Comme beaucoup d’albums, le premier disque d’Ada Lea évolue au fil des titres, avec une fin aux antipodes du début. Bien que conventionnelle, la proposition de la Montréalaise n’en est pas moins intéressante. En effet, elle nous offre avec what we say in private dix chansons pop profondes et délicatement ciselées.

Artiste aux multiples facettes, Alexandra Levy, alias Ada Lea, est également peintre et artiste visuelle, créativité qu’elle distille par petites touches dans son album what we say in private. Pour elle, la musique et l’art visuel sont intimement liés, se servant de ces deux médiums pour délivrer des messages similaires. Elle voit en ses consœurs des modèles et des sources d’inspiration qui la conforte dans son besoin de s’exprimer par les arts, sous toutes leurs formes. C’est à travers l’art qu’elle laisse transparaitre la vision et la perception qu’elle a de la féminité et de l’amour, et de leur évolution au fil du temps. Elle n’élude pas pour autant les émotions douloureuses et désagréables. Dans ses chansons, elle fait se côtoyer la flamboyance de l’amour, du courage et de l’espoir et la noirceur du deuil, de l’isolement et de l’abandon. Constamment entre ombre et lumière, what we say in private est un album vibrant qui joue avec les contrastes et entremêle toutes les influences glanées au fil des ans. À l’automne 2021, Ada Lea publie son deuxième album intitulé one hand on the steering wheel the other sewing a garden.

Sous le nom de Paper Beat Scissors, Tim Crabtree brode des tapisseries délicates et complexes de chansons traversées par une voix unique. En trois albums, le Britannique basé à Montréal a figuré sur le CD de couverture de Rolling Stone et a été qualifié de "surprenant et magnifique" par le "Whispering" Bob Harris de la BBC. L'album folk de chambre de 2019, "Parallel Line", a été suivi de l'exploration pandémique la Mitad en 2021, qui a vu Crabtree interpréter des traductions espagnoles de ses chansons.