2019-12-14 15:00 2019-12-15 17:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Le problème avec le rose

https://nac-cna.ca/fr/event/21911

Recommandé pour les 6 à 12 ans Couleur chaos Une idée, toute bête au fond, bouscule l’univers de quatre amis. Le rose, c’est pour les filles ? Pfff ! N’importe quoi ! Oui, mais si ? Avec ce spectacle ébouriffant, Érika Tremblay-Roy signe un texte sonore, en résonance avec la vibrante partition dansée de Christophe Garcia. Le problème avec le rose, c’est qu’il est partout !...

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Studio Azrieli ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
14 - 15 déc 2019
14 - 15 déc 2019

≈ 45 minutes · Sans entracte

Dernière mise à jour: 12 décembre 2019

Théâtre! Quand tu nous tiens!

Ils sont rares les spectacles qui s’aventurent sur des questions actuelles, sur des sujets franchement d’aujourd’hui, et qui « font » théâtre. C’est-à-dire : qui évitent le didactisme ou la mise en situation, qui parviennent à déployer la forme théâtrale dans ce qu’elle a de palpitant, d’éclaté et de mystérieux à la fois. Ici, l’équipe de création aborde de front la question du genre, et plus largement celle de l’identité, mais aussi de l’importance qu’on accorde au regard de l’autre. Et elle arrive à le faire dans un récit hors réalisme, plein de fougue et de fantaisie, où les présences racontent tout autant ce que c’est que d’être soi et d’apparaître tel face aux autres et dans le monde. Un bijou, une chance en or!

Le moteur et le carburant

Dans la tête des créateurs
Entretien avec Érika Tremblay-Roy   

On brûle d’en savoir un peu plus sur le processus de création du Problème avec le rose. Comment et dans quel ordre le spectacle s’est-il construit?

Pour cette deuxième collaboration, Christophe Garcia et moi avons eu envie de brasser un peu les cartes de notre processus de création. Plutôt que de travailler à écrire la danse à partir d’une proposition textuelle, on a choisi d’aborder la recherche avec les corps. On a donc invité deux quatuors d’interprètes, un en France et l’autre au Québec, à explorer avec nous en studio autour de cette idée d’une grande moquette rose. Une fois nos quatre complices choisis, on a remis la table pour des recherches à partir de matériaux textuels. Le reste du parcours nous a fait voyager en France et au Québec, de résidence en résidence. Le texte et la danse ont continué à se répondre et à évoluer jusqu’à la première, et au-delà.

La question de l’identité de genre – qu’est-ce qu’une fille ou un garçon? – est dans l’air du temps. Parle-nous de l’angle bien singulier que tu as choisi pour aborder ce sujet.

Si, au départ, j’avais bien l’intention de plonger au cœur cette question, je réalise, en apprivoisant le spectacle qui a émergé, qu’il s’agit presque d’un enjeu secondaire. Bien sûr, ce thème des garçons et des filles est omniprésent. Mais j’ai l’impression qu’au final, c’est davantage les questions du regard des autres sur ce que l’on est, ou des attentes qu’on a envers ce que l’autre devrait ou ne devrait pas être, ou de la peur de ne pas correspondre à ce que l’on imagine devoir être qui sont les véritables moteurs de ce spectacle.

Le Petit théâtre de Sherbrooke que tu diriges est extrêmement vivant et dynamique. À quoi carbures-tu? Quelle est la force vive derrière ce petit miracle?

La première n’est ni très mystérieuse ni originale : c’est mon travail d’avoir des idées, alors tant mieux, j’en ai ! Nous savons cependant tous que c’est la partie facile, l’idée, et que c’est avec tout le reste – la mise en oeuvre avec vision et cohérence, dans le respect des artistes et des partenaires, les calendriers et les mille fenêtres ouvertes sur le bureau – que ça se complique. Alors le carburant, c’est la force de notre équipe, ça aide d’avoir des idées quand on sait qu’une équipe les accueille avec le sourire, les défend et les porte. Et finalement, je dirais que je suis aussi poussée dans le dos par cette idée qu’une compagnie comme la nôtre est importante dans une région, qu’elle est un moteur de développement, qu’elle a le devoir d’aller à la rencontre de ses publics le plus souvent possible et de différentes façons.

Propos recueillis par Amélie Dumoulin

Le problème avec le rose — Extrait

LOU

Si tu veux construire des maisons, tu construis des maisons.

Si tu veux aller à la pêche, tu vas à la pêche.

Si tu veux cueillir du lilas, tu cueilles du lilas.

Si tu veux devenir président, tu deviens président.

Si tu veux marcher sur les mains, tu marches sur les mains.

Si tu veux jouer avec une poupée, tu joues avec une poupée.

Si tu veux crier très fort, tu cries très fort.

Si tu veux danser la valse, tu danses la valse.

Si tu veux mettre des talons hauts…

— Érika Tremblay-Roy

Grandir, est-ce que ça fait PEUR?

Qui décide de ce que ça veut dire être 
UN GARS ou UNE FILLE?

De quelle couleur est L’AMITIÉ?
Comment on sait qu’on est ami avec quelqu’un?

L’IDENTITÉ
Toi, de quelle couleur tu te sens à l’intérieur?
Est-ce difficile de ne pas faire comme tout le monde?

IMAGINER/RÊVER
L’imagination est-elle un droit?

Où est-ce que tu te sens le plus à ta place dans ta vie?
ÊTRE À SA PLACE
Où est-ce que tu te sens le moins à ta place dans ta vie?

Artistes

  • Texte Érika Tremblay-Roy
  • Chorégraphie Christophe Garcia
  • interprète - Noa Maria Cargnelli
  • interprète - Alix Maxime Lepage
  • interprète - Lou Marc-André Poliquin
  • interprète - Sasha Alexandre Tondolo
  • Avec Le Petit Théâtre de Sherbrooke
  • Avec La [parenthèse] / Christophe Garcia

Alliance internationale des employés de scène et de théâtre