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Dernière mise à jour: 3 octobre 2023
La Session WolfGANG de ce soir est une édition spéciale dédiée à l’œuvre de la regrettée compositrice canadienne Jocelyn Morlock (1969-2023). Figure de proue de la musique canadienne, elle a composé un répertoire fascinant qui a été abondamment enregistré, joué et diffusé partout en Amérique du Nord et en Europe. Née à Winnipeg, elle a étudié le piano à l’Université de Brandon, avant d’obtenir une maîtrise et un doctorat en musique de l’Université de la Colombie-Britannique, où elle a œuvré comme chargée de cours et enseigné la composition. Première compositrice en résidence de la Music on Main Society de Vancouver (2012-2014), elle a assumé le même rôle auprès de l’Orchestre symphonique de Vancouver de 2014 à 2019. Elle entretenait des liens étroits avec l’Orchestre du Centre national des Arts qui, en 2017, lui avait commandé My Name is Amanda Todd, une œuvre puissante sur l’adolescente de Port Coquitlam, en Colombie-Britannique, qui s’est enlevé la vie après avoir subi de la cyberintimidation. L’œuvre a ensuite remporté le prix JUNO 2018 à titre de composition classique de l’année.
Reconnues pour leurs « harmonies richement satisfaisantes et leurs mélodies pleines d’émotion jouées en soliste » (Winnipeg Free Press), leurs « nappes d’harmoniques chatoyantes » (Georgia Straight) et leur style « habilement idiomatique » (Vancouver Sun), les émouvantes et vigoureuses compositions de Morlock puisent leur inspiration dans les oiseaux, l’insomnie, la nature, la peur, la musique et les arts de différents peuples, les pensées nocturnes vagabondes, les rêves lucides, la mort, et les périodes et expériences liminaires qui précèdent et qui suivent l’agonie.
COMPOSITIONS DE JOCELYN MORLOCK
Vermilion pour quatuor à cordes (11 min)
Vespertine pour flûte et harpe (10 min)
I. Twilight (« Crépuscule »)
II. Verdigris (« Vert-de-gris »)
Blue Sun pour violon et alto (11 min)
Three Meditations on Light pour violoncelle et harpe (17 min)
I. The birds breathe the morning light (« Les oiseaux s’abreuvent de la lumière du matin »)
II. Bioluminescence (wine-dark sea) (« Bioluminescence – mer sombre comme le vin »)
III. Absence of light – gradual reawakening (« Absence de lumière – réveil progressif)
Unfurl pour quintette à vent (21 min)
Vermilion pour quatuor à cordes est le fruit d’une commande de David Pay, fondateur et directeur artistique de la Music on Main Society de Vancouver, à qui l’œuvre est aussi dédiée. Cette pièce en un mouvement, composée en 2014 pendant la résidence de Morlock avec l’organisation vancouvéroise, a été créée en mars 2014 par le Quatuor Aeolus.
Morlock a inclus dans la partition les notes suivantes qui soulignent les divers concepts, images et émotions que la musique du quatuor évoque :
forme : frénétique, turbulente, brefs moments de calme de plus en plus distordus, tirés dans de nombreuses directions alors que des fragments acérés et des éclats de son se pixélisent
couleur : rouge vif, cinabre, écarlate, orange, laque rouge avec éclats de vert acide
étymologie (via Wikipedia anglais) : Le mot vermilion (« vermillon » en français) vient du vieux français vermeillon, lui-même dérivé de vermeil, du latin vermiculus, diminutif du latin vermis, ou ver. Il a la même origine que le mot « vermine » (vermin en anglais) …
I. Twilight (« Crépuscule »)
II. Verdigris (« Vert-de-gris »)
Couleurs et textures musicales sensuelles sont au cœur de Vespertine, une pièce pour flûte et harpe que Morlock a composée en 2005 pour le Duo Krutzen/McGhee (Lorna McGhee, flûte; Heidi Krutzen, harpe). S’appuyant sur les qualités de timbre naturelles des deux instruments, la compositrice tisse leurs lignes délicates en un réseau sonore éthéré qui, selon ses propres mots, fait référence « aux plantes qui fleurissent la nuit et aux créatures nocturnes – la flore et la faune mystérieuses qui ont inspiré ma musique. » Comme elle le précise :
Dans Twilight, j’ai voulu explorer les sonorités plus sombres de la harpe; l’ambiance de rituel, d’anticipation et de nervosité du début cède le pas à une sensation croissante de tension et d’énergie. Au point culminant de Twilight, j’imagine des traînées d’étincelles lumineuses tournoyant dans l’air. Elles sont suivies d’une fin paisible, dans laquelle on attend calmement les premières lueurs de l’aube.
Verdigris est écrit dans le style d’un postlude. Il est mélancolique et empreint d’une solitude existentielle, comme un oiseau solitaire qui chante pour lui-même dans la nuit.
Les interprètes ont pu constater que de nombreuses compositions de Morlock leur laissent une certaine autonomie expressive qui les rend agréables à jouer. Sa pièce Blue Sun pour violon et alto, composée en 1998, est écrite de manière à encourager la liberté d’interprétation entre les deux instruments, créant ainsi une sorte d’intimité particulière au moment de l’exécution. Comme elle l’indique dans la partition :
Cette pièce s’articule en sept courtes sections, qui doivent être jouées sans pause. Les deux interprètes lisent la partition. Parfois, la notation proportionnelle est utilisée; à d’autres moments, les rythmes sont indiqués pour l’un des instruments tandis que l’autre dispose d’une plus grande liberté de jeu. Ne vous préoccupez pas trop de l’endroit exact où vous devez jouer la musique notée de façon proportionnelle : insérez-la verticalement entre les notes de l’autre instrumentiste, tout simplement.
En ce qui concerne le sujet de l’œuvre, Morlock le présentait ainsi :
L’expression Blue Sun (« soleil bleu ») fait référence à l’image persistante ou au soleil fantôme qui subsiste dans votre champ de vision après avoir regardé l’astre du jour. Ces pièces ont été écrites à la suite d’une rencontre avec de la musique folklorique qui me hantait; bien qu’elles ne soient pas basées sur elle, les états d’âme caractéristiques de la musique folk les imprègnent néanmoins, s’attardant comme l’image rémanente du soleil.
I. The birds breathe the morning light (« Les oiseaux s’abreuvent de la lumière du matin »)
II. Bioluminescence (wine-dark sea) (« Bioluminescence – mer sombre comme le vin »)
III. Absence of light – gradual reawakening (« Absence de lumière – réveil progressif »)
Three Meditations on Light est une pièce en trois mouvements que Morlock a écrite en 2011 pour Couloir, duo composé de la harpiste Heidi Krutzen et du violoncelliste Ariel Barnes, qui l’a créée en octobre 2012 au festival Modulus de Music on Main.
Dans un entretien qu’elle accordait à Ken Bolton avant la création de l’œuvre, la compositrice expliquait qu’elle avait d’abord éprouvé des sentiments partagés à l’idée d’écrire une pièce pour cette combinaison d’instruments. « Je me suis dit : ‘Oh, chic! J’adore écrire pour Heidi, et autant pour Ari.’ Puis j’ai pensé : ‘Tiens, comme c’est bizarre! Je n’ai encore jamais entendu de musique pour violoncelle et harpe’. » Prenant conscience qu’elle « aimait vraiment cette combinaison », elle a cherché de nouvelles façons d’utiliser chaque instrument, expliquant que, bien que les deux aient une grande tessiture, rares étaient les compositions qui utilisaient le registre aigu du violoncelle ou les notes plus graves de la harpe.
L’idée de la pièce, expliquait-elle, lui avait « été inspirée par différentes conceptions de la lumière et du soleil, en particulier Sol Invictus, le soleil invincible. Dans la culture de l’Égypte ancienne (vers 3000-2000 avant l’ère commune), on croyait que chaque nuit, le dieu du soleil, Rê, effectuait un voyage épique et livrait une bataille nocturne pour se lever à nouveau le matin. J’aime l’idée que le lever du soleil n’est pas un fait acquis, que chaque nouveau jour est un miracle en soi. »
Composée en 2021, Unfurl compte parmi les toutes dernières compositions de Morlock. Commandée par le Commissioning Club de la Seattle Chamber Music Society (SCMS), cette œuvre en un mouvement est dédiée à la SCMS et à son directeur artistique, James Ehnes, et elle a été créée au festival de musique de chambre de Seattle en août de la même année.
Comme elle l’explique dans sa note d’accompagnement de l’œuvre :
Le titre de mon quintette, Unfurl, vient d’un poème de John O’Donohue intitulé « For a New Beginning ». Je l’ai lu après avoir appris qu’il avait été envoyé au président Joe Biden par le président irlandais Michael D. Higgins, à l’occasion de son investiture. J’espère que son climat d’optimisme et de progrès caractérisera l’année 2021, après les difficultés qui ont marqué 2020. Unfurl est une pièce également remplie d’espoir, quelque peu bucolique, écrite à la fin de l’hiver et au début du printemps 2021, alors que j’assistais à la renaissance et à la résurgence du monde naturel et de notre propre monde humain.
Morlock avait été émue et inspirée par un vers en particulier du poème d’O’Donohue : Unfurl yourself into the grace of beginning (« Déployez-vous dans la grâce du commencement »). « Ce vers a suscité en moi tant de belles images », disait-elle, « y compris l’image presque physique d’un son qui émerge et qui monte tout doucement. » Pour l’univers sonore et la palette d’Unfurl, elle avait été fortement influencée par la Summer Music du compositeur américain Samuel Barber, écrite pour la même combinaison d’instruments. La pièce intègre aussi l’un des sons préférés de Morlock – le chant des oiseaux : « Vous entendrez beaucoup de mélodies qui sonnent comme des oiseaux, apparaissant naturellement dans la pièce, et y apportant quelque chose de doux et d’optimiste. »
Notes de programme compilées et adaptées par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)
La regrettée Jocelyn Morlock (1969-2023) était l’une des compositrices les plus en vue du Canada. On lui doit une œuvre fascinante qui a fait l’objet d’un grand nombre d’enregistrements et a été jouée et diffusée à de nombreuses reprises en Amérique du Nord et en Europe. Née à Winnipeg, elle a étudié le piano à l’Université de Brandon, avant d’obtenir une maîtrise et un doctorat en musique de l’Université de la Colombie-Britannique, où elle a récemment œuvré comme chargée de cours et enseigné la composition. Première compositrice en résidence de la Music on Main Society de Vancouver (2012-2014), elle a assumé le même rôle auprès de l’Orchestre symphonique de Vancouver de 2014 à 2019.
Jocelyn entretenait des liens étroits avec l’Orchestre du Centre national des Arts qui, en 2015, lui avait commandé My Name is Amanda Todd, une œuvre puissante sur l’adolescente de Port Coquitlam, en Colombie-Britannique, qui s’est enlevé la vie après avoir subi de la cyberintimidation. L’œuvre a ensuite remporté le prix JUNO 2018 à titre de composition classique de l’année.
Ses « harmonies chatoyantes » (Georgia Straight) et son approche « adroitement personnelle » (Vancouver Sun) ont valu à Jocelyn Morlock de nombreux prix, au pays comme à l’étranger : classement parmi les 10 finalistes à la Tribune internationale des compositeurs en 2002; le Mayor’s Arts Award dans la catégorie Musique, à Vancouver (2016); et le Prix JUNO de la Composition classique de l’année pour My Name Is Amanda Todd (2018).
La plupart des compositions de Jocelyn Morlock sont destinées à de petits ensembles, plusieurs d’entre elles pour des combinaisons inhabituelles, telles piano et percussions (Quoi?), violoncelle et vibraphone (Shade), ou basson et harpe (Nightsong). Velcro Lizards a été composée pour un ensemble formé d’une clarinette ou d’une clarinette basse, d’une trompette, d’un violon et d’une contrebasse. Cobalt, sa première œuvre commandée par l’Orchestre du Centre national des Arts, a été créée par ce dernier en 2009; ce concerto pour deux violons et orchestre figure sur son premier album complet, aussi intitulé Cobalt, paru sous étiquette Centrediscs en 2014.
Natif de St. John's (T.-N.-L.), Sean Rice s’est abondamment produit en Amérique du Nord et dans le monde entier. On a pu l’entendre en récital sur les ondes du réseau national de Radio-Canada/CBC et de la station radiophonique SRF, en Suisse, ainsi que dans les diffusions en direct du Festival de Lucerne (Biennale philharmonique de New York, 2016; Orchestre des anciens du festival, 2019).
Reconnu comme interprète de musique contemporaine, il a été qualifié de « protagoniste exubérant d’une grande précision technique » par le New York Times lors d’une prestation du Quintette pour clarinette et cordes de Magnus Lindberg. Il s’est notamment produit au Festival de Lucerne (2019, 2016, 2008-2010), au Chamberfest d’Ottawa, au Musée d’art moderne de New York (série Summergarden, 2007-2009), au Festival estival de musique de Toronto et au Festival de musique de Banff. Ses prestations ont été saluées par la critique dans le New York Times, l’Ottawa Citizen, Musical Toronto et ARTSFILE. À l’occasion d’une récente interprétation de la pièce Ayre de Golijov au Chamberfest d’Ottawa, Musical Toronto a écrit : « Les interprètes étaient excellents, en particulier Sean Rice, clarinettiste de l’OCNA, qui a livré un solo mélodramatique rivalisant avec les meilleurs efforts klezmer de Giora Feidman ».
À un âge précoce, Sean a été invité à se produire en concert en matinée avec l’Orchestre du Centre national des Arts (Tournée au Canada atlantique de 2002). On a depuis pu l’entendre comme soliste avec l’Orchestre symphonique de Québec, le Nouvel Ensemble Moderne, l’ensemble Axiom, The New Juilliard Ensemble et Symphony Nova Scotia, entre autres. Lauréat de nombreux prix, il a remporté le Concours de concerto canadien de l’Orchestre symphonique de Québec (2006). Au lendemain de ses débuts montréalais avec les Jeunesses Musicales, en 2007, on pouvait lire dans La Presse : « […] le clarinettiste canadien Sean Rice y révéla une technique impeccable, une authentique musicalité, une sonorité tour à tour éclatante et chaleureuse, et un vrai talent de chambriste. » Sean a poursuivi sa saison 2007-2008 avec une première tournée nationale en compagnie du pianiste Jean-Philippe Sylvestre dans le cadre des tournées des Jeunesses Musicales Canada. Il a depuis tourné dans les plus grandes villes des États-Unis, d’Europe, de Malaisie, du Brésil et du Japon.
À titre de pédagogue, Sean a été professeur invité à l’Université Memorial (2017-2018) et a dirigé l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa (2012-2017). Il a également été invité à animer des classes de maître dans des établissements aussi prestigieux que le Collège royal de musique, le Conservatoire central de Beijing, l’Université de Colombie-Britannique et l’Université de l’Ouest de l’Angleterre. De plus, il a siégé au jury de nombreux concours, y compris le Concours national de festivals de musique de l’Association canadienne de festivals de musique. Il se joindra au corps professoral (clarinette) de l’Université d’Ottawa à l’automne 2021.
Sean a fait ses débuts de chef d’orchestre en 2012 à titre de directeur musical de l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa. À l’automne 2017, il a dirigé un ensemble formé d’instrumentistes de l’Orchestre du Centre national des Arts et lancé sa carrière de chef d’orchestre international au festival de la Société internationale de musique contemporaine de Vancouver. Il a en outre été à la tête de l’Orchestre symphonique d’Ottawa pour son concert inaugural de la saison 2021-2022, première prestation de l’ensemble depuis l’éclosion de la pandémie.
Par ailleurs, Sean est de plus en plus reconnu comme animateur d’événements et de balados de musique classique. Sous sa houlette, la série BaladOCNA du Centre national des Arts a non seulement connu beaucoup de succès, mais atteint une réputation internationale grâce à Classic FM, qui la cite au palmarès des dix meilleurs balados de musique classique dans le monde. Sean anime de plus les Sessions Wolfgang, une série de musique contemporaine qu’il a contribué à développer et organiser pour le CNA.
Diplômé de la Memorial University of Newfoundland (baccalauréat en musique), Sean a étudié auprès de Paul Bendzsa. Il a poursuivi sa formation à l’École Juilliard (maîtrise et doctorat) où il a eu pour maître Charles Neidich. Résidant actuellement à Ottawa, Sean se produit régulièrement à titre de récitaliste et de chambriste; il est deuxième clarinette/clarinette basse de l’Orchestre du Centre national des Arts.
Stephanie Morin est deuxième flûte et piccolo pour l’Orchestre du CNA depuis 2020 et enseigne présentement à l’Université d’Ottawa. Elle a également été conférencière et professeure invitée pour divers programmes, dont Oacademy, Fluture Music Studio et Flute on the Edge. Chambriste passionnée, elle a participé à des concerts de musique de chambre du CNA et au Chamberfest d’Ottawa.
Avant de faire partie de l’Orchestre du Centre national des Arts, elle a été assistante flûte solo à l’Orchestre symphonique d’Edmonton et flûte solo aux orchestres symphoniques de Laval et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle s’est aussi produite avec Les Violons du Roy, l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre symphonique de Montréal.
Stephanie Morin a suivi sa formation musicale à Montréal, étudiant auprès de Carolyn Christie au Collège Marianopolis, de Denis Bluteau à l’Université McGill et de Marie-Andrée Benny au Conservatoire de musique de Montréal, où elle obtenu une maîtrise en interprétation pour la flûte. Elle a remporté le Concours OSM, le Concours de musique du Canada, le Prix d’Europe et le Concours de concertos d’Orchestra Toronto.
Anna Petersen s’est jointe à l’Orchestre du Centre national des Arts comme deuxième hautbois et cor anglais en 2013. Elle s’est produite dans des concerts symphoniques et de musique de chambre partout au Canada et aux États-Unis ainsi qu’en Chine, à Hong Kong, en Nouvelle-Zélande et aux quatre coins de l’Europe.
Anna a précédemment été hautbois solo de l’Orchestre symphonique de Syracuse et membre de l’Orchestre philharmonique de Rochester. Elle s’est aussi produite à titre de hautbois solo invitée avec les orchestres symphoniques de Pittsburgh, Detroit, Vancouver et Wichita, l’Orchestre de la Floride, le Lake Placid Sinfonietta et l’Orchestre philharmonique de Buffalo, avec lequel elle a fait ses débuts au Carnegie Hall en 2013. Elle s’est récemment produite en Nouvelle-Zélande avec l’Orchestre philharmonique d’Auckland.
En plus de sa carrière de musicienne d’orchestre, Anna est une soliste et chambriste très active. Elle s’est produite comme soliste avec les orchestres symphoniques de Syracuse et Milwaukee, l’ensemble Symphoria, l’orchestre de chambre Thirteen Strings, le Lake Placid Sinfonietta et l’Orchestre symphonique des jeunes de Milwaukee. On a pu la voir sur la scène du Concours de musique de chambre Coleman (Pasadena, Californie) à titre de finaliste. Elle a également a été artiste invitée avec le Ottawa Chamberfest et artiste affiliée au festival de musique de chambre de Norfolk. Elle a participé au programme de classes de maître du Centre des arts de Banff, et s’est produite au festival de musique de Skaneateles ainsi qu’au festival Bravo! Vail Valley.
Pédagogue d’expérience, Anna est actuellement professeure à l’Université d’Ottawa. Auparavant, elle a enseigné le hautbois à l’École de musique Setnor de l’Université de Syracuse et au SUNY Geneseo. Elle a été l’invitée de Prairie Winds au Madeline Island Chamber Music en 2018, et a offert de l’encadrement aux personnes participantes au Chamber Music Conference de Bennington, au Vermont, de 2012 à 2015.
Elle a obtenu un baccalauréat en musique et un certificat en interprétation de l’École de musique Eastman. Elle a principalement étudié auprès de Richard Killmer et de Suzanne Geoffrey.
Musicienne accomplie, Anna est aussi instructrice de yoga : elle a obtenu une formation de 300 heures à Bali (Indonésie) menant à une certification internationale de la Yoga Alliance.
Kimball Sykes est clarinette solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 1985.
Originaire de Vancouver, il obtient un baccalauréat en musique de l’Université de la Colombie-Britannique, où il a étudié avec Ronald de Kant. En 1982, alors membre de lʼOrchestre national des jeunes du Canada, il reçoit la première des deux bourses du Conseil des Arts du Canada qui lui seront décernées afin de lui permettre dʼétudier avec Robert Marcellus à Chicago. Au fil des ans, il participe au festival de la School of Fine Arts de Banff, au Festival de musique de chambre d’Ottawa, de même quʼau Festival Scotia et au Festival d’Orford.
Il s’est produit sur place et en tournée avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, a été membre de l'orchestre de l’Opéra de Vancouver et l’un des membres fondateurs du Vancouver Wind Trio. Il a aussi été clarinette solo de l'Orchestre symphonique d’Honolulu de 1983 à 1985.
Kimball s’est produit comme soliste avec l’Orchestre du CNA à de nombreuses reprises. En mai 2000, il a créé Vagues immobiles, un concerto pour clarinette que le CNA avait commandé à son intention au compositeur Alain Perron, sous la direction de Pinchas Zukerman, qui l’a également dirigé en novembre 2002 dans le Concerto pour clarinette de Copland. Il a aussi joué en soliste pour Thirteen Strings, l’Orchestre symphonique d’Honolulu et l’Orchestre philharmonique d’Auckland, entre autres.
Kimball a joué en soliste ou dans des ensembles de musique de chambre dans le cadre de diverses émissions de la chaîne anglaise de la Société Radio-Canada. Il a participé à l’enregistrement de l’Octuor de Schubert avec les Chambristes du Canada pour les Disques SRC. Il a gravé aussi le Quintette avec clarinette de Mozart avec Pinchas Zukerman et les anciens chefs de pupitre de l’Orchestre du CNA Donnie Deacon, Jane Logan et Amanda Forsyth, pour le CD double consacré à Mozart et publié par les Disques SRC, mis en nomination pour un prix Juno en 2004.
Kimball Sykes enseigne présentement à l’Université dʼOttawa.
Darren Hicks s’est joint à l’Orchestre du Centre national des Arts à titre de basson solo en septembre 2022, après avoir passé quatre saisons avec l’Orchestre symphonique de Toronto comme basson solo associé. Originaire de Middleton, en Nouvelle-Écosse, il a accompli ses études de premier cycle à l’Université d’Ottawa sous la houlette de Christopher Millard, ancien basson solo de l’OCNA. Il a ensuite poursuivi ses études supérieures auprès de Frank Morelli à la Yale School of Music de New Haven, dans le Connecticut. Après avoir obtenu son diplôme, il a été choisi comme récipiendaire de la Bourse de la famille Rebanks à la Glenn Gould School of Music. Par la suite, il a déménagé à Miami Beach, en Floride, pour devenir bassoniste au sein du l’Orchestre symphonique New World. Darren Hicks a participé à de nombreux festivals d’été dont ceux du Domaine Forget, de l’Orchestre de la Francophonie, de l’Orchestre national des jeunes du Canada, ainsi que le Festival de Banff, le Festival de Verbie et le Festival de musique d’Aspen.
Parmi ses influences formatrices, il cite Joan Panetti (Yale), David Shifrin (Yale), Whitney Crockett, Daniel Matsukawa, Judith Leclair et Nancy Goeres.
Lauréat de plusieurs prix et récompenses, il a notamment remporté le concours de concerto pour basson du Festival de musique d’Aspen (2019), le concours de concerto de l’Orchestre symphonique New World (mars 2018), le prix du doyen de la Yale School of Music (2014) et la Bourse de l’Orchestre du Centre national des Arts (2012).
Il joue sur un basson fabriqué en banlieue de Peterborough par Bell Bassoons Ltd. Lorsqu’il n’est pas penché sur son pupitre, il se plaît à enrichir sa collection de disques, à se perdre dans la nature, à écouter de nombreux balados et à satisfaire son insatiable « dent sucrée ».
Originaire de Fredericksburg, en Virginie, Lauren Anker est récemment devenue troisième cor de l’Orchestre du Centre national des Arts. En 2021, elle a obtenu une maîtrise à l’École de musique Shepherd de l’Université Rice, où elle a étudié avec William VerMeulen. Elle est titulaire de diplômes en histoire et pratique du cor du Collège et Conservatoire d’Oberlin, où elle a étudié sous la direction de Roland Pandolfi, ancien cor solo de l’Orchestre symphonique de Saint-Louis.
Parmi ses expériences en festival, Lauren a passé quatre étés à l’École et Festival de musique d’Aspen, où elle a reçu, en 2018 et 2019, une bourse d’études John N. Stern pour les étudiants du Conservatoire de musique d’Oberlin. Elle a aussi joué au Festival de musique du Pacifique à Sapporo, au Japon, au National Orchestral Institute, au Festival de musique estival du Colorado College et à l’Institut estival de musique de l’Orchestre symphonique national. Elle a rejoint la section des cors de l’Orchestre symphonique de Houston et de l’Orchestre symphonique de Dallas, et a interprété diverses œuvres orchestrales et contemporaines au Centre symphonique de Chicago, au Carnegie Hall, au Roy Thomson Hall de Toronto, au Musée d’art de Brooklyn et au Musée d’art de Cleveland. À l’école Shepherd, elle a cofondé le quintette Kodan et elle a fait partie des jeunes artistes en résidence de Performance Today en 2021.
Lauren a commencé à étudier le cor avec Jeremy Cucco, pigiste dans la région de Washington D.C. Elle a aussi eu comme professeurs James Nickel, de l’Orchestre symphonique national, John Zirbel, ancien cor solo de l’Orchestre symphonique de Montréal, et Andrew Bain, de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles. Elle aime parcourir Ottawa à vélo et apprécie le merveilleux réseau cyclable alentour, et elle espère aussi faire des progrès en patin sur le canal!
Harpiste créatif et innovateur, Antoine Malette-Chénier joue un répertoire varié s’étendant de la musique de la Renaissance et à celle de l’ère baroque, sur instruments d’époque, en passant par la musique contemporaine. Décrit comme un « soliste brillant », il œuvre comme harpe solo au sein de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Musicien recherché pour sa polyvalence, il s’est produit au Canada et à l’étranger en tant que soliste, chambriste et continuiste avec plusieurs ensembles, dont l’Orchestre Métropolitain, les Violons du Roy et Le Nouvel Ensemble Moderne.
Il a reçu le prix Michael Measures du Conseil des arts du Canada en 2014 et un premier prix au Concours OSM en 2013. Diplômé de la Yale School of Music, de l’Université McGill et de l’Université de Montréal, Antoine Malette-Chénier détient aussi une maitrise en harpes historiques du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon.
Son premier album solo, Consolations, paru sous l’étiquette ATMA Classique, est disponible partout.
La violoniste Marjolaine Lambert, originaire de Joliette mais autoproclamée Montréalaise, a entamé ses études musicales dès l’âge de quatre ans, suivant les traces de son frère, l’altiste Frédéric Lambert. Toute jeune, son talent naturel l’a menée à joindre les rangs du studio de Johanne Arel et de Raymond Dessaints au Conservatoire de musique de Montréal, auprès duquel elle obtient un diplôme en 2005. En raison de sa soif d’apprendre et d’accroître ses connaissances générales, elle s’inscrit à l’Université McGill dans la classe de Denise Lupien. Sa mineure en mandarin lui a permis de prendre part à une tournée de l’Orchestre de la Francophonie en Chine à titre de second violon solo.
Une fois son baccalauréat avec spécialisation en main, elle poursuit ses études afin d’obtenir une maîtrise à l’Université Yale, où elle étudiera avec Ani Kavafian. Elle s’y est épanouie en tant que violon solo de l’Orchestre philharmonique de Yale et finaliste du Concours de concertos Woolsey. Marjolaine a tressé de solides collaborations avec des compositeurs contemporains; elle a créé, avec le maestro Julian Wachner, Novus NYC, un orchestre dévoué à la musique nouvelle au sein duquel elle siège à titre de violon solo. Elle a eu l’occasion de créer des œuvres de David Lang, Bernard Rands et Christopher Theofanidis.
Sa passion pour la nouvelle musique l’a amenée à entreprendre, à l’Université McGill, des études doctorales en musique axées sur le violon électrique créé par Pierre Boulez dans ses Anthèmes, avec le soutien du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada. Son travail avec les dispositifs électroniques lui permet de participer à divers projets très intéressants, notamment la création mondiale de l’œuvre Les Gestes, une création de la chorégraphe de danse Isabelle Van Grimde.
Marjolaine s’est produite en tant que soliste sous la direction de nombreux chefs d’orchestre dont Yuli Turovsky, Peter Oundjian et Shinik Hahm. À titre de chambriste, elle a souvent été invitée à s’exécuter avec Les Violons du Roy, I Musici et l’Arcos Chamber Orchestra.
Dans son rare temps libre, Marjolaine aime bien dévorer les téléséries, découvrir les profondeurs de la pratique sur son violon baroque ou encore faire lever les foules avec Céline Dion.
Elle est ravie de faire partie de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis septembre 2016.
Grande défenseure de la musique contemporaine, la violoniste montréalaise Noémi Racine Gaudreault est reconnue pour la virtuosité et la sensibilité de son jeu. Elle s’est produite comme soliste avec plusieurs orchestres à travers le Canada, aux États-Unis, en France et en Turquie. En plus de sa carrière de soliste, Noémi est régulièrement invitée par des festivals de musique de chambre et de musique contemporaine. Elle a été second violon solo de l’Orchestre Métropolitain et violon solo de la SMCQ, de l’ECM et de l’Ensemble Quartango. Elle détient un Premier Prix avec Grande Distinction du Conservatoire de musique de Montréal et un Diplôme d’Artiste de l’Université McGill. Noémi vit actuellement dans la région de la Capitale Nationale. Elle est assistante violon-solo de l’Orchestre du Centre National des Arts.
Paul Casey, qui est né et a grandi à Ottawa, est un musicien d’orchestre, chambriste, soliste et pédagogue très actif.
Il compte parmi les plus récentes recrues de la section des altos de l’Orchestre du Centre national des Arts. Il s’est produit comme soliste à la Fanfoire de l’Orchestre du CNA et avec l’Orchestre symphonique d’Ottawa; il a aussi donné des récitals au Canada et aux États-Unis. Il a remporté en 2011 le prix de la Fondation Crabtree attribué dans le cadre du Concours de la Bourse de l’Orchestre du CNA.
Paul a un baccalauréat en Musique de l’Université d’Ottawa et une maîtrise en Musique de l’Université de l’Indiana. Il a suivi des cours récemment à l’Université McGill.
Il enseigne au programme OrKidstra de la Leading Note Foundation et a été répétiteur pour la section des cordes de l’Ottawa Junior Youth Orchestra. Avec sa conjointe, la violoncelliste Karen Kang, et les violonistes Leah Roseman et Mark Friedman, il forme le Quatuor à cordes Silflay.
Qualifiée de « chambriste authentique » (The Globe and Mail) qui sait créer des « moments de pure magie » (Toronto Star), la violoncelliste canadienne Rachel Mercer s’est produite comme soliste et chambriste sur cinq continents.
Lauréate du Grand Prix Vriendenkrans d’Amsterdam (2001), elle est violoncelle solo de l’Orchestre du CNA à Ottawa et codirectrice artistique de la série de concerts de musique de chambre 5 at the First à Hamilton et à Orléans, en Ontario. Elle est membre du duo Mercer-Park, du trio St. John-Mercer-Park et du quatuor Ironwood, et a été violoncelliste pour le quatuor pour piano Ensemble Made in Canada, lauréat d’un prix JUNO (2008-2020), pour le trio AYR (2010-2020) et pour le quatuor Aviv (2002-2010). Elle a donné des classes de maître en Amérique du Nord, en Afrique du Sud et en Israël ainsi que des conférences sur le jeu et les carrières en musique. Participant activement à la diffusion de la musique canadienne contemporaine, elle a commandé et joué plus de 30 compositions, dont des concertos pour violoncelle signés Steward Goodyear et Kevin Lau et des œuvres solo et de musique de chambre de Vivian Fung, Andrew Downing, Alice Ho, David Braid, Kelly-Marie Murphy, John Burge et Jocelyn Morlock.
Parmi ses récents albums de musique de chambre et d’œuvres solo, on compte Kevin Lau: Under A Veil of Stars (Leaf Music), Our Strength, Our Song (Centrediscs), John Burge: One Sail (Naxos), Alice Ho: Mascarada (Centrediscs), ainsi que les suites complètes de Bach (Pipistrelle, 2012) jouées sur le violoncelle Stradivarius Bonjour de 1696 provenant de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Rachel Mercer joue actuellement sur un violoncelle fabriqué au XVIIe siècle en Italie du Nord.