≈ 75 minutes · Sans entracte
Dernière mise à jour: 13 septembre 2018
Les symphonies de Beethoven sont au cœur de la vie des musiciens et des mélomanes. Au fil de ces neuf chefs-d’œuvre, le compositeur a non seulement fait évoluer sa propre musique, mais il a révolutionné toute la musique d’une manière et à un rythme sans précédent. Du classicisme de sa première à l’universalisme de sa dernière, on chercherait en vain une seule note qui ne tombe pas en place, une seule mesure de trop, une seule idée laissée en suspens. Beethoven oblige l’orchestre à donner le meilleur de lui-même. Il exige rigueur et attention, tant des interprètes que des auditeurs. Et pourquoi? Pour exprimer, par le langage abstrait de la musique, les émotions les plus fondamentales et tangibles, communes à toute l’humanité. La joie, la passion, la chaleur, le deuil, l’espoir, la perte, la mélancolie, la paix, la victoire, la lutte, la solidarité, le désespoir, la vénération, la simplicité... Je ne peux imaginer un seul état d’esprit qui n’ait été évoqué d’une manière ou d’une autre dans sa musique.
Alors que nous amorçons la saison qui marque notre 50e anniversaire, nous entamons aussi un nouveau chapitre artistique dans une Salle Southam rajeunie, avec sa splendide nouvelle conque d’orchestre et son acoustique bonifiée. Rien ne m’apparaît plus propice à explorer chaque pouce carré de ce nouvel espace qu’une relecture du plus complet et achevé des cycles symphoniques. J’ai l’immense privilège de partager cette nouvelle scène avec les incomparables musiciens de l’Orchestre du Centre national des Arts, qui interpréteront et feront retentir chaque note de ce cycle avec passion, souci du détail, éloquence et amour. Et c’est pour nous une joie incommensurable de partager cet Everest musical, cette pierre angulaire de l’art occidental, avec vous, notre public bien-aimé. Depuis 50 ans, vous écoutez et réagissez. Depuis 50 ans, vous avez rendu possibles des milliers de prestations dans cet espace. Nous vous en sommes profondément reconnaissants. Portons un toast à la nouvelle saison, à la nouvelle salle et à un avenir radieux pour ce merveilleux orchestre!
« Une symphonie, c’est comme le monde; cela doit englober tout », disait Gustav Mahler. Ce dicton ne saurait s’appliquer à toutes les symphonies, bien sûr, mais la Neuvième de Beethoven incarne cet idéal à un degré égalé par très peu de symphonies. Par sa grandeur, sa puissance élémentaire, sa portée cosmique et son affirmation de l’esprit humain universel, la Neuvième embrasse un monde d’émotions qui vont du pathétique le plus profond à la joie exubérante, de la fureur démoniaque au calme séraphique, de l’énergie motrice à la placidité béate. Cette œuvre symphonique d’une durée de 70 minutes semble décrire une vaste structure qui prend forme « devant nous… semblant sortir du néant », ainsi que Klaus Roy décrit les mesures d’introduction. « Les fragments commencent à s’agréger; les atomes et les molécules s’unissent en de plus grandes structures. En écoutant la Symphonie no 9, la plupart des auditeurs éprouvent le même sentiment de respect teinté d’émerveillement et de mystère que lorsqu’ils contemplent la voûte céleste étoilée. »
La Neuvième de Beethoven est entourée bien souvent aujourd’hui d’une aura d’exaltation festive, mais tel ne fut pas toujours le cas. Et l’œuvre n’a pas toujours eu la notoriété quasi universelle qu’on lui prête de nos jours. Le principal point d’achoppement a été, étonnamment, le mouvement même qui a conféré à l’œuvre un quasi-statut de musique « pop », avec le thème de l’« Ode à la joie ». Cinquante ans après la création de la symphonie, qui eut lieu à Vienne en 1824, Georges Bizet écrivait que les auditoires parisiens ne comprenaient toujours pas l’œuvre. Verdi était déconcerté par les passages vocaux. En 1899, le critique Philip Hale, de Boston, s’est permis d’évoquer « l’indicible médiocrité de la mélodie principale » et de lancer la question : « Le culte voué à cette symphonie n’est-il pas que fétichisme? »
