«Sommes-nous toujours maîtres chez nous ?»
Envoyée en mission par la compagnie de théâtre documentaire Porte Parole, Christine Beaulieu s’est lancée avec tout son cœur, malgré les doutes et la complexité du sujet, dans une enquête sur la relation qu’entretiennent les Québécois avec Hydro-Québec. La saga qui en résulte est aussi instructive que captivante.
Christine Beaulieu mène sa vie d’actrice... jusqu’à ce qu’Annabel Soutar, forte de vingt ans de théâtre documentaire, la convainque de se lancer dans une enquête colossale. Au fil de dizaines d’entrevues – tant avec les activistes qu’avec le nouveau pdg d’Hydro-Québec (et tout récemment avec le premier ministre François Legault) –, d’écumage de rapports, d’audiences publiques et de recherche sur le terrain, la comédienne s’engage dans une démarche citoyenne hors du commun.
Sa candeur, sa gentillesse et sa volonté de comprendre lui permettront de rassembler des réponses étonnantes. En cinq épisodes dans lesquels elle incarne son propre rôle (aux côtés de Mathieu Gosselin, qui interprète vingt-huit personnages), elle lie le politique et l’intime, les chiffres et l’humour, la passion amoureuse et l’autodérision.
Pour ce premier texte, Christine Beaulieu a obtenu le Prix Michel-Tremblay, alors que J’aime Hydro a remporté le prix du Meilleur spectacle de l’année à Montréal remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre et connaît depuis sa création une impressionnante tournée.