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Dernière mise à jour: 15 septembre 2021
J’ai toujours été fascinée par le monde des rêves.
Au moment du réveil, j’ai même pris l’habitude de rester dans cet état entre le sommeil et l’éveil, là où il est plus facile de retenir les rêves – avant qu’ils ne s’échappent et disparaissent au fond de ma psyché.
Le plus souvent, ce sont des bribes de mots que je retiens, comme des paroles soufflées à l’oreille pendant mon sommeil, et dont je tente de déchiffrer le sens par la suite.
Ce sont aussi des fragments imagés, comme des petits films étranges, qui me laissent perplexe au réveil mais qui ouvrent de nouvelles portes dans les recoins de mon imagination.
J’ai l’impression que ces rêves m’aident à élargir ma vision.
Je note le tout dans un carnet, pour ne pas les oublier et pour pouvoir me les remémorer le temps voulu.
J’y puise toujours l’inspiration pour mes créations. Les rêves sont comme des cadeaux de l’invisible, c’est le langage qui permet aux ancêtres de communiquer avec nous et qui affine l’intuition.
C’est dans mon rêve du castor géant que l’image du barrage comme métaphore poétique m’est apparue, et que j’ai eu envie de remonter la rivière de mon ADN pour mieux comprendre d’où je viens. Le castor devient ainsi mon guide dans cette traversée.
J’ai découvert la pièce d’Émilie pour la première fois au Laboratoire d’écriture interdisciplinaire de PWM. Elle en était au début du processus de création, et ses monologues, qui racontaient une histoire personnelle de découverte, étaient remarquables. Au fil du temps a émergé une pièce magnifique racontant le cheminement d’une femme qui affronte sa peur et qui trouve sa force et son courage en se connectant à ses ancêtres et en exprimant sa vérité. Comme co-metteure en scène, je me suis attachée à accompagner Émilie dans la quête d’images chargées de sens qu’elle pourrait explorer sur scène comme comédienne, et à redécouvrir la structure de la pièce pour pouvoir communiquer aux auditoires la profondeur du cheminement. Cette production m’a montré jusqu’à quel point la mise en commun des idées et le raffinement continuel du mouvement et de la communication narrative peuvent enrichir le processus de répétition. Ce fut une expérience sans pareille.
Habituellement, il faut un certain temps pour trouver une bonne façon de fonctionner. Dans ce cas-ci, par contre, la délimitation des rôles joués par Émilie, Emma et moi s’est faite de façon très fluide, naturelle et rapide. N’importe laquelle de nous trois pouvait faire des suggestions sur la chorégraphie, la dramaturgie, le texte ou la scénographie. L’élimination de la hiérarchie a bien servi le processus de mise en scène et l’œuvre. La scène pentagonale a été à la source de défis intéressants et de choix de mouvement inattendus et merveilleux. Comme l’auditoire est présent des cinq côtés de la scène, il fallait que le mouvement du corps remplisse l’espace à 360 degrés pendant toute la durée du spectacle. Je tenais à ce qu’Émilie puisse se brancher sur l’émotion et l’imagerie évocatrice du texte. J’ai utilisé les petites impulsions initiales que le texte produit dans son corps comme point de départ pour élaborer le vocabulaire cinétique de l’œuvre.
Nous sommes toujours là et nous avons bien hâte de vous accueillir pour la saison 2021-2022 du Théâtre autochtone! Au programme, des spectacles puissants et passionnants qui braquent les projecteurs sur les questions, expériences et réalités des peuples autochtones et qui mettent en valeur le dynamisme, la diversité, la beauté et la force de nos cultures d’un océan à l’autre.
En plus de présenter de puissantes productions, le Théâtre autochtone invite les auditoires à découvrir les récits et cultures autochtones lors d’événements en personne et d’activités gratuites en ligne ainsi qu’à prendre part, comme témoins et participant.e.s, au travail pour promouvoir la compréhension mutuelle et le respect, bâtir des relations de confiance et créer de nouvelles possibilités. Du 27 au 30 septembre, pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, un nouveau jour férié national, le Théâtre autochtone offrira des événements, activités, ateliers et tables rondes en ligne.
« Nos histoires guérissent. Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons en tirer des leçons. Nous pouvons aller de l’avant avec un esprit d’ouverture, de générosité et de guérison, afin d’honorer les personnes qui nous ont précédés et de soutenir celles qui nous suivront. »
Kevin Loring, directeur artistique
Nous tenons à remercier et à reconnaître notre nation hôte, la Nation algonquine, qui nous inspire au quotidien par sa générosité et son ouverture.
