Dernière mise à jour: 22 mars 2022
J’ai commencé à composer la Symphonie no 13 durant l’été 2020 à New York. Ma vie en tant que « symphoniste » a commencé 30 ans plus tôt, en 1992, lorsque le chef d’orchestre Dennis Russel Davies m’a demandé d’écrire ma première symphonie. Même si je me suis toujours vu comme un compositeur de théâtre, ce qui a le mérite d’être vrai, c’est Dennis qui « ne voulait pas que je devienne un de ces compositeurs d’opéra qui n’ont jamais écrit de symphonie ».
J’ai donc passé la majorité de ma vie créative dans le théâtre, sous une forme ou une autre. Toutefois, par la force d’une pression amicale et aussi avec une grande joie, j’ai écrit quelques symphonies, qui étaient purement instrumentales. J’ai aussi composé d’autres groupes, qui comportaient des éléments vocaux ou se basaient sur du matériel extérieur : la poésie, la sagesse traditionnelle et même la musique populaire.
J’ai entendu l’Orchestre du Centre national des Arts en direct pour la première fois en 2016 au concert du Prix Glenn Gould. Il avait alors joué ma Symphonie no 8. Je possède une maison en Nouvelle-Écosse depuis plus de 50 ans et je viens ici chaque année. Un bon nombre de mes œuvres ont eu fait leurs débuts au Canada au fil des années. Lorsque l’Orchestre du CNA m’a demandé de composer une nouvelle œuvre, j’ai pensé à une nouvelle symphonie instrumentale d’envergure qui s’inscrirait dans le programme « La vérité à l’ère moderne ». L’œuvre fait partie du genre musical que je considérais comme une nouvelle matière de travail commencée cinq ans plus tôt avec Symphonie no 11. C’est un voyage pour continuer à explorer mes propres idées sur le langage de la musique, qui a, pour moi, évolué sous la forme de ces symphonies.
Qu’est-ce qu’une œuvre musicale peut bien dire sur l’idée de la vérité? Quand on se penche sur une personnalité comme Peter Jennings, un Canadien de naissance, un immigrant, un journaliste et un américain par choix, au lieu de se prononcer sur « ce qui est la vérité », en tant que compositeur, il est plus juste de dire : « Voici la musique que j’écoute, voici la musique que j’aime et voici la musique que je compose ».
– Philip Glass, janvier 2022, New York City
L’œuvre a été présentée en première mondiale par l’Orchestre du CNA à Toronto le 30 mars 2022.
La Canadienne Nicole Lizée (née en 1973) est une compositrice et vidéaste primée qui crée de la musique nouvelle à partir d’un mélange éclectique d’influences, dont les premières vidéos MTV, le platinisme, la culture rave, Hitchcock, Kubrick, Alexander McQueen, le thrash metal, les débuts de la culture des jeux vidéo, et le psychédélisme et le modernisme des années 1960. Saluée par la CBC comme une « brillante scientifique musicale », elle est fascinée par les dysfonctionnements de la technologie défraîchie et surannée, qu’elle capte, note et intègre à ses prestations en direct. Ses compositions vont des œuvres pour orchestre et platiniste combinées à des techniques de mixage entièrement transcrites et intégrées à un concert de musique, à des combinaisons d’instruments assez inusités comme la console de jeu Atari 2600, l’omnichord, le stylophone, le Simon™, des jeux de société vintage et des bandes de karaoké. Dans le large éventail de son œuvre en constante évolution, elle explore des thèmes comme le dysfonctionnement, l’idée de donner une nouvelle vie à ce qui est obsolète, et l’exploitation de l’imperfection et de la défaillance pour créer un nouveau type de précision. La liste des commandes qu’elle a honorées à ce jour comprend plus de 50 œuvres pour de nombreux artistes et ensembles de renom.
Zeiss After Dark est le fruit d’une commande conjointe de l’Orchestre du Centre national des Arts et de l’Orchestre symphonique de Toronto, et figurait parmi les 40 ‘Sesquies’ – des pièces d’ouverture de concert de deux minutes chacune – commandées conjointement à différents compositeurs pour célébrer le 150e anniversaire (« sesquicentenaire ») du Canada en 2017. Créée par l’Orchestre du CNA à Ottawa le 23 février 2017, l’œuvre a été jouée par d’autres ensembles par la suite. Mme Lizée décrit sa composition en ces termes :
Dans le film Barry Lyndon, Stanley Kubrick et le directeur photo John Alcott n’ont utilisé comme éclairage que trois bougies pour la fameuse « scène à la chandelle ». Le résultat : une scène comme nulle autre dans l’histoire du cinéma, un aspect diaphane rappelant un tableau à l’huile en mouvement. La créativité et l’ingéniosité technique requises pour créer cet effet pour le moins organique étaient considérables. Des caméras dotées de lentilles Zeiss conçues pour la NASA se sont avérées la solution au problème d’éclairage quasi insurmontable de Kubrick. En composant cette pièce, je me représentais un équivalent sonique : une œuvre musicale qui met en lumière le son au moyen de techniques imitant les conditions de très faible luminosité – incandescence, papillotement, bokeh – recréées pour un orchestre.
Composée pour les instruments à vent, les cuivres, les timbales et les percussions, l’œuvre s’appuie sur les timbres distinctifs de ces instruments (et demande aux musiciens de frapper dans les mains) pour capturer musicalement cette technique cinématographique de faible éclairage.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
I. Allegro
II. Moderato
III. Presto –
IV. Largo –
V. Allegretto
Après la création de la Neuvième symphonie de Dmitri Chostakovitch (1906-1975), le 3 novembre 1945, par l’Orchestre philharmonique de Leningrad sous la direction d’Evgueni Mravinski, la réaction de la critique a montré clairement qu’on n’avait pas entendu l’œuvre qu’on attendait. Certes, le compositeur avait initialement prévu une sorte de « symphonie de la victoire héroïque », qui pourrait commémorer avec éloquence la contribution du peuple soviétique à l’effort de guerre contre le nazisme. Mais pour finir, la Neuvième n’a pas comblé ces attentes; son caractère relativement léger a été considéré comme une réponse inappropriée à l’humeur de l’après-guerre, et comme un reflet de ce climat particulier. Les autorités culturelles soviétiques l’ont fort probablement ressenti et, en 1948, elles ont interdit toute nouvelle exécution de la Neuvième symphonie (et d’autres œuvres de Chostakovitch). Ce n’est qu’après la mort de Staline, en 1953, que l’interdiction a été levée; l’œuvre a été jouée de nouveau en concert à partir de 1955.
Sans doute avait-on espéré que la Neuvième symphonie allait épouser, par exemple, un arc narratif clairement défini relatant la trajectoire émotionnelle qui mène de la souffrance à la victoire. Cependant, même de tels tropes ne sont jamais ce qu’ils paraissent être à première vue dans la musique de Chostakovitch. On y trouve souvent un sous-texte d’une sombre ironie, que le compositeur a affiné au fil des années passées à écrire de la musique sous le regard inquisiteur de Staline et de son parti. Il faut savoir que Chostakovitch était conscient qu’écrire une « symphonie de la victoire héroïque » reviendrait à célébrer Staline et son parti, qui avaient auparavant assassiné des milliers de personnes et dont le régime oppressif, sous lequel le compositeur avait déjà subi une dénonciation très publique en 1936, allait reprendre après la guerre. Il semblait donc impossible de créer une telle œuvre tout en offrant un authentique exutoire émotionnel à ce que le peuple soviétique avait vécu. L’amère ironie de cette situation ne pouvait être mieux exprimée, peut-être, que par l’humour noir de la Neuvième.
L’Allegro d’ouverture, résolument comique, présente deux thèmes principaux : un motif jovial introduit par les premiers violons et, plus tard, un air irrévérencieux exposé par le piccolo, annoncé de façon tapageuse par le trombone avec timbales et caisse claire. (Ce dernier thème évoque irrésistiblement de la musique de cirque.) La tension monte à mesure que les thèmes se développent, devenant des caricatures d’eux-mêmes lorsqu’ils atteignent un point culminant frénétique. Les mélodies clés sont reprises, mais dans une nouvelle instrumentation et un nouveau contexte qui font apparaître l’aspect plus sombre du mouvement.
La clarinette solo amorce le deuxième mouvement avec un genre d’air de valse mélancolique et décalé, qui est ensuite repris par la flûte et le basson. Les cordes se lancent dans un passage ascendant angoissant, sur lequel se découpent les plaintes du hautbois et de la clarinette. La flûte solo ramène le thème principal, après quoi les cordes reviennent également, mais dans un registre plus aigu, jusqu’à atteindre un sommet éthéré. Le piccolo clôt le mouvement avec une dernière interprétation plaintive de la mélodie d’ouverture.
Les trois derniers mouvements sont enchaînés sans pause. Le Presto est un scherzo hautement théâtral à l’éclat chatoyant. La clarinette solo prend à nouveau les devants, cette fois avec un thème étincelant qui est ensuite joué par les vents, puis par les cordes. Dans le trio, la trompette fait éclater la caricature d’une mélodie. Après le retour du scherzo, le rythme ralentit et le climat prend un tour solennel, menant au quatrième mouvement qui s’amorce avec un passage retentissant et menaçant joué par les trombones et le tuba sur des rythmes pointés. Cette sinistre « annonce » alterne avec un solo de basson méditatif de caractère élégiaque. Cette musique pose-t-elle un regard rétrospectif sur la guerre ou prospectif sur la suite des choses? Quoi qu’il en soit, elle ne s’y attarde pas longtemps. Comme pour secouer les mauvais souvenirs ou les inquiétudes face à l’avenir, le basson entame le finale sur un air plein de charme, qui est repris tout au long du mouvement sous diverses formes. Les cordes présentent ensuite un thème robuste. Peu à peu, l’orchestre progresse avec la mélodie principale; le rythme s’accélère soudainement, pour finalement atteindre un point culminant – l’air léger devient une marche militaire. (Quant à savoir s’il s’agit d’une célébration authentique ou forcée, ça reste ouvert à l’interprétation). Le tempo s’accélère à nouveau, et l’orchestre s’élance vers la conclusion de la symphonie.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
I. Moderato nobile
II. Romance
III. Finale
Erich Korngold (1897-1957) a composé son Concerto pour violon au cours de l’été 1945. À l’époque, il vivait à Hollywood avec sa famille, exilé de sa Vienne natale depuis 1938 pour échapper à la Seconde Guerre mondiale qui se déroulait en Europe. Il a dédié l’œuvre à Alma Mahler-Werfel, une amie récemment émigrée à Los Angeles, elle aussi, avec son mari, l’écrivain Franz Werfel. Le Concerto a été créé le 15 février 1947 par le violoniste Jascha Heifetz avec l’Orchestre symphonique de Saint-Louis dirigé par Vladimir Golschmann.
Après une enfance de musicien prodige qui l’avait rendu célèbre, et une carrière florissante de compositeur d’opéra et de musique de concert de premier plan en Europe, Korngold n’écrivait presque plus, depuis 1935, que des musiques de film pour Hollywood. Bien que ce changement de carrière lui ait permis d’échapper, de même que sa famille et sa musique, aux persécutions nazies (il était juif), il comptait bien revenir, une fois la guerre terminée, à ce qu’il faisait auparavant à Vienne. Le Concerto pour violon était destiné à faciliter son « retour ». Il est finalement rentré au bercail en 1949 (après avoir subi une grave crise cardiaque en 1947), mais il s’est vite retrouvé exclu : la jeune génération semblait ne pas le connaître et on le mettait à l’écart parce qu’il n’était « que » compositeur de musique de film. Qui plus est, ses œuvres de concert d’après-guerre, notamment son Concerto pour violon, ont été critiquées pour leur caractère « démodé » – leurs somptueuses harmonies et leurs mélodies passionnées, caractéristiques du style romantique tardif de la fin du XIXe siècle, ont été jugées déconnectées des idiomes plus modernes et des traumatismes de la Seconde Guerre mondiale. Il est mort en se disant qu’on allait certainement l’oublier, mais dans les années 1970, l’intérêt pour ses musiques de film a suscité un regain d’attention pour ses œuvres de concert. Aujourd’hui, son Concerto pour violon est une œuvre établie tant dans les salles de concert que sur disque, aimée des violonistes et appréciée par les auditoires du monde entier.
