Les drapeaux du Centre national des Arts en berne à la mémoire du légendaire comédien Jean-Louis Roux

Ottawa (Canada) – C’est avec une profonde tristesse que le Centre national des Arts (CNA) a appris le décès, à 90 ans, de l’acteur Jean-Louis Roux, l’une des plus grandes icônes de la scène canadienne.

Pendant 70 ans, le célèbre artiste a marqué le paysage culturel canadien, à la fois comme acteur, metteur en scène, directeur artistique, dramaturge, traducteur, auteur, administrateur des arts et fondateur d’organisations culturelles.

Lauréat du Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle en 2004, Jean-Louis Roux s’est produit à maintes reprises au Centre national des Arts au cours des quatre dernières décennies dans des productions marquantes du Théâtre français comme Le Malade imaginaire de Molière (1989) et Le Visiteur de Tchekhov; il a signé la mise en scène de Pygmalion (1977) de George Bernard Shaw. Il a aussi joué dans la production, par le Théâtre anglais du CNA en 2001, de All’s Well that Ends Well de Shakespeare.

M. Roux a cumulé plus de 200 rôles au théâtre dans au-delà de 70 productions, en plus d’avoir été un cofondateur du Théâtre du Nouveau Monde. Que ce soit dans des œuvres classiques de Molière, Tchekhov, Claudel ou Genet, des pièces d’auteurs québécois tels Normand Chaurette, ou encore dans le répertoire anglophone de Shakespeare ou de Strindberg, son art a séduit les publics du Québec, de Stratford et d’Europe, en anglais comme en français. Outre deux pièces de son cru, Rose Latulippe et Bois Brûlés, il a traduit et adapté plus d’une vingtaine de pièces d’auteurs tels Shakespeare, Tennessee Williams et Peter Shaeffer.

« Le Canada et le Québec ont perdu un géant du théâtre », a déclaré Peter Herrndorf, président et chef de la direction du Centre national des Arts. « Les artistes de la trempe de Jean-Louis Roux n’étaient pas légion. Il y a une dizaine d’années, alors qu’il était à la tête du Conseil des arts du Canada, il passait ses journées à présider des réunions, et le soir venu, comme si de rien n’était, il montait sur les planches au Théâtre du CNA. Le lendemain matin, d’autres réunions l’attendaient au Conseil des arts. Jean-Louis était tout aussi à l’aise sur une scène que dans une réunion de conseil d’administration… Il s’illustrait avec brio dans l’une et l’autre arène. »

Né à Montréal le 18 mai 1923, ce fils de médecin complète son cours classique au collège Sainte-Marie pour ensuite poursuivre, de 1942 à 1946, des études en médecine à l’Université de Montréal. En 1939, il évolue avec les légendaires Compagnons de Saint-Laurent aux côtés de Jean Gascon, ancien directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts.

Il a rédigé des scénarios pour la télévision et la radio, en plus de camper une cinquantaine de rôles dans des feuilletons télévisés, dont La Famille Plouffe et Septième Nord. Au cinéma, on a pu le voir dans Cordélia de Jean Beaudin, et dans  L’empereur du Pérou de Fernando Arrabal.

Jean-Louis Roux a été président de la Société des auteurs (1953-1962) et du Centre canadien du théâtre (1959-1968), directeur général de l’École nationale de théâtre (1981-1986) et président du Conseil des arts du Canada (1998-2003). Il a été fait compagnon de l’Ordre du Canada en 1987, décoré membre de la Société royale du Canada et de l’Ordre de la Pléiade, ainsi que chevalier de l’Ordre national du Québec.

Les drapeaux du CNA ont été mis en berne à sa mémoire. 

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Renseignements :

Carl Martin
Communications
Centre national des Arts
613 947-7000, poste 560

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