VÉRITÉ DE SOLDAT
VÉRITÉ DE SOLDAT
Exclusivité nord-américaine.
Docufiction théâtrale inspirée du récit Ma vie de soldat de Soungalo Samaké dans un texte de Jean-Louis Sagot-Duvauroux et une mise en scène de Patrick Le Mauff avec Adama Bagayoko (Soungalo), Michel Sangaré (Amadou) et Diarrah Sanogo (Catherine). Collaboration artistique : Alioune Ifra Ndiaye, Chiaka Ouattar.
Production : BlonBa.
Co-production : Théâtre français du Centre National des Arts du Canada.
Co-réalisations : Festival des francophonies en Limousin, Théâtre de l’Arlequin à Morsang-sur-Orge, Théâtre du Grand-Parquet (Paris), Espace Marcel Carné de Saint?Michel?sur?Orge, Centre international de rencontre de l’Abbaye de Neümunster à Luxembourg.
La compagnie BlonBa est subventionnée par : Le Conseil régional d’Île?de?France, le Conseil général de l’Essonne, La Communauté d’Agglomération du Val-d’Orge, la Ville de Morsang-sur-Orge.
Au Théâtre du Centre national des Arts du 8 au 12 mars à 19 h 30.
Présenté en bamanan et en français.
Durée du spectacle : environ 1 h 45.
Ottawa, le 25 février 2011 – Alors que nous sommes en pleine commémoration du mois de l’histoire de Noirs et que le Mali a fêté le 22 septembre dernier les cinquante ans de la proclamation de son indépendance, le Théâtre français du Centre national des Arts a choisi de vous présenter, en exclusivité nord-américaine, une création pilotée en Afrique par Alioune Ifra Ndiaye, directeur de BlonBa, à laquelle se sont associés deux Français, Jean?Louis Sagot?Duvauroux, écrivain, et Patrick Le Mauff, comédien (le père dans Littoral, notamment) et metteur en scène.
Vérité de Soldat est une docufiction théâtrale de la compagnie BlonBa du Mali, inspirée de l’étonnant témoignage du capitaine Soungalo Samaké, l’homme qui a arrêté Modibo Keïta, premier président du Mali. Ce récit plein de bruit et de fureur a été publié par Amadou Traoré, personnalité de la première République issue de l’Indépendance, qui fut lui-même torturé par Soungalo Samaké.
Cette étrange relation et surtout les questions que se posent les deux hommes sont au cœur de la pièce. Aveux, confessions ou regrets? Les terribles confidences du soldat croisent les interrogations de l’Afrique contemporaine, hantée par le surgissement récurrent de régimes qu’on pourrait prendre pour des malédictions et qui pourtant sont le fruit de l’histoire. Septième création de la compagnie malienne BlonBa, Vérité de soldat interroge l’histoire contemporaine de l’Afrique, au moment où dix-sept pays, dont le Mali, célébraient leurs cinquante ans d’indépendance.
Comment Soungalo Samaké a-t-il pu accepter de publier un texte, où il témoigne de méfaits qui pourraient aujourd’hui encore lui causer de graves ennuis? Comment Amadou Traoré, intellectuel engagé, a-t-il pu éditer un récit si problématique pour l’image de l’Afrique contemporaine? Quels débats et quels affects un tel livre provoque-t-il chez les Maliens d’aujourd’hui?
Pour l’équipe de création, travailler ces questions a ouvert sur une exploration de l’âme humaine qui déborde les frontières de l’Afrique. Cela a été aussi une façon d’interroger les trois Républiques qui se sont succédées au Mali depuis l’Indépendance. Enfin, cela a permis de remettre en perspective un récit qui, à l’état brut et malgré la violence des faits racontés, pouvait apparaître comme un amas d’anecdotes. Au delà du théâtre, le spectacle fonctionne, au Mali comme ailleurs, comme une « commission de la vérité », à l’image de ce qui s’est fait en Afrique du Sud après l’apartheid. Il est une contribution théâtrale pour une catharsis de l’Indépendance. De ce point de vue, il s’inscrit dans la longue lignée du kotèba ou du maana, moments de récit toujours joués ou dits dans l’objectif explicite de donner forme à la société.
Cette démarche artistique et citoyenne de l’équipe de création, Patrick Le Mauff nous la raconte de façon très émotionnelle : « Lors des quelques jours de répétitions que nous avons consacrés à l’élaboration du texte, nous avons pu rencontrer M. Amadou Traoré, l’éditeur et protagoniste du récit de M. Soungalo Samaké. Toute l’équipe s’était réunie, à l’occasion d’un repas dans un restaurant de Bamako, pour lui poser des questions et surtout écouter son incroyable chemin de vie. Il était là, au centre de la table et chacun de nous écoutait, l’oreille tendue vers cette voix douce et claire, l’histoire sidérante d’un homme affirmant avoir éloigné la haine de sa maison et de sa tête. Tout en lui nous montrait que ce que nous entendions, n’était pas de « belles paroles » mais la retranscription d’une réelle expérience. De temps à autre, je jetais un regard sur les amis, acteurs, producteurs, régisseurs, auteur, comme on regarde parfois la salle pendant une représentation pour mesurer son degré d’écoute. Là, nous étions dans un moment d’exception. Le silence attentif était aussi palpable qu’une lourde pierre dans la main. Ces deux heures passées ensemble devaient être la pierre sur laquelle accrocher le spectacle. Comment faire pour que cette écoute si impressionnante soit conservée au moment de la représentation? Comment faire pour que nous en gardions, ne serait-ce que l’ombre portée? Comment faire pour que le théâtre ne vienne pas tuer tout cela? Pendant les répétitions, nous avons été constamment menacés par la « mise en pièce » de ce moment que nous avons vécu et le travail de mise en scène devait être guidé par ce souvenir.
Bien évidemment, cela a demandé de la transposition, car la vie ne se jette pas, comme ça, sur scène ; mais il nous a fallu constamment mettre en question nos habitudes, nos trucs, nos jolis éclairages, nos astuces de plateau. Sans cette vigilance, nous courrions le risque d’affadir tout, les gens, l’histoire et nous risquions d’en porter longtemps le regret. »
ÉCHOS DE LA PRESSE
Les Lettres françaises / Jean-Pierre Han : On est réellement captivé
« L’histoire est véridique. Elle nous permet de suivre les soubresauts de l’évolution d’un pays en voie d’émergence. Comme l’affaire est menée à la fois en langue bamanan et en français, avec doigté et un vrai et discret savoir théâtral par Patrick Le Mauff, on est réellement captivé. Les trois acteurs Adama Bagayoko, Maïmouna Doumbia (le personnage de la femme née d’un viol collectif ressortit ici de la fiction) et Michel Sangaré sont tout simplement parfaits de retenue. Un spectacle éminemment politique, aux antipodes de la mode du bruit et de la fureur d’aujourd’hui, voilà qui est rare et mérite attention […] ».
RFI / La danse des mots / Yvan Amar : Fort et impressionnant
« Un spectacle extrêmement fort et impressionnant […] Une mise en scène apparemment simple, mais en fait relativement sophistiquée et très intelligente, très élaborée au point de vue de la façon dont la parole tourne entre les personnages, et même entre les vidéos des personnages qu’on voit sur un écran et un certain nombre d’images d’archives qui apparaissent ça et là. ».
Le Populaire du Centre / Muriel Mingau : Bien plus qu’un spectacle
« Bien plus qu’un spectacle. Un acte fort, important […] Les acteurs sont admirables, extrêmement touchants. Le spectateur a le sentiment d’entrer dans le détail de leur vie, leur ressenti, leurs émotions. Il est aidé en cela par une mise en scène excellente. Subtile, elle a la grâce de se faire discrète, pour porter au mieux le propos, avec beaucoup de délicatesse […] De cette alchimie résulte une œuvre bouleversante et riche de sens. »
RENCONTRE DU JEUDI
Contrairement à notre habitude, la rencontre du jeudi 10 mars se fera sous la forme d’une discussion entre des membres de l’ambassade du Mali au Canada et l’équipe de création. Elle aura pour thème : « L’Afrique est-elle vraiment une quinquagénaire indépendante, fringante et pimpante? ».
RÉSERVATIONS :
www.cna-nac.ca
TICKETMASTER :
613-755-1111
BILLETTERIE DU CNA
53, rue Elgin – Ottawa
Du lundi au samedi
De 10 h à 21 h
BILLETS
Adulte : À partir de 33,90 $
Étudiant : À partir de 18,11 $
Buzz en direct : 12 $
GROUPES DE DIX PERSONNES ET + :
15 à 20 % de rabais
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