Dans sa propre note d’introduction au Concerto pour violon, Korngold écrivait, en 1947 : « Je suis toujours resté fidèle à mes convictions, à savoir que la musique doit être mélodique et, comme un vieux maître viennois avait l’habitude de me le prêcher et de me l’enseigner, wohllautend (bien sonner). » Cela donne à penser que Korngold croyait fermement, même après les horreurs de la guerre, qu’il y avait toujours une place pour une musique belle et remplie d’espoir, débordant d’aventure et de fantaisie, à l’image de ses musiques de film symphoniques. En fait, le Concerto lui-même s’inspire de la musique qu’il a composée pour quatre films à la fin des années 1930. Le noble thème d’ouverture du premier mouvement, introduit par le violon solo, est tiré d’Another Dawn (« La tornade » en v.f., 1936). Il devient un refrain tout au long du mouvement, délimitant structurellement des sections clés : une transition vive, suivie d’un second thème tendrement passionné, celui-ci tiré de la partition de Juarez (1939); vient ensuite une autre section rapide, comportant la cadence du violon solo, après laquelle les thèmes principaux sont repris de manière inventive. Le mouvement s’achève sur un passage ornementé.
La Romance est une mélodie rêveuse et rhapsodique pour violon sur un air tiré de la partition de Korngold pour Anthony Adverse (1936), pour laquelle il avait reçu un Oscar. Elle conclut une section atmosphérique contrastée qui évoque la nuit. Une vigoureuse danse finale s’ensuit. Basé sur une autre musique de film, The Prince and the Pauper (« Le Prince et le Pauvre » en v.f., 1937), c’est un tour de force virtuose pour le soliste, qui donne à ce concerto une éclatante conclusion.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
Avec ses opéras, ses symphonies, ses compositions pour son propre ensemble et ses abondantes collaborations avec des artistes allant de Twyla Tharp à Allen Ginsberg, de Leonard Cohen à David Bowie, le compositeur américain Philip Glass a exercé une influence extraordinaire et sans précédent sur la vie musicale et intellectuelle de son époque. Il est le premier compositeur à avoir conquis simultanément un large public multigénérationnel à l’opéra, dans les salles de concert, dans le monde de la danse, au cinéma et dans la musique populaire. Au cours des vingt-cinq dernières années, il a composé plus de vingt-cinq opéras, douze symphonies, treize concertos, des bandes originales de films, neuf quatuors à cordes, et un nombre croissant d’œuvres pour piano et orgue solo.
La Symphonie no 13 de Philip Glass a été commandée pour l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada par la famille Jennings, en hommage au regretté journaliste canadien Peter Jennings, né à Toronto. Présentateur de nouvelles très respecté pour ABC News, Jennings a également été administrateur du Carnegie Hall pendant les années qu’il a passées à New York, directeur fondateur de la section américaine des Amis de l’Orchestre du CNA, et s’est fait toute sa vie l’ardent promoteur des artistes canadiens en général. L’œuvre a été présentée en première mondiale par l’Orchestre du CNA à Toronto le 30 mars 2022; le concert de ce soir marque la première américaine de la symphonie.
