≈ 2 heures · Avec entracte
Dernière mise à jour: 16 septembre 2019
Les solistes qui se produisent ce soir dans Peer Gynt – Carmen Harris, Lynlee Wolstencroft et Ryan Hofman –
sont titulaires d’une maîtrise en musique (chant) de l’Université d’Ottawa.
Choristes des chœurs :
Ewashko Singers (ES)
Ensemble Calixa-Lavallée (CL)
Pianiste de répétition : Claire Stevens
Soprano
Michelle Bawden CL
Ashley Bedard ES
Anastasiya Gorodnicha CL
Alison Kennedy ES
Ilene McKenna ES
Rosemary Cairns Way ES
Alto
Barb Ackison ES
Donna Ager ES
Wanda Allard ES
Shelly Arturo ES
Elizabeth Burbidge ES
Rachel Hotte ES
Caroline Johnston ES
Chloe Monette CL
Rebecca Taves ES
Ténor
Johnathan Bentley ES
David Lafranchise ES
Bryan Parker ES
Robert Ryan ES
Ryan Tonelli CL
Basse
Grant Cameron ES
Alain Franchomme ES
Braeden Kloke ES
James Kubina ES
Kevin Marimbu CL
Mathieu Jean Roy CL
Kyle Simpson CL
Stephen Slessor ES
Christopher Yordy ES
Vit maintenant à Winnipeg (Man.)
D’ascendance crie, Andrew Balfour est un compositeur, chef d’orchestre, chanteur et concepteur sonore novateur, fort d’un imposant catalogue d’œuvres chorales, instrumentales, électroacoustiques et orchestrales, telles Take the Indian (méditation chantée sur les enfants disparus); Empire Étrange: The Death of Louis Riel; Bawajigaywin (« quête de vision »); et Manitou Sky, un poème symphonique pour orchestre. Son nouvel opéra autochtone, Mishabooz’s Realm, lui a été commandé par l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal et le Highlands Opera Workshop.
Balfour est fondateur et directeur artistique de l’ensemble vocal Camerata Nova, qui présente, pour une 22e année consécutive, une série de concerts à Winnipeg. Il se spécialise dans la création de concerts thématiques, dont beaucoup abordent des questions autochtones. Ces programmes novateurs explorent un thème au moyen d’un large éventail de musiques comprenant des créations, des arrangements inédits et des collaborations originales à la croisée des genres et des disciplines.
Passionné d’éducation musicale et actif dans sa communauté, le compositeur œuvre auprès des écoles des réserves du nord et du centre-ville de Winnipeg, au nom du Centre national des Arts, de Camerata Nova, de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et de différents districts scolaires.
Balfour a reçu en 2007 un prix du maire de Winnipeg, parrainé par le Conseil des arts de la ville, à titre d’artiste à mi-carrière le plus prometteur.
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Ambe est basée sur une chanson originale en ojibwé offerte à Andrew Balfour et au Chœur de concert de l’Université du Manitoba par le chanteur et joueur de tambour traditionnel Cory Campbell. Celui-ci décrit ainsi sa chanson : « C’est un appel à suivre la voie sacrée de l’existence ou “sentier rouge,” voire, en toute franchise, à nous laisser guider par ce qui nous interpelle, parce que tout arrive pour une raison et à raison. »
Balfour a créé une composition originale inspirée de la chanson de Campbell, qui en reprend les paroles et fait écho au rythme régulier du tambour qui unifie la pièce. Les mélodies de Balfour sont originales, mais reflètent par moments la chanson de Campbell. Pour Balfour, le rythme régulier qui parcourt tout le morceau représente les battements du cœur de la Terre-Mère, et la première mélodie lyrique de la soprano, qui émerge de cette trame rythmique à la septième mesure, évoque le puissant totem de l’Aigle, lequel représente l’amour, la sagesse et la force.
