de Doug Wright

2018-10-03 19:30 2018-10-06 22:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Quills

https://nac-cna.ca/fr/event/18633

Le plaidoyer d’un être subversif et sulfureux Jusqu’où aller pour faire taire un esprit qui tord, à dessein, la chair et la moralité ? De l’œuvre marquante de Doug Wright, qui s’interroge sur le rôle de l’artiste, la censure et le pouvoir des pulsions inavouées, Robert Lepage et Jean-Pierre Cloutier font jaillir un saisissant jeu de miroirs autour de la figure du marquis de Sade. Le marquis de Sade est...

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Théâtre Babs Asper ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
3 - 6 oct 2018

≈ 2 heures et 20 minutes · Sans entracte

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Dernière mise à jour: 1 octobre 2018

Vos convictions sont-elles si fragiles qu’elles ne supportent pas d’être opposées aux miennes ?

Le récit prend naissance en France, sous Napoléon 1er, dans le paisible asile de Charenton, dont le plus célèbre pensionnaire est l’irrépressible marquis de Sade. L’abbé de Coulmier, directeur de l’établissement, croit pouvoir réhabiliter cet homme qui explore par sa plume les interdits de l’être humain, ses pulsions sexuelles et ses désirs immoraux.

Malgré l’omniprésence de l’abbé, Sade, aidé par la jeune lavandière Madeleine, continue de faire publier ses récits sulfureux. Napoléon 1er envoie donc à l’asile le docteur Royer Collard pour faire taire ce fou dont l’œuvre met en péril les fondements moraux de la société. Mais jusqu’où ira-t-il pour l’arrêter ?

Censure et liberté d’expression s’entrechoquent et s’affrontent dans cette pièce marquante qui questionne à la fois la responsabilité de l’artiste face aux répercussions de son œuvre et la définition même de la morale, dont les repères ne sont pas aussi immuables qu’on le croit souvent.

Quills, l’œuvre controversée de Doug Wright, est le fruit de la collaboration de Jean‑Pierre Cloutier et Robert Lepage.

Quand la machine théâtrale se fait Dieu 
(​ou l’envers d’un Sade nous invitant à renverser les monuments)

par Julie Paquette
Extrait d’un texte paru dans le Cahier Treize du Théâtre français, disponible à l’entrée de la salle.

Le monde du marquis de Sade, écrivait Annie Le Brun, est une pierre de scandale aux mille facettes qui a « le pouvoir de faire trébucher sur son propre reflet celui qui s’y aventure. Car on y court toujours le risque majeur d’y découvrir l’image de ce que l’on est, soudain pris au piège de sa mise en scène infinie ».

Sade peint le cœur de l’homme : son imagination n’a pour limite que les travers de notre nature. L’abîme qui s’ouvre à la lecture de ses romans est celui du vertige créé lorsqu’en nous résonne un penchant, car si l’écho ressenti évoque quelques voluptés, rapidement l’œuvre se met à retentir trop fortement, le bruit est démesurément lourd, les sonorités sont exacerbées. Toute fascination oscille, jusqu’à se renverser.

Sade, dans ses romans comme dans son théâtre et ses opuscules politiques, peint des caractères, des personnages dont chacun des traits est poussé à sa limite. Ces caractères possèdent une particularité, une singularité (le vice, la vertu, le caprice, la méchanceté, l’incorruptibilité), et c’est de leur agencement que naissent les histoires qui nous sont racontées. Les coups de pinceau sont vifs, les contours sont prononcés. Sade peint de manière à édifier des caractères colossaux. Mais ces colosses ne tiennent pas sous sa plume, ils vacillent sous le poids de leurs principes. L’aura ou l’autorité dont ils sont revêtus devient tantôt insoutenable, tantôt indéfendable.

C’est en peignant avec excès que Sade arrive à produire un effet sur le réel. Non seulement il arrive à destituer de leur piédestal les idoles, mais, ce faisant, il semble nous prémunir de toute volonté d’en ériger d’autres, de quelque ordre qu’elles soient. Son enseignement, s’il y en a un, serait qu’il ne faut rien laisser subsister de ce qui a autrefois été adulé, sans quoi le spectre de l’idolâtrie resurgira, encore plus fort, sous d’autres traits.