Notes de programme par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
L’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) du Canada est reconnu pour la passion et la clarté de son jeu, ses programmes d’apprentissage et de médiation culturelle visionnaires et son soutien indéfectible à la créativité canadienne. Situé à Ottawa, la capitale nationale, il est devenu depuis sa fondation en 1969 l’un des ensembles les plus encensés et les plus dynamiques du pays. Sous la gouverne du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du CNA reflète le tissu social et les valeurs du Canada, nouant des liens avec des communautés de tout le pays grâce à sa programmation inclusive, ses récits puissants et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a façonné la vision artistique de l’Orchestre depuis qu’il en a pris les rênes en 2015, poursuivant sur la lancée de son prédécesseur, Pinchas Zukerman, qui a dirigé l’ensemble pendant 16 saisons. Le maestro Shelley jouit par ailleurs d’une belle renommée qui s’étend bien au-delà des murs du CNA, étant également premier chef d’orchestre associé de l’Orchestre philharmonique royal au Royaume-Uni ainsi que directeur artistique et musical d’Artis—Naples et de l’Orchestre philharmonique de Naples aux États-Unis. Au CNA, Alexander Shelley est épaulé dans son rôle de leader par le premier chef invité John Storgårds et par le premier chef des concerts jeunesse Daniel Bartholomew-Poyser. En 2024, l’Orchestre a ouvert un nouveau chapitre avec la nomination d’Henry Kennedy au nouveau poste de chef d’orchestre en résidence.
Au fil des ans, l’Orchestre a noué de nombreux partenariats avec des artistes de renom comme James Ehnes, Angela Hewitt, Renée Fleming, Hilary Hahn, Jeremy Dutcher, Jan Lisiecki, Ray Chen et Yeol Eum Son, assoyant ainsi sa réputation d’incontournable pour les talents du monde entier. L’ensemble se distingue à l’échelle internationale par son approche accessible, inclusive et collaborative, misant sur le langage universel de la musique pour communiquer des émotions profondes et nous faire vivre des expériences communes qui nous rapprochent.
Depuis sa fondation en 1969, l’Orchestre du CNA fait la part belle aux tournées nationales et internationales. Il a joué dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada et a reçu de nombreuses invitations pour se produire à l’étranger. Avec ces tournées, l’ensemble braque les projecteurs sur les artistes et les compositeurs et compositrices du Canada, faisant retentir leur musique sur les scènes de l’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de l’Europe et de l’Asie.
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024-2025 est sa première à ce poste. Alexander Shelley ajoute également à ses autres fonctions de chef d’orchestre une nomination au poste de directeur artistique et musical de l’Orchestre symphonique du Pacifique (dans le comté d’Orange, à Los Angeles). Il sera directeur musical désigné à compter de septembre 2025 avant d’entamer son premier mandat de cinq ans à la saison 2026-2027.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no. 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix Juno. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
James Ehnes est l’un des musiciens les plus recherchés sur la scène internationale. Possédant une rare combinaison de virtuosité époustouflante, de lyrisme serein et de musicalité à toute épreuve, il se produit régulièrement dans les plus grandes salles de concert de la planète.
Parmi ses collaborations récentes, on peut citer : l’Orchestre du Royal Concertgebouw, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre philharmonique de Londres, l’Orchestre symphonique de la NHK, l’Orchestre symphonique de Boston et celui de Chicago ainsi que l’Orchestre de Cleveland. Pour la saison 2024–2025, James Ehnes est artiste en résidence avec l’Orchestre symphonique de Melbourne et fait une tournée en Asie, dans le cadre de laquelle il jouera l’intégrale des sonates de Beethoven au Kioi Hall de Tokyo et se produira avec l’Orchestre philharmonique de Hong Kong et l’Orchestre symphonique de Singapour.
En plus de ses concerts, il jongle avec un programme chargé de récitals. Il donne régulièrement des concerts au Wigmore Hall (notamment le cycle complet des sonates de Beethoven en 2019–2020 et l’intégrale des œuvres pour violon ou alto de Brahms et Schumann en 2021–2022), au Carnegie Hall, au Symphony Center de Chicago, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Festival Ravinia, à Montreux, au Verbier Festival, au Festival de musique de Dresde et au Festival de Pâques à Aix. Chambriste passionné, il est aussi violon solo du Quatuor Ehnes et directeur artistique de la Seattle Chamber Music Society.