– Traduit d’après Andrew Balfour
Commande du Centre national des Arts et de la Compagnie d’opéra canadienne
Midland, Ontario, 24 août 1981;
vit actuellement à Oakville
D’origine métisse et canadienne-française, le compositeur Ian Cusson se spécialise dans la mélodie, l’opéra et les pièces orchestrales. Il s’intéresse, dans son œuvre, à l’expérience autochtone canadienne, en particulier à l’histoire du peuple métis, à l’union des identités raciales mixtes et à la rencontre des cultures occidentales et autochtones. Il a étudié la composition auprès de Jake Heggie (San Francisco) et Samuel Dolin, et le piano sous la houlette de James Anagnoson à l’École Glenn Gould. Il a aussi eu pour mentor Johannes Debus.
Lauréat d’un Prix national d’excellence décerné aux Autochtones, d’une bourse des Projets Chalmers de perfectionnement professionnel et de plusieurs bourses des conseils des arts du Canada, de l’Ontario et de Toronto, Cusson a été l’un des tout premiers compositeurs en résidence à l’Orchestre du Centre national des Arts dans le cadre du programme Carrefour (2017–2019). Il est actuellement compositeur en résidence à la Compagnie d’opéra canadienne (2019–2021). Compositeur agréé du Centre de musique canadienne, il est aussi membre de la Ligue canadienne des compositeurs. Ian Cusson réside à Oakville avec sa femme et leurs quatre enfants.
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Le CNA et la Compagnie d’opéra canadienne ont commandé ce nouvel air pour remplacer l’aria « Kuyas » qui ouvrait l’Acte III de l’opéra Louis Riel d’Harry Somers et Mavor Moore (1967). La partition originale utilisait sans autorisation un chant appartenant au peuple Nisga’a. Cette nouvelle aria sera désormais intégrée à toutes les productions futures de l’opéra.
Participer à la création d’une nouvelle pièce pour l’opéra Louis Riel est bien plus qu’une simple affaire de composition. C’est une occasion de contribuer à redresser un tort historique, en rendant au peuple auquel il appartient un chant qu’on s’était illégitimement approprié. C’est un pas important vers la réconciliation.
La tâche de composer une nouvelle musique pour Louis Riel, souvent considéré comme l’opéra canadien le plus important, n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Il faut être humblement conscient des attentes et des critiques qui en découleront inévitablement. Comment écrire de la musique devant être intégrée à un opéra qui divise l’opinion publique et fait l’objet de commentaires érudits depuis plus d’un demi-siècle?
Je me suis tourné vers l’intrigue elle-même pour déterminer la voie à suivre, en prenant en compte la fonction de la scène où se trouve cette aria dans le déroulement de l’opéra. L’objectif que je me suis fixé était de saisir le ton que ce passage exigeait.
L’Acte III débute au moment où Marguerite, jeune épouse de Louis Riel, chante une berceuse à leur enfant pour l’endormir. Elle chante les espoirs et les rêves qu’elle caresse pour son tout-petit – qu’il ait les pattes du cerf pour le porter à travers les prairies, les ailes de l’aigle, le cœur de l’homme, la sagesse des étoiles… Cet instant des plus intimes est au cœur de l’opéra. Sa musique nécessite un degré élevé de simplicité et de limpidité, elle constitue une pause avant le point culminant de l’opéra, soit le moment où Riel rentre au Canada pour mener son peuple à la rébellion, ce qui entraînera son exécution par l’État canadien.
Donner une voix à un personnage historique de ma propre communauté est une expérience hors du commun. C’est un regard vers le passé, au-delà du temps et des générations. Mais c’est aussi une projection dans l’avenir, vers les futures générations des peuples autochtones de ce pays. J’ai écrit cette pièce au nom de toutes mes relations.
– Traduit d’après Ian Cusson
Née à Mnidoo Mnissing en 1966, Giniw dodem (clan de l’aigle royal)
Vit maintenant à Mnidoo Mnissing et Halton (Ontario)
Active sur le plan international depuis 1995, la compositrice de la Première nation Odawa Barbara Croall a vu ses œuvres commandées et interprétées par certains des plus grands orchestres, ensembles et solistes du Canada, des États-Unis, du Royaume‑Uni, de l’Europe, de l’Amérique latine et de l’Asie. Comme musicienne, elle joue, interprète et compose de la musique pour le pipigwan et la voix à la façon traditionnelle anishinaabe. Compositrice de formation classique, elle détient des diplômes et certificats en musique du Centre Acanthes (France), de Musikhochschule à Munich (Allemagne), du Conservatoire royal de musique (Toronto) et de l’Université de Toronto.
