Avec :

VOIX PRINCIPALE
Sirene Dantor Rene

SAXOPHONE ALTO 
Tim Berne

PIANO
Matt Mitchell

BASSE
Nick Dunston

TANBOU ET VOIX PRINCIPALE
Daniel Brevil

TANBOU ET VOIX
Markus Schwartz

TANBOU
Fanfan Jean-Guy Rene 

VOIX
Lalin St Juste

VOIX
Tossie Long

BATTERIE, PERCUSSIONS ET VOIX
Ches Smith

Initiative du batteur, percussionniste et compositeur new-yorkais Ches Smith, We All Break réunit le pianiste Matt Mitchell, le saxophoniste Miguel Zenón, le bassiste Nick Dunston, les chanteuses Sirene Dantor Rene, Tossie Long et Lalin St Juste, ainsi que les maîtres des percussions du vaudou haïtien Daniel Brevil, Markus Schwartz et Fanfan Jean-Guy Rene.

Connu dans le monde entier comme percussionniste et compositeur-interprète de New York, Ches Smith nourrit une passion pour le vaudou haïtien depuis plus de 20 ans. Embauché pour accompagner un cours de danse haïtienne, il a été immédiatement conquis par cette forme d’art. S’en sont suivies des études à New York et en Haïti, qui l’ont mené à des spectacles folkloriques et des cérémonies vaudou. Au cours des 12 dernières années, il a présenté un vaste éventail de spectacles aux communautés haïtiennes de New York, des Gonaïves et de Paris en parallèle de sa carrière dans le jazz et la musique créative.

Curieux d’explorer les liens entre ces deux mondes musicaux, il a créé We All Break en 2013 avec deux de ses mentors aux percussions haïtiennes, Daniel Brevil et Markus Schwartz, et l’un de ses collaborateurs réguliers en musique créative : le pianiste Matt Mitchell. Dans sa vision de la composition, Ches Smith souhaitait incorporer et transformer des éléments de la musique traditionnelle – la place du chant principal par rapport au chœur, les relations polytonales entre le chant et les percussions, les conversations entre les tambours et les « kase » (les pauses) – en les plaçant au centre de chaque morceau. Un rythme traditionnel est au cœur de chaque composition; tandis que les associations spirituelles, politiques et visuelles de ce rythme peuvent servir de sources importantes d’information et d’émotions, élevant la musique à une nouvelle dimension.

Après plusieurs années en formation de quatuor, en 2020 l’ensemble est devenu octuor pour enregistrer Path of Seven Colors, poussant le groupe sur un terrain nouveau. Ches Smith et Daniel Brevil ont travaillé ensemble sur le concept, qui exigeait une dimension vocale élargie, une écriture mélodique plus aboutie, une contrebasse et un percussionniste vaudou supplémentaire. Ches Smith venait de rencontrer la chanteuse Sirene Dantor Rene en se joignant au groupe aux racines vaudou Fanmi Asòtò. Avec sa présence et les inflexions traditionnelles de sa voix, elle était la candidate idéale pour être la chanteuse principale. Saxophoniste acclamé et boursier MacArthur, Miguel Zenón avait contacté Ches Smith par hasard à ce moment-là pour se renseigner sur les percussions haïtiennes. Ches Smith lui a demandé de se joindre au groupe pour renforcer les aspects mélodiques des compositions et apporter une autre voix de soliste. Il a ensuite invité le grand maître « Fanfan » Jean-Guy Rene pour compléter la section de percussions, et le jeune bassiste et compositeur-interprète Nick Dunston pour étoffer la partie basse de l’ensemble et faire le lien avec les percussions.

Daniel Brevil, chargé d’apporter des chansons traditionnelles vaudou à intégrer aux compositions instrumentales de Ches Smith, a rempli sa mission et il est même allé au-delà : il a composé de nombreux morceaux lui-même, revendiquant une partie de la paternité de l’album pour étayer les thèmes qu’il souhaitait aborder. Sa sélection a soulevé des questions sur la distinction entre « traditionnel » et « original ». En réalité, la religion a vu des chansons créées dans une maison vaudou en particulier entrer dans le répertoire de cette manière. C’est peut-être ce qu’il s’est passé avec les chansons originales de Daniel Brevil.

L’album qui en est ressorti, Path of Seven Colors, a été décrit par The Guardian comme un « tour de force d’innovation jazz », par Jazziz comme « une œuvre maîtresse sublime », et par DownBeat comme « un album révolutionnaire […] étonnamment original et envoûtant par la puissance de ses rituels ».

On retrouve le processus musical et collaboratif du groupe dans un film de 50 minutes intitulé We All Break, de la réalisatrice primée Mimi Chakarova.

We All Break continue à se faire connaître : l’ensemble a participé à des résidences et des festivals de jazz à New York et s’est produit dans le cadre de tournées internationales à Berlin, Buenos Aires, Paris, Brive-la-Gaillarde, Bordeaux et Knoxville.