≈ 75 minutes · Avec entracte
Dernière mise à jour: 28 novembre 2024
Le concert de ce soir présente des œuvres de chambre qui ont toutes été commandées par yMusic, un ensemble de chambre innovant formé de « six polymathes classiques contemporains qui s’amusent à dépasser les frontières des genres musicaux » (The New Yorker). Fondé à New York en 2008, yMusic est « l’un des groupes qui ont vraiment contribué à façonner l’avenir de la musique classique » (Fred Child, NPR’s Performance Today). Leur exécution virtuose et leur configuration unique – trio à cordes, flûte, clarinette et trompette – ont inspiré des œuvres originales à des compositrices et compositeurs parmi les plus en vue de notre temps, comme on pourra l’entendre dans ce programme.
Sean Rice, programmation et animation / clarinette et clarinette basse
Stephanie Morin, flûte
Kimball Sykes, clarinette
Lauren Anker, cor
Amy Horvey, trompette
Vincent Parizeau, guitare et guitare électrique
Emily Kruspe, violon
Carissa Klopoushak, alto
Julia MacLaine, violoncelle
NICO MUHLY Balance Problems (8 minutes)
MARK DANCIGERS Everness ( 7 minutes)
GABRIELLA SMITH Tessellations (5 minutes)
ENTRACTE
MISSY MAZZOLI Ecstatic Science (10 minutes)
SARAH KIRKLAND SNIDER Daughter of the Waves (8 minutes)
Nico Muhly (né en 1981) est un compositeur américain et un collaborateur recherché dont les influences vont du minimalisme américain à la tradition chorale anglicane. Il a reçu des commandes du Metropolitan Opera, du Carnegie Hall, de la cathédrale Saint-Paul et d’autres institutions, et a écrit plus de 80 œuvres de concert. Il collabore fréquemment avec le chorégraphe Benjamin Millepied et, en tant qu’arrangeur, il s’est associé à Sufjan Stevens, Anohni and the Johnsons et plusieurs autres. Pour la scène et l’écran, il a notamment composé la musique de la reprise de The Glass Menagerie à Broadway et des partitions pour plusieurs films, dont The Reader (Le Liseur en v.f.), qui a remporté un Oscar. Né dans le Vermont, il a étudié la composition à Juilliard avant de travailler comme éditeur et chef d’orchestre pour Philip Glass.
Son sextuor, Balance Problems (2013), lui a été commandé par Linda et Stuart Nelson pour yMusic et a donné son titre à un album de l’ensemble paru en 2014, produit par Son Lux (Ryan Lott). Le compositeur explique que le titre (« problèmes d’équilibre » en français) traduit le défi que posait l’écriture d’une pièce pour la combinaison inusitée d’instruments de l’ensemble yMusic, en particulier une pièce « très rapide et très chargée, dans laquelle chaque instrument est clair et toutes les lignes sont distinctes ».
La musique de Balance Problems est minimaliste, caractérisée par des passages répétitifs qui créent un arrière-plan pulsé de timbres et de textures en constante évolution. Sur cette base motrice se superposent divers motifs mélodiques et rythmiques ainsi que des effets sonores; le violoncelle et la trompette entonnent des mélodies aériennes. Plus tard, dans un épisode contrasté, une guitare acoustique porte la ligne motrice, tandis que la flûte et la clarinette jouent des sons soutenus. Les autres instruments s’y joignent bientôt pour compléter la texture délicate, et la musique hypnotique aboutit finalement à un passage éthéré. Avec une dissonance grinçante, le violon relance le « moteur » et les instruments génèrent de nouvelles strates de sons. Soudain, un claquement puissant du violoncelle déclenche une explosion d’énergie, et l’ensemble s’élance vers la conclusion du morceau.
Mark Dancigers (né en 1981) est un compositeur de musique de chambre et orchestrale qui œuvre également pour le ballet et la danse contemporaine. Il est aussi le guitariste électrique du groupe de musique de chambre NOW Ensemble, contribuant à introduire cet instrument dans de nouveaux contextes musicaux. Sa musique a fait l’objet de sept albums publiés sous l’étiquette New Amsterdam par divers artistes, dont yMusic et Michi Wiancko. Il a étudié la composition musicale à Yale, à la Yale School of Music et à l’Université de Princeton. Il est actuellement professeur adjoint au New College of Florida, où il a dirigé le New Music New College de 2020 à 2022.