Fille d’une survivante des pensionnats autochtones, Croall est aussi la descendante directe de chefs héréditaires qui ont signé d’importants traités en Ontario et combattu lors de la guerre de 1812.
Parmi ses enregistrements de concerts et de musique, on retrouve : CBC Radio One, CBC Radio Two, Bayerische Rundfunk-Bayern 3, Deutsche Radio Swiss (DRS-II), Radio France, Italian National Television, APTN (Aboriginal Peoples Television Network, Canada) et Kennedy Center Live Broadcasts (Washington, É-U ).
Elle a reçu de nombreux prix, dont le prix Glenn Gould en composition (1989), plusieurs bourses du Conservatoire royal de musique et de l’École Glenn Gould (1992–1996) ainsi que des prix de la National Aboriginal Achievement Foundation (1993–1998), trois citations pour le prix K.M. Hunter (2003, 2007, 2012), un prix du Visual and Expressive Arts Program (National Museum of the American Indian, 2009) et une citation aux prix Dora Mavor (2012).
Barbara est également la fondatrice et directrice de Women of the Four Directions (WFD), organisme qui fait la promotion des activités artistiques et culturelles des femmes autochtones. Elle a également siégé au comité consultatif de First Nations Composers’ Initiative (FNCI).
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Œuvre pour cordes, mezzo-soprano et flûte, Zasakwaa (Présence d’une forte gelée) accueille la venue de l’hiver à travers le prisme d’une femme, esprit de la terre. Dans la cosmologie anishinaabe (Odawa), la tradition orale nous a transmis l’histoire de Mindemoyenh (la vieille femme), esprit de la terre et symbole de la sagesse et du savoir ancestral de la femme. Enfant, très souvent je me suis baignée dans le magnifique lac Mindemoya de Manidoo Mnissing (l’île Manitoulin), reconnu pour ses eaux peu profondes et ses sables ondulés, côté est; mais aussi pour la grande île qui s’y élève, surnommée Mindemoyenh par les Anishinaabeg, et dont la forme rappelle celle d’une vieille femme, couchée sur le dos, entourée d’eaux tranquilles. (Les peuples colonisateurs l’ont depuis renommée île Treasure.) Plusieurs croient qu’elle était la première femme ancestrale à émerger de la terre et de la pierre au moment de la création de Manidoo Mnissing, tel un esprit protecteur. À l’automne, lorsque surviennent les premières gelées qui précèdent biboon (l’hiver) et que nombre des créatures terrestres sombrent dans un profond sommeil, l’île-femme s’immobilise sous le poids de la glace et de la neige. Et le calme s’installe.
La soliste mezzo-soprano donne ici voix à l’esprit de l’île, et évoque sa grand-mère, la lune, Nookomis, veillant sur toutes celles qui la célèbrent et lui rendent hommage durant les cérémonies de la pleine lune. La flûtiste soliste incarne quant à elle une figure en transformation : vents froids par moments, puis esprit de l’air, souffle de vie, et Bineshiinh (petit oiseau), qui demeure auprès de Mindemoyenh tout au long de l’automne et de l’hiver, lui chantant de joyeuses et réconfortantes mélodies pour briser sa solitude hivernale. L’appel du Gookooko’oo (hibou), alors que Mindemoyenh tombe enfin dans un sommeil hibernal, nous rappelle la présence d’un autre esprit protecteur, le hibou, gardien des dormeurs et chasseur silencieux qui plane sous le couvert de la nuit et les rayons du clair de lune.
