Le jouet des manœuvres politiques. Une reine adolescente. Amoureuse. Victime. Marie Antoinette. Le Centre national des Arts inaugure la saison de Ballet 2012‑2013 en présentant en première canadienne Marie du Houston Ballet
OTTAWA, le 3 octobre 2012 — Ottawa accueille en première canadienne Marie du directeur artistique Stanton Welch.
Les jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 octobre 2012 à 20 h. Salle Southam. Avec la participation de l’Orchestre du Centre national des Arts.
Compagnie de renommée internationale, le Houston Ballet présente un ballet narratif en trois actes inspiré de la vie de la légendaire Marie-Antoinette, reine de France.
Spectaculaire à souhait, Marie est un captivant récit de grand apparat et l’évocation poignante d’une femme dont les intrigues, les indignités et les deuils fascinent toujours, plus de deux siècles après son exécution. Œuvre de Stanton Welch, l’un des chorégraphes les plus recherchés de sa génération, ce majestueux ballet brosse un portrait psychologique pénétrant qui retrace le parcours de la reine légendaire, depuis son mariage au sortir de l’enfance et son existence de jeune épouse frustrée jusqu’au supplice de la Révolution française, en passant par les scènes de cour décadentes.
Connue comme la reine de France du XVIIIe siècle dont les extravagances sont devenues légendaires, on a fait porter à Marie-Antoinette le blâme de la colère du peuple qui a mené à la révolution. Le chorégraphe Stanton Welch, toutefois, voit plutôt son héroïne comme une victime et son ballet, basé sur des recherches minutieuses, évoque le parcours de la reine sur le plan affectif. M. Welch a trouvé dans les médisances délétères de la cour et les pamphlets incendiaires diffusés par les ennemis de Marie-Antoinette au XVIIIe siècle des résonances troublantes avec notre culture contemporaine, avide de rumeurs et obsédée par la célébrité.
« Tout ce que nous savons d’elle n’est qu’un ramassis d’insinuations », affirme le chorégraphe, citant Marie‑Antoinette comme la première victime des paparazzi de l‘ancien régime. « J’ai été stupéfait d’apprendre que Marie‑Antoinette n’avait pas été aussi superficielle qu’on la dépeint généralement, et j’ai trouvé en elle un personnage fort, dans le parcours qui l’a menée de jeune princesse à reine choyée, à mère aimante et, pour finir, à victime de la révolution. L’intensité des commérages et des regards scrutateurs auxquels était soumise la reine à chaque instant de sa vie reflète notre société moderne : une jolie fille en vient à obséder tout le monde et nous façonnons, à grands renforts de cancans et de tabloïds, une image totalement déformée de cette personne. »
Les scènes de cour décadentes et les pas de deux intimes de Marie avec son époux – et avec son amant – sont réglés sur la musique du compositeur russe Dmitri Chostakovitch (1906-1975).
« Il nous est apparu que Chostakovitch serait un merveilleux compositeur pour Marie », explique Ermanno Florio, directeur musical du ballet. « Il est l’un des grands compositeurs du XXe siècle, tant pour la scène que pour les salles de concert. Stanton [Welch] a sélectionné les 24 morceaux et j’ai eu le sentiment que ces choix musicaux étaient particulièrement habiles pour évoquer la trame dramatique et la tragédie qu’il avait en tête. »
Le ballet est dansé dans un décor et des costumes conçus par la conceptrice canadienne Kandis Cook, qui a créé des décors minimalistes très stylisés et au-delà de 170 costumes d’époque d’une grande précision historique. Mme Cook a dessiné des costumes pour le Royal Ballet de Londres, le San Francisco Ballet et Les Grands Ballets Canadiens de Montréal, entre autres.
Avec plus de 30 personnages historiques, Marie aurait pu facilement s’enliser dans une déclinaison sans fin de variations – mais la pièce n’en compte pratiquement aucunes. On reconnaît à leurs costumes, leurs attitudes et leurs brefs solos Louis XVI, le mari timoré et immature de la reine; son amant, le fringant comte suédois Axel von Fersen; son ennemie jurée à la cour, l’impertinente comtesse Du Barry; sa confidente, la princesse de Lamballe; et d’autres encore, mais Marie-Antoinette reste constamment au cœur de l’intrigue. L’héroïne est sur scène pour toute la durée du ballet, tandis que s’agite autour d’elle un tourbillon vaporeux où se mêlent potins de cour, parents sophistiqués, amis frivoles et révolutionnaires brutaux.
Causerie d’avant-spectacle
Vendredi 19 octobre 2012
19 h, Le Salon (adjacent au Foyer principal du CNA) (en anglais)
'Le ballet au temps de Marie-Antoinette'
Venez entendre Kathryn Jones, ancienne instructrice en histoire de l’art et de la danse au Royal Winnipeg Ballet, parler de ce à quoi ressemblait le ballet avant la Révolution. La causerie portera sur l’évolution du ballet depuis le « ballet de l’Opéra français », sur les vedettes et les conventions théâtrales, ainsi que sur le rôle qu’a joué l’Opéra de Paris comme principale compagnie de ballet de l’époque en Europe.
Atelier de danse – Houston Ballet
Grâce au généreux appui de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique, le Houston Ballet donnera un atelier de danse pour des étudiant(e)s d’Ottawa-Gatineau. Cet atelier s’adresse aux artistes de niveau préprofessionnel/professionnel et aux étudiant(e)s de ballet de niveau avancé
(16 ans et plus)
Atelier de maître offert par maître de ballet
Steven Woodgate
Le samedi 20 octobre 2012
de 9 h 30 à 11 h
L’atelier s’adresse aux élèves de ballet de niveaux avancé/préprofessionnel,
ainsi qu’aux interprètes (16 ans et plus).
- Samedi 20 octobre 2012, de 9 h 30 à 11 h
- Salle de répétition B, Centre national des Arts, 53 rue Elgin Ottawa (utiliser l’Entrée des artistes).
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Les places étant limitées, les intéressés DOIVENT S’INSCRIRE à l’avance auprès de Kirsten Andersen, coordonnatrice des activités de rayonnement en Danse,
à kirsten.andersen@nac-cna.ca ou au 613-947-7000, poste 588
MARIE
Inspiré de la vie de Marie‑Antoinette (1755-1793)
MUSIQUE : Dmitri Chostakovitch (1906-1975), arrangements d’Ermanno Florio
CHORÉGRAPHIE : Stanton Welch, directeur artistique du Houston Ballet
DÉCOR ET COSTUMES : Kandis Cook
ÉCLAIRAGES : Lisa J. Pinkham
CRÉATION MONDIALE : le 26 février 2009 à Houston (Texas)
DURÉE : 2 heures et 15 minutes, avec deux entractes de 20 minutes
« La musique de Chostakovitch judicieusement choisie par [Stanton] Welch (...) transmet l’émotion. C’est vraiment ravissant, puisé à des sources diverses qui se mêlent harmonieusement. La mimique emporte l’intrigue avec vivacité; six pas de deux inventifs, d’un classicisme assumé, font monter la pression à mesure que progresse le récit, évoquant les émotions que ressent Marie; et les tumultueuses danses de groupe exacerbent la tension dramatique. (…) C’est une œuvre puissante. Si Marie fonctionne si bien, c’est en partie parce que les moments forts alternent avec d’autres qui semblent plus anodins, dans lesquels la magie opère à la faveur de gestes ténus — le petit mouvement rapide d’un pied, un dos fortement cambré, un baiser volé sur une joue. Marie utilise magnifiquement toute la profondeur du jeu théâtral et de la danse dont est capable le Houston Ballet. »
Molly Glentzer, The Houston Chronicle, 27 février 2009
« Une pièce saisissante de théâtre et de danse. Comme chorégraphe, [Stanton] Welch a accordé les pas à la musique de façon fluide; comme metteur en scène, il a su tirer de ses danseurs un formidable jeu théâtral, intégrant habilement le langage séculaire des gestes raffinés du ballet à la pantomime contemporaine pour véhiculer le climat et le sens. Quant à la musicalité de sa chorégraphie, elle était manifeste (…) tout aussi impressionnantes étaient les scènes de cour foisonnantes, occupant toute la scène, desquelles émergeaient une galerie de personnages secondaires fascinants. »
mlorando, nola.com (Nouvelle-Orléans), 28 mars 2009
Le Houston Ballet est « une compagnie forte qui a trouvé un second souffle et dont le contingent masculin est particulièrement impressionnant, avec un corps de ballet bien entraîné et une sélection enviable de solistes et de premiers danseurs. »
Hilary Ostlere, The Financial Times (Londres), 6 mars 2006
« L’une des premières choses qui vous frappent à propos de cette compagnie est la technique impressionnante non seulement des premiers danseurs, mais de toute la troupe. »
Emma Manning, Dance Europe, novembre 2004
STANTON WELCH
Le célèbre chorégraphe australien Stanton Welch a pris les rênes du Houston Ballet en juillet 2003. Il a créé des chorégraphies pour de nombreuses compagnies prestigieuses sur la scène internationale, dont le Houston Ballet, le San Francisco Ballet, l’American Ballet Theatre, le BalletMet, l’Atlanta Ballet, l’Australian Ballet, le Birmingham Royal Ballet, le Théâtre de la Danse de Moscou et le Ballet royal du Danemark. Né à Melbourne, M. Welch est le fils de Marilyn Jones, O.B.E., et de Garth Welch, A.M., deux des danseurs australiens les plus talentueux des années 1960 et 1970. En 1986, il a amorcé sa formation à dix-sept ans, un âge avancé dans l’univers de la danse, mais n’a pas tardé à obtenir une bourse pour aller étudier à l’école du San Francisco Ballet. En 1989, il a été engagé comme danseur par l’Australian Ballet où il s’est élevé rapidement au rang de premier soliste, interprétant des premiers rôles comme Des Grieux dans la Manon de Sir Kenneth MacMillan, Lensky dans Onéguine de John Cranko, Camille dans La Veuve joyeuse de Ronald Hynd, et Alan Strang dans Equus. Il a aussi dansé pour des chorégraphes de renommée mondiale comme Jiří Kylían, Nacho Duato et Maurice Béjart. Sa carrière de chorégraphe a pris naissance alors qu’il état membre de l’Australian Ballet. En 1990, la compagnie lui commandait une première chorégraphie qui allait être suivie de beaucoup d’autres au fil des quatorze années subséquentes, toutes ces commandes lui permettant de mettre au point son style chorégraphique aux horizons variés. M. Welch a aussi monté des œuvres pour le Colorado Ballet, le Cincinnati Ballet, le Tulsa Ballet, le Texas Ballet Theater, la Royal Ballet School, le Singapore Dance Theatre, le Ballet royal de la Nouvelle-Zélande et le Fugate/Bahiri Ballet NY.