Son sextuor Everness (2013) figure sur l’album Balance Problems de yMusic, publié en 2014. Dans un entretien qu’il accordait à textura en octobre 2014, CJ Camerieri, le trompettiste de l’ensemble, commentait la pièce en ces termes :
Empruntant son titre à un poème du même nom de Jorge Luis Borges, Everness de Mark Dancigers est un autre exemple de la façon dont nos compositeurs utilisent l’instrumentation unique de yMusic pour créer de nouvelles textures et couleurs. Borges écrit dans son poème « les labyrinthes […] n’ont pas de fin », et depuis le solo de violon d’ouverture jusqu’au choral final d’une beauté envoûtante, en passant par l’arpège répété des bois, cette pièce utilise l’orchestration inusitée de l’ensemble pour produire ces labyrinthes et y naviguer.
Everness s’articule en quatre sections distinctes qui présentent toutes, dans une certaine mesure, des motifs en ostinato, des passages arpégés et des mélodies soutenues. La première, qui porte la mention « élégante », présente un solo de violon lyrique sur un accompagnement d’alto et de violoncelle, avec des notes longuement tenues teintées par des notes pincées à la main gauche. Des arpèges descendants aux vents et au violon mènent à la deuxième section, que le compositeur décrit comme « suspendue, flottante, articulée ». Ici, l’ensemble exécute des passages doucement chuchotés, sauf le violon qui entonne une longue et poignante mélodie toute en sauts. La troisième section se caractérise par des arpèges « audacieux » qui, après avoir été brièvement joués par les cordes, sont repris par la flûte et la clarinette, tandis que le trio à cordes se faufile dans un « labyrinthe » contrapuntique. Dans le choral final, les voix individuelles se dissolvent peu à peu dans une sublime harmonie.
Gabriella Smith (née en 1991) est une compositrice dont les œuvres invitent à trouver de la joie dans l’action climatique. Sa musique est le fruit d’un amour du jeu, de l’exploration de nouveaux sons instrumentaux et de la création d’arcs musicaux qui transportent le public dans des paysages sonores inspirés par la nature. Donnant une « sensation d’absolu » (Los Angeles Times), cette musique « transpire l’inventivité avec une personnalité engageante, une énergie communicative et des torrents de joie » (The New York Times). Gabriella Smith travaille actuellement à une œuvre de grande envergure pour le Kronos Quartet, commandée à l’occasion de la saison du 50e anniversaire de l’ensemble, ainsi qu’à un album pour yMusic comprenant des enregistrements réalisés dans les fonds marins. Elle se produit régulièrement au sein du duo violoncelle-violon-voix-électronique qu’elle forme avec son collaborateur de longue date, le violoncelliste Gabriel Cabezas.
Commandée par le Barlow Endowment for Music Composition pour yMusic, Tessellations a été créée le 8 avril 2018 à The Cube, à Detroit. La pièce apparaît sur l’album Ecstatic Science de yMusic, paru en 2020. Elle s’ouvre sur un rythme groovy tapé sur la caisse du violoncelle, auquel les autres instruments ajoutent à leur tour leurs diverses exclamations, créant ainsi un passage motivique imbriqué, une mosaïque sonore ou « tessellation ». Ces sons initiaux (à hauteur non déterminée) présentent une qualité percussive ludique, les instrumentistes utilisant des techniques étendues – soufflements, glissandos et ricochets de l’archet. La texture s’étoffe progressivement en une musique tonale (glissandos allongés, cordes pincées), tandis que la trompette et la clarinette conservent des sons statiques. Par la suite, l’ensemble s’engage dans un nouveau passage (les instruments sont maintenant frottés à l’archet et soufflés), auquel un membre du sextuor ajoute une ligne de chant sans paroles. L’ensemble poursuit dans un autre passage de motifs superposés, clairement mélodiques à présent, qui se fondent « en harmonie ». Alors que des sons soutenus réapparaissent à la trompette et à la clarinette, la texture fluide des autres instruments se dissout progressivement dans le bruit, et la pièce s’achève sur le même rythme groovy martelé sur la caisse du violoncelle par lequel elle s’était amorcée.
Récemment saluée comme « l’une des compositrices les plus constamment inventives et imprévisibles actuellement en activité à New York » (The New York Times), et qualifiée de « Mozart post-millénaire de Brooklyn » (Time Out New York), Missy Mazzoli (née en 1980) a vu sa musique interprétée par le Kronos Quartet, le LA Opera, l’ensemble Eighth Blackbird, l’Orchestre symphonique de la BBC et le Scottish Opera, pour n’en citer que quelques-uns. En 2018, elle est devenue l’une des deux premières femmes, avec Jeanine Tesori, à recevoir une commande du Metropolitan Opera pour sa scène principale, et a été mise en nomination pour un prix Grammy. Elle est compositrice en résidence à l’Orchestre symphonique de Chicago, fonction qu’elle a déjà occupée de 2012 à 2015 à l’Opéra de Philadelphie.
