who we are in the dark : l’œuvre d’une chorégraphe canadienne parmi les premières à bénéficier du Fonds national de création

La compagnie Peggy Baker Dance Projects présentera who we are in the dark au Théâtre Babs Asper les 12 et 13 avril 2019 © Jeremy Mimnagh

Tout a commencé par une collaboration inattendue entre deux artistes très différentes.

Pendant la majorité de sa carrière, la Canadienne et artiste de danse Peggy Baker a surtout travaillé avec des interprètes de musique classique. Pour sa plus récente création, elle a toutefois jeté son dévolu sur une rockeuse.

« Je me suis fait présenter à la violoniste Sarah Neufeld, du groupe primé Arcade Fire. Nous avons créé une courte pièce que nous avons eu un plaisir fou à interpréter, raconte Peggy. Le matin de la seconde représentation, nous avons décidé de créer tout un spectacle ensemble. »

La collaboration a porté des fruits : who we are in the dark est la création la plus ambitieuse de Peggy Baker à ce jour. « Je savais que je devrais atteindre une grande richesse visuelle pour être à la hauteur de la puissance sonore de Sarah », explique-t-elle. 

Peggy, qui travaille habituellement avec cinq danseurs, en utilise sept dans sa plus récente création, qui est aussi particulièrement complexe sur les plans visuel et technique. « Du côté visuel, je voulais aller au-delà des éclairages pure lumière pour inclure des projections et du textile, explique-t-elle. De plus, la complexité de la musique jouée en direct exigeait la présence d’un ingénieur du son. Je n’ai jamais rien fait d’aussi technique. »

Sous bien des aspects, la plus récente création de Peggy était le projet idéal pour le nouveau Fonds national de création du CNA. Le Fonds, qui a commencé ses activités en novembre 2017,  investira chaque année jusqu’à trois millions de dollars dans le développement de 15 à 20 œuvres canadiennes ambitieuses en théâtre, en danse ou en musique, ou pluridisciplinaires. Des œuvres comme who we are in the dark, qui ont une équipe artistique de grand calibre et de solides partenaires de production, et qui sont susceptibles d’avoir du succès tant au pays qu’à l’étranger.

« Il faut beaucoup de temps et de ressources pour créer des œuvres ambitieuses et grandioses, pour tester des idées et aller au-delà du concept initial », dit Heather Moore, productrice artistique du Fonds national de création. « Les artistes canadiens ont le talent pour se démarquer, mais ils ont besoin de notre appui. »

Après avoir présenté une demande au Fonds national de création, Peggy a été ravie d’apprendre que who we are in the dark recevrait du financement pour les derniers stades de son développement. Toute l’équipe artistique pourra ainsi participer à une résidence technique d’une semaine dans un théâtre tout équipé où tous les éléments scénographiques du spectacle seront réunis.

« Nous n’aurions jamais pu faire de résidence technique sans ces fonds. Or, c’est la clé du succès de ce projet, dit Peggy. Le spectacle est très technique. Il aurait été risqué de le présenter au public sans avoir d’abord rodé ces aspects dans un théâtre. »

Heather dit que de nombreux artistes comme Peggy lui ont confié devoir attendre le soir de la première pour voir tous les éléments de leur spectacle – éclairages, son, projections – réunis. « Tous insistent sur l’importance d’avoir le temps de peaufiner l’œuvre et de réunir toute l’équipe de création, poursuit-elle. Par ce financement, nous permettons à Peggy de simuler l’expérience théâtrale avec toute son équipe et de travailler le spectacle jusqu’à la perfection. »

Peggy est reconnaissante envers le Fonds national de création, qui aide les artistes de tout le pays à rêver grand. « Ça change la donne, reconnaît-elle. Je vois déjà des portes s’ouvrir devant moi. Pour la première fois, ma compagnie peut proposer une œuvre à des diffuseurs internationaux. Je n’aurais jamais eu cette chance si je n’avais pas bénéficié du genre de soutien qui met les diffuseurs en confiance. »  

Le Fonds national de création a été créé purement grâce à la générosité extraordinaire des donateurs du CNA. « Je suis si reconnaissante envers les donateurs qui ont accepté de soutenir les artistes à travers les aléas du processus de création, dit Heather. À mesure que les projets avanceront, nous mettrons des vidéos et de l’information en ligne, et nous inviterons les donateurs à venir constater les progrès, à suivre l’évolution de l’œuvre et à comprendre leur rôle dans tout ça. Je veux qu’ils soient fiers de ce qu’ils ont aidé à créer. » 

Pour en savoir plus sur le Fonds national de création et les projets qu’il soutient, rendez-vous au cna-nac.ca/fondsdecreation.

Faites partie des plus de 6500 champions de la diffusion, de la création et de la transmission des savoirs qui ont choisi d’appuyer les artistes, les enseignants et les élèves du pays par l’entremise de la Fondation du CNA.


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