FAR : Wayne McGregor | Random Dance (R.-U.) brillent de tous leurs feux avec un esprit incisif, des effets visuels saisissants et de la danse au plus haut niveau
Enfant prodige de la danse, Wayne McGregor entame une fascinante aventure créatrice qui prend a source dans une procédure de recherche cognitive radicale. FAR est l’acronyme de Flesh in the Age of Reason (« La Chair à l’âge de la raison »), titre d’un ouvrage de feu Roy Porter paru en 2003 qui traitait de la pensée du XVIIIe siècle sur les rapports entre le corps et l’esprit. Porter soutenait que la relation corps/esprit était moins liée à l’immortalité de l’âme qu’à la possibilité de détourner l’attention des inconforts de la chair – de désincarner la voix de la raison.
Également inspirée des Lumières (ce mouvement d’intellectuels des XVIIe et XVIIIe siècles qui voulaient réformer la société par la raison, en se faisant les champions du scepticisme et de la méthode scientifique) et de la première encyclopédie publiée au XVIIIe siècle par le philosophe français Denis Diderot, la chorégraphie est physique et immédiate, forte et captivante, et intensément cérébrale.
Depuis sa création en 2010, FAR a triomphé sur la scène mondiale. La superbe musique de Ben Frost, collaborateur de Brian Eno, marie des échantillonnages de Vivaldi et de musique électronique islandaise pour produire un grognement électronique bestial. Parmi les saisissants effets visuels, un panneau lumineux informatisé, regroupant 3 200 ampoules à DEL clignotantes, présente d’élégantes mutations qui évoquent des nébuleuses et des voies neuronales. Irradiant sa propre beauté pure et cérébrale, FAR ressemble à une exposition de toutes les variantes des comportements humains, passées au filtre des idées de René Descartes, de Jean-Jacques Rousseau et du Marquis de Sade.
« La chorégraphie est véloce et haletante, les éclairages sidérants, et les corps sinueux, en constante torsion (…) ce ne peut être que Wayne McGregor, l’enfant prodige de la danse anglaise. » (The New Yorker, 31 octobre 2011) « Une œuvre aux conceptions déconstructivistes grandioses, interprétée avec un remarquable abandon par les dix interprètes de Random Dance, la troupe de [Wayne] McGregor, dans des éclairages et un décor admirables (...) un artiste prodigieusement talentueux. » (The Daily Telegraph, Londres, 18 novembre 2010) « Il y a des moments d’une beauté à couper le souffle (…) la chorégraphie est remarquable et les danseurs, superbes (...) souvent exaltant, enivrant. En termes de danse pure, c’est l’une des plus belles créations de [Wayne] McGregor (...) comme aucune autre danse que j’aie vue ou rêvée. » (Judith Mackrell, The Guardian, Londres, 19 novembre 2010)
Wayne McGregor (C.B.E.) est un chorégraphe britannique maintes fois primé, renommé pour son art chorégraphique très physique et ses collaborations novatrices qui embrassent la danse, le cinéma, la musique, les arts visuels, la technologie et la science. Il crée régulièrement des œuvres pour La Scala de Milan, le Ballet de l’Opéra de Paris, le Nederlands Dans Theater, le Ballet de Stuttgart et le New York City Ballet. Il œuvre aussi comme directeur du mouvement pour le théâtre, le cinéma (Harry Potter et la coupe de feu) et les vidéoclips musicaux (« Lotus Flower » de Radiohead). Récemment, il a signé une nouvelle pièce pour le Royal Ballet et deux autres dans le cadre l’Olympiade culturelle Londres 2012 : Metamorphosis: Titian 2012 , présentée à la National Gallery, et une œuvre à grand déploiement, Big Dance Trafalgar Square, réunissant 1 000 interprètes de 30 troupes de danse. En 2013, le San Francisco Ballet a présenté en création mondiale sa pièce Borderlands, et il a aussi créé sa version du Sacre du printemps au Ballet du Bolchoï.
Voyez un extrait vidéo de FAR ci-dessous : http://www.youtube.com/watch?v=nrai3NGDUMM
Wayne McGregor | Random Dance présentent FAR au Théâtre le mercredi 23 avril à 19 h 30.