Pièce-titre de l’album de yMusic paru en 2020, Ecstatic Science a été créée au Carnegie Hall de New York en décembre 2016. La compositrice décrit la pièce en ces termes :
Il y a beaucoup de mathématiques en jeu; les progressions d’accords sont allongées, multipliées, condensées et superposées. Les mélodies sont renversées et fractionnées dans le plus petit élément possible. L’horizontal devient vertical et le vertical s’étire systématiquement en une mélodie enchevêtrée. La « science » derrière les notes fournit un cadre pour une énergie persistante et bouillonnante, un échafaudage pour les gestes extatiques qui finissent par consumer tout le reste.
Deux idées musicales principales, introduites dès le début, forment la base de cette pièce. Le premier motif consiste en de longues notes tenues aux cordes, le violon jouant par intermittence des glissandos ascendants. À mesure que la musique progresse, cette mélodie d’abord lente est reprise par chacun des instruments à vent dans des versions plus rapides et plus reconnaissables, y compris une exécution pleine d’élan par les trois instruments. La seconde, contrairement à la première, est constituée de fragments pétillants et vifs joués par la flûte et la clarinette en alternance pour créer une seule ligne musicale. Commençant comme des interjections rapides en réponse à la première idée, les deux instruments jouent ensuite les parties de la mélodie seuls, l’un sans l’autre; à d’autres moments de la pièce, la trompette se joint à eux, et la clarinette exécute toutes les parties de la mélodie. Après leur développement extatique, les deux idées reviennent à leur « forme » initiale à la conclusion de l’œuvre.
La compositrice Sarah Kirkland Snider (née en 1973) écrit de la musique très expressive, vive et narrative, qui a été qualifiée de « splendide » (The New York Times), « révolutionnaire » (The Boston Globe) et « d’une ravissante beauté » (NPR). Récemment désignée comme l’une des « 35 meilleures compositrices de musique classique » par le Washington Post, elle a vu de nombreux grands orchestres du monde entier, ainsi que de prestigieux ensembles aussi variés que le Quatuor Emerson, Eighth Blackbird et Roomful of Teeth, entre autres, interpréter ses œuvres et lui en commander. Ses quatre albums intégraux – The Blue Hour (2022), Mass for the Endangered (2020), Endangered, Unremembered (2015) et Penelope (2010) – ont été salués par la critique et figuraient dans les palmarès de fin d’année. Codirectrice artistique fondatrice de l’organisme à but non lucratif New Amsterdam Records, basé à Brooklyn, elle est titulaire d’une maîtrise en musique et d’un diplôme d’artiste de la Yale School of Music, ainsi que d’un baccalauréat ès arts de l’Université Wesleyan.
Composée en 2010, Daughter of the Waves figure sur le premier album de yMusic, Beautiful Mechanical, sélectionné par Time Out New York comme « meilleur enregistrement classique de l’année ». Selon Nadia Sirota, altiste de l’ensemble yMusic, l’œuvre a été écrite spécifiquement pour cet enregistrement. La compositrice, dont les œuvres brouillent souvent les frontières entre musique classique et musique pop, a déclaré, lors d’un entretien avec Chris McGovern en 2012, que « travailler avec yMusic, c’est un rêve. Ce sont de formidables instrumentistes […] qui parviennent à se situer à l’intermédiaire des genres musicaux… » Elle souligne que la pièce a été composée alors qu’elle était enceinte de sa fille, et que le titre évoque à la fois le nom de celle-ci (Dylan, en gallois, signifie « enfant des vagues » – child of the waves) et les hauts et les bas émotionnels de la grossesse. Cependant, on peut aussi entendre dans la musique un paysage marin et de nombreuses caractéristiques de l’élément aquatique dans ce contexte.
Écrite pour un octuor, Daughter of the Waves est adaptée à l’instrumentation de l’ensemble yMusic, avec la flûte qui double la flûte alto et des parties pour cor et guitare électrique. Avec cette instrumentation, la compositrice crée un langage musical éclectique qui combine des éléments de la musique classique, comme le contrepoint, avec des méthodes modernes de production de sons (via des techniques étendues telles que les scratchs), ainsi que des influences pop, évidentes dans les cadences simples et répétitives tout au long de l’œuvre et dans le timbre fiévreux de la guitare électrique.
