Q. Vous êtes la productrice/directrice du contenu créatif de deux oeuvres multimédia d’avant-garde présentées par l’Orchestre du CNA cette saison : Dear Life et I Lost my Talk. Parlez-nous de ces créations.
R. Dear Life est une nouvelle autobiographique d’Alice Munro sur l’enfance et sur les occasions rat.es durant la jeunesse qui nous hantent . l’âge adulte. L’oeuvre est ici transform.e en une création multidisciplinaire mariant musique, cinéma, création parlée et chant.
I Lost My Talk s’inspire d’un poème de l’auteure et aînée mi’kmaq Rita Joe, qui raconte le temps qu’elle a pass. dans un pensionnat autochtone, habit.e par la peur de perdre sa langue, sa culture et la tradition orale des siens. L’oeuvre r.unit une riche partition orchestrale du compositeur canadien John Estacio, la pr.sentation sur scène du po.me par la comédienne et auteure Monique Mojica, d’origine Guna et Rappahannock, ainsi qu’un film de la cin.aste primée Barbara Willis Sweete mettant à l’honneur une chorégraphie de Santee Smith (Tekaronhiahkhwa), de la nation Kahnyen′kenaka.
Q. Dans quelle mesure Alexander Shelley, nouveau directeur musical de l’Orchestre du CNA, contribue-t-il à ces projets?
R. À ma première rencontre avec Alexander Shelley, j’ai vu tout de suite que cet homme est un visionnaire. C’est la découverte de poèmes et d’autres oeuvres littéraires qui lui a inspiré ces projets.
Q. Ces oeuvres sont l’aboutissement d’un processus de « travail en atelier ». En quoi ce processus a-t-il facilité les choses?
R. Alexander Shelley et les musiciens de l’Orchestre se sont lancés avec enthousiasme dans l’aventure. Les ateliers nous ont permis de tester les éléments visuels avec l’équipe de concepteurs de Turbine Studio, de Montréal. En entendant pour la première fois la musique de Dear Life en juillet, j’ai compris que ce projet a tout pour aller loin.