’orchestre constitue bien plus que l’arrière-plan des rituels sur scène : il y participe activement.
Ce soir, vous voyez Le Sacre du printemps sous un nouveau jour, lors de la première canadienne de la nouvelle édition critique de la partition terminée en 2021 par Clinton F. Nieweg et James Chang. Pour guider votre écoute et stimuler votre imagination, vous trouverez ci-dessous les descriptions des épisodes de ballet tirées des notes que Stravinsky avait préparées pour le chef d’orchestre Serge Koussevitsky en vue de la première russe de l’œuvre, qui a eu lieu en 1914 sous forme de concert.
Prélude
Cité dans une entrevue publiée au lendemain de la première, Stravinsky décrit l’introduction comme suit : « La crainte “panique” de la nature pour la beauté qui s’élève, une terreur sacrée devant le soleil de midi, une sorte de cri du dieu Pan… Et tout l’orchestre doit posséder l’énergie du printemps qui naît ».
Augures printaniers – Danses des adolescentes
« Des adolescents se montrent avec une vieille, très vieille femme, dont on ne connaît ni l’âge ni le siècle, qui connaît les secrets de la Nature et apprend à ses fils la Prédiction. Elle court courbée sur la terre, ni femme, ni bête. Les adolescentes auprès d’elle sont les “Augures printaniers”. Elles marquent de leurs pas sur place, le rythme du Printemps, le battement du pouls du Printemps. »
Jeu du rapt
« Pendant ce temps, les adolescentes arrivent de la rivière. Elles entament la danse du rapt. »
Rondes printanières
Les groupes d’adolescents et d’adolescentes se confrontent. Les adolescentes « composent de leur nombre une couronne qui se mêle à la couronne des garçons ».
Jeu des cités rivales
« Les groupes se séparent et entrent en lutte, des messagers vont des uns aux autres et se querellent. C’est la définition des forces par la lutte, c’est-à-dire par le jeu. »
Cortège du Sage
« Mais on entend l’arrivée du cortège. C’est celui du Sage, l’homme le plus âgé du clan. Et le Sage interrompt le jeu et donne la bénédiction à la terre. »
Le Sage
« Les jeux s’arrêtent, et les gens attendent, tremblant, la bénédiction de la terre. Le Sage fait un signe de baiser à la terre. »
Danse de la Terre
« Les gens dansent avec passion. Sanctification. Ils font un avec la terre. »
Prélude
Cercles mystérieux des adolescentes
« C’est la nuit. Un chant mystérieux accompagne les danses des jeunes filles. Celles-ci marquent par leurs rondes l’endroit où, à la fin, sera enfermée l’Élue. L’Élue est celle qui doit être consacrée pour rendre sa force au Printemps. »
Glorification de l’Élue
« Les jeunes filles dansent autour de l’Élue, immobile, une sorte de gratification. »
Évocation des Ancêtres
« Lors d’une courte danse, les adolescentes évoquent les Ancêtres. »
Action rituelle des Ancêtres
« L’Élue est confiée aux vieux sages. »
Danse sacrale (l’Élue)
« Et les Ancêtres se regroupent autour de l’Élue qui commence à exécuter la “Danse sacrale”. Lorsqu’elle est sur le point de tomber épuisée, les Ancêtres glissent vers elle comme des monstres rapaces. Pour qu’elle ne touche pas le sol en tombant, ils la soulèvent et la tendent vers le ciel. »
Program notes by Dr. Hannah Chan-Hartley
La compositrice montréalaise Nicole Lizée crée de la musique nouvelle inspirée par un mélange éclectique d’Influences incluant les premières vidéos MTV, le turntablism, la culture rave, le glitch, Hitchcock, Kubrick, David Lynch, le courant psychédélique et le modernisme des années 1960. Elle est fascinée par les erreurs faites par les technologies démodées et bien usées, erreurs qu’elle « glitche », note et intègre dans des exécutions en direct.
Les compositions de Nicole vont des œuvres pour orchestre et platiniste solo faisant appel à des techniques de DJ entièrement notées et intégrées dans un contexte de musique de concert, à d’autres combinaisons instrumentales inorthodoxes incluant la console de jeux vidéo Atari 2600, des omnichords, des stylophones et des pistes de karaoké. Dans son œuvre en évolution, dont la palette est vaste, elle explore des thèmes tels que la dysfonction, la résurrection d’éléments désuets et l’exploitation de l’imperfection et du glitch pour créer une nouvelle forme de précision.
Nicole a obtenu une maîtrise en musique de l’Université McGill en 2001. Elle fait carrière de compositrice depuis une quinzaine d’années, et la liste de ses commandes, aussi variée que distinguée, dépasse les 40 œuvres et inclut des commanditaires tels le Kronos Quartet, les BBC Proms, l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal, Radio-Canada/CBC, le San Francisco Symphony, le Kaufman Center, la Darcy James Argue’s Secret Society, Sō Percussion, Eve Egoyan, le Gryphon Trio, le MATA Festival, TorQ Percussion, la Fondation Arte Musica / le Musée des beaux-arts de Montréal, l’ECM+, Continuum, Soundstreams, l’Australian Art Orchestra, Standing Wave, la SMCQ, Arraymusic et le Kitchener-Waterloo Symphony. Sa musique a été exécutée partout dans le monde dans des salles incluant le Carnegie Hall (New York), le Royal Albert Hall (Londres), le Muziekgebouw (Amsterdam) et la Cité de la Musique (Paris) – ainsi que dans des festivals d’envergure y compris les BBC Proms (R.-U.), Huddersfield (R.-U.), Bang On a Can (É.-U.), All Tomorrow’s Parties (R.-U.), Barbican (R.-U.), X Avant (Canada), Luminato (Canada), Switchboard (San Francisco), C3 (Berlin), Ecstatic (New York), Casalmaggiore (Italie), Sonorities (Irlande), Melbourne Festival (Australie) et Dark Music Days (Islande).
Nicole a remporté en 2013 le Prix Jules-Léger pour la musique de chambre du Conseil des Arts du Canada. Elle est une Civitella Ranieri Foundation Fellow (CRF 2010).
Sa pièce pour piano et glitch noté, Hitchcock Études, a été sélectionnée par la Société internationale pour la musique contemporaine pour exécution lors des Journées mondiales de la musique 2014 en Pologne. This Will Not Be Televised, son œuvre phare pour ensemble de chambre et platines, s’est classée parmi les 10 œuvres retenues à l’édition 2008 de la Tribune internationale de compositeurs de l’UNESCO.
Elle a reçu des subventions du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de la SOCAN, de FACTOR et de BravoFACT. Ses autres distinctions et nominations incluent un Prix Opus (2013), le Prix collégien de musique contemporaine à deux reprises (2012, 2013) et le Prix Robert-Fleming 2002 du Conseil des Arts du Canada pour réalisation dans le domaine de la composition.
Anna Thorvaldsdottir (née en 1977) est une compositrice islandaise dont « l’imagination structurelle en apparence infinie » (The New York Times) et le « remarquable » (The Guardian) univers sonore lui ont valu d’être désignée comme l’une « des voix les plus uniques de la musique contemporaine » (NPR). Sa musique se compose autant de sons et de nuances que d’harmonies et d’éléments lyriques qui évoquent un « sentiment d’appartenance et d’individualité » (The New York Times) par leur mélange particulier de « pouvoir » et d’« intimité » (Gramophone). Selon le magazine Gramophone, sa musique, « jamais sans être fascinante », est composée comme un écosystème de sons où les éléments se mêlent et se démêlent sans cesse, souvent inspirés en grande partie par la nature et ses nombreuses qualités, surtout structurelles, comme la proportion et le mouvement.
Anna Thorvaldsdottir est beaucoup jouée sur la scène internationale. Elle a également reçu des commandes de bon nombre des organisations artistiques, orchestres et ensembles les plus prestigieux du monde. Des portraits-concerts en son honneur ont été donnés dans les grandes salles et les grands festivals. Ses œuvres ont remporté des prix ou été en lice à de nombreuses reprises. On retient notamment « sa direction d’orchestre unique et plein d’assurance » (Gramophone), qui lui a valu le prestigieux prix musical du conseil nordique, le New York Philharmonic’s Kravis Emerging Composer Award, le Lincoln Center’s Emerging Artist Award et le prix Martin E. Segal.
Anna Thorvaldsdottir vit actuellement dans la région de Londres. Elle donne souvent des cours et des présentations sur la composition, que ce soit dans un cadre universitaire, en sa qualité d’artiste résidente ou dans des leçons privées. Elle est l’actuelle compositrice résidente de l’Orchestre symphonique d’Islande. Elle est également titulaire d’un doctorat de l’Université de Californie à San Diego.
