Saluée par la critique pour un son, un impeccable phrasé et un art musical consommé qui se distinguent par leur beauté, leur clarté et leur fluidité, Joanna G’froerer poursuit une brillante carrière de musicienne d’orchestre, chambriste, soliste et pédagogue. Devenue flûte solo de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada à l’âge de 20 ans, en 1992, elle était alors une des plus jeunes musiciennes jamais engagées par l'OCNA.
Née à Vancouver dans une famille de musiciens professionnels, G’froerer a étudié dans cette ville auprès de Kathleen Rudolph, et a eu pour maître Timothy Hutchins à l’Université McGill, qui lui a décerné une licence en musique en 1993. Sa formation orchestrale comprend également le Camp artistique d’Interlochen et l’Orchestre national des jeunes du Canada.
G’froerer se produit régulièrement avec l’Orchestre du CNA; on a pu l’entendre comme soliste avec cet ensemble dans plus d’une trentaine de programmes différents depuis 1992. En tant que flûte solo, elle a partagé la scène avec de grands ensembles, tels les orchestres symphoniques de Vancouver, Victoria et Québec. Elle a déjà remporté le Concours de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Dans la discographie reconnue de G’froerer, notons un album de quatuors avec flûtes de Mozart, paru sous étiquette Disques SRC, avec Pinchas Zuckerman, Martin Beaver et Amanda Forsyth, sacré meilleur album canadien de musique de chambre par le magazine Opus (2002); un enregistrement du concerto pour flûte et de la Fantaisie pour un gentilhomme de Rodrigo avec l’Orchestre symphonique de la principauté des Asturies sous la direction de Maximiano Valdes pour Naxos, « interprété de manière exquise par la virtuose canadienne Joanna G’froerer » (Anthony Holden, The Observer); un album de musique pour instruments à vent de Saint-Saëns, choix des éditeurs du magazine Gramophone en 2011; et un nouvel enregistrement du Concerto brandebourgeois no 2 de Bach avec James Ehnes, Jon Kimura Parker et Charles Hamann, cité pour un prix JUNO (2021).
On a pu voir Joanna G’froerer lors de festivals de musique de chambre à Montréal, Toronto, Vancouver et Ottawa ainsi qu’au Scotiafest et au Festival Campos do Jordao au Brésil. Membre du quintette à vent de l’Orchestre du CNA, elle forme également le duo G’froerer-Gott avec la harpiste Michelle Gott.
Cofondatrice du festival Classical Unbound du comté de Prince Edward, G’froerer en a été la codirectrice artistique pendant ses trois premières saisons.
À titre de pédagogue, G’froerer a enseigné la flûte à l’Institut estival de musique du CNA, au Domaine Forget et auprès de l’Orchestre national des jeunes du Canada. Elle a de plus animé des classes de maître dans des universités et conservatoires partout au Canada ainsi qu’aux États-Unis, en Europe et en Asie. Elle fait actuellement partie du corps professoral de l’Université McGill et de l’Université d’Ottawa.
Artiste Wm. S. Haynes, Joanna G’froerer se produit sur scène avec une flûte Haynes de 19,5 carats d’or comportant un mécanisme léger en argent et des têtes de 19,5 et 14 carats d’or.
Acclamé pour la « qualité liquide et exquise » de son jeu solo (Gramophone), Charles « Chip » Hamann a été nommé hautbois solo de l’Orchestre du Centre national des Arts en 1993, à l’âge de 22 ans. Il a aussi été hautbois solo invité à l’Orchestre symphonique de Chicago, au Royal Philharmonic Orchestra de Londres et aux Violons du Roy à Québec.
En 2017, Hamann a fait paraître sous étiquette Centredisques son premier album solo, un CD double intitulé Canadian Works for Oboe and Piano enregistré avec le pianiste Frédéric Lacroix; son jeu a été salué pour « son son harmonieux, son phrasé délicat […] et ses tons soutenus à couper le souffle » (The Whole Note) ainsi que pour son exquise sensibilité musicale (The Double Reed). Avec le quintette à vent du CNA et le pianiste Stéphane Lemelin, il a effectué pour la maison Naxos un enregistrement d’œuvres pour instruments à vent de Camille Saint-Saëns – y compris la Sonate pour hautbois (op. 166) –, album sacré « Choix de l’éditeur » du magazine Gramophone en 2011. Hamann a enregistré le Concerto pour violon et hautbois de J.-S. Bach avec le violoniste Pinchas Zukerman et l’Orchestre du CNA pour l’album Trésors baroques (Analekta, 2016); il a été qualifié de « superbe collègue » (Gramophone) et d’artiste produisant « un son magnifique et expressif » (Ludwig van Toronto). Le hautboïste qui a commandé de nombreuses œuvres solos de compositeurs canadiens d’importance continue de se faire le champion de la musique nouvelle. En 2021, il enregistrera des œuvres pour hautbois solo récemment commandées, de même que des pièces de ce type pour cet instrument et piano avec Frédéric Lacroix.
Charles Hamann s’est produit comme soliste avec Les Violons du Roy, l’Alberta Baroque Ensemble, les orchestres symphoniques de Lincoln (Nebraska) et Yamagata et l’ensemble ottavien Thirteen Strings. On a pu le voir à de nombreuses reprises avec l’Orchestre du CNA, tant à Ottawa qu’en tournée, dans des concerts majeurs d’œuvres de Mozart, Strauss et Vaughan Williams. Il a été récitaliste invité aux colloques de la Société internationale des instruments à vent, et s’est produit en récital partout au Canada et aux États-Unis.
Actuellement chargé de cours (hautbois) à l’École de musique de l’Université d’Ottawa, Hamann a fait partie du corps professoral de l’Institut estival de musique du CNA pendant 20 ans. Il enseigne fréquemment aux membres de l’Orchestre de l’Académie nationale du Canada, de l’Orchestre national des jeunes du Canada et de l’Orchestre de la francophonie. Il a également été invité à animer des ateliers aux quatre coins du Canada, dans les plus grands conservatoires de musique des États-Unis, au Mexique, en Chine et au Japon, où il est un habitué du Festival de musique Affinis. Il a de plus été enseignant invité de l’Orchestre du Centre des arts du spectacle Hyogo, un établissement de formation orchestrale de premier plan.
Né à Lincoln, au Nebraska, Hamann a eu pour maîtres Brian Ventura et William McMullen, puis Daniel Stolper au Camp artistique et à l’Académie des arts d’Interlochen. Il a également étudié auprès de Richard Killmer à l’École de musique Eastman, qui lui a décerné un baccalauréat en musique et un prestigieux certificat en interprétation. Instagram : @hamannoboe.
Kimball Sykes est clarinette solo de l'Orchestre du Centre national des Arts depuis 1985.
Originaire de Vancouver, il obtient un baccalauréat en musique de l'Université de la Colombie-Britannique, où il a étudié avec Ronald de Kant. En 1982, alors membre de l'Orchestre national des jeunes du Canada, il reçoit la première des deux bourses du Conseil des Arts du Canada qui lui seront décernées afin de lui permettre d'étudier avec Robert Marcellus à Chicago. Au fil des ans, il participe au festival de la School of Fine Arts de Banff, au Festival de musique de chambre d'Ottawa, de même qu'au Festival Scotia et au Festival d’Orford.
Il s'est produit sur place et en tournée avec l'Orchestre symphonique de Vancouver, a été membre de l'orchestre de l'Opéra de Vancouver et l'un des membres fondateurs du Vancouver Wind Trio. Il a aussi été clarinette solo de l'Orchestre symphonique d'Honolulu de 1983 à 1985.
M. Sykes s'est produit comme soliste avec l'Orchestre du CNA à de nombreuses reprises. En mai 2000, il a créé Vagues immobiles, un concerto pour clarinette que le CNA avait commandé à son intention au compositeur Alain Perron, sous la direction de Pinchas Zukerman, qui l’a également dirigé en novembre 2002 dans le Concerto pour clarinette de Copland. Il a aussi joué en soliste pour Thirteen Strings, l'Orchestre symphonique d'Honolulu et l'Orchestre philharmonique d'Auckland, entre autres.
M. Sykes a joué en soliste ou dans des ensembles de musique de chambre dans le cadre de diverses émissions de la chaîne anglaise de la Société Radio-Canada. Il a participé à l’enregistrement de l’Octuor de Schubert avec les Chambristes du Canada pour les Disques SRC. Il a gravé aussi le Quintette avec clarinette de Mozart avec Pinchas Zukerman et les chefs de pupitre de l'Orchestre du CNA Donnie Deacon, Jane Logan et Amanda Forsyth, pour le CD double consacré à Mozart et publié par les Disques SRC, mis en nomination pour un prix Juno en 2004.
Kimball Sykes enseigne présentement à l'Université d'Ottawa.
Christopher Millard, qui compte parmi les instrumentistes à vent les plus connus au Canada, s’est joint à l’Orchestre du Centre national des Arts en 2004 à titre de basson solo, après avoir passé 28 ans au sein de l’Orchestre symphonique de Vancouver et de l’Orchestre de CBC Radio. Il est aussi basson solo du Grand Teton Music Festival et a fait cinq tournées avec le chef Valery Gergiev et l’Orchestre mondial pour la paix.
Éminent pédagogue, M. Millard a été professeur à l’Université Northwestern (Illinois) jusqu’en 2014. Il continue de donner des classes de maître dans bon nombre des écoles de musique les plus prestigieuses, dont le Curtis Institute of Music, la Manhattan School, l’Université Rice, l’Université de l’Indiana, le National Orchestral Institute, le New World Symphony et, au Canada, le Domaine Forget. Pendant 20 ans, il a donné des cours de basson aux participants à l’Orchestre national des jeunes du Canada, contribuant à former une nouvelle génération d’instrumentistes à vent canadiens. On retrouve aujourd’hui quantité de ses anciens élèves en poste dans des orchestres canadiens et américains. Il a étudié avec Roland Small et le légendaire Sol Schoenbach au Curtis Institute of Music, ainsi qu’avec le grand flûtiste français Marcel Moyse.
M. Millard, qui est régulièrement invité à se produire et à enseigner à différents festivals – Scotia, Banff, Orford et Ottawa ChamberFest –, s’est aussi produit sur scène et sur disque avec la Chamber Music Society du Lincoln Center, au festival de Marlboro, au Chamber Music Northwest, au festival de musique de chambre de Santa Fe et avec l’International Double Reed Society, en plus d’avoir été soliste avec de nombreux orchestres. Il se produit régulièrement, à Ottawa et en tournée, avec le Quintette à vent du Centre national des Arts, ensemble d’excellente réputation qui a gravé un premier album sous l’étiquette Naxos.
Christopher Millard a reçu des critiques très élogieuses pour ses nombreux enregistrements chez BIS, Naxos, Arabesque, Disques SRC et Summit, parmi lesquels figure un album de la prestigieuse série « OrchestraPro ». Son enregistrement du Concerto pour basson de Jacques Hétu a été couronné d’un prix JUNO en 2004. M. Millard est une sommité en acoustique de fabrication d’anches et un technicien expert en instruments à vent.
Cor solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 2002, Lawrence Vine a déjà occupé ce même poste au sein de l’Orchestre philharmonique de Calgary, de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et du Manitoba Chamber Orchestra.
Chambriste très apprécié, il a partagé la scène avec Andrew Dawes, Lynn Harrell, Joseph Kalichstein, Anton Kuerti, Malcolm Lowe, Menahem Pressler, Pascal Rogé, David Schifrin, Joseph Silverstein et Pinchas Zukerman. Il se produit régulièrement, à Ottawa et en tournée, avec le Quintette à vent du Centre national des Arts, un ensemble très applaudi qu’on retrouve sous étiquette Naxos.
Comme soliste, il s’est produit avec l’Orchestre du CNA, l’Orchestre symphonique de Winnipeg, le Manitoba Chamber Orchestra et l’ensemble Thirteen Strings d’Ottawa. Il a aussi joué dans de nombreux festivals, notamment au Festival de musique de chambre de Santa Fe, au Banff Centre for Fine Arts, au Kent/Blossom Music de Cleveland, au Festival international de musique de chambre d’Ottawa et au Festival Musique et autres mondes d’Ottawa.
Très actif comme professeur et animateur d’ateliers, il enseigne le cor à l’Université d’Ottawa. Il a aussi enseigné à l’Université du Manitoba et a donné des classes de maître à la Manhattan School of Music, au Peabody Conservatory de Baltimore, à l’Université Roosevelt de Chicago, au Conservatoire royal de musique de Toronto, à l’Université Wilfrid Laurier et aux universités du Colorado, de Toronto, de la Colombie-Britannique, de Calgary et de Victoria. Il fait par ailleurs partie du corps professoral de l’Institut estival de musique du CNA.
Le Globe and Mail de Toronto a vanté son « jeu magnifique et brillant »; le Winnipeg Free Press a souligné « son phrasé délicat, sa sonorité ronde et son sens de l’équilibre »; l’Ottawa Citizen a applaudi « son jeu plein d’assurance, et sa sonorité claire et remarquablement subtile »; et The Gazette de Montréal a qualifié son jeu de « radieux ».
Frédéric Lacroix s’est produit en concert partout au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie comme soliste, chambriste et pianiste collaborateur. Il joue fréquemment avec des musiciens de l’Orchestre du CNA dans le cadre de récitals et de concerts de musique de chambre. Sa première participation à la série Musique pour un dimanche après-midi a eu lieu en 2015. En septembre dernier, il a dirigé les récitals d’après-concert du Festival Beethoven de l’Orchestre du CNA, dans lesquels il s’est produit au piano‑forte.
À la suite de l’achat d’un piano-forte par l’Université d’Ottawa, M. Lacroix a dévoué une partie de son temps à l’étude et à l’interprétation d’instruments de l’époque classique, travail pour lequel il a reçu le titre de « Westfield Center Performing Scholar » en 2008–2009. Il a donné de multiples concerts au Canada et aux États-Unis comme claveciniste et joueur de piano‑forte.
Intrigué par la diversité musicale quasi infinie de la musique nouvelle, M. Lacroix a collaboré avec plusieurs compositeurs et interprètes à la création d’œuvres canadiennes et américaines. Il est également actif en tant que compositeur. Son cycle de mélodie, Nova Scotia Tartan (2004), est présenté sur Hail, disque consacré à la mélodie et à la poésie canadienne.
Frédéric Lacroix enseigne le piano et la composition à l’Université d’Ottawa. Il a récemment terminé ses études doctorales en interprétation d’instruments à clavier, sous la tutelle de Malcolm Bilson, à l’Université Cornell.
« La résidence Carrefour est une occasion de formation orchestrale simplement unique. À titre de compositrice émergente aspirant à écrire de la musique symphonique, c’est un honneur pour moi d’avoir été choisie pour cette résidence. Je me réjouis de collaborer avec l’Orchestre du Centre national des Arts et son directeur musical, Alexander Shelley. J’espère pouvoir créer, en tant qu’artiste canadienne, des œuvres inspirantes en apprenant des musiciens de cet extraordinaire orchestre canadien et en échangeant avec eux. »
La compositrice sino-canadienne Alison Yun-Fei Jiang (née en 1992) explore la rencontre de genres musicaux et d’idéologies culturelles en s’inspirant d’une grande variété de sources, comme la musique traditionnelle chinoise, la musique populaire et de film, la littérature, les paysages canadiens et le bouddhisme. Elle crée des œuvres à la fois lyriques, dynamiques et colorées remplies de mélodies mémorables.
Jiang a collaboré avec de nombreux ensembles, y compris l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre national des jeunes du Canada, le Civic Orchestra de Chicago, l’Orchestre Esprit, les quatuors JACK et Molinari, le groupe Imani Winds, l’ensemble Wet Ink, l’orchestre de chambre Kaleidoscope, l’American String Quartet, le Quartetto Apeiron et FearNoMusic. Ses œuvres ont été diffusées à CBC Radio 2 et interprétées dans des cadres tels le Symphony Center (Chicago), le Koerner Hall (Toronto), le DiMenna Center for Classical Music (New York), le festival 21C du Conservatoire royal de musique et le Festival de musique nouvelle de l’Université de Toronto. Jiang a reçu des prix ou distinctions de l’ASCAP, de la Fondation SOCAN, du Concours pour jeunes compositeurs Graham Sommer, de l’American Prize et de l’Alliance internationale des femmes dans la musique.
Titulaire de diplômes en composition musicale de la Manhattan School of Music (B.M.) et de l’Université de New York (M.M.), Alison Yun-Fei Jiang est actuellement doctorante et boursière en sciences humaines à l’Université de Chicago.