La Edad de Oro : l'Espagnol Israel Galván retrouve l'âge d'or du flamenco

Israel Galván © Felix Vazquez

La Edad de Oro : l'Espagnol Israel Galván retrouve l'âge d'or du flamenco
par Gerald Morris

Israel Galvan est un maître du flamenco contemporain. Il a vraiment le flamenco dans le sang, puisque son père José Galvan a dirigé sa propre académie de danse à Séville pendant plus de 35 ans et que sa mère et sa sœur sont toutes deux danseuses de flamenco. À la fois rebelle et traditionaliste -- on l'a qualifié de « révolutionnaire » -- Galván est connu pour son époustouflant jeu de jambes ponctué par des moments de calme et de silence. Depuis qu'il s'est produit pour la première fois avec la Compañía Andaluza de Danza en 1994, il a remporté tous les plus grands prix de flamenco, ainsi que le prix national de danse d'Espagne, en 2008.

La Edad de Oro (L'Âge d’or) ramène le flamenco à l'essentiel, l'ancrant dans la tradition et l'ivresse de l'instant. Comme dans toutes ses créations, Israel Galván collabore avec des danseurs classiques du flamenco, ainsi qu'avec des artistes et des musiciens novateurs qui souhaitent donner au flamenco une touche contemporaine. Pour ce spectacle, il est accompagné par deux artistes célèbres, le chanteur David Lagos et le guitariste Alfredo Lagos. En 2012, Israel Galván a reçu pour La Edad de Oro un prix « Bessie » (New York Dance and Performance Award – Outstanding Production) « pour avoir su surprendre les auditoires par sa gestuelle particulière, pour la rigueur de sa démarche intellectuelle et pour son utilisation fascinante d'éléments repoussant les limites du genre, dans un dialogue austère et étonnant entre l'âge d'or du flamenco et ses nombreux potentiels futurs ».

Israel Galván subjugue son public à tout coup. Fort d'une connaissance approfondie du flamenco classique, il invente une nouvelle esthétique dépouillée, un nouvel alphabet du corps humain. Il propulse le flamenco dans le XXIe siècle. « Si je m'aventure sur un terrain nouveau ou novateur, explique Galván, je pars toujours des racines du flamenco. De nos jours, un artiste flamenco n'a plus l'occasion de s'imprégner de l'atmosphère des fiestas, des soirées privées. Nous n'avons plus les mêmes influences […] Par exemple, moi je suis allé à l'université, j'utilise Internet et j'adore le cinéma. »

Le 11 février 2011, Clement Crisp écrivait à son sujet dans le Financial Times de Londres : « Audacieusement novateur [...] étudié en apparence et pourtant d'un naturel désarmant, dépourvu des clichés du flamenco [...] Comme Astaire, son art est agréablement unique. Un merveilleux artiste à mes yeux ». On pouvait lire sous la plume d'Alastair Macaulay dans le New York Times (22 septembre 2011) : « Israel Galván associe à une maîtrise totale de son art, une panoplie extrêmement variée d'idées stylistiques cocasses [...] ses effets fonctionnent parce qu'ils relèvent directement de la flamboyance spirituelle et surprenante qui caractérise sa danse-théâtre, mais encore plus parce qu'ils font partie du jaillissement rythmique qui transforme sa danse en musique. »

La vidéo suivante présente Israel Galván dans un extrait de La Edad de Oro :
http://www.youtube.com/watch?v=RfmCd-caWUU

Israel Galván interprète La Edad de Oro au Théâtre, le mardi 18 mars, à 19 h 30.


Si vous aimez cette histoire, vous aimerez aussi :

Inscrivez-vous à l'infolettre pour être les premiers informés!