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024-2025 est sa première à ce poste. Alexander Shelley ajoute également à ses autres fonctions de chef d’orchestre une nomination au poste de directeur artistique et musical de l’Orchestre symphonique du Pacifique (dans le comté d’Orange, à Los Angeles). Il sera directeur musical désigné à compter de septembre 2025 avant d’entamer son premier mandat de cinq ans à la saison 2026-2027.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no. 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix Juno. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds, un maestro et violoniste de renommée internationale qui a dirigé certains des plus grands ensembles du monde, et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser, connu pour ses programmes communautaires audacieux et mobilisateurs. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
L’Orchestre du CNA possède une riche discographie qui comprend notamment plus de 80 œuvres de commande, dont :
Par ses initiatives d’éducation et de médiation culturelle, l’Orchestre du CNA cherche à créer des programmes inclusifs et accessibles pour les publics de la région de la capitale nationale et de tout le Canada. Pour ce faire, il propose des spectacles pour toute la famille, le programme Cercle musical, dont les ateliers sont conçus pour les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme, et des concerts adaptés aux sensibilités sensorielles. L’Orchestre propose en outre une programmation riche pour les élèves, les pédagogues et les publics curieux de tous les âges, dont des matinées scolaires, des répétitions publiques, des ateliers de musique et des ressources en ligne, veillant ainsi à ce que l’éducation artistique et le contact avec la musique demeurent une priorité pour les jeunes publics et pour toute la communauté. Enfin, le Programme de mentorat annuel de l’Orchestre rassemble 50 instrumentistes en début de carrière provenant des quatre coins du monde pour une expérience de perfectionnement de trois semaines aux côtés d’un orchestre de calibre mondial. Avec ces initiatives, l’Orchestre du CNA continue de créer des liens puissants avec divers publics, faisant de la musique une expérience commune et inclusive.
PREMIERS VIOLONSYosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach(violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
**Elaine Klimasko
Marjolaine Lambert
Jeremy Mastrangelo
Manuela Milani
Frédéric Moisan
*Oleg Chelpanov
*Martine Dubé
*Erica Miller
◊Katelyn Emery
◊Marianne Di Tomaso
◊Danielle Greene
◊Zhengdong Liang
◊Maria-Sophia Pera
◊Yu Kai Sun
SECONDS VIOLONS
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Mark Friedman
Carissa Klopoushak
**Edvard Skerjanc
Karoly Sziladi
Leah Roseman
Emily Westell
*Andéa Armijo Fortin
*Renée London
*Heather Schnarr
◊Jeanne-Sophie Baron
◊Kimberly Durflinger
◊Lindsey Herle
◊Austin Wu
◊Jingpu Xi
◊Xueao Yang
ALTOS
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Paul Casey
**Ren Martin-Doike
David Thies-Thompson
◊Tovin Allers
◊Daniel McCarthy
◊Alexander Moroz
◊Emily Rekrut Pressey
VIOLONCELLES
Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Timothy McCoy
Marc-André Riberdy
Leah Wyber
*Karen Kang
◊Peter Ryan
◊Tsung Yu Tsai
CONTREBASSES
*Joel Quarrington (solo invité)
Hilda Cowie (assistante solo par intérim)
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier
*David Fay
*Paul Mach
◊Philippe Chaput
◊Logan Nelson
◊Hector Ponce
FLÛTES
Joanna G'froerer (solo)
Stephanie Morin
◊Christian Paquette
◊Arin Sarkissian
HAUTBOIS
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
◊Myriam Navarri
◊Kira Shiner
CLARINETTES
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
◊Juan Olivares
◊Timothy Yung
BASSONS
Christopher Millard (solo)
Vincent Parizeau
*Joelle Amar
◊Chia Yu Hsu
◊Thalia Navas
CORS
Lawrence Vine (solo)
Julie Fauteux (solo associée)
Elizabeth Simpson
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
◊Connor Landers
◊Corine Chartré Lefebvre
◊Roberto Rivera
◊Shin Yu Wang
TROMPETTES
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
*Michael Fedyshyn
◊Jose Juan Hernandez Torres
◊Daniel Lehmann
TROMBONES
Donald Renshaw (solo)
Douglas Burden
Colin Traquair
*Steve Dyer
◊Micah Kroeker
◊Wing Kwong Tang
◊Collins Sanders
TUBA
Chris Lee (solo)
◊Alec Rich
TIMBALES
Feza Zweifel (solo)
*Alexander Cohen
PERCUSSIONS
**Jonathan Wade
*Andrew Johnson
◊Michael Carp
◊Jacob Kryger
HARPE
Angela Schwarzkopf*
MUSICOTHÉCAIRE PRINCIPALE
Nancy Elbeck
MUSICOTHÉCAIRE ADJOINT
Corey Rempel
CHEF DU PERSONNEL
Meiko Lydall
*Musiciens surnuméraires
** En congé
Les membres de l’Orchestre sans fonction attitrée sont cités en ordre alphabétique
◊ Les participants et participantes du Programme de mentorat
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre