Humanhood
Dix secondes. C’est tout ce qu’il faudra à Tamara Lindeman, alias The Weather Station, pour vous captiver avec les chansons de son nouvel album Humanhood, son septième au compteur et le plus percutant de sa carrière. « Je me suis habitée à me sentir folle – ou juste paresseuse », chante-t-elle dans le morceau Neon Signs, tels un murmure à une oreille bienveillante et une confession à cœur ouvert à la foule. « Pourquoi je n’arrive pas à me lever? À avoir une pensée claire? » Si vous ne vous reconnaissez pas dans ces paroles, alors estimez-vous chanceux, car il semblerait que cela soit le mal du siècle. Ce sentiment de ne pas savoir comment ni quoi faire dans notre monde belliqueux, de ne pas être sûr d’avoir l’énergie ou la volonté de se lancer. Cet égarement se retrouve en filigrane de tout l’album, Humanhood, écrit par Tamara Lindeman pendant l’une des périodes les plus difficiles de sa vie et interprété par un groupe rock adepte de l’improvisation, alors qu’elle commençait à remonter la pente, se faisant à l’idée que, parfois, la vie tente simplement de nous briser et qu’il faut s'y résigner pour survivre.