2019-05-14 19:30 2019-05-14 21:30 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : L’Orchestre du CNA du Canada à Cadogan Hall

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L’Orchestre du Centre national des Arts du Canada, sous la baguette du directeur musical d’origine britannique Alexander Shelley, ne peut commencer la tournée européenne en l’honneur de son 50e anniversaire qu’au Royaume-Uni.  Les spectateurs de ce pays reconnaîtront en Alexander Shelley le premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra de Londres. Son entrée en poste au CNA a été remarquée : le...

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Cadogan Hall ,London,Royaume-Uni
mar 14 mai 2019

Répertoire

Ana Sokolović

Golden slumbers kiss your eyes…

Maurice RAVEL

Concerto pour piano en sol majeur

Ciboure, Pyrénées-Atlantiques, France, 7 mars 1875
Paris, 28 décembre 1937

Ravel aurait eu l’intention d’écrire un concerto pour piano dès 1906, puis à nouveau en 1914, mais l’œuvre qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de Concerto pour piano en sol a bel et bien été composée entre 1929 et 1931, en même temps que le Concerto pour la main gauche. L’œuvre a été créée à Paris le 14 janvier 1932 par l’Orchestre des concerts Lamoureux; à l’origine, Ravel avait prévu d’interpréter lui-même la partie pour piano, mais en raison de sa santé chancelante, il confia le rôle de soliste à la dédicataire de l’œuvre, Marguerite Long; il se contenta de diriger l’orchestre. Ravel et Long firent ensuite une tournée d’une vingtaine de villes européennes pour faire connaître le concerto. Marguerite Long en fit un enregistrement avec le chef d’orchestre portugais Pedro de Freitas Branco.

Plusieurs éléments combinés influent sur le style et la forme de cette œuvre. Dès les premières mesures, la musique basque est immédiatement perceptible : le thème exubérant du piccolo est très proche du style des chansons folkloriques basques. Le deuxième thème, énoncé tout d’abord au piano, suggère l’influence de l’Espagne voisine; Ravel avait passé beaucoup de temps au Pays basque au cours de l’été et de l’automne 1929, époque où il entreprit l’écriture du concerto. L’année suivante, sa ville natale de Ciboure (petite ville côtière du golfe de Gascogne, à la frontière entre la France et l’Espagne) honorait le compositeur, renforçant ainsi ses liens avec son pays natal.

L’influence du jazz est encore plus prononcée, peut-être, que les racines culturelles du compositeur, dans le concerto, et cela, sans doute en raison de la tournée que Ravel effectua aux États‑Unis en 1928; il avait visité des clubs de jazz de La Nouvelle-Orléans et de Harlem, et entendu plusieurs orchestres de jazz, dont celui de Paul Whiteman. Il s’était aussi lié d’amitié avec George Gershwin; il y avait entre eux une grande admiration mutuelle et on peut noter dans le concerto de Ravel l’influence du Concerto pour piano en fa de Gershwin, en particulier dans le premier mouvement avec ses notes de blues, ses harmonies et ses rythmes de jazz.

Ravel affirmait que la musique d’un concerto devait être légère et brillante et ne rechercher ni la profondeur ni les effets dramatiques. À ce titre, le Concerto en sol est une splendide réussite et Ravel aimait à le présenter comme un « divertissement de luxe ».

— Traduit d’après Robert Markow

Symphonie no 2

Artistes

  • Chef d'orchestre Alexander Shelley
  • Piano Jan Lisiecki
  • Contre-ténor David DQ Lee
  • cheour London Voices