Il y a eu toute une controverse – dont il subsiste encore aujourd’hui des relents – autour de la question : la Neuvième est-elle le fruit d’un suprême éclair de génie, d’une glorieuse erreur ou d’une gaffe pure et simple? Dès 1793, Beethoven manifesta le désir de mettre en musique l’« Ode à la joie » de Schiller (écrite en 1785), ce qu’il fit à titre d’esquisse en 1798. Ce n’est qu’en 1822 qu’il contempla l’idée d’intégrer « An die Freude » au finale de la symphonie. Même l’été suivant, il envisageait toujours un finale instrumental. Le thème de ce mouvement, qu’il rejettera finalement, allait servir plus tard dans le dernier mouvement du Quatuor à cordes en la mineur, opus 132. Nombre d’auditeurs considéraient la composition comme 75 % musique absolue et 25 % cantate. D’autres y voyaient un « tout supérieur, parfait, inévitable ». On s’entend généralement aujourd’hui pour dire que le finale constitue bien l’apothéose logique des mouvements précédents. Sir Donald Tovey expose cette idée en ces termes : « Rien dans la Symphonie chorale de Beethoven ne saurait s’imposer de manière plus évidente à nous que cette perception que le finale choral a ici sa place. » Et dans la même veine, Marion Scott disait de ce finale qu’il « apportait cette qualité sans laquelle Beethoven estimait toute chose incomplète ».
Douze années se sont écoulées entre la Symphonie no 8 (1812) et le moment où Beethoven a mis la touche finale à son ultime symphonie. Les idées, les esquisses et les fragments se sont lentement agrégés au cours de nombreuses années, mais le compositeur ne s’est vraiment attelé à la tâche qu’en 1822. C’est au début de l’année 1824 qu’il a terminé l’écriture de la Symphonie no 9, dont la création a eu lieu le 7 mai de la même année. L’exécution de cette musique farouchement originale et redoutable pour les interprètes, après tout juste deux répétitions, ne pouvait se révéler très satisfaisante. Et pourtant, elle émut profondément l’auditoire. L’événement déclencha cette célèbre et véridique histoire que les biographes se plaisent à relater : sur scène, Beethoven avait suivi l’interprétation de l’œuvre, sa copie de la partition à la main; les dernières notes furent suivies d’un tonnerre d’applaudissements, mais Beethoven, complètement sourd, était encore tout absorbé par les sons qu’il voyait défiler dans sa tête. L’un des chanteurs, lui touchant la manche, le fit se retourner pour recevoir les applaudissements destinés au plus grand compositeur vivant de la planète.
Après avoir finalement décidé d’intégrer l’« An die Freude » à sa Symphonie no 9, Beethoven eut beaucoup de mal à trouver la bonne façon d’introduire cet élément vocal dans une symphonie par ailleurs purement instrumentale. La solution qu’il trouva fut une introduction instrumentale dans laquelle de brèves références aux trois mouvements précédents sont rejetées de façon péremptoire par un passage s’apparentant à un récitatif pour violoncelles et contrebasses. Ce récitatif présente le matériau musical du premier passage vocal (par le baryton-basse) qui proclame : « Ô amis, pas de ces accents! Mais laissez-nous en entonner de plus agréables, et de plus joyeux! », où le célèbre thème, joué précédemment par l’orchestre, est maintenant chanté (« Freude, schöner Götterfunken... »). Ce thème, d’une simplicité presque naïve, a occasionné mille maux à Beethoven. On en trouve des dizaines de variantes dans ses brouillons, jusqu’à la version aboutie qu’il a finalement retenue.
L’ouverture de la symphonie est l’une des plus célèbres du répertoire. Il ne faut qu’un moment à l’auditeur pour reconnaître, dans les premières mesures, ce climat d’attente empreint de respect, créé par la sonorité de quintes dépouillées exécutées par les cors, l’étrange bruissement des cordes graves et les fragments thématiques des violons qui finissent bientôt par se souder dans une formidable exclamation de l’orchestre à l’unisson. Bien que le mouvement soit de forme sonate (exposition – développement – récapitulation – coda), il contient une immense gamme d’idées thématiques et s’avère beaucoup trop complexe pour se limiter à une analyse portant sur le contraste traditionnel entre le premier et le deuxième thème. Le principe de la progression continue s’impose plutôt, la plus grande partie du matériau musical se distinguant par son intérêt rythmique, plutôt que mélodique. La section du développement se concentre longuement sur le thème principal (l’exclamation initiale de l’orchestre à l’unisson). Tout à coup, deux immenses énoncés terrifiants du thème principal en ré majeur sur des roulements de timbales signalent l’approche de la récapitulation. Leo Treitler décrit « l’éclat formidable que peut avoir le mode majeur. L’auditeur ressent somme toute un véritable choc d’être ainsi catapulté avec une grande violence plutôt que d’être conduit avec prévenance. » Le mouvement s’achève sur une vision d’apocalypse.
Pour la première et unique fois dans une symphonie de Beethoven, le scherzo précède le mouvement lent, formule reprise par Bruckner 70 ans plus tard dans sa propre Neuvième symphonie, elle aussi en ré mineur. En tant que musique d’une puissance motrice implacable, le scherzo n’a pas son pareil. Cette structure énorme comprend un scherzo de forme sonate comportant deux thèmes importants. Mais, comme dans le premier mouvement, il n’y a rien de conventionnel dans cette forme sonate. Le motif rythmique martelé dans les mesures d’ouverture et sa chute caractéristique d’une octave sont omniprésents dans le premier thème développé à la façon d’une fugue, qui devient par la suite le motif d’accompagnement du deuxième thème, énergique et joyeux, énoncé à l’unisson par les bois. La section centrale en trio apporte un répit bienvenu – une bouffée d’air frais et de soleil. Le trio, avec ses couleurs plus vives, son mode majeur et ses textures plus transparentes, contraste par rapport à la puissance démoniaque du scherzo, qui est entièrement repris par la suite.
Le mouvement marqué Adagio, un des plus sublimes de tous les temps, contraste vivement avec l’énergie entraînante et l’aspect sombre et impressionnant des premiers mouvements. Deux thèmes lyriques et bien contrastés, d’une beauté transcendante, sont élaborés tour à tour sur le modèle de la double variation. Un climat de douce exaltation et de paix profonde règne dans les dernières pages, avant d’être pulvérisé par un éclat qui compte parmi les plus effroyables de toute l’histoire de la musique.
Après ce long prologue instrumental, que nous avons déjà abordé plus haut, le mouvement prend la forme d’une variation libre. L’« Ode à la joie », qui commence par la première strophe interprétée par le baryton, est soumise à une grande variété de traitements : présentation deux fois par un quatuor vocal de solistes (suivi d’une réponse du chœur); marche faisant appel aux instruments associés par les Viennois à la musique « turque » – triangle, grosse caisse, piccolo – avec solo de ténor; fugue orchestrale élaborée, à laquelle répond une puissante affirmation chorale de l’« Ode à la joie »; nouveau thème solennel lancé par « Seid umschlungen, Millionen » (Andante maestoso), d’abord par les voix masculines du chœur et les trombones, qui se combinent dans la section suivante (Allegro energico) à l’« Ode à la joie » dans une grande double fugue; quatuor vocal introduit par les voltiges des violons et appuyé par la suite par le chœur complet. Tout cela mène à la célèbre cadence pour les solistes qui exploite pleinement le registre lyrique des voix qui s’unissent à l’orchestre. Chacun des solistes chante les notes les plus aiguës de sa tessiture. Dans une éruption finale de joie délirante, la Symphonie no 9 s’achève dans les sphères de l’Élysée, à des années-lumière des préoccupations et des peines de la vie quotidienne.
Maynard Solomon, spécialiste de Beethoven, a résumé dans les termes suivants l’importance de la Symphonie no 9 de Beethoven lors d’un exposé qu’il avait présenté à Détroit il y a quelques années : « On peut considérer la vie et l’œuvre de Beethoven comme une quête de l’Élysée, recherche d’un “jour de joie pure”, d’une harmonie fraternelle et familiale ainsi que d’un ordre social juste et éclairé. Cette quête trouve son accomplissement symbolique dans l’“Ode à la joie” de la Symphonie no 9.
« La Neuvième de Beethoven , continue Solomon, a été perçue par les générations ultérieures comme un modèle insurpassable de la culture affirmative, une culture qui, par sa beauté et son idéalisme, neutralise, selon certains, l’angoisse et la terreur de la vie moderne, allant ainsi à l'encontre d'une perception réaliste de la société [...]. Si nous perdons le rêve de la Symphonie no 9, il risque de n’y avoir plus rien pour faire contrepoids aux terreurs déferlant sur la civilisation, aux Auschwitz et aux Vietnam de la Terre, dans le paradigme des potentialités de l’humanité. »
Traduit d’après Robert Markow
Mario Bernardi dirigeait la première prestation de la Symphonie no 9 de Beethoven offerte par l’Orchestre du CNA, en 1974, aux côtés des solistes Jeanette Zarou, Gloria Doubleday, Tibor Kelen et Joseph Rouleau. L’ensemble a donné sa plus récente interprétation de l’œuvre en septembre dernier, sous la baguette d’Alexander Shelley et avec Ambur Braid, Lauren Segal, John Tessier et Phillip Addis comme solistes.
Décrit comme « un communicateur né, sur scène comme dans la vie » (The Telegraph), Alexander Shelley se produit sur six continents avec les plus grands ensembles et solistes de la planète.
Reconnu pour sa technique de direction « impeccable » (Yorkshire Post) et pour « la précision, la distinction et la beauté de sa gestique […] quelque chose que l’on n’a plus vraiment vu depuis Lorin Maazel » (Le Devoir), le maestro est aussi célébré pour la clarté et l’intégrité de ses interprétations et pour la créativité et l’audace de sa programmation. Il a à ce jour dirigé plus de 40 premières mondiales d’envergure, des cycles acclamés des symphonies de Beethoven, de Schumann et de Brahms, des opéras, des ballets et des productions multimédias novatrices.
Il est depuis 2015 directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada et premier chef associé de l’Orchestre philharmonique royal de Londres. En avril 2023, il a été nommé directeur artistique et musical d’Artis—Naples en Floride, prenant ainsi les rênes artistiques de l’Orchestre philharmonique de Naples et de tous les volets de cette organisation multidisciplinaire. La saison 2024–2025 est sa première à ce poste.
Alexander Shelley se produira également cette saison avec l’Orchestre symphonique de la Ville de Birmingham, l’Orchestre symphonique du Colorado, l’Orchestre philharmonique de Varsovie, l’Orchestre symphonique de Seattle, le Chicago Civic Orchestra et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Il est régulièrement invité par les plus grands orchestres d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Australasie, dont l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, le Konzerthausorchester Berlin, l’Orchestre de la Suisse Romande, les orchestres philharmoniques d’Helsinki, de Hong Kong, du Luxembourg, de Malaisie, d’Oslo, de Rotterdam et de Stockholm et les orchestres symphoniques de Sao Paulo, de Houston, de Seattle, de Baltimore, d’Indianapolis, de Montréal, de Toronto, de Munich, de Singapour, de Melbourne, de Sydney et de Nouvelle-Zélande.
Alexander Shelley a succédé à Pinchas Zukerman à titre de directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en septembre 2015, devenant le plus jeune chef à occuper ce poste dans l’histoire de l’ensemble. Ce dernier a depuis été qualifié de « transformé », « passionné », « ambitieux » et « déchaîné » (Ottawa Citizen) et classé parmi les plus audacieux en Amérique du Nord pour sa programmation (Maclean’s). Le maestro a mené ses troupes dans des tournées d’envergure au Canada, en Europe et au Carnegie Hall, où il a dirigé la première de la Symphonie no 13 de Philip Glass.
À la tête de l’Orchestre du CNA, Alexander Shelley a commandé des œuvres révolutionnaires, dont Réflexions sur la vie et RENCONTR3S, et fait paraître plusieurs albums finalistes aux prix JUNO. En réaction à la pandémie et aux questions de justice sociale qui dominent notre époque, il a lancé les séries vidéo L’OCNA en direct et INCONDITIONNEL.
En août 2017 se concluait le mandat du maestro Shelley à la direction de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, période décrite comme un âge d’or par la critique et le public.
Sur la scène lyrique, Alexander Shelley a dirigé La veuve joyeuse et le Roméo et Juliette de Gounod (Opéral royal danois), La bohème (Opera Lyra / Centre national des Arts), Louis Riel (Compagnie d’opéra canadienne / Centre national des Arts), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Così fan tutte (Opéra Orchestre National Montpellier), Les noces de Figaro (Opera North), Tosca (Innsbruck) ainsi que Les noces de Figaro et Don Giovanni en version semi-scénique au CNA.
Lauréat du prix ECHO et du Deutsche Grunderpreis, le chef s’est vu décerner en avril 2023 la Croix fédérale du Mérite par le président allemand Frank-Walter Steinmeier en reconnaissance de ses services à la musique et à la culture.
À titre de fondateur et directeur artistique de la Schumann Camerata et de sa série avant-gardiste 440Hz à Düsseldorf et de directeur artistique du projet Zukunftslabor de la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, ainsi que par ses nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne, il cherche constamment à inspirer les futures générations d’instrumentistes et d’adeptes de musique classique.
Alexander Shelley fait régulièrement des présentations instructives et passionnées sur ses programmes avant et après les concerts. Il participe aussi à de nombreuses entrevues et produit des balados sur le rôle de la musique classique dans la société. Seulement à Nuremberg, il a accueilli en neuf ans plus d’un demi-million de personnes aux concerts annuels du Klassik Open Air, le plus grand événement de musique classique d’Europe.
Né à Londres en octobre 1979 et fils de célèbres pianistes concertistes, Alexander Shelley a étudié le violoncelle et la direction d’orchestre en Allemagne. Il s’est d’abord signalé en remportant à l’unanimité le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La critique l’a décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux ».
Le poste de directeur musical bénéficie du soutien d’Elinor Gill Ratcliffe, C.M., O.N.L., LL.D. (hc).
Ancien chef de chœur des Petits chanteurs de Vienne et des Cantata Singers of Ottawa, Laurence Ewashko fête cette année ses 35 ans d’activités chorales dans la région de la capitale nationale. Il œuvre à faire connaître et aimer une musique vocale de qualité, au Canada et à l’étranger, grâce à ses talents d’animateur d’ateliers choraux, de répétiteur et de membre de jurys. Ce fidèle collaborateur du Centre national des Arts a préparé de nombreux chœurs pour de grands chefs d’orchestre.
Professeur titulaire en études chorales à l’Université d’Ottawa, il dirige les deux chœurs de l’École de musique. Laurence Ewashko a reçu le prestigieux prix Leslie-Bell pour la direction chorale et de nombreuses récompenses du Conseil des arts du Canada. Il est le chef fondateur des Ewashko Singers, ensemble fondé en 1992.
La Société chorale d’Ottawa (SCO), l’un des meilleurs grands ensembles vocaux canadiens, retrouve ses voix en audition à travers la région de la capitale nationale. En plus de présenter une série de concerts annuels à ses abonnées, la SCO se produit régulièrement avec l’Orchestre du Centre national des Arts, performe sous la direction de chefs de chœur renommés ainsi qu’avec des artistes vocaux distingués, et fait des tournées internationales. Sa programmation est variée et ambitieuse – de chefs d’œuvres classiques jusqu’à l’audacieuse musique des compositeurs et compositrices d’aujourd’hui.
Fidèle à sa vision rassembleuse, la SCO encourage la relève canadienne en donnant à de jeunes solistes, chefs de chœur et choristes des occasions de perfectionnement. La Société commande et interprète de nouvelles œuvres, recrute des instrumentistes d’ici, offre des bourses et invite les talentueux chœurs de jeunes de la région à partager sa scène.
La saison 2023-2024 débutera par la Sélection du temps des fêtes au Centre national des Arts, puis de la musique de saison le 17 décembre (à l’Église Saint-François d’Assise), avec le célèbre acteur Pierre Brault dans le rôle de conteur. Le 5 mars 2024, la SCO présentera Chichester Psalms de Leonard Bernstein et d’autres œuvres de compositeurs juifs, au Centre Carleton Dominion-Chalmers. Le 26 mai, elle interprétera les Te Deum de Haydn, Dvořák et Arvo Pärt à Saint-François d’Assise. La saison se terminera avec la Neuvième symphonie de Beethoven au Centre national des Arts les 19 et 20 juin 2024.
Les Cantata Singers d’Ottawa (CSO) fêtent leur 60e anniversaire et leur directeur artistique, Andrew McAnerney, a programmé une « saison de célébration ».
La série de concerts des CSO pour 2023-2024 comprend les Vêpres de Rachmaninov (en novembre), Les paysages sonores arctiques avec de la musique des pays de l’Arctique (en avril), et le concert anniversaire CSO @ 60 (en juin) avec des œuvres issues des 60 années de création musicale du chœur, des pièces spécialement commandées, et la Nelsonmesse de Haydn avec le Consort baroque d’Ottawa.
Fondé en 1964, le chœur d’environ 45 voix s’est distingué dans l’interprétation de nombreux styles et périodes musicales, de la musique ancienne au minimalisme, et est à l’aise dans le chant a cappella, avec orchestre ou avec de petits ensembles. Le chœur vise les standards d’interprétation les plus élevés, et s’attache à promouvoir la musique chorale à Ottawa et à soutenir le talent musical canadien en commandant des compositions nouvelles, en engageant des musiciennes et musiciens d’ici, en offrant des bourses aux jeunes voix du pays, et en incluant des œuvres de compositrices et de compositeurs du Canada dans sa programmation saisonnière.
Exception faite de la période marquée par la pandémie de COVID-19, les CSO se sont produits chaque année avec l’Orchestre du Centre national des Arts sous la baguette de chacun des directeurs artistiques qui se sont succédé au CNA ainsi que de chefs invités, depuis l’ouverture du Centre en 1969.
Le chœur a été invité à se produire dans le cadre de plusieurs festivals de musique canadiens, dont le Festival de Lanaudière et le Festival of the Sound. Il a aussi fait équipe avec d’autres chœurs canadiens bien connus, dont Pro Coro Canada à Edmonton, le Vancouver Chamber Choir, et le Chœur St-Laurent à Montréal. Grâce à de nombreuses émissions diffusées par la CBC et Radio-Canada, les CSO sont bien connus dans tout le Canada.
Chœur en fête d’Ottawa est une formation chorale locale de haut niveau composée de choristes indépendants et de membres de divers excellents chœurs de la capitale nationale. En 2006, sous la direction de Duain Wolfe et de Laurence Ewashko, l’ensemble a fait ses débuts aux côtés du Vancouver Chamber Choir dans la Messe en si mineur de Bach, avec l’Orchestre du Centre national des Arts. Il s’est aussi produit récemment dans The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring en concert, le Requiem de Mozart et Joyaux de la comédie musicale. En mai, l’ensemble chantera dans le Requiem de Fauré, et en juin, il se produira dans le programme de la série Pops Fidelity Investments intitulé La Musique de John Williams.
Nés en 1992 à l’occasion d’un événement diffusé en direct pour les 50 ans de Radio Canada International, les Ewashko Singers sont devenus l’un des ensembles vocaux les plus polyvalents de la région de la capitale nationale.
De Beethoven à Mahler ou Verdi en passant par Richard Rodgers et Howard Shore, ils interprètent avec talent un large éventail de styles musicaux dans plusieurs langues. Sous la houlette de Laurence Ewashko, directeur artistique, les Ewashko Singers mettent régulièrement en avant des compositeurs et jeunes talents canadiens. En plus de leurs propres concerts, ils se joignent souvent à d’autres chœurs et ensembles musicaux locaux. Récemment, ils se sont produits avec l’Orchestre du Centre national des Arts pour un enregistrement en direct de Golden slumbers kiss your eyes d’Ana Sokolović, récompensé d’un prix Juno, et pour une reprise de l’opéra Louis Riel d’Harry Somers dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire du Canada.
Tobi Hunt McCoy poursuit sa collaboration saisonnière avec l’Orchestre du CNA à titre de régisseuse. Lors des saisons précédentes, elle a notamment été à la régie pour Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn avec Christopher Plummer en 2001 et Colm Feore en 2014. Pour l’Orchestre symphonique d’Edmonton, elle a assuré avec Jack Everly la coproduction de La belle époque de la radio, un concert Pops de musique des années 1940 qu’ils avaient produit ensemble en 2007 pour l’Orchestre du CNA.
En 2018, McCoy a fait ses débuts de comédienne à la Salle Southam en jouant son propre rôle dans L’Orchestre de la planète X de la Magic Circle Mime Co. Comme régisseuse, elle a fait un peu de tout : aidé Suzanne et la comtesse à expliquer les subtilités de l’amour conjugal au comte et à Figaro dans Les Noces de Figaro; gardé les yeux ouverts (pour la première fois de sa vie) pendant la scène des singes volants dans le Magicien d’Oz; demandé (par erreur!) à Patrick Watson de montrer une pièce d’identité en coulisses; retenu son souffle devant les prouesses des acrobates du Cirque à Broadway; continué d’exercer son français de la Colombie-Britannique grâce aux conseils des choristes d’Ottawa et acclamé Luke et la princesse Leia avec Charlie Ross, Émilie Fournier et Erik Ochsner dans le cadre du concert Pops Star Wars.
Dans son temps libre, elle s’occupe du département d’arts, d’anglais, de théâtre et de techniques de documentation au Lisgar Collegiate Institute.
Pianiste de répétition : Claire Stevens
Soprano
Maureen Brannan ES
Kathryn Bruce OCS
Rosemary Cairns-Way ES
Sheilah Craven OCS
Bonnie Day CSO
Kathy Dobbin OCS
Valerie Douglas CSO
Jessica Eblie ES
Carol Fahie OCS
Janet Fraser OCS
Rachel Gagnon OCS
Deirdre Garcia CSO
Candace Graham OFC
Beth Granger OCS
Christy Harris OCS
Julie Henderson OCS
Marilyn Jenkins OFC
Floralove Katz OCS
Sharon Keenan-Hayes ES
Joyce Lundberg OCS
Pat MacDonald OCS
Mary Martel-Cantelon OCS
Margaret McCoy OCS
Jessyca Morgan CSO
Colleen Morris CSO
Derry Neufeld OCS
Cathy Patton CSO
Nancy Savage OCS
Susan Scott OCS
Uyen Vu OCS
Tracey Wait OFC
Marlene Wehrle OCS
Allison Woyiwada OCS
Vanessa Wynn-Williams OCS
Karen Zarrouki OFC
Alto
Barbara Ackison CSO
Wanda Allard ES
Carol Anderson OCS
Kathryn Anderson OCS
Shelley Artuso OFC
Sandra Bason OCS
Ruth Belyea OCS
Frances Berkman OCS
Judy Brush CSO
Elizabeth Burbidge ES
Maureen Carpenter OCS
Vickie Classen Iles CSO
Barbara Colton OCS
Janet Cover CSO
Jennifer Davis OCS
Mary Gordon OFC
Adele Graf OCS
Elizabeth Gray CSO
Tara Hall OFC
Lisa Hans OCS
Lisanne Hendelman OCS
Angela Henry ES
Rachel Hotte ES
Pein-Pein Huang OCS
Diana James CSO
Eileen Johnson CSO
Caroline Johnston ES
Katharine Kirkwood OFC
Josie Machacek OFC
Grace Mann CSO
Lois Marion OCS
Andi Murphy CSO
Lise Patterson OFC
Eileen Reardon OCS
Nesta Scott OCS
Sally Sinclair OCS
Claire Thompson OCS
Caren Weinstein ES
Brenda Lee Wilson OCS
Diana Zahab ES
Ténor
Gary Boyd CSO
Gennaro Busa CSO
Diane Chevier OCS
Tim Coonen OCS
Richard Fujarczuk CSO
Bill Graham OFC
Ross Jewell CSO
David Lafranchise ES
Roy Lidstone OCS
Louis Majeau OCS
Alf Mallin OCS
Karl Mann CSO
Simon McMillan OCS
John Moffat OCS
David Palframan OCS
Sue Postlethwaite OCS
Ryan Tonelli ES
Bliss Tracy OCS
Basse
Andrew Aitkens OCS
Bob Armstrong OCS
Paul Badertscher OCS
Mike Beauchamp OCS
Ron Bell OFC
Ron Berman ES
Grant Cameron ES
Philip Cheifetz OCS
John Czich OCS
Erik de Vries OFC
Mark Dumbrique OCS
Peter Janzen OCS
Björn Johansson CSO
Gary King OCS
James Kubina ES
Doug MacDonald OCS
Ian MacMillan OCS
J.P. McElhone CSO
Eugene Oscapella ES
Andrew Rodger OCS
Mathieu Roy OCS
Daniel Savoie CSO
Nicholas Schmidtke OFC
Glen Seeds CSO
Aron Spector OCS
Tim Thompson OCS
Benoît Thouin OFC
Mike Vanier CSO
Pascal Viens OCS
Geoff White CSO
Christopher Yordy OFC
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre