Jarvis Church a assumé avec brio différents rôles au cours de sa brillante et singulièrement variée carrière musicale. Il s’est d’abord fait connaître sous le nom de Gerald Eaton, alors qu’il était le leader de la formation The Philosopher Kings, un groupe pop novateur de R&B qui a connu beaucoup de succès au Canada dans les années 90 et qui a permis au soul de faire sa place sur les ondes de la radio pop canadienne. Après avoir partagé avec son collègue King Brian West les fonctions de production et d’écriture au sein de Track and Field, il a contribué à hisser Nelly Furtado (plusieurs fois Disque de platine) au rang de vedette internationale. Il continue d’écrire pour un large éventail d’artistes (dont K'Naan), en plus d’assurer leur production, ainsi que d’enregistrer et de donner des spectacles sous le nom de Jarvis Church.

Toutefois, s’il avait à choisir un seul rôle, Jarvis opterait sans hésitation pour celui de chanteur soul. « Le soul est au cœur de tous les styles dans lesquels j’ai travaillé. Je me considère comme un chanteur soul. Je me sens privilégié de pouvoir à la fois m’adonner à la production et à l’interprétation, mais j’aime plus que tout me donner en spectacle. J’ai toujours aimé me retrouver sur une scène. » Cette passion et cet engagement sont mis en évidence de façon remarquable sur le nouvel album de Jarvis Church, The Soul Station Presents: The Sam Cooke Sessions, lancé le 18 septembre par EMI Music Canada. Il s’agit du premier disque de la série Soul Station, des albums commémorant les œuvres de grands artisans de la musique soul qui ont eu une profonde influence sur la vie et la carrière de Jarvis.

La lecture de Dream Boogie, biographie du pionnier de la musique soul Sam Cooke, a été la bougie d’allumage du concept derrière Soul Station, explique Jarvis. « L’histoire de sa vie, tout comme sa musique, m’a fasciné. Sam avait une forte présence, et sa musique était intimement liée au mouvement de défense des droits civils. J’ai lu le livre alors que j’habitais au centre-ville de Los Angeles, dans le quartier même où il a vécu. En écoutant sa musique, j’ai trouvé ses chansons grandioses et j’ai voulu les faire connaître. Je voulais les chanter. C’est de là qu’a germé l’idée générale de cet album. »

Pour livrer sa vision soul, Jarvis Church a réuni certains des meilleurs musiciens et des meilleures voix de Toronto. Son groupe se compose du claviériste Michael Kaeshammer (lui-même un interprète à succès), le batteur Davide Di Renzo (Holly Cole, Sophie Milman), le bassiste Marc Rogers (Philosopher Kings, Michael Kaeshammer), le vibraphoniste Michael Davidson (Elvisbossanova, Hobson's Choice), le guitariste Justin Abedin (Nelly Furtado, Justin Hines), le saxophoniste Perry White (Shuffle Demons, Dave Young), ainsi que les choristes Wade O. Brown et Chris Rouse.
Sa désormais grande expérience de producteur a permis à Jarvis de savoir exactement comment obtenir le rendement optimal de ses acolytes. « L’une des choses que j’ai apprises en tant que producteur est que la vraie magie des chansons provient des musiciens qui les interprètent, explique-t-il. J’ai eu la chance inouïe de travailler avec certains des meilleurs musiciens au monde. Je les appelle des ninjas ou des assassins, car ils ressemblent à une équipe d’élite. Lorsque ces gens peuvent vous donner ce qu’ils font de mieux, cette magie ne peut qu’opérer. »
Pour bien saisir la spontanéité et l’intimité qui caractérisent les meilleurs enregistrements de musique soul, Jarvis a insisté pour que l’album soit enregistré en direct et en formation. « Tout le monde jouait en même temps. Nous avons accompli tout le travail en à peine deux jours, et le résultat est éloquent. L’enregistrement s’est déroulé rondement. Je voulais un ingénieur du son exceptionnel et un studio incroyable où de grands musiciens auraient plaisir à faire équipe pour graver des chansons sensationnelles. »

Jarvis n’a pas la prétention de réinventer la roue avec les pièces de Soul Station. Il aborde ces classiques du soul avec déférence et respect, sans manquer pour autant de leur insuffler sa propre personnalité mélancolique. Il ne cherche pas à impressionner avec des effets vocaux pyrotechniques, mais l’interprétation décontractée et tout en douceur des pièces permet à ces grandes chansons de se renouveler totalement sans rien perdre de leur charme. Les classiques de Sam Cooke que l’on retrouve vont de l’hymne aux droits civils « A Change Is Gonna Come » à l’émouvant plaidoyer « Bring It On Home »,en passant « Steal Away », une composition riche en harmonies, la favorite de Jarvis. Il décrit la joyeuse pièce « We're Having A Party » comme « une chanson qui traduit bien ce que nous voulions accomplir avec cet album. En l’entendant, tout le monde éprouve instantanément une sorte de  sensation de bonheur. »

Tout cela se reflète également de façon évidente dans les spectacles au charme naturel et irrésistible que présente Jarvis Church. « Je deviens accro aux endroits où je me produis en spectacle, explique-t-il. Les gens dans l’assistance sentent que la musique me transporte, ce qui les invite à venir ailleurs avec moi. Il est de la responsabilité de l’interprète de toujours tout donner. » Jarvis attend avec impatience le moment de partir en tournée avec ses grands musiciens et chanteurs pour offrir ces fabuleuses chansons. « Je veux que la série Soul Station soit synonyme de musique soul et rime avec prestation grandiose et divertissante. »

La partie de plaisir ne fait donc que commencer, car Otis Redding, Smokey Robinson et Marvin Gaye comptent parmi les autres grands de la musique soul que les prochains albums de la série Soul Station vont célébrer. « Je veux que ces albums permettent aux gens de revivre l’émotion qu’ils ont sentie en écoutant ces chansons pour la première fois, lance Jarvis. Les chansons sont le cœur même de ce projet. Je veux que ça demeure du soul emblématique de cette grande époque. »

Laissez-vous séduire par la musique de Jarvis Church en visitant la Soul Station.