Le chœur de Winnipeg Camerata Nova, acclamé partout au monde, poursuit son évolution au parcours imaginatif, risqué et excentrique en puisant dans la musique autochtone ancienne et contemporaine. La chorale prend également plaisir à défier les conventions, utilisant un concept visuel et théâtral pour entamer de façon inattendue des dialogues profonds avec le public.

Pour Taken, Camerata Nova a demandé à trois artistes autochtones de créer des œuvres s’articulant autour du thème du rapt. Jeremy Dutcher – un Malécite du Nouveau-Brunswick et l’une des 500 personnes qui parlent toujours cette langue – chante le rôle d’un jeune Inuit que l’on kidnappe. La brillante et passionnée artiste de hip-hop de Saskatoon, Lindsay “Eekwol” Knight, aborde d’autres facettes du rapt, nommément la dépendance ou le suicide. La pièce du directeur artistique Andrew Balfour évoque l’enlèvement d’Inuits par l’explorateur Martin Frobisher, qui emporta en Angleterre quelques-unes de ces « curiosités ».