[…] si l’on laisse subsister les bases de l’édifice que l’on avait cru détruire, qu’arrivera-t-il ? On rebâtira sur ces bases, et l’on y placera les mêmes colosses, à la cruelle différence qu’ils y seront cette fois cimentés d’une telle force que ni votre génération ni celles qui la suivront ne réussiront à les culbuter.

— Sade, La philosophie dans le boudoir

« N’employons la force que pour les idoles », écrivait dans Français, encore un effort si vous voulez être républicains celui qui fut emprisonné sous trois régimes différents : par lettre de cachet sous la monarchie de Louis XVI pour nuisance à la réputation de sa belle-famille, par le Comité de Salut public sous la Terreur révolutionnaire après avoir été secrétaire dans la Section révolutionnaire des Piques aux côtés de Robespierre et de Saint-Just et par Napoléon lui-même, sous son empire, pour avoir écrit Justine.
 

LECTURES AUTOUR DE SADE

Roland BARTHES, « Sade – Pasolini », Œuvres complètes IV : livres, textes et entretiens, 1972–1976, Paris, Seuil, 2002, p. 943-945.

Georges BATAILLE, La littérature et le mal, Paris, Gallimard, 1957.

Dany-Robert DUFOUR, La cité perverse : libéralisme et pornographie, Paris, Denoël, 2009.

Maurice HEINE, Le marquis de Sade, Paris, Gallimard, 1950.

Marcel HÉNAFF, Sade : l’invention du corps libertin, Paris, Presses Universitaires de France, 1978.

Thierry HENTSCH, « Sade, la jouissance absolue », Le temps aboli, Montréal, Les Presses Université de Montréal, 2005, p. 103-125.

Annie LE BRUN, Soudain un bloc d’abîme, Sade, Paris, Pauvert, 1986.

Claude LEFORT, « Sade, le boudoir et la cité », Écrire : à l’épreuve du politique, Paris, Presses Pocket, 1995, p. 91–111.

Julie PAQUETTE, « Pasolini avec Sade : la question de l’anarchisme au pouvoir »,
Sade dans tous ses états, Presses Universitaires de Rennes, 2017.

Julie PAQUETTE, « Le théâtre, un oubli dans les études sadiennes », L’Annuaire théâtral, numéro 52, automne 2012, p. 133–152.

Pier Paolo PASOLINI, Lettres luthérienne : petit traité pédagogique, Paris, Seuil, 2000.

Rencontre : Robert Lepage

par Guy Fournier
Ce texte a paru dans le numéro 188 du magazine FORCES (hiver 2016–2017).

Passer près de deux heures en tête à tête avec Robert Lepage est un bonheur. C’est aussi un privilège, car obtenir un entretien avec lui, c’est presque aussi exceptionnel qu’une audience particulière avec le pape François. Ce n’est pas que Lepage soit distant, inatteignable, prétentieux, ou fasse des manières, mais l’homme est en mouvement perpétuel, présentant ses spectacles – il dit toujours ses « shows » –, dont il fait parfois partie, dans toutes les grandes villes de la planète. Ce midi, je l’ai pour moi seul à l’étage presque désert du restaurant Panache, la table chic de l’auberge Saint-Antoine, dans le Vieux-Québec. Nous nous connaissons déjà : lui, juste un peu, nous nous sommes rencontrés brièvement après plusieurs de ses spectacles ; quant à moi, beaucoup plus, j’ai vu ou lu la plupart de ses œuvres, en particulier 887, son dernier opus, dans lequel il juxtapose de larges pans de sa vie et des moments choisis de l’histoire récente du Québec.

Ce « show », qui ne saurait être plus local puisqu’il dépasse à peine les quatre murs du 887 de l’avenue Murray, à Québec, où Lepage a vécu une partie de son enfance et de sa jeunesse, lui sert aussi à démontrer que « plus tu parles de ce qui se passe dans la cuisine chez vous, plus t’as de chances que ça résonne ailleurs ». Jusqu’à maintenant, les petites histoires du 887 Murray ont résonné à Nantes, Paris, Tokyo, Édimbourg, Montréal et Québec, et, comme Le mot de Victor Hugo, elles « prendront des ailes et rien ne les arrêtera » dans leur conquête du monde. Si 887 est instructif quant au Québec de la Révolution tranquille, le spectacle en dit encore plus long sur l’auteur et sur sa famille. [… ] Entre-temps, Lepage aura repris, au Metropolitan de New York, l’opéra L’amour de loin, de la compositrice finlandaise Kaïja Saariaho, et brûlé les planches, nu comme un ver, pour interpréter avec maestria le célèbre marquis de Sade dans Quills, du dramaturge Doug Wright, une astucieuse métaphore sur la liberté d’expression. J’oubliais sa Bibliothèque, la nuit, visite virtuelle de neuf bibliothèques réelles et une imaginaire, présentée à la Grande Bibliothèque de Montréal pour son 10e anniversaire, puis au Musée de la civilisation à Québec.

Robert Lepage, ce n’est pas seulement un artiste hors norme, c’est aussi une véritable entreprise : Ex Machina, sa compagnie de création multidisciplinaire, produit ou coproduit tous les spectacles qu’il conçoit et met en scène. Une quarantaine de personnes travaillent en permanence dans l’ancienne caserne de pompiers de la rue Dalhousie, face au port de Québec, qui lui sert de quartier général. Des dizaines et des dizaines d’artisans pigistes les rejoignent au gré des spectacles. Même si ce lieu inspirant a bien servi Lepage jusqu’à maintenant, ses ambitieux projets s’y trouvent beaucoup trop à l’étroit. Dès que sera terminé le centre expérimental Le Diamant, dont la construction doit commencer incessamment, la caserne patrimoniale sera cédée à la compagnie de théâtre jeunesse Les Gros Becs, qui lui donnera une troisième vie. Grâce à l’importante participation du gouvernement du Québec (30 millions de dollars), celles du gouvernement fédéral (10 millions) et de la ville de Québec (7 millions), grâce aussi à la générosité de plusieurs grandes entreprises (Bell, BMO, Desjardins et d’autres, notamment la société japonaise Kabuchan, qui a signé un chèque d’un million de dollars), Ex Machina aura pignon rue Saint-Jean, place D’Youville, face au vieux Palais Montcalm, prenant la place du Cinéma de Paris et du vétuste YMCA dont on restaurera la façade séculaire. On peut voir une maquette du projet sur la page lediamant.net. Ainsi, l’aventure créatrice d’Ex Machina pourra bientôt se poursuivre dans des conditions plus adéquates, et deux salles de 650 et 150 places permettront à la compagnie de tester devant public ses plus extravagantes trouvailles.

Lepage, qui fut, dit-il, un adolescent timide et plutôt introverti, est devenu un homme disert.

La serveuse du Panache, désireuse de ne pas l’interrompre, a longuement guetté une pause pour prendre la commande. S’excusant d’être en plein régime protéiné, mais s’abstenant d’alcool, Lepage demande une salade de foie gras et des rognons de veau, et moi, une terrine de fromage de tête et la cuisse de lapin. Pendant que je déguste quelque peu honteusement mon verre de Cabernet Sauvignon Triomphe, mon interlocuteur, entre deux verres d’eau, m’explique qu’il est abstinent depuis qu’il a pris conscience, après quatre rencontres avec Sylvie Guillem et Russell Maliphant en 2007, que ces danseurs de réputation internationale ne lui proposaient pas seulement de mettre en scène Eonnagata, mais aussi de faire partie de la distribution. « J’étais gras comme un voleur et ces étoiles du Ballet royal de Londres et du Sadler’s Wells me demandaient de danser, ce que je n’avais jamais osé faire, même lorsque Édouard Lock, de La La La Human Steps, me l’avait proposé. » Du coup, lui qui aime le risque comme le funambule le plus fou, accepte et se met au régime sec. Il perd 40 livres qu’il ne reprendra pas. Le 2 mars 2009, il joue et danse le chevalier Éon à la première mondiale d’Eonnagata, au Sadler’s Wells Theatre de Londres. La critique n’est pas dithyrambique, ses talents de danseur ne font pas l’unanimité, mais, comme tous ses spectacles, il s’agit d’un work in progress. Plusieurs ajustements plus tard, la critique britannique décrète qu’Eonnagata est l’incontournable de la danse en 2009 !

