La reine se recompose

Lecture de Michel Ouellette

2025-01-29 17:30 2025-01-29 18:30 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : La reine se recompose

https://nac-cna.ca/fr/event/38048

Le Théâtre français du CNA présente en toute convivialité une lecture de La reine se recompose, récent texte de Michel Ouellette, lui qui nous a déjà offert Le dire de Di, enivrant solo avec Marie-Ève Fontaine. Les deux se retrouvent ici pour cette lecture livrée par l’auteur lui-même, avec la complicité de la comédienne qui est en résidence au Théâtre...

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Quatrième Salle ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
mer 29 janvier 2025
mer 29 janvier 2025
17 h 30 HNE
Un collage texturé présentant une maison, des fleurs et des motifs de tissus mélangés avec différentes couleurs et matériaux.
Œuvre © Élissa Beaulieu
«Je veux pas aller me coucher. Je veux rester debout toute la nuit durant. Debout même dans mes cauchemars. Debout jusqu’à ce que le jour se lève pour m’écraser de sa lumière.»
  • Français
  • ≈ 1 heure · Sans entracte

Le Théâtre français du CNA présente en toute convivialité une lecture de La reine se recompose, récent texte de Michel Ouellette, lui qui nous a déjà offert Le dire de Di, enivrant solo avec Marie-Ève Fontaine. Les deux se retrouvent ici pour cette lecture livrée par l’auteur lui-même, avec la complicité de la comédienne qui est en résidence au Théâtre français cette saison. 

La pièce met en scène le personnage de Gabrielle, 71 ans, qui retourne dans le Nord pour l’enterrement de son amie d’enfance Fleur-Ange. C’est le soir de la journée de l’enterrement. Gabrielle se prépare pour la nuit. Elle parle à Marc-Olivier. Mais ce dernier n’est pas vraiment là, il est un « fantôme » multiforme qui rappelle les grands moments de sa vie. Une jeune fille, que tout le monde appelle Vilaine, interrompt sans cesse la progression de cette « recomposition » par la mémoire pour parler d’un oiseau blessé...

Mot de l’auteur

La reine se recompose. Première image lors d’une promenade : deux jeunes filles sur une bicyclette dans un soleil d’été. Deuxième image : les filles sur une balançoire. Troisième image : elles sont face à un oiseau blessé. J’ai imaginé qu’elles se trouvaient dans le nord de l’Ontario, un endroit comme Strickland (un hameau sur la route 11, près de Smooth Rock Falls, mon village natal). J’ai revu la petite maison dans laquelle j’ai passé les premières années de ma vie, à Departure Lake, près de Strickland. J’ai pensé aux œuvres d’Élissa Beaulieu qui raniment le passé de ce village qui s’éteint lentement. Je me suis souvenu d’une chanson de Renée Martel, « Je vais à Londres ». Cette chanson a comme lancé la trajectoire de mon personnage principal, cette reine qui se recompose, Gabrielle, la jeune fille qui a quitté les lieux de son enfance pour réaliser ses rêves. Puis pour « bâtir » la vie de Gabrielle, je me suis inspiré en partie de la vie de Marianne Faithfull, la chanteuse qui a côtoyé les Rolling Stones dans les années 1960.

Dans ce texte, j’ai voulu approfondir mon questionnement sur les rapports auteur-personnage, questionnement qui m’habite depuis longtemps (Le bateleur, Le testament du couturier). Ici, Gabrielle pense qu’une main l’écrit. Pendant le processus d’écriture, j’avais en tête un vers de Nicole Brossard : « La femme avait passé sa main dans ma vie » (Musée de l’os et de l’eau).

Il y a, dans ce texte, je crois, une forme d’autoportrait, « Gabrielle, c’est moi! ». Au bout de plus d’une trentaine d’années d’écriture, je m’interroge sur ce que ça peut vouloir dire, sur la pulsion qui m’a gardé dans cette démarche solitaire (voire personnelle?). J’écris plus comme un aveugle que comme un architecte. Je ne sais pas ce que je veux dire. Je me mets à l’écoute des personnages. Je laisse la chose trouver sa forme, son expression d’une manière organique. Puis, à la fin, tout cela m’échappe, ne m’appartient plus. Une sorte d’offrande pour un public ou un lecteur.

Aucune note de programme n’est disponible pour cet événement.

Artistes

  • Auteur Michel Ouellette
  • Marie-Ève Fontaine