L’œuvre s’articule en 12 courtes sections aux climats contrastés, qui marquent le flux de la musique. La section « pensive mais agitée, mystérieuse » (1) s’ouvre sur des murmures de flûte alto, des ricochets de violoncelle et de longues notes d’alto; le violon et la clarinette jouent des passages mélodiques chaloupés. Dans la section qui suit, « robuste, passionnée » (2), la trompette joue une mélodie douce, tandis que les motifs des cinq autres parties suggèrent les différentes couches de mouvement de l’eau dans un océan – de la tranquillité des profondeurs aux vagues rapides de la surface. La section « légère, ludique » (3) se caractérise par un rythme rapide à la clarinette et au violoncelle, accompagné d’effets de glissando pincés; la flûte alto est ici remplacée par une flûte ordinaire. Le matériau d’ouverture revient dans la section « à nouveau évasive, mystérieuse » (4) où il est développé; des motifs en ricochet alternent avec des accords grinçants.
La section « délirante, carnavalesque » (5) est un passage exubérant qui fait songer à la musique d’une bruyante fête foraine; elle enchaîne sur « plus lyrique (même énergie) » (6), une mélodie lyrique à la trompette soulignée par des accords de type heavy metal à l’alto et au violoncelle qui prennent une allure « démoniaque, frénétique » (7). La musique se fait ensuite « plaintive, intense » (8), avec la clarinette et la trompette en contrepoint des cordes sur des notes aiguës soutenues; des crescendos, des glissades et des passages murmurés évoquent des vagues, qui deviennent « un peu plus calmes » (9), lorsque la trompette reprend le murmure; les cordes émettent des grattements atonaux, tandis que la flûte et la clarinette parcourent des cycles de sauts ascendants et descendants. Cette dernière section se poursuit « tout en retenue, rêveuse, méditative » (10), dans un épisode prolongé distinctement coloré par un motif d’accord à la guitare électrique et une mélodie poignante au cor. La musique cesse brièvement, pour une « étrange interruption à demi remémorée » (11), après quoi l’ensemble amène la pièce à sa « sereine » (12) conclusion.
Notes de programme et notices biographiques compilées et mise en forme par Hannah Chan-Hartley, Ph. D. (traduit de l’anglais)
Natif de St. John's (T.-N.-L.), Sean Rice s’est abondamment produit en Amérique du Nord et dans le monde entier. On a pu l’entendre en récital sur les ondes du réseau national de Radio-Canada/CBC et de la station radiophonique SRF, en Suisse, ainsi que dans les diffusions en direct du Festival de Lucerne (Biennale philharmonique de New York, 2016; Orchestre des anciens du festival, 2019).
Reconnu comme interprète de musique contemporaine, il a été qualifié de « protagoniste exubérant d’une grande précision technique » par le New York Times lors d’une prestation du Quintette pour clarinette et cordes de Magnus Lindberg. Il s’est notamment produit au Festival de Lucerne (2019, 2016, 2008-2010), au Chamberfest d’Ottawa, au Musée d’art moderne de New York (série Summergarden, 2007-2009), au Festival estival de musique de Toronto et au Festival de musique de Banff. Ses prestations ont été saluées par la critique dans le New York Times, l’Ottawa Citizen, Musical Toronto et ARTSFILE. À l’occasion d’une récente interprétation de la pièce Ayre de Golijov au Chamberfest d’Ottawa, Musical Toronto a écrit : « Les interprètes étaient excellents, en particulier Sean Rice, clarinettiste de l’OCNA, qui a livré un solo mélodramatique rivalisant avec les meilleurs efforts klezmer de Giora Feidman ».
À un âge précoce, Sean a été invité à se produire en concert en matinée avec l’Orchestre du Centre national des Arts (Tournée au Canada atlantique de 2002). On a depuis pu l’entendre comme soliste avec l’Orchestre symphonique de Québec, le Nouvel Ensemble Moderne, l’ensemble Axiom, The New Juilliard Ensemble et Symphony Nova Scotia, entre autres. Lauréat de nombreux prix, il a remporté le Concours de concerto canadien de l’Orchestre symphonique de Québec (2006). Au lendemain de ses débuts montréalais avec les Jeunesses Musicales, en 2007, on pouvait lire dans La Presse : « […] le clarinettiste canadien Sean Rice y révéla une technique impeccable, une authentique musicalité, une sonorité tour à tour éclatante et chaleureuse, et un vrai talent de chambriste. » Sean a poursuivi sa saison 2007-2008 avec une première tournée nationale en compagnie du pianiste Jean-Philippe Sylvestre dans le cadre des tournées des Jeunesses Musicales Canada. Il a depuis tourné dans les plus grandes villes des États-Unis, d’Europe, de Malaisie, du Brésil et du Japon.