Ce work in progress, c’est l’image de marque de Lepage.

Même le principal intéressé ne sait pas toujours où le mènera son exploration, processus créatif que n’avaient pas saisi les critiques qui ont porté aux nues ses spectacles après les avoir décriés. Lepage aime citer Les sept branches de la rivière Ota pour expliquer comment il travaille. L’idée lui en est venue lors d’un séjour à Hiroshima, en 1993. Comme des millions d’autres visiteurs, il s’était rendu dans la ville martyre pour y méditer devant les vestiges de l’hécatombe de 1945. Il fut plutôt frappé par la beauté du Dôme de Genbaku qui domine une nature luxuriante, par les parfums ambiants et la sensualité que dégage la ville reconstruite. Plutôt que voir Hiroshima comme un symbole de mort et de deuil, il l’a vu comme un lieu de renaissance. La première mondiale des Sept branches de la rivière Ota, une œuvre qui dure sept heures, fut présentée à Édimbourg dans des circonstances qui n’étaient pas celles que souhaitait l’auteur. Il avait demandé aux organisateurs du festival de présenter cette première dans un lieu inhabituel : un aréna, un entrepôt, voire une grange, ce qu’ils avaient accepté. C’est Don Giovanni, l’opéra de Mozart, qui devait ouvrir le festival. À la dernière minute, l’opéra n’étant pas prêt, on demande à Lepage de présenter sa pièce au gala d’ouverture. « On s’est fait décapiter ! admet-il avec un sourire. Un critique a même écrit : « C’est triste, mais Robert Lepage, c’est terminé ! » Le surlendemain, après avoir révisé la pièce, Lepage la présente à Manchester, où elle reçoit un accueil mitigé. Le travail de l’auteur se poursuit, la pièce acquiert d’autres dimensions, si bien qu’un an plus tard, les critiques londoniens l’incluent dans la liste des dix meilleurs spectacles du 20e siècle.

Si Lepage a brillamment adapté son processus de création au théâtre, il a eu moins de chance au cinéma, où les bailleurs de fonds institutionnels ont établi des règles rigides peu tolérantes au non-conformisme. Après avoir essuyé plusieurs refus de Téléfilm pour porter au grand écran La trilogie des dragons, Lepage avait jeté la serviette. Il se contenterait des quatre longs métrages qu’il avait déjà réalisés et de certains rôles joués dans les films des autres, dont ceux de son ami Denys Arcand. C’était compter sans sa rencontre avec Pedro Pires ainsi que la ténacité de sa sœur Lynda, qui l’a convaincu qu’une certaine forme de work in progress est aussi possible au cinéma. Avec un modeste budget d’un peu plus de deux millions de dollars, Pires et lui ont accouché de Triptyque après 82 jours de tournage sur une période de trois ans et demi. Le film portait au grand écran la pièce Lipsynch, qui avait réuni onze auteurs pour un spectacle d’une durée exceptionnelle de huit heures et demie. Le film, qui a remporté les prix Écrans du meilleur réalisateur et de la meilleure adaptation, répondait exactement à ce que Lepage attend du cinéma : lui permettre de diffuser ses œuvres au plus grand nombre. « Même si je fais salle comble 44 soirs au Théâtre du Nouveau Monde et 15 soirs au Grand Théâtre de Québec, c’est bien peu de spectateurs en regard de ceux que peut attirer un seul film. » Le créateur multi-facettes reviendra-t-il derrière la caméra ? Sa collaboration avec le cinéaste Pedro Pires a certainement été significative, car après Triptyque, Lepage a coréalisé avec lui trois courts métrages.