LE HOUSTON BALLET
Fondé en 1969, le Houston Ballet est une compagnie de 55 danseurs dotée d’un budget de 20,5 millions $, d’un lieu de diffusion ultramoderne construit spécialement pour lui, et d’un fonds de dotation d’une valeur d’un peu plus de 53,7 millions $ (en date du mois d’août 2012). Le Houston Ballet tourne abondamment sur la scène nationale et internationale. Au cours des dix dernières années, la compagnie s’est produite au Sadler’s Wells à Londres, au Théâtre du Bolchoï à Moscou, dans six villes d’Espagne, à Montréal, au Kennedy Center à Washington (D.C.), au City Center à New York, et dans des villes de toutes tailles partout aux États-Unis. Le Houston Ballet s’impose comme un chef de file dans cette entreprise coûteuse et exigeante qui consiste à soutenir la création et le développement de nouveaux ballets narratifs intégraux. La compagnie a aussi commandé de nouveaux ballets en un acte à quelques-uns des chorégraphes les plus prestigieux du monde, dont Julia Adam, Christopher Bruce, James Kudelka, Trey McIntyre, Paul Taylor, Glen Tetley, Natalie Weir et Lila York. Dans un effort visant à propulser le Houston Ballet vers la prochaine étape de son évolution, la compagnie a inauguré le Center for Dance, une nouvelle installation de 10 684 mètres carrés (115 000 pieds carrés) située au centre-ville de Houston, en avril 2011. Cet immeuble de six étages, construit au coût de 46,6 millions $ – qui abrite neuf studios de danse, un laboratoire de danse et des installations artistiques, administratives et de soutien pour le Houston Ballet et son Académie – est la plus grande installation consacrée à la danse en Amérique. La Houston Ballet Academy a touché plus de 20 500 jeunes de la région de Houston (en date de la saison 2011-2012) et a vu sept de ses élèves remporter des prix prestigieux dans d’importants concours internationaux de ballet.
- Le Houston Ballet présente Marie à la salle Southam du Centre national des Arts les jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 octobre à 20 h. Les billets sont en vente aux coûts de 50 $, 70 $, 85 $ et 95 $ (26,50 $, 36,50 $, 44 $ et 49 $ pour les étudiants, sur présentation d’une carte d’étudiant en règle).
- On peut se procurer des billets à la Billetterie du CNA (en mains propres) et dans le réseau Ticketmaster (frais de service en sus) à tous les points de vente Ticketmaster, par téléphone au 1 888 991-2787 (ARTS) ou en ligner, en cliquant sur le lien Ticketmaster dans le site Web du CNA : www.cna-nac.ca .
- Les étudiants à plein temps de treize (13) à vingt-neuf (29) ans munis d’une carte de membre Buzz en direct Trinitymc dûment enregistrée peuvent se procurer jusqu’à deux (2) billets par représentation (s’il en reste) au prix spécial de 12 $ chacun. Ces billets sont disponibles en ligne (www.cna-nac.ca) ou à la Billetterie du CNA, à compter de 10 h la veille du spectacle jusqu’à 18 h le jour même. Cette offre donne accès à toutes les places encore disponibles dans la salle, y compris les meilleures. Pour en savoir plus long sur le programme Buzz en direct Trinitymc, consultez le site buzzendirect.ca .
- Les groupes de dix (10) personnes et plus obtiennent de 15 % à 20 % de rabais sur le prix des billets à l’unité. Réservations : 613 947-7000, poste 634 ou par courriel au grp@cna-nac.ca .
- Pour plus de détails et pour voir des photos/vidéos de la production, consultez le site Web du CNA à l’adresse www.cna-nac.ca .
Danse CNA remercie l’Hôtel Lord Elgin pour son généreux soutien à titre d’hôtel partenaire du Houston Ballet.
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Renseignements :
Clara Wicke, agente de marketing et communication, Danse CNA
613 947-7000, poste 379
Cellulaire : 613-617-4782
clara.wicke@cna-nac.ca