À titre de pédagogue, Sean a été professeur invité à l’Université Memorial (2017-2018) et a dirigé l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa (2012-2017). Il a également été invité à animer des classes de maître dans des établissements aussi prestigieux que le Collège royal de musique, le Conservatoire central de Beijing, l’Université de Colombie-Britannique et l’Université de l’Ouest de l’Angleterre. De plus, il a siégé au jury de nombreux concours, y compris le Concours national de festivals de musique de l’Association canadienne de festivals de musique. Il se joindra au corps professoral (clarinette) de l’Université d’Ottawa à l’automne 2021.
Sean a fait ses débuts de chef d’orchestre en 2012 à titre de directeur musical de l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa. À l’automne 2017, il a dirigé un ensemble formé d’instrumentistes de l’Orchestre du Centre national des Arts et lancé sa carrière de chef d’orchestre international au festival de la Société internationale de musique contemporaine de Vancouver. Il a en outre été à la tête de l’Orchestre symphonique d’Ottawa pour son concert inaugural de la saison 2021-2022, première prestation de l’ensemble depuis l’éclosion de la pandémie.
Par ailleurs, Sean est de plus en plus reconnu comme animateur d’événements et de balados de musique classique. Sous sa houlette, la série BaladOCNA du Centre national des Arts a non seulement connu beaucoup de succès, mais atteint une réputation internationale grâce à Classic FM, qui la cite au palmarès des dix meilleurs balados de musique classique dans le monde. Sean anime de plus les Sessions Wolfgang, une série de musique contemporaine qu’il a contribué à développer et organiser pour le CNA.
Diplômé de la Memorial University of Newfoundland (baccalauréat en musique), Sean a étudié auprès de Paul Bendzsa. Il a poursuivi sa formation à l’École Juilliard (maîtrise et doctorat) où il a eu pour maître Charles Neidich. Résidant actuellement à Ottawa, Sean se produit régulièrement à titre de récitaliste et de chambriste; il est deuxième clarinette/clarinette basse de l’Orchestre du Centre national des Arts.
Stephanie Morin est deuxième flûte et piccolo pour l’Orchestre du CNA depuis 2020 et enseigne présentement à l’Université d’Ottawa. Elle a également été conférencière et professeure invitée pour divers programmes, dont Oacademy, Fluture Music Studio et Flute on the Edge. Chambriste passionnée, elle a participé à des concerts de musique de chambre du CNA et au Chamberfest d’Ottawa.
Avant de faire partie de l’Orchestre du Centre national des Arts, elle a été assistante flûte solo à l’Orchestre symphonique d’Edmonton et flûte solo aux orchestres symphoniques de Laval et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle s’est aussi produite avec Les Violons du Roy, l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre symphonique de Montréal.
Stephanie Morin a suivi sa formation musicale à Montréal, étudiant auprès de Carolyn Christie au Collège Marianopolis, de Denis Bluteau à l’Université McGill et de Marie-Andrée Benny au Conservatoire de musique de Montréal, où elle obtenu une maîtrise en interprétation pour la flûte. Elle a remporté le Concours OSM, le Concours de musique du Canada, le Prix d’Europe et le Concours de concertos d’Orchestra Toronto.
Kimball Sykes est clarinette solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 1985.
Originaire de Vancouver, il obtient un baccalauréat en musique de l’Université de la Colombie-Britannique, où il a étudié avec Ronald de Kant. En 1982, alors membre de lʼOrchestre national des jeunes du Canada, il reçoit la première des deux bourses du Conseil des Arts du Canada qui lui seront décernées afin de lui permettre dʼétudier avec Robert Marcellus à Chicago. Au fil des ans, il participe au festival de la School of Fine Arts de Banff, au Festival de musique de chambre d’Ottawa, de même quʼau Festival Scotia et au Festival d’Orford.
Il s’est produit sur place et en tournée avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, a été membre de l'orchestre de l’Opéra de Vancouver et l’un des membres fondateurs du Vancouver Wind Trio. Il a aussi été clarinette solo de l'Orchestre symphonique d’Honolulu de 1983 à 1985.
Kimball s’est produit comme soliste avec l’Orchestre du CNA à de nombreuses reprises. En mai 2000, il a créé Vagues immobiles, un concerto pour clarinette que le CNA avait commandé à son intention au compositeur Alain Perron, sous la direction de Pinchas Zukerman, qui l’a également dirigé en novembre 2002 dans le Concerto pour clarinette de Copland. Il a aussi joué en soliste pour Thirteen Strings, l’Orchestre symphonique d’Honolulu et l’Orchestre philharmonique d’Auckland, entre autres.
Kimball a joué en soliste ou dans des ensembles de musique de chambre dans le cadre de diverses émissions de la chaîne anglaise de la Société Radio-Canada. Il a participé à l’enregistrement de l’Octuor de Schubert avec les Chambristes du Canada pour les Disques SRC. Il a gravé aussi le Quintette avec clarinette de Mozart avec Pinchas Zukerman et les anciens chefs de pupitre de l’Orchestre du CNA Donnie Deacon, Jane Logan et Amanda Forsyth, pour le CD double consacré à Mozart et publié par les Disques SRC, mis en nomination pour un prix Juno en 2004.
Kimball Sykes enseigne présentement à l’Université dʼOttawa.
Originaire de Fredericksburg, en Virginie, Lauren Anker est récemment devenue troisième cor de l’Orchestre du Centre national des Arts. En 2021, elle a obtenu une maîtrise à l’École de musique Shepherd de l’Université Rice, où elle a étudié avec William VerMeulen. Elle est titulaire de diplômes en histoire et pratique du cor du Collège et Conservatoire d’Oberlin, où elle a étudié sous la direction de Roland Pandolfi, ancien cor solo de l’Orchestre symphonique de Saint-Louis.
Parmi ses expériences en festival, Lauren a passé quatre étés à l’École et Festival de musique d’Aspen, où elle a reçu, en 2018 et 2019, une bourse d’études John N. Stern pour les étudiants du Conservatoire de musique d’Oberlin. Elle a aussi joué au Festival de musique du Pacifique à Sapporo, au Japon, au National Orchestral Institute, au Festival de musique estival du Colorado College et à l’Institut estival de musique de l’Orchestre symphonique national. Elle a rejoint la section des cors de l’Orchestre symphonique de Houston et de l’Orchestre symphonique de Dallas, et a interprété diverses œuvres orchestrales et contemporaines au Centre symphonique de Chicago, au Carnegie Hall, au Roy Thomson Hall de Toronto, au Musée d’art de Brooklyn et au Musée d’art de Cleveland. À l’école Shepherd, elle a cofondé le quintette Kodan et elle a fait partie des jeunes artistes en résidence de Performance Today en 2021.
Lauren a commencé à étudier le cor avec Jeremy Cucco, pigiste dans la région de Washington D.C. Elle a aussi eu comme professeurs James Nickel, de l’Orchestre symphonique national, John Zirbel, ancien cor solo de l’Orchestre symphonique de Montréal, et Andrew Bain, de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles. Elle aime parcourir Ottawa à vélo et apprécie le merveilleux réseau cyclable alentour, et elle espère aussi faire des progrès en patin sur le canal!
Amy Horvey est une trompettiste basée à Montréal dont le travail allie pratiques contemporaines et traditionnelles. Louée pour son talent et son timbre expressif, cette championne de la musique contemporaine canadienne a commandé des œuvres de Nicole Lizée et Keiko Devaux, entre autres. Elle a enregistré deux albums solo – Interview et Catchment – et ses projets ont été présentés dans des festivals partout au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Sur la scène orchestrale, Amy Horvey est apparue en tant que soliste avec l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) et l’Orchestre du Centre national des Arts (OCNA). Elle a tourné et joué pendant plus d’une décennie avec l’OSM et a été trompette solo intérimaire de la Compagnie d’opéra canadienne pour de nombreuses productions. Elle a travaillé avec de nombreux groupes, dont l’OCNA, l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, l’Orchestre symphonique de Victoria, l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre symphonique de Thunder Bay. Elle est titulaire d’un doctorat en interprétation de la trompette de l’Université McGill.
Amy Horvey est une artiste Yamaha.
Originaire de Montréal, Vincent Parizeau amorce sa formation musicale à l’Oratoire St-Joseph au sein des célèbres Petits Chanteurs du Mont-Royal. Il étudie le basson au Conservatoire de musique de Montréal avec Rodolfo Masella et Gerald Corey (ancien basson solo de l’Orchestre du CNA), et obtient un premier prix de concours à l’âge de 21 ans. Il poursuit ses études dans la classe de Frank Morelli et obtient en 2001 une maîtrise en musique de l’Université Yale.
À son retour des États-Unis, il fonde l’Ensemble Synapse, un groupe de quatorze musiciens interprétant, sans chef d’orchestre, un répertoire d’œuvres originales. Ardent défenseur de la musique d’aujourd’hui, il se produit régulièrement avec divers ensembles de musique contemporaine, notamment l’Ensemble de la Société de musique contemporaine du Québec et l’Ensemble contemporain de Montréal, avec lequel il a enregistré deux albums.
Vincent a joué au sein de plusieurs orchestres, dont l’Orchestre symphonique de Laval, l’Orchestre des Grands Ballets Canadiens de Montréal et l’Orchestre symphonique de Montréal, avec lequel il a joué une saison avant de se joindre, au début de la saison 2004-2005, à l’Orchestre du Centre national des Arts.
Originaire de Toronto, la violoniste Emily Kruspe nourrit une passion pour les collaborations musicales, la musique de chambre, l’harmonie et le sens du rythme. Elle s’est produite à maintes reprises en Amérique du Nord et en Europe, notamment avec le Quatuor Rolston de 2018 à 2020. Elle se produit régulièrement avec l’ARC Ensemble de Toronto et a participé au dernier album de la formation, Chamber Works by Alberto Hemsi. Son amour de la musique de chambre lui vient des festivals auxquels elle a pris part dans sa jeunesse : Yellow Barn, le Festival de musique de chambre de Kneisel Hall, le festival du Centre des arts de Banff et le Festival de musique de chambre du Domaine Forget. Comme musicienne d’orchestre, Emily a joué avec l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre du Ballet national du Canada et l’Orchestre de la Compagnie d’opéra canadienne. Elle a été lauréate du concours de concertos de l’École Glenn Gould et de celui de l’Université de Toronto, titulaire de la bourse du Quatuor à cordes Orford et a été nommée Jeune artiste de la CBC. Elle a également été nommée l’une des musiciennes classiques canadiennes de moins de 30 ans les plus en vue par CBC Music en 2018.
Emily a fait ses études de premier cycle à l’Université de Toronto sous la direction d’Erika Raum, a obtenu un diplôme d’artiste à l’École Glenn Gould sous la direction de Paul Kantor et de Barry Shiffman, et a étudié à Colburn avec Martin Beaver. Elle a également été titulaire en 2017-2018 de la Bourse de la famille Rebanks et a obtenu une résidence en interprétation internationale au Conservatoire royal de Toronto, puis un violon de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Elle est membre de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis octobre 2022 et se produit régulièrement avec le quatuor Ironwood, composé de ses collègues de l’OCNA Jessica Linnebach, Carissa Klopoushak et Rachel Mercer. Dans ses temps libres, elle aime faire du vélo, enseigner, et promener à répétition ses chats Figaro et Rosie autour de sa demeure.
Interprète charismatique et attachante, Carissa Klopoushak se démarque par son esprit curieux, sa créativité et sa polyvalence. Elle mène une carrière aux multiples facettes en tant que violoniste, altiste, chambriste, musicienne d’orchestre et programmatrice. On a dit de son jeu qu’il avait « toutes les qualités requises : sensibilité musicale et technique naturelle » (Concours de musique Eckhardt-Gramatté). Carissa Klopoushak vit à Ottawa. Elle est violoniste au sein de l’Orchestre du Centre national des Arts et du quatuor Ironwood et directrice artistique du Chamberfest Ottawa.
Cette collaboratrice passionnée a joué dans plusieurs festivals de musique de chambre aux quatre coins du Canada et a parcouru le pays de long en large, donnant des récitals dans le cadre de la série Début Atlantique et à titre de gagnante du Concours de musique national Eckhardt-Gramatté (2009). Elle s’est jointe à l’Orchestre de chambre d’Australie pour une série de tournées, de résidences et d’enregistrements pendant la saison 2013-2014 et a partagé la scène avec des artistes de renom comme Lara St. John, Jon Kimura Parker, Inon Barnatan, le Gryphon Trio, le quatuor Cecilia, Mark Fewer, Martin Beaver, John Storgårds, Branford Marsalis, Miloš Karadaglić et Richard Reed Parry. Elle est depuis 2014 membre du quatuor Ironwood avec ses collègues et amies de l’OCNA Jessica Linnebach, Emily Kruspe et Rachel Mercer.
Son amour de la musique de chambre l’a poussée vers la création et la programmation; elle cherche continuellement à réinventer l’expérience de concert pour le XXIe siècle par ses programmes originaux et novateurs. Nommée directrice artistique du Chamberfest Ottawa en 2020, elle assure la programmation et la gestion d’un festival estival de deux semaines (un des plus grands au monde), d’une série de concerts à l’automne et à l’hiver et de diverses initiatives de médiation culturelle et d’éducation. Elle s’est fait les dents comme programmatrice, cofondatrice et codirectrice du festival de musique de chambre Ritornello, dans sa ville natale de Saskatoon, et comme codirectrice avec Ironwood du festival Classical Unbound, dans le très vinicole comté de Prince Edward.
Musicienne fluide et dynamique défiant toute catégorisation, Carissa Klopoushak se nourrit de diverses expériences musicales enrichissantes. Elle est la chanteuse principale, la violoniste et l’arrangeuse du groupe de turbo-folk ukrainien Тут і Там (prononcé « Toute-i-tâm »). Le groupe a quatre albums à son actif et a tourné dans tous les grands festivals ukrainiens au Canada, à Sydney, en Australie, et dans toute l’Ukraine. Artiste multidimensionnelle, Carissa Klopoushak a aussi cocomposé et enregistré une partition de ballet pour une production de Ancestors & Elders des Ukrainian Shumka Dancers d’Edmonton, a interprété la première canadienne du Concerto pour violon no 1 de Vivian Fung avec l’Orchestre symphonique de Saskatoon et a tourné au Canada, en Chine et en Europe avec l’Orchestre du Centre national des Arts.
Carissa Klopoushak milite ardemment pour plus d’inclusion dans le milieu de la musique classique, programmant et jouant des créations et des œuvres composées par des femmes et donnant une plateforme aux voix sous-représentées. Elle se laisse guider dans son parcours artistique par l’universalité de la musique – sa capacité à tisser des liens entre les gens et à bâtir des communautés. Autant comme musicienne que comme présentatrice, elle cherche à créer des rapprochements. C’est la recherche d’un rapport vrai et honnête, combinée à une bonne dose de curiosité, qui nourrit sa voix artistique. Elle apporte à chaque projet sa grande polyvalence, sa voix unique et son dévouement sans bornes.
Carissa Klopoushak est titulaire d’un doctorat en interprétation (violon) de l’Université McGill, où elle s’est intéressée au répertoire pour violon classique peu connu de compositeurs ukrainiens. Lauréate à deux reprises du Concours de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada, elle a joué sur deux violons Vuillaume de la collection, dont tout récemment un magnifique modèle Maggini de 1851.
Elle utilise maintenant un instrument fabriqué en 2009 par Mark Schnurr de Flesherton, en Ontario, et un alto de Denis Cormier. Son premier album en duo avec le pianiste canadien Philip Chiu, Soundworlds, est paru en 2016. Dans ses temps libres, elle aime être aux platines, passer du temps avec sa partenaire, Emily, et leurs chats, Fig et Rosie, ou se consacrer à son amour du café.
Assistante violoncelle solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 2014, Julia MacLaine joue aux quatre coins du monde, dans un répertoire allant du classique au contemporain et de la musique globale à ses propres arrangements et compositions.
Elle aime explorer les juxtapositions de la musique et des autres formes d’art, des différents styles musicaux, et du classique et du contemporain. Son premier album, Preludes, paru chez Analekta en janvier 2022, comprend six créations canadiennes composées pour elle, ainsi que les six préludes des Suites pour violoncelle de Bach qui ont inspiré ces pièces.
Pendant les 10 années qu’elle a passées à New York, Julia MacLaine a collaboré fréquemment avec des compositeurs, donnant une voix à de nouvelles pièces de musique de chambre et de violoncelle solo. Elle a entre autres créé des œuvres d’Ingram Marshall, de James Blachly et de Mauricio Pauly, et s’est faite la promotrice de la pièce pour violoncelle solo Pachamama’s Catharsis de Pedro Malpica. Avec trois autres membres de l’Ensemble ACJW, elle a créé et interprété un hommage immersif aux baleines et à la vie océanique au Musée d’histoire naturelle, entremêlant nouvelle musique américaine, poésie originale et peinture en direct. De 2005 à 2014, elle a été membre de The Knights, avec qui elle a joué le Concerto pour violoncelle de Schumann dans Central Park.
Julia MacLaine s’est produite aux festivals du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, de Lanaudière et du Bic, aux festivals Mostly Mozart, Tanglewood et Ravinia, ainsi qu’à Abu Dhabi, à Tokyo et un peu partout en Europe, aux États-Unis et au Canada. Elle a joué avec le Deutsche Kammerphilharmonie de Brême et Les Violons du Roy et compte Itzhak Perlman, Pinchas Zukerman, James Ehnes, Cynthia Phelps, Inon Barnatan, Jamie et Jon Kimura et l’Orion String Quartet parmi ses partenaires de musique de chambre.
Originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, elle a étudié auprès d’Antonio Lysy à l’Université McGill et de Timothy Eddy au Collège de musique Mannes et à Juilliard. Elle vit à Wakefield, au Québec, avec son partenaire (également musicien) et leur fils.