— Kevin Loring, Lori Marchand et l’équipe du Théâtre autochtone
Kevin Loring – Directeur artistique
Lori Marchand – Directrice administrative
Lindsay Lachance – Collaboratrice artistique (en congé)
Samantha MacDonald – Productrice
Sage Nokomis Wright – Productrice associé
Mairi Brascoupé – Résidente culturelle autochtone
Kerry Corbiere – Coordinatrice d'éducation
Alyssa Coghill – Associé d'éducation
Spike Lyne – Directeur technique
RJ Mitchell – Directeur technique adjoint
Jenna Spagnoli – Agente de communication et marketing
Au croisement du théâtre, de la performance et du son, le travail d’Émilie Monnet est le plus souvent présenté sous forme de théâtre interdisciplinaire ou d’installations performatives. Sa démarche artistique privilégie les processus de création collaboratifs et multilinguistiques, et sonde les thèmes de la mémoire, de l’histoire et de la transformation. Artiste interdisciplinaire engagée, elle fonde en 2011 les Productions Onishka afin de tisser des liens entre artistes de différents peuples autochtones, toutes disciplines confondues. Artiste en résidence au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui de 2018 à 2021, elle est maintenant la nouvelle artiste en résidence à Espace GO pour les trois prochaines années.
Tout récemment, elle présentait son spectacle Okinum au théâtre Centaur et au Centre national des Arts, et sa nouvelle création Marguerite: le feu sera diffusée au printemps prochain. Émilie est d’origine algonquine et française et vit actuellement entre l’Outaouais et Tiohtià:ke / Mooniyaang / Montréal.
Nommée directrice artistique et générale du centre national de nouvelle création Playwrights' Workshop Montreal (PWM) en 2008, Emma Tibaldo a collaboré à la dramaturgie de nombreuses pièces primées, telles Jabber de Marcus Youseff, Squawk de Megan Coles, Instant d’Erin Shields et Behaviour de Darrah Teitel. Jusqu’ici, en 2021, elle a co-créé Skin, une nouvelle pièce d’art performatif avec la compagnie interdisciplinaire The Bakery; dirigé une lecture-spectacle numérique de Behaviour de Darrah Teitel; et contribué à la mise en scène de la pièce radiophonique The Ringtone d’Audrey Dwyer en avril. L’an dernier, le prix Elliott-Hayes lui a été remis pour souligner ses réalisations exceptionnelles en dramaturgie. Diplômée de l’Université Concordia (théâtre) et de l’École nationale de théâtre du Canada (mise en scène), elle exprime son côté punk rock en se produisant dans le groupe familial The Tibaldos.
Sarah Williams compte plus de 30 ans de carrière dans le milieu de la danse québécois et canadien. Interprète, elle s’est produite sur scène pour des chorégraphes et compagnies de renom, y compris Jean-Pierre Perreault, Holy Body Tattoo, Louise Bédard, Benoît Lachambre, George Stamos et La La La Human Steps. Elle a été conseillère artistique, répétitrice et chorégraphe pour la danse, l’opéra, l’art performatif, la vidéo et le théâtre. Elle a aussi cosigné des projets avec les artistes Nik Forrest, Marie Brassard et Eddie Ladd ainsi qu’avec Jackie Gallant, sa collaboratrice de longue date. Actuellement directrice des répétitions pour les spectacles Frontera et Creation Destruction d’Animals of Distinction, elle se produira bientôt aux côtés de Louise Bédard dans une nouvelle chorégraphie de Catherine Gaudet.
Conceptrice d’éclairage depuis plus de 30 ans, Lucie Bazzo a collaboré avec des metteurs en scène de renom tels Robert Lepage et Denis Marleau, ainsi qu’avec des créateurs émergents. Elle a également conçu des éclairages pour le milieu de la danse contemporaine, notamment pour Linda Gaudreau, Crystal Pite, Benoît Lachambre, Hélène Blackburn et Sylvain Émard. Son travail ne se limite pas aux arts de la scène : elle collabore avec plusieurs musiciens (Dear Criminals, Quatuor Bozzini) et vidéastes, et crée dans des lieux non traditionnels. Lucie Bazzo conçoit souvent des installations d’éclairage pour le festival Phénomena, et est également photographe.
Résidant à Montréal, Luciana Burcheri est une régisseuse de plateau dont la carrière s’étend sur plus de 24 ans. Elle a eu la chance de collaborer avec les meilleurs artistes locaux. Elle a contribué à de nombreuses productions, dont voici quelques-unes de ses préférées : Paradise Lost, The St-Leonard Chronicles, Good People, Paradise by the River and In Piazza San Domenico (Centaur Theatre); Mythic, Once, Prom Queen: the Musical, The Secret Annex, Funny Girl, Othello, The Apprenticeship of Duddy Kravitz: the Musical, Cabaret, The Diary of Anne Frank (Centre Segal); Corpus, Where the Blood Mixes (Teesri Duniya). Elle a également traduit et adapté pour la scène Le Petit Prince de Saint-Exupéry; sa création a été présentée en première à Montréal (Geordie Productions) et produite depuis en Ontario et en Australie. Elle a également traduit en français The 39 Steps, qui a tourné partout au Québec. Parmi ses mises en scène, citons : Better Late, Forever, Patsy Cline (Theatre Lac Brome), des lectures-spectacles de Once Upon a Melody et When Blood Ran Red (Théâtre yiddish Dora Wasserman du Centre Segal) et la cérémonie de remise des prix du TAM 2017. Luciana Burcheri se réjouit de faire actuellement partie de la famille du Centaur Theatre en tant qu’associée de production.
Clark Ferguson est un artiste et cinéaste né en Saskatchewan qui vit, travaille et crée au Québec. Il s’intéresse surtout aux questions d’identité politique et d’espace. Ses œuvres narratives explorent portent différents aspects du régionalisme de manière humoristique. Dans ses documentaires, qui traitent de questions semblables, il s’efforce de rendre ces sujets à la fois intéressants et accessibles à tous, qu’ils soient touchés de près ou de loin par le régionalisme. On a pu voir ses créations au Festival du nouveau cinéma de Montréal, au Festival international du film de Yellowknife, au Cinefest de Sudbury, au festival de court métrage REGARD, au WNDX de Winnipeg et au festival du film Open Air Weiterstadt (Allemagne); plusieurs de ses courts métrages ont été présentés dans le cadre du programme national de films indépendants Canadian Reflections de la CBC. Clark Ferguson a plus récemment travaillé dans le domaine du documentaire : webdocumentaires, webséries et projets de long métrage.
Dans le cadre d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques (UQAM, 2009), Marie-Ève Fortier a étudié la matérialisation de la textualité dans les installations. Comme ses recherches et sa pratique artistique l’ont conduite, au fil des ans, à créer des espaces pour les arts vivants, elle a étudié la scénographie à l’École nationale de théâtre (2017). Elle se consacre depuis à la conception de décors et d’accessoires, à l’illustration et aux arts. Elle a enseigné au CÉGEP et été scénographe invitée à l’ÉNT et au Conservatoire de musique et d’arts dramatiques du Québec. À titre de conceptrice décor, elle collabore, entre autres, avec Matériaux Composites (Album de finissants – salle Fred Barry et Centre national des Arts – et Home dépôt : un musée du périssable – Espace Libre), le Théâtre INK (Faire la leçon – les Écuries), Alexia Burger (Pulvérisés + La Terre tremble — Studio Hydro-Qc), Productions Quitte ou Double (Bluff – S.A.T.), Soleil Launière (Sheuetam, MAI), la Roulotte (Astéroïde B613), Geneviève Blais (Unité B1717) et Jocelyn Pelletier (Hamlet Machine – La Chapelle; De l’instant et de l’éternité – Usine C). Elle a apporté sa contribution d’accessoiriste à L’Énéide (Quat’sous), Britannicus (Théâtre du Nouveau Monde) et Chapitres de la chute (Quat’sous) en plus de fabriquer les marionnettes de Furioso (Théâtre de l’Œil).
