Un vent se lève qui éparpille au CNA

Un vent se lève qui éparpille
présenté en première au Théâtre français du CNA
10 – 13 février à 20 h au Studio du CNA

Dans son dos la porte claque comme un coup de vingt-deux;
Un corbeau s’envole
De l’autre côté du moustiquaire, une femme figée pour toujours, la bouche ouverte:
une statue de sel
L’homme pourrait se retourner; il pourrait se retourner et défaire le sort d’un geste, d’une parole
Mais il monte dans son pick-up rouge flambant neuf
Le bruit des pneus qui mordent dans le gravier La poussière qui s’élève, retombe ensuite au sol
Le silence après

Extrait, Un vent se lève qui éparpille, Jean Marc Dalpé

Prix du Gouverneur général en 2000, le premier roman de Jean Marc Dalpé Un vent se lève qui éparpille remue nos émotions comme notre mémoire. Transposé à la scène par Geneviève Pineault du Théâtre du Nouvel Ontario, ce vent qui se lève n’épargne rien ni personne. Passion, désir, haine, trahison, abandon sont autant d’éléments qui composent ce texte polyphonique aux voix emmêlées et entêtées, aux accents lyriques et violents.

L’histoire de Marie et ses dix-sept ans, de Marcel et sa rose tatouée, de Joseph et son « pick-up rouge flambant neuf », de Rose et ses souliers blancs sur les rives de la Waba, appartient à l’inconscient collectif autant qu’à la passion singulière. Amour interdit, triangle amoureux, meurtre, poésie du texte et des images sont autant de mots que Geneviève Pineault choisit pour décrire l’histoire :

C’est un va-et-vient constant, de la tête aux tripes, des tripes à la tête. On vit par procuration la vie des protagonistes qui succombent à leurs pulsions, leur rage, leur fougue. Cette fatalité qui les frappe est tout à fait fascinante.

C’est le style à la fois poétique, théâtral et romanesque de cette œuvre qui a convaincu la metteur en scène de l’adapter avec la complicité de Johanne Melançon et Alice Ronfard à la dramaturgie. Défendue par six interprètes, cette nouvelle production lui fait retrouver Jean Marc Dalpé, avec qui elle a déjà collaboré pour deux pièces de Mansel Robinson, SLAGUE – l’histoire d’un mineur et II (deux).

« Sans le soutien du CNA, ce projet n’existerait pas, explique la directrice du Théâtre du Nouvel-Ontario. En région, le bassin de créateurs est limité. »  L’équipe a pu jouir de l’expertise du CNA, notamment pour la construction du décor et les conseils de Brigitte Haentjens, un transfert de connaissances que Geneviève Pineault juge inestimable. « On sent que tout est possible. On appuie notre démarche artistique, on nous fait confiance mais, surtout, on nous permet de vivre notre rêve. C’est une grande fierté pour les gens de Sudbury d’être associés au CNA. »

Texte : Jean Marc Dalpé // Adaptation du roman pour la scène : Geneviève Pineault, Alice Ronfard et Johanne Melançon //  Mise en scène : Geneviève Pineault // avec David Boutin, Roch Castonguay, Annick Léger, Robert Marinier, Milva Ménard, Bryan Morneau // Assistance à la mise en scène et régie : Diane Fortin // Scénographie : Gabriel Tsampalieros // Éclairages : André Rioux // Costumes : Isabelle Bélisle //  Environnement sonore : Marcel Aymar // Voix : Céleste Lévis //Direction de production : Lindsay Tremblay // Direction technique : Ivan Pitre, Alex Gazalé et Élise Lefebvre //  Direction artistique : Geneviève Pineault, Esther Beauchemin et Brigitte Haentjens

Production : Théâtre du Nouvel-Ontario, du Théâtre de la Vieille 17 et du Théâtre français du CNA français du Centre national des Arts

Durée du spectacle : 1 h 20
Présenté avec surtitres anglais le 12 février.

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