– Traduit d’après Barbara Croall
Bergen (Norvège), 15 juin 1843;
Bergen, 4 septembre 1907
Paysages, sons et folklore norvégiens sont au cœur de l’œuvre de Grieg, surtout dans la musique de scène qu’il a composée pour le drame poétique Peer Gynt (1867) d’Henrik Ibsen. Dramaturge le plus célèbre de Norvège, Ibsen (1828–1906) n’envisageait pas, au départ, de faire représenter sa pièce monumentale qui, dans son esprit, se prêtait davantage à la lecture qu’à la scène, avec ses éléments empruntés aux contes de fées norvégiens et ses aspects fantastiques, satiriques et allégoriques. Il finit par changer d’avis et pria Grieg de lui écrire la musique d’accompagnement de la production, qui fut créée le 24 février 1876 à Christiania (auj. Oslo). Grieg composa ensuite des numéros supplémentaires pour les reprises à Copenhague (1885, 1892) et Christiania (1902).
Nous entendons ce soir une séquence d’une heure regroupant près des deux tiers de la musique de scène composée pour Peer Gynt : aux huit numéros des deux populaires suites pour orchestre qui en ont été tirées s’ajoute du matériau supplémentaire comprenant chœurs, narration et voix solistes. Les mélomanes familiers des deux suites remarqueront que certains de leurs numéros intègrent aussi, sous leur forme initiale, des éléments vocaux. La pièce d’Ibsen relate les aventures d’un personnage plutôt antipathique, égocentrique et complètement irresponsable, qui quitte sa ville natale pour parcourir le monde dans une quête incessante de gratification, ses manières grossières lui attirant l’animosité de tous ceux qu’il rencontre.
La pièce s’ouvre sur des noces. Peer montre d’emblée son vrai visage, alors qu’il enlève la mariée et l’abandonne aussitôt. Il fait ensuite la connaissance de turbulentes bergères qui appellent en vain leurs amants perdus (trolls); il leur propose de remplacer ces messieurs. Plus tard, Peer apparaît dans l’antre du roi de la montagne, où de hideux petits trolls, symbolisant les traits les plus détestables de l’esprit humain, le pourchassent et le tourmentent. Il éclate de rire en voyant danser de façon disgracieuse la fille du roi, qui n’est pas jolie. En colère, le roi de la montagne lance son armée de trolls aux trousses de Peer dans une scène tout à fait effrayante.
Au terme de longues années d’errance, Peer rentre à la maison à temps pour assister aux derniers instants de sa mère bien-aimée, Åse, qui meurt dans ses bras. Cette scène empreinte de tristesse, orchestrée pour les cordes seules, s’appuie sur un matériau musical ténu, un motif ascendant de trois notes. Les pérégrinations de Peer reprennent et l’entraînent en Afrique du Nord. Au matin évoque la beauté idyllique et la quiétude d’un lever du soleil dans le désert. De belles danseuses divertissent Peer en exécutant la Danse arabe, puis Anitra, fille d’un chef de tribu, fait de même seule. Peer la courtise alors avec une sérénade – seul moment de la pièce où l’acteur qui interprète ce rôle est appelé à chanter. Unique véritable amour de Peer, Solveig chante son espoir qu’il reviendra un jour se blottir dans ses bras.
Peer rentre finalement en Norvège pour une dernière fois, en pleine tempête, métaphore, sans doute, de son esprit troublé. Il trouve réconfort et pardon dans les bras de Solveig, qui lui chante le dernier numéro de la partition musicale, une réconfortante berceuse d’une infinie tendresse.
– Traduit d’après Robert Markow
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du CNA en septembre 2015. Depuis, l’ensemble a été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen), et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord (magazine Maclean’s) pour sa programmation.
Champion de la création au Canada, Shelley a signé récemment le projet multimédia Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, collaboration avec Danse CNA comportant trois nouveaux ballets d’envergure. Il a dirigé l’enregistrement de quatre albums de l’Orchestre pour la maison de disque montréalaise Analekta : Réflexions sur la vie, RENCONTR3S, Nouveaux Mondes (sélectionné pour les prix JUNO 2019) et Aux frontières de nos rêves.
Shelley s’attache à cultiver les talents de la relève : il est notamment un ambassadeur d’OrKidstra, un programme de développement social qui, à travers la musique, aide les jeunes d’Ottawa à acquérir des compétences essentielles.