James Ehnes a remporté de nombreux prix pour sa riche discographie, dont deux prix GRAMMY, trois prix Gramophone et douze prix JUNO. En 2021, il a reçu le prestigieux titre d’artiste de l’année aux Gramophone Awards, en remerciement pour ses récentes contributions à l’industrie du disque, dont le lancement en juin 2020 d’une série de récitals en ligne, « Recitals from Home », pour pallier la fermeture des salles de spectacle pendant la pandémie de COVID-19. C’est dans ce cadre domestique, équipé de matériel de pointe, qu’il a enregistré les six Sonates et partitas de Bach et les six Sonates d’Ysaÿe, publiant six épisodes en deux mois. Ces enregistrements sont acclamés par la critique et le public du monde entier, Le Devoir qualifiant même cette initiative de « symbole absolu de cette évolution [vers la diffusion en continu] ».
James Ehnes se met au violon à l’âge de cinq ans. À neuf ans, il devient le protégé de Francis Chaplin et, à treize, il fait ses débuts avec l’Orchestre symphonique de Montréal. Il poursuit sa formation auprès de Sally Thomas à la Meadowmount School of Music, puis à Juilliard, dont il sort en 1997 avec le Prix Peter-Mennin en reconnaissance de ses réalisations exceptionnelles et de son leadership en musique. Décoré de l’Ordre du Canada et de l’Ordre du Manitoba, il est membre de la Société royale du Canada et membre honoraire de la Royal Academy of Music, où il est également professeur invité. Depuis l’été 2024, il enseigne le violon à la Jacobs School of Music de l’Université de l’Indiana.
James Ehnes joue sur un Stradivarius « Marsick » de 1715.
La compositrice montréalaise Nicole Lizée crée de la musique nouvelle inspirée par un mélange éclectique d’Influences incluant les premières vidéos MTV, le turntablism, la culture rave, le glitch, Hitchcock, Kubrick, David Lynch, le courant psychédélique et le modernisme des années 1960. Elle est fascinée par les erreurs faites par les technologies démodées et bien usées, erreurs qu’elle « glitche », note et intègre dans des exécutions en direct.
Les compositions de Nicole vont des œuvres pour orchestre et platiniste solo faisant appel à des techniques de DJ entièrement notées et intégrées dans un contexte de musique de concert, à d’autres combinaisons instrumentales inorthodoxes incluant la console de jeux vidéo Atari 2600, des omnichords, des stylophones et des pistes de karaoké. Dans son œuvre en évolution, dont la palette est vaste, elle explore des thèmes tels que la dysfonction, la résurrection d’éléments désuets et l’exploitation de l’imperfection et du glitch pour créer une nouvelle forme de précision.
Nicole a obtenu une maîtrise en musique de l’Université McGill en 2001. Elle fait carrière de compositrice depuis une quinzaine d’années, et la liste de ses commandes, aussi variée que distinguée, dépasse les 40 œuvres et inclut des commanditaires tels le Kronos Quartet, les BBC Proms, l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal, Radio-Canada/CBC, le San Francisco Symphony, le Kaufman Center, la Darcy James Argue’s Secret Society, Sō Percussion, Eve Egoyan, le Gryphon Trio, le MATA Festival, TorQ Percussion, la Fondation Arte Musica / le Musée des beaux-arts de Montréal, l’ECM+, Continuum, Soundstreams, l’Australian Art Orchestra, Standing Wave, la SMCQ, Arraymusic et le Kitchener-Waterloo Symphony. Sa musique a été exécutée partout dans le monde dans des salles incluant le Carnegie Hall (New York), le Royal Albert Hall (Londres), le Muziekgebouw (Amsterdam) et la Cité de la Musique (Paris) – ainsi que dans des festivals d’envergure y compris les BBC Proms (R.-U.), Huddersfield (R.-U.), Bang On a Can (É.-U.), All Tomorrow’s Parties (R.-U.), Barbican (R.-U.), X Avant (Canada), Luminato (Canada), Switchboard (San Francisco), C3 (Berlin), Ecstatic (New York), Casalmaggiore (Italie), Sonorities (Irlande), Melbourne Festival (Australie) et Dark Music Days (Islande).
Nicole a remporté en 2013 le Prix Jules-Léger pour la musique de chambre du Conseil des Arts du Canada. Elle est une Civitella Ranieri Foundation Fellow (CRF 2010).
Sa pièce pour piano et glitch noté, Hitchcock Études, a été sélectionnée par la Société internationale pour la musique contemporaine pour exécution lors des Journées mondiales de la musique 2014 en Pologne. This Will Not Be Televised, son œuvre phare pour ensemble de chambre et platines, s’est classée parmi les 10 œuvres retenues à l’édition 2008 de la Tribune internationale de compositeurs de l’UNESCO.
Elle a reçu des subventions du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de la SOCAN, de FACTOR et de BravoFACT. Ses autres distinctions et nominations incluent un Prix Opus (2013), le Prix collégien de musique contemporaine à deux reprises (2012, 2013) et le Prix Robert-Fleming 2002 du Conseil des Arts du Canada pour réalisation dans le domaine de la composition.
PREMIERS VIOLONS
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Elaine Klimasko**
Marjolaine Lambert
Jeremy Mastrangelo
Manuela Milani
Leah Roseman**
Marc Djokic*
Martine Dubé*
Amy Hillis*
Soo Gyeong Lee*
Erica Miller*
Heather Schnarr*
SECONDS VIOLONS
Mintje van Lier (solo)
Winston Webber (assistant solo)
Mark Friedman
Carissa Klopoushak
Frédéric Moisan
Edvard Skerjanc**
Karoly Sziladi
Emily Westell
Andréa Armijo-Fortin*
Renée London*
Sara Mastrangelo*
ALTOS
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Paul Casey
Ren Martin-Doike
David Thies-Thompson
Mary-Kathryn Stevens*
VIOLONCELLES
Rachel Mercer (principal)
Julia MacLaine (assistant principal)
Timothy McCoy
Marc-André Riberdy
Leah Wyber
Karen Kang*
Thaddeus Morden*
CONTREBASSES
Max Cardilli (solo invite)*
Hilda Cowie (assistante solo par intérim)
Marjolaine Fournier
Vincent Gendron
Paul Mach*
FLÛTES
Joanna G’froerer (solo)
Stephanie Morin
Dakota Martin*
HAUTBOIS
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen
COR ANGLAIS
Anna Petersen
CLARINETTES
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice
Shauna Barker*
BASSONS
Christopher Millard (solo)
Vincent Parizeau
CORS
Lawrence Vine (solo)
Julie Fauteux (solo associée)
Elizabeth Simpson
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron
TROMPETTES
Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
Michael Fedyshyn*
TROMBONES
Donald Renshaw (solo)
Colin Traquair
TROMBONE BASSE
Douglas Burden
TUBA
Chris Lee (solo)
TIMBALES
Feza Zweifel (solo)
PERCUSSIONS
Jonathan Wade
Julia Chien*
HARPE
Angela Schwarzkopf*
CELESTE
Olga Gross*
MUSICOTHÉCAIRE PRINCIPALE
Nancy Elbeck
MUSICOTHÉCAIRE ADJOINT
Corey Rempel
CHEF DU PERSONNEL
Meiko Lydall
CHEF ADJOINTE DU PERSONNEL
Laurie Shannon
*Musiciens surnuméraires
** En congé
Les membres de l’Orchestre sans fonction attitrée sont cités en ordre alphabétique
SOUTIEN À L’ORCHESTRE DU CNA
La commande à Philip Glass a bénéficié de l’appui de la famille Jennings. Le tour 2022 de l’Orchestre du CNA sont rendus possibles grâce au soutien exemplaire: d’Adrian Burns, LL.D., et Gregory Kane, Q.C., d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (h.c.), de Susan Glass, C.M. et Arni Thorsteinson, O.M., l’ambassadeur Bruce Heyman et Vicki Heyman, John Roger McCaig, Michael F. B. Nesbitt, Gail O'Brien, LL.D. et David O'Brien, O.C., Janice O’Born, C.M., O.Ont et Earle O’Born, Dasha Shenkman, OBE, Hon RCM, de R.N.C. Tennant, ainsi que la fondation Hilary et Galen Weston.