Jackie Gallant est une musicienne, vidéaste et conceptrice qui crée, improvise et se produit sur scène dans les milieux de la danse, de la vidéo et du cinéma. Elle a commencé sa carrière musicale en tant que batteuse pour différents groupes de rock montréalais. Elle a depuis tourné à l’échelle nationale et internationale avec La La La Human Steps et Lesbians on Ecstasy. À titre de conceptrice sonore et compositrice, elle a notamment collaboré avec les comédiennes et metteures en scène Marie Brassard et Brigitte Poupart, les artistes vidéo Nelson Henricks, Nikki Forrest et Dayna McLeod ainsi que les chorégraphes George Stamos, Sarah Williams et Karen Fennell. À l’automne 2015, elle a composé, mis en scène et interprété POD~The musical au festival montréalais Phénomena. Elle a également créé la pièce multimédia The King of Pop au printemps 2016. Elle a participé à des projets de Fortier DanseCréation (Trois et Solo 70) et Helen Simard (Idiot et Requiem Pop) en tant que compositrice et interprète. Elle a été du projet collaboratif 100 Years, album-concept du duo Home Alone (avec le musicien Yan Basque). En 2021, elle a collaboré avec les artistes vidéo Midi Onodera et Sonya Stefan.
À l’opéra, Simon Guilbaut collabore avec le metteur en scène Oriol Tomas et signe les scénographies de La Traviata (Icelandic Opera, 2019) et de Twenty-Seven (Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, 2019). Au théâtre, on a pu voir ses scénographies dans Zoé d’Olivier Choinière au Théatre Denise-Pelletier (2020); Le ravissement d’Étienne Lepage au Théâtre de Quat’Sous, mise de Claude Poissant (2019); Les Hardings d’Alexia Burger au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (2018). Il a également conçu les décors de plusieurs pièces de Marie Brassard, saluées par la critique à l’échelle provinciale et internationale : Jimmy, créature de rêve (2001), La noirceur (2003), Peepshow (2005), L’invisible (2008) et Trieste (2013). Pour le Cirque du Soleil, il signe les décors de Rebel (2019), Joyeux Calvaire – Hommage aux Cowboys Fringuants (2019), Juste une p’tite nuite – Hommage aux Colocs (2018), Bazzar (2018) et Stone – Hommage à Luc Plamondon (2017). En danse, il collabore avec Line Nault pour Super-Super (2018) et Dana Gingras pour Somewhere Between Maybe (2015). Au cinéma, il signe la direction artistique du Bruit des arbres de Francois Péloquin (2014) et de Lost Song de Rodrigue Jean (2007).
Caroline Monnet est une artiste multidisciplinaire anishnaabe francophone originaire de l’Outaouais. Elle a étudié la sociologie et la communication à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade (Espagne) avant de poursuivre une carrière en arts visuels et cinéma. Son travail a été présenté au Palais de Tokyo (Paris), à la Haus der Kulturen der Welt (Berlin), au FIFT (Toronto), au Festival Sundance, à Aesthetica (R.-U.), à Palm Springs, au Festival de Cannes, à la Biennale Whitney (N. Y.), à la Biennale d’art de Toronto, au Musée d’art contemporain de Montréal, à l’Arsenal Contemporary NY, à la Galerie Walter-Phillips (Banff) et au Musée des beaux-arts du Canada. En 2016, elle a été sélectionnée pour une résidence à la Cinéfondation de Paris. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections, y compris celles du Musée des beaux-arts du Québec, du Musée des beaux-arts du Canada, de RBC Banque Royale et du Musée d’art contemporain de Montréal. Caroline Monnet réside à Montréal et est représentée par la galerie Blouin Division.
Innu originaire de Pessamit (Côte-Nord), Simon Riverin est établi à Montréal depuis 2014. Il œuvre dans le monde de l’art depuis 2017 en tant que technicien du son, créateur musical et concepteur sonore. Créateur de musique pour la maison de production autochtone Yändata`, il collabore également avec diverses compagnies autochtones sises à Montréal, telles Production Menuentakuan avec Charles Bender et Marco Collin, Productions Onishka d’Émilie Monnet, ainsi qu’avec Natasha Kanapé Fontaine dans le cadre de son projet interdisciplinaire Tshishkushkueu. Il participe également au projet Them Voices de Lara Kramer.
Ayant des talents en mécanique et un grand intérêt pour tout ce qui rend les événements en direct magiques, Ted Stafford s’est bâti depuis 2004 une carrière diversifiée en travaillant dans les coulisses pour le théâtre, les tournées et les événements en direct. Superviseur scénique au théâtre DB Clarke de l’Université Concordia depuis 2011, il est également fort occupé comme directeur technique, directeur de production et concepteur d’éclairage indépendant, travaillant pour un large éventail de productions et de clients dans le secteur du divertissement.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre