Abigail Lapell fait son retour avec Stolen Time, un troisième album épuré et profondément évocateur. Produit par Howard Bilerman, Stolen Time est un album paisible, rêveur et psychédélique dans la veine de Gillian Welch ou Karen Dalton. Dans ce nouvel album, le thème de la guérison prédomine : l’auteure-compositrice-interprète torontoise y chante la reconstruction après une dépendance, la maladie qui frappe soudainement un proche ou encore le cycle infernal des rechutes. Baptisé Stolen Time, le titre de l’album fait référence au tempo rubato qui, en musique, consiste à s’écarter temporairement du rythme — clin d’œil à nos vies chamboulées par l’incertitude actuelle. Pour enregistrer cet album en direct dans le studio Hotel2Tango de Montréal, Abigail Lapell s’est entourée de comparses aux multiples talents. Sa signature, des arrangements folk-rock des années 1970 où se côtoient basse, percussions, cordes, cuivres et guitare sur table. Mais les titres qu’on retient sont les plus dépouillés, avec seulement une guitare ou un piano et quelques nappes – plus ou moins discrètes – d’accordéon ou d’harmonica. Abigail Lapell nous livre ici ce qui s’avère être son album le plus audacieux et le plus abouti à ce jour.