MOI QUI ME PARLE À MOI-MÊME DANS LE FUTUR
Studio, du 8 au 11 décembre 2010 à 20 h
Première nord-américaine. Autoportrait poétique et chimérique écrit, mis en scène et joué par Marie Brassard avec deux complices musiciens et performeurs, Jonathan Parant et Alexandre St-Onge. Collaboration artistique : Jonathan Parant, Alexandre St-Onge, Mikko Hynninen, Karl Lemieux, Philippe Tremblay-Berberi et Frédéric Auger. Un spectacle coproduit par Infrarouge (Montréal), Le Festival TransAmériques (Montréal), le Théâtre français du Centre national des Arts (Ottawa), Wiener Festwochen (Vienne), Theater im Pumpenhaus (Münster). Durée : 70 minutes sans entracte

Elle est une artiste indomptable et irrésistible de la famille des Inclassables. Exploratrice des temps modernes, elle règne aujourd'hui en maîtresse incontestée sur les savanes québécoises herbeuses, arides ou semi-désertiques d’un alphabet personnel où le son, la voix et le rythme tiennent une place royale!

Les matériