≈ 1 heure · Sans entracte
Cette pièce est un petit bijou. Je tenais à ce que la première saison du Théâtre autochtone du CNA réunisse des œuvres d’un océan à l’autre. Ce spectacle, que j’ai eu la chance de voir au Native Earth Performing Arts de Toronto, m’a fait découvrir deux brillantes artistes de la côte est, Aria Evans et Natalie Sappier. Natalie est une artiste visuelle qui fait ici ses débuts au théâtre. Sa narration nous entraîne dans un parcours marqué par la résilience, la découverte et l’émancipation, tandis que les mouvements d’Aria et ses interactions avec le décor fluide mettent en valeur le côté transformateur de la prise de parole dans un monde brisé. Ce spectacle a tourné au Nouveau-Brunswick et en Ontario, et nous sommes très heureux de le présenter au festival Mòshkamo dans le cadre de la saison inaugurale du Théâtre autochtone. J’espère que cette première œuvre d’un talent émergent des plus prometteurs vous plaira.
Woliwon, merci à l’inspirante équipe de Theatre New Brunswick, et particulièrement à Thomas Morgan Jones pour son formidable mentorat et son amitié. Woliwon à ArtsNB et au Conseil des arts du Canada pour leur soutien au développement de Finding Wolastoq Voice, à mes proches Momo, Meme, Sagatay, Imelda et Dave Perley, à ma communauté de Negotuk, à Maggie Paul, Judie Acquin, Angee Acquin, Kim et Wayne Brooks, à Nate Miller et ses merveilleux parents. Woliwon à ma sensationnelle équipe artistique, Andy Moro, Aria Evans et Mike Doherty. Woliwon à ma famille et mes amis pour l’inspiration, la motivation, l’amour et l’appui indéfectibles qu’ils m’apportent. À ma mère, qui m’a tout appris – tu es l’un des esprits les plus puissants et les plus beaux qui vivent en moi. Woliwon et Koselmul pour toujours.
Dernière mise à jour: 12 septembre 2019
Yut keti nomihtuweq amalhapomkahtimok sakihtaksik kisihtahatok Wolastoqi amalhocossawet naka tokec nutatkuhket Samaqani Cocahq (Natalie Sappier), Neqotkukew. ‘Takonutomon weckuwikitpon ‘cimaciw amsqahs pilsqehsisuwit naka letisuwit tokiw tuhkimit nikanapasihticik ‘kansuhs.
Traduction en wolastoq d’Opolahsomuwehs, 2019
Finding Wolastoq Voice est une première pièce forte de l’artiste visuelle autochtone et maintenant dramaturge Samaqani Cocahq (Natalie Sappier). Originaire de la Première Nation de Tobique, Cocahq est une figure marquante de la florissante scène artistique autochtone du Nouveau-Brunswick.
Avec l’expressive chorégraphie de la danseuse Aria Evans, cette magnifique fusion de danse-théâtre est le récit éminemment personnel du passage à l’âge adulte d’une jeune femme wolastoq réveillée par les voix de ses ancêtres. Evans puise dans ses expériences de femme métisse (Mi’kmaq/noire/Britannique) pour transmettre élégamment les sensations de chagrin, de grâce et d’espoir.
Andy Moro a créé un univers organique, naturel, qui se déplace et se transforme de façon fluide, et qui sert de fondement à cette œuvre inspirante.
Musique entièrement composée et arrangée (à l’exception de « Wolastoq Song ») par Samaqani Cocahq.
La chanson « Wolastoq Song » a été écrite par Sagatay (Gwen Bear).
La chanson « Wolastoq Song » est interprétée par Samaqani Cocahq, ainsi que Judie et Angee Acquin.
La chanson « Mother Earth Song » est interprétée par Maggie Paul.
Voix ancestrale assurée par Imelda Perley.
Finding Wolastoq Voice a été conçu en partie grâce au soutien d’ArtsNB.
Mon nom est Natalie Sappier-Samaqani Cocahq (Esprit de l’eau). Je suis une artiste multidisciplinaire autochtone wolastoqiyik, originaire de la Première Nation de Tobique. Beaucoup des enseignements que j’ai reçus portent en eux les eaux du fleuve Wolastoq qui m’ont menée jusqu’à la collectivité de Fredericton, où j’exerce à présent ma pratique artistique. Pourvu que je reste à proximité du Wolastoq, je me sens chez moi.
J’ai toujours eu un esprit créatif. Je me souviens, dans mon enfance, combien mon environnement et les membres de ma communauté me captivaient. Je débusquais des histoires dans les forêts et les cours d’eau. On peut dire que j’étais une enfant très imaginative qui s’exprimait constamment par le conte, le chant et la danse.
J’ai amorcé ma pratique en arts visuels au début des années 2000 quand je me suis inscrite au Collège d’artisanat et de design du Nouveau-Brunswick, où j’ai fait la connaissance de Sagatay (Gwen Bear). Elle est devenue une personne très influente dans ma vie et, sur ses conseils, j’ai commencé à m’initier aux cérémonies, aux enseignements, à la langue et aux remèdes traditionnels. Ces enseignements m’ont inspirée et m’ont aussi permis de mieux me connaître, et c’est ce que j’ai commencé à exprimer en peinture.
Les motifs wolastoqiyik se sont intégrés tout naturellement à mes œuvres. Ce mouvement symbolique dans mon art est ce que j’appelle « danser dans les quatre directions », et représente les émotions, la danse, l’esprit et le chant à travers mes racines wabanaki. Mes histoires peintes m’ont permis de rester proche de mon mode de vie autochtone : j’en retire constamment des enseignements qui m’encouragent à en apprendre davantage. J’ai pris conscience très tôt dans ma carrière de peintre que je peignais non seulement pour moi, mais pour mon peuple. Je peignais pour mes ancêtres.
