Le reggae de Jah’Mila à la rencontre des jeunes

Plonger les élèves de la région de Dartmouth dans l’expérience complète de la musique

Le mois de février a débuté en grand pour des élèves des écoles du Centre régional d’éducation de Halifax. L’auteure-compositrice-interprète originaire de la Jamaïque, Jah’Mila et son groupe ont donné tout un concert aux élèves des écoles élémentaires et secondaires de la région de Dartmouth, à l’école Woodlawn, le 1er février. C’était la deuxième fois que l’artiste nommée aux JUNO, pour son album Roots Girl, y donnait un concert avec son groupe. Et cette année, Jah’Mila a collaboré avec la chorale Belle Voci Honour Choir du programme du Halifax Regional Arts, composée d’élèves de 4e, 5et 6e année de primaire afin qu’ils chantent deux de ses chansons.

Une heure de musique en direct où les jeunes ont pu chanter, danser et s’enrichir d’une nouvelle expérience musicale grâce à la collaboration entre Arts vivants du Centre national des arts, le Centre régional d’éducation de Halifax et la chanteuse Jah’Mila.

Comment a débuté cette expérience de concert à Woodlawn High à Dartmouth?

Il y a trois ans, j’ai eu la chance de collaborer avec le CNA et le chef d’orchestre Daniel Bartholomew-Poyser pour développer le programme Reggae Roots. Mis sur pied en seulement quatre mois en partenariat avec l’équipe d’Arts vivants du CNA et nos différents partenaires, dont un conseiller en éducation de la Jamaïque, le programme est, dès ses débuts en 2021, un succès. C’est à la suite de ça que le CNA a, grâce à ses contacts dans la région d’Halifax, organisé un concert dans une école secondaire pour le groupe et moi. C’était une belle occasion de rencontrer les élèves, de leur parler du reggae et de partager avec eux de la musique live.

Cette année, c’est la deuxième fois que vous vous rendez dans cette école pour y donner concert. Il y a Quelle était la réaction des jeunes?

C’était en mars 2022, juste avant la semaine de relâche, les jeunes avaient presque terminé leurs examens et cette pause dans leur horaire était vraiment la bienvenue. Pendant le concert, ils se sont tous levés pour danser. C’était vraiment beau de les voir s’unir dans l’appréciation du spectacle et de la musique sans égard de leur âge ou de leurs écoles. Le spectacle dure environ une heure, mais on aurait pu jouer pendant deux heures. Et, après le spectacle, certains sont restés pour discuter avec nous pendant au moins une heure. Je suis ravie d’avoir été témoin de ce moment, mais aussi d’en avoir été partie prenante.

Quels sont les avantages à offrir des performances live à des jeunes?

Les enfants sont un peu marginalisés quand il s’agit de bonne musique en direct. Il n’y a pas beaucoup de musique en direct qui leur est dédiée. En général, les concerts ont toujours lieu le soir, dans des endroits où ils servent de l’alcool. C’est donc une vraie bénédiction de pouvoir aller à leur rencontre dans leur environnement, les écoles, et de les initier à de nouveaux sons, de nouvelles expériences, de nouvelles cultures. Je crois que c’est bénéfique à leur développement, mais aussi à leur créativité.

Pendant le concert, vous interprétez vos chansons originales ainsi que quelques reprises. Cette année, vous avez aussi collaboré avec Belle Voci Honour Choir afin qu’un groupe d’élèves vous accompagne sur scène le temps de deux chansons. Quelle importance d’impliquer les jeunes dans ce spectacle?  

Leur offrir l’occasion de chanter deux de mes chansons, c’est la suite logique de la volonté de faire participer des enfants à tout ce qui entoure le spectacle. Mais il y a aussi des élèves qui ont aidé avec la logistique et à la mise en place de la scène. D’autres avaient la responsabilité d’accueillir les élèves et les orienter vers leur place. Ils ont vraiment été plongés dans l’expérience complète, ils n’étaient pas uniquement spectateurs.

À quoi ont eu droit les jeunes qui ont assisté à cet événement spécialement conçu pour eux?

C’est avant tout un concert live avec mes chansons originales, quelques reprises, des solos de guitares, de cuivres et la performance de la chorale. Mais je prends le temps d’interagir avec les jeunes pour que ça soit plus ludique. Ils peuvent partager avec moi leur chanson de reggae préférée, me poser des questions sur mon expérience, ou approfondir des choses à propos du reggae. Et j’essaye de répondre au meilleur de mes connaissances.

Vous êtes une auteure-compositrice-interprète de reggae connue, qu’est-ce que cela vous apporte professionnellement de faire dans des écoles?

La musique, les spectacles, c’est que j’adore! Mais de voir le public être touché par la musique que vous faites, c’est encourageant, surtout quand ce public est composé d’enfants. J’ai remarqué qu’il y a peu de musique pop qui peut être partagée facilement avec les jeunes dans les écoles. C’est facile d’avoir des choses inappropriées. Une de mes valeurs est de créer de la musique tout public. Je suis reconnaissante d’avoir la confiance non seulement du CNA, mais aussi des enseignants et organisations scolaires pour pouvoir interagir avec les jeunes par le biais de mes chansons.


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