Au printemps 2019, il a dirigé l’Orchestre du CNA à l’occasion d’une tournée très applaudie qui soulignait le 50e anniversaire de l’ensemble et qui a fait escale dans plusieurs villes européennes, dont Londres, Paris, Stockholm et Copenhague. Plus récemment, il a tourné en Allemagne et en Afrique du Sud avec l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne. Shelley sert aussi de premier chef associé à l’Orchestre philharmonique royal de Londres.
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Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc)
Joanna G’froerer poursuit une brillante carrière de musicienne d’orchestre, chambriste, soliste et enseignante. Elle est flûte solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 1992, remportant la palme à 20 ans. Née à Vancouver dans une famille de musiciens professionnels, elle a étudié dans cette ville auprès de Kathleen Rudolph et à l’Université McGill auprès de Timothy Hutchins.
G’froerer se produit régulièrement comme soliste avec l’Orchestre du CNA, ainsi qu’avec plusieurs des plus prestigieux orchestres et ensembles au pays. Elle a été primée au Concours de l’Orchestre symphonique de Montréal dans la catégorie des instruments à vent.
On a pu la voir sur les scènes de festivals de musique de chambre à Montréal, Toronto, Vancouver et Ottawa, ainsi qu’au Festival Scotia et au festival brésilien Campos do Jordão. Son nom figure sur des enregistrements de quatuors avec flûte de Mozart, du Concerto pour flûte de Rodrigo et de musique de chambre pour instruments à vent de Saint-Saëns.
Elle a enseigné la flûte à l’Université d’Ottawa, à l’Institut estival de musique du CNA, au Domaine Forget et à l’Orchestre national des jeunes du Canada, et elle est actuellement professeure invitée à l’Université McGill, à Montréal.
La soprano métisse Melody Courage a acquis une renommée nationale lorsqu’elle a interprété, « avec une grâce éthérée » (Roberta Staley, The Wholenote), le personnage de la « Fille autochtone » à la première mondiale de Missing en 2017. Cet opéra de Marie Clements et Brian Currents, coproduit par le City Opera de Vancouver et l’Opéra Pacific Victoria, raconte l’histoire, en anglais et en gitxsan, des femmes autochtones assassinées et disparues au Canada. D’ascendance crie, dénée et chipewyan, Courage est établie à Vancouver.
Très populaire auprès des compositeurs de nouvelles œuvres, elle s’est récemment produite dans Heart of the North (Neil Weisensel, Susanne Steele), présenté en première par l’Orchestre symphonique de Regina. En plus d’interpréter des nouvelles créations, elle a joué Rosalinde (La Chauve-Souris) pour l’Académie de musique de Vancouver et plusieurs rôles à l’Opéra de Vancouver, dont la Première Dame dans La Flûte enchantée.
Courage a fait ses débuts avec l’Orchestre du CNA en 2004, et est honorée d’être de retour ce soir pour la première mondiale de la pièce Dodo, mon tout petit d’Ian Cusson.
Cette saison, elle est de la distribution de Two Odysseys: Pimooteewin/Gállábártnit. Ces deux opéras chantés en cri et sámi, présentés par Soundstreams Canada et Signal Theatre (Toronto), sont ancrés dans les récits traditionnels du Canada et des pays nordiques.
Originaire des Premières Nations Kwagiulth et Stó:lō, avec des ascendances anglaises, irlandaises et écossaises, la mezzo-soprano Marion Newman est largement reconnue comme l’une des chanteuses les plus accomplies du Canada, dans un répertoire qui va de Vivaldi à Vivier. Renommée pour son « mezzo somptueux et [son] impressionnante souplesse vocale » (Chrissy Steinbock, apt613.ca), elle s’est illustrée à l’opéra, notamment dans le rôle de Carmen et celui de Rosine dans Il Barbiere di Siviglia.
Elle a pris part à de nombreuses créations mondiales d’opéras et d’œuvres de chambre qui font écho à son identité autochtone, dont le rôle de la Dre Wilson dans Missing (Clements/Current) avec les compagnies City Opera Vancouver et Pacific Opera Victoria; Ancestral Voices (Tovey) avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, une œuvre qui figurait au programme de l’ensemble lors de son passage au CNA en 2018; Singing the Earth d’Anna Höstman avec l’Orchestre symphonique de Victoria; et la musique composée et orchestrée par Ian Cusson sur les poèmes de Marilyn Dumont avec l’Orchestre symphonique de Regina.
Récemment, on a pu l’entendre dans le Messie avec l’Orchestre symphonique de la Nouvelle-Écosse, le rôle de la mère de Hansel et Gretel avec l’Edmonton Opera, et le rôle-titre de Shanawdithit (Burry/Nolan) dans une coproduction du Tapestry Opera et de la compagnie Opera on the Avalon.
Cette saison, elle apparaît sous les traits de l’abbesse dans Suor Angelica avec le Pacific Opera Victoria, reprend son rôle emblématique de Tsianina Redfeather dans I Call Myself Princess de Jani Lauzon avec le Globe Theatre de Regina, incarne la Dre Wilson dans Missing à l’occasion d’une tournée dans l’Ouest canadien, et se produit comme soliste invitée dans la Neuvième symphonie de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Kingston.
En tant que légende du divertissement, Tom Jackson – acteur, musicien et militant aux réalisations des plus vertigineuses – est dans une classe à part. Sa brillantissime carrière, menée sous une pluie de louanges, de prix et de distinctions, défie l’entendement par la fascination qu’elle exerce.
À un âge où le commun des mortels ralentit, le septuagénaire établi à Calgary file à vive allure vers le chapitre le plus dense et le plus éblouissant de ses quelque 40 années monumentales à l’avant-scène du cinéma, de la télévision et de la musique.
Ses origines autochtones ont été mises à profit dans les nombreux personnages dynamiques qu’il a incarnés au petit et au grand écran. Il a aussi prêté sa voix de velours à maints projets de narration hors champ. Au petit écran, on a pu le voir dans North of 60, Shining Time Station, Star Trek: The Next Generation et Law & Order. Il a également fait des apparitions dans Outlander (saison 4), Cardinal (saison 3) et Red Earth Uncovered (saison 2). Au cinéma, il a joué aux côtés d’acteurs de la trempe de Liam Neeson, Eric Bana, Olivia Wilde, Kris Kristofferson et Sissy Spacek.
En 2018, il a lancé The Essential Tom Jackson, un coffret de deux CD et 21 chansons où brille son talent inimitable d’auteur-compositeur-interprète pop-folk du plus haut niveau et d’artiste fondamentalement branché sur l’univers visible et invisible.
Tom Jackson est actuellement ambassadeur de la Croix-Rouge, Officier de l’Ordre du Canada (2000) et lauréat du Prix humanitaire de 2007 des prix JUNO. En 2014, il a reçu le Prix de la réalisation artistique au Gala des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle.
Ancien chef de chœur des Petits chanteurs de Vienne et des Cantata Singers of Ottawa, Laurence Ewashko célèbre sa 32e saison d’activités chorales dans la région de la capitale nationale. En tant qu’animateur d’ateliers choraux, répétiteur et membre de jurys, il contribue grandement à faire connaître et aimer une musique vocale de qualité au Canada et ailleurs. Laurence a préparé des chœurs pour bon nombre de grands chefs d’orchestre, ce qu’il fait aussi régulièrement au Centre national des Arts. Professeur titulaire d’études chorales à l’Université d’Ottawa, il dirige les deux chœurs de l’École de musique. Laurence a reçu le prestigieux prix Leslie Bell pour chefs de chœur et de nombreuses récompenses du Conseil des arts du Canada.
Laurence Ewashko, directeur artistique
En plus de leurs propres séries de concerts, les Ewashko Singers se joignent régulièrement à l’Ensemble Calixa-Lavallée dans des programmes de l’Orchestre du CNA. La saison dernière, ils étaient du War Requiem de Britten, du Messie de Haendel, des Noces de Figaro de Mozart, version concert, et de concerts de la série Pops. La prestation de ce soir (Peer Gynt de Grieg), mettant en vedette des solistes de l’École de musique de l’Université d’Ottawa, marque le début d’une captivante nouvelle saison pour le chœur, laquelle se terminera sur une production avec décors et costumes de l’opéra Ours de John Estacio, présentée en collaboration avec Opera on the Avalon (T.‑N.‑L).
Laurence Ewashko œuvre à faire connaître et aimer une musique vocale de qualité, au Canada et à l’étranger, grâce à ses talents d’animateur d’ateliers choraux, de répétiteur et de membre de jurys. Il travaille régulièrement avec des ensembles choraux à la préparation de prestations au CNA. Professeur agrégé à l’Université d’Ottawa, M. Ewashko dirige les deux chœurs de l’École de musique. Il a par ailleurs été à la tête du chœur d’Opéra Lyra Ottawa de 1988 à 2015 et a été maître de chœur et répétiteur au Centre des arts de Banff. Laurence Ewashko est lauréat du prestigieux prix Leslie Bell pour la direction chorale.
Laurence Ewashko, directeur musical
L’Ensemble Calixa-Lavallée est le chœur de chambre de marque de l’École de musique de l’Université d’Ottawa. Dirigé par Laurence Ewashko, il se produit régulièrement à l’université et ailleurs dans la région pendant l’année scolaire.
Les membres féminins du chœur ont interprété Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn avec l’Orchestre du CNA et Colm Feore en 2014. Le chœur a aussi présenté un concert soulignant le 150e anniversaire de la Confédération canadienne en mars 2017, et partagé la scène, en mars dernier, avec l’Orchestre de l’Université d’Ottawa à l’occasion d’une prestation de la Symphonie no 2 de Mendelssohn. Il sera de retour avec le même ensemble en janvier 2020 pour la Symphonie no 1 de Scriabine.
Vit maintenant à Winnipeg (Man.)
D’ascendance crie, Andrew Balfour est un compositeur, chef d’orchestre, chanteur et concepteur sonore novateur, fort d’un imposant catalogue d’œuvres chorales, instrumentales, électroacoustiques et orchestrales, telles Take the Indian (méditation chantée sur les enfants disparus); Empire Étrange: The Death of Louis Riel; Bawajigaywin (« quête de vision »); et Manitou Sky, un poème symphonique pour orchestre. Son nouvel opéra autochtone, Mishabooz’s Realm, lui a été commandé par l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal et le Highlands Opera Workshop.
Balfour est fondateur et directeur artistique de l’ensemble vocal Camerata Nova, qui présente, pour une 22e année consécutive, une série de concerts à Winnipeg. Il se spécialise dans la création de concerts thématiques, dont beaucoup abordent des questions autochtones. Ces programmes novateurs explorent un thème au moyen d’un large éventail de musiques comprenant des créations, des arrangements inédits et des collaborations originales à la croisée des genres et des disciplines.
Passionné d’éducation musicale et actif dans sa communauté, le compositeur œuvre auprès des écoles des réserves du nord et du centre-ville de Winnipeg, au nom du Centre national des Arts, de Camerata Nova, de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et de différents districts scolaires.
Balfour a reçu en 2007 un prix du maire de Winnipeg, parrainé par le Conseil des arts de la ville, à titre d’artiste à mi-carrière le plus prometteur.
Midland, Ontario, 24 août 1981;
vit actuellement à Oakville
D’origine métisse et canadienne-française, le compositeur Ian Cusson se spécialise dans la mélodie, l’opéra et les pièces orchestrales. Il s’intéresse, dans son œuvre, à l’expérience autochtone canadienne, en particulier à l’histoire du peuple métis, à l’union des identités raciales mixtes et à la rencontre des cultures occidentales et autochtones. Il a étudié la composition auprès de Jake Heggie (San Francisco) et Samuel Dolin, et le piano sous la houlette de James Anagnoson à l’École Glenn Gould. Il a aussi eu pour mentor Johannes Debus.
Lauréat d’un Prix national d’excellence décerné aux Autochtones, d’une bourse des Projets Chalmers de perfectionnement professionnel et de plusieurs bourses des conseils des arts du Canada, de l’Ontario et de Toronto, Cusson a été l’un des tout premiers compositeurs en résidence à l’Orchestre du Centre national des Arts dans le cadre du programme Carrefour (2017–2019). Il est actuellement compositeur en résidence à la Compagnie d’opéra canadienne (2019–2021). Compositeur agréé du Centre de musique canadienne, il est aussi membre de la Ligue canadienne des compositeurs. Ian Cusson réside à Oakville avec sa femme et leurs quatre enfants.
Née à Mnidoo Mnissing en 1966, Giniw dodem (clan de l’aigle royal)
Vit maintenant à Mnidoo Mnissing et Halton (Ontario)
Active sur le plan international depuis 1995, la compositrice de la Première nation Odawa Barbara Croall a vu ses œuvres commandées et interprétées par certains des plus grands orchestres, ensembles et solistes du Canada, des États-Unis, du Royaume‑Uni, de l’Europe, de l’Amérique latine et de l’Asie. Comme musicienne, elle joue, interprète et compose de la musique pour le pipigwan et la voix à la façon traditionnelle anishinaabe. Compositrice de formation classique, elle détient des diplômes et certificats en musique du Centre Acanthes (France), de Musikhochschule à Munich (Allemagne), du Conservatoire royal de musique (Toronto) et de l’Université de Toronto.
Fille d’une survivante des pensionnats autochtones, Croall est aussi la descendante directe de chefs héréditaires qui ont signé d’importants traités en Ontario et combattu lors de la guerre de 1812.
Parmi ses enregistrements de concerts et de musique, on retrouve : CBC Radio One, CBC Radio Two, Bayerische Rundfunk-Bayern 3, Deutsche Radio Swiss (DRS-II), Radio France, Italian National Television, APTN (Aboriginal Peoples Television Network, Canada) et Kennedy Center Live Broadcasts (Washington, É-U ).
Elle a reçu de nombreux prix, dont le prix Glenn Gould en composition (1989), plusieurs bourses du Conservatoire royal de musique et de l’École Glenn Gould (1992–1996) ainsi que des prix de la National Aboriginal Achievement Foundation (1993–1998), trois citations pour le prix K.M. Hunter (2003, 2007, 2012), un prix du Visual and Expressive Arts Program (National Museum of the American Indian, 2009) et une citation aux prix Dora Mavor (2012).
Barbara est également la fondatrice et directrice de Women of the Four Directions (WFD), organisme qui fait la promotion des activités artistiques et culturelles des femmes autochtones. Elle a également siégé au comité consultatif de First Nations Composers’ Initiative (FNCI).
Tobi Hunt McCoy poursuit sa collaboration saisonnière avec l’Orchestre du CNA à titre de régisseuse. Au fil des ans, elle a été à la régie pour la Symphonie « Le Seigneur des anneaux », Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn avec Christopher Plummer en 2001 et Colm Feore en 2014, et bon nombre des programmes Pops et concerts jeunesse et famille de l’Orchestre. Toujours en 2014, elle a assuré avec Jack Everly la coproduction du programme La belle époque de la radio pour l’Orchestre symphonique d’Edmonton, concert qu’ils avaient produit ensemble en 2007 pour l’Orchestre du CNA.
Comme régisseuse, Hunt McCoy a fait un peu de tout : acclamer Luke et la princesse Leia avec Charlie Ross, Émilie Fournier et Erik Ochsner dans le cadre du concert Pops Star Wars; revêtir ses plus beaux atours des années 1980 pour le concert All Night Long – La musique des années 1980; bloquer les portes de l’arrière-scène de la Maison symphonique de Montréal pour éviter que la poussée combinée de Richard Strauss, de Yannick Nézet-Séguin et du système de climatisation ne les ouvre; jouer de la guitare imaginaire dans un concert hommage à Led Zeppelin; et se quereller avec un canard dans le cadre du concert Pops Mysterioso.
Cette année encore, Tobi Hunt McCoy prend plaisir à enseigner l’anglais et l’art dramatique au Lisgar Collegiate Institute.