Aujourd’hui, les pieds baignant dans le Wolastoq, je constate la perte de notre langue, la souffrance de nos terres et les larmes amères de nos eaux. J’ai le sentiment que nos histoires doivent être transmises à plus haute voix que ne peut le faire une peinture, pour être entendues du plus grand nombre. J’ai entrepris d’ouvrir mon esprit plus largement pour trouver le courage de partager mes chants, ainsi qu’une force suffisante dans ma voix et mes mots pour me permettre de continuer à transmettre mes histoires sur scène, avec un cœur autochtone, afin de les offrir au monde.
Metteur en scène primé, auteur dramatique, répétiteur de mouvement, conseiller dramaturgique et enseignant, Thomas Morgan Jones œuvre au théâtre depuis plus de 15 ans sur la scène nationale et mondiale. Il a collaboré avec de nombreuses compagnies et écoles, dont le Festival de Stratford, le Theatre Direct, le Théâtre Passe Muraille, le Festival de Charlottetown, la compagnie Carousel Players, la Cia EnvieZada (Brésil), l’École nationale de théâtre du Canada, Sheridan College et la Randolph Academy. Titulaire d’un baccalauréat ès arts de l’Université de Guelph et d’une maîtrise ès arts de l’Université de Toronto, il a été formé au sein de la SITI Company à New York, Madrid et Paris, et de SCOT au Japon et en Italie.
D’ascendance crie et européenne, Andy Moro est un artiste multidisciplinaire qui collabore avec des compagnies d’un océan à l’autre, à l’autre. Il est directeur artistique d’ARTICLE 11, une compagnie qu’il a cofondée avec Tara Beagan. Le nom de la compagnie s’inspire de l’ARTICLE 11 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones qui protège le droit des Autochtones d’observer et de revivifier leurs traditions culturelles et leurs coutumes, ainsi que de conserver, protéger et développer les manifestations de leur culture, telles que les sites historiques, les artefacts, l’artisanat, les rites, les techniques, les arts visuels et du spectacle et la littérature. Cet été, la nouvelle œuvre d’ARTICLE 11, Deer Woman a séduit la critique à Édimbourg, au festival de Kia Mau (Aotearoa, Nouvelle-Zélande), au Festival de Sydney et au Centre des arts de Melbourne (Australie). Deer Woman sera présentée en première sur l’île de la Tortue à Calgary en novembre 2019.
Michael Doherty est un compositeur, concepteur du son et directeur musical qui partage sa vie entre le Canada atlantique et Toronto. Parmi ses plus récentes collaborations, mentionnons The Penelopiad, The Wedding Singer (St. Lawrence College); Goodbye Marianne, A Herman Tale, Marion Bridge, The Space Between, Vigil, You Play Beautifully, A Christmas Carol (Theatre New Brunswick); Shrek, The Drowsy Chaperone, Guys and Dolls (école de théâtre de New Brunswick Theatre); Armstrong’s War, It’s a Wonderful Life, Hockey Dreams, For Life, A Christmas Carol, Red, Miracle on 34th Street (Sudbury Theatre Centre); Grace Notes, Angel’s River (The Notable Acts Theatre Festival). Il est aussi le compositeur et coparolier de deux comédies musicales intégrales : A Christmas Carol, adapté de concert avec Caleb Marshall, et For Life avec Norm Foster. Doherty a été maintes fois cité et primé aux prix Merritt (Theatre Nova Scotia), a reçu le Prix de distinction honorifique, catégorie Musiciens, de l’Association de la musique de la côte est en 2008, et le prix Playhouse Honours décerné par le Fredericton Playhouse en 2014.
Sherry Kinnear est la conceptrice de costumes attitrée de la Theatre New Brunswick (TNB) Young Company et de la TNB Theatre School; elle est aussi chef costumière pour toutes les divisions de la compagnie. Parmi ses plus récentes réalisations, notons des costumes pour A Brief History of the Maritimes and Everywhere Else, A Christmas Carol, Fortune of the Wolves, The Boat, The Snow Queen, A Sunday Affair, Marion Bridge, Vigil et The Eighth Fire, ainsi que pour The Wizard of Oz, Beauty and the Beast, Mary Poppins, The Drowsy Chaperone, Guys & Dolls, West Side Story et Les Misérables pour les comédies musicales du TNB. Elle a aussi créé des costumes pour The Lion, the Witch and the Wardobe, Frankenstein, Miracle on 34th Street, It’s a Wonderful Life, Little Shop of Horrors, Gifts of the Magi, The Dollar Woman, Treasure Island et de nombreuses autres productions du TNB au cours des 12 dernières années.
Tammy Faulkner a œuvré pour plusieurs compagnies théâtrales à travers les Maritimes, dont Theatre New Brunswick, Neptune Theatre, Harbourfront Theatre, Ship’s Company Theatre et Mermaid Theatre en Nouvelle-Écosse. Elle assure la régie pour TNB depuis plus d’une décennie et a collaboré à de nombreuses productions, dont Finding Wolastoq Voice (2017), The Lion the Witch and the Wardrobe, A Christmas Carol, Fortune of Wolves, Ghost Light, The Snow Queen, Little Women – The Broadway Musical et Little Shop of Horrors. Ailleurs sur la scène théâtrale, elle a pris part aux productions Beauty and the Beast (régie, Neptune Theatre), Forever Plaid (régie, Harbourfront Theatre), Goodnight Moon and the Runaway Bunny, Swimmy, Frederick & Inch By Inch (régie, Mermaid Theatre of Nova Scotia), Leonard Cohen World Tour 2008 (aide-costumière). Nous remercions Tabatha pour son amour et son soutien inconditionnels.