Encensé partout dans le monde, Robert Lepage est-il un homme heureux ? À la question, il répond oui spontanément. « Je n’ai aucune frustration, et je crois être né à une bonne époque. La plupart des gens ont un plan de carrière, moi, je n’en ai jamais eu. Je n’ai jamais rien planifié, ce qui m’a permis de toucher à des disciplines auxquelles je n’avais jamais songé. » Lui que sollicitent le Cirque du Soleil et le Metropolitan Opera, qu’on réclame à Tokyo, Londres ou Paris, lui dont on attend chaque fois des créations étonnantes et des concepts inédits, n’a-t-il pas des périodes de doute ? Ne traverse-t-il pas des trous noirs ? Ne connaît-il pas le syndrome de la page blanche comme la plupart des créateurs ? Si c’est le cas, il n’en laisse rien paraître. Il confesse par contre que La trilogie des dragons s’est faite sans douleur. « J’ai le souvenir de n’avoir fourni aucun effort, de n’avoir pas couru après les solutions. Il y a de ces états de grâce… » S’il est si serein, c’est que son appréciation d’un spectacle tient davantage à ce que celui-ci lui apporte qu’à son succès public.

« J’aime les spectacles où je suis en rupture avec les codes établis, j’aime les spectacles qui me donnent des vertiges. »
— Robert Lepage

Même si le gros de son existence se passe sur scène, dans les hôtels et les avions, Robert Lepage est un homme de la nature qui vit paisiblement non loin de Québec – du moins c’est ce que j’ai pu déduire –, et partage depuis vingt et un ans avec son conjoint, d’origine américaine, le précieux quotidien que lui ménage son agenda débordant. À la Caserne, sa sœur Lynda, son directeur de création Steve Blanchet et, surtout, Édouard Garneau, son chef des communications (dont la principale tâche est de répondre « non » à presque toutes les demandes de rencontres et d’entrevues) dressent une muraille à l’abri de laquelle Robert Lepage peut travailler tranquille. Justement, ce satané Garneau est là devant nous, tapant sèchement de la main sur sa montre comme nous venons de commander un café. Si Robert n’avait demandé un sursis, nous n’aurions pu le boire !

J’étais un inconditionnel de Robert Lepage bien avant cette rencontre. Je reste convaincu que le jury du prix Nobel de littérature reconnaîtra un jour qu’il a, par son exceptionnelle créativité, renouvelé pour longtemps l’art du spectacle théâtral. Cet homme, en apparence si simple et au comportement si amical, est un puits sans fond d’images, de rêves et d’inventions, un modèle exceptionnel d’imagination et de fantaisie.

Ex Machina

En 1994, quand Robert Lepage a proposé à ses collaborateurs de trouver une identité à son prochain groupe de travail, il a posé une condition : le mot théâtre ne devait pas faire partie du nom de la nouvelle compagnie.

Ex Machina est donc une compagnie multidisciplinaire qui réunit des comédiens, des auteurs, des scénographes, des techniciens, des chanteurs d’opéra, des marionnettistes, des infographistes, des caméramen vidéo, des contorsionnistes, des acrobates et des musiciens.

Les créateurs d’Ex Machina croient qu’il faut mêler les arts de la scène, comme la danse, le chant lyrique et la musique, avec les arts d’enregistrement, comme le cinéma, la vidéo et le multimédia. Qu’il faut provoquer des rencontres entre scientifiques et auteurs dramatiques, entre peintres de décors et architectes, entre artistes étrangers et québécois.

De nouvelles formes artistiques surgiront sans doute de ces croisements. C’est le pari que fait Ex Machina : devenir le laboratoire – l’incubateur – d’un théâtre qui puisse toucher les spectateurs du nouveau millénaire. 

À CONSULTER

www.lacaserne.net

Patrick Caux et Bernard Gilbert, Ex Machina : chantiers d’écriture scénique, Québec, Septentrion et L’instant même, 2007.

Artistes

  • Texte Doug Wright
  • Mise en scène et espace scénique (avec Jean-Pierre Cloutier) / Interprète Robert Lepage
  • Interprète Pierre-Yves Cardinal
  • Interprète Pierre-Olivier Grondin
  • Interprète Jean-Sébastien Ouellette
  • Interprète Mary-Lee Picknell
  • Interprète Érika Gagnon