La Compagnie Virginie Brunelle explore les extrémités des relations homme-femme

© Mathieu Doyon

« Constamment interrompues par les remords, les érections gonflent le désir mouillé de larmes », affirme la Montréalaise Virginie Brunelle. Sa compagnie éponyme propose une approche puissante et sans compromis des relations homme-femme dans un monde post-romantique. Dans Complexe des genres, plus récente de ses œuvres intégrales, la chorégraphe se sert, pour tout véhicule, des amours disparates de trois couples dont les rencontres illustrent désir, peur, doute et frustration. La chorégraphie est présentée sur une musique de Mozart, Schubert, Chopin, Beethoven, Max Richter, Phillip Glass et Menoma.

Ce spectacle comporte des scènes de nudité et aborde des thématiques adultes.

Aperçu de Complexe des genres : trois créatures curieusement distordues, vêtues de tutus blancs, sont assises sur la scène, dos nus au public. Ce sont les dos de femmes, mais les jambes, elles, appartiennent à des hommes. Les corps sont bientôt projetés de toute part, déclenchant une série de collisions tumultueuses qui serviront de fond à la pièce. Les amours incertains sont omniprésents entre les danseurs qui, par moments, se perdent en rêveries malgré le désordre qui les entoure. On voit plusieurs fois une femme se jeter dans les bras d’un homme au bout d’une course effrénée – abandon émotionnel d’une beauté visuelle étonnante. Désir et solitude, frustration et malaise se dégagent des relations homme-femme de Virginie Brunelle, qui empruntent un ton résolument hérissé. L’œuvre confronte corps et ego dans un tourbillon de continuelles collisions, vibrantes de confrontations urgentes, de liberté sexuelle et de motifs récurrents.

À l’été 2010, un extrait de Complexe des genres a été présenté au Concours chorégraphique international (AICC) au Danemark. L’extrait a séduit le public par son humanisme et son humour, et a remporté le deuxième prix.

Le 17 septembre 2011, Tao Fei écrivait dans The Rover, an Independent Review of Art and Culture (Montréal) : « Avec la troisième et plus récente des ses œuvres intégrales, Virginie Brunelle, 29 ans, confirme son statut de chouchou des publics de la région et de chorégraphe talentueuse destinée aux plus prestigieuses scènes de son art. » Pour sa part, Victor Swoboda du journal The Gazette (Montréal) a dit ce qui suit : « … une jeune chorégraphe de la région à surveiller. Au-delà de l’audace et du caractère franc d’une jeunesse rebelle, caractéristique de ses créations, on perçoit dans son œuvre une vision qui ne peut qu’interpeller le public. »
 

Vidéo de l’extrait de Complexe des genres : http://www.youtube.com/watch?v=RpcefpxaxSs

La Compagnie Virginie Brunelle interprétera Complexe des genres au Studio du CNA les jeudi 3 avril, vendredi 4 avril et samedi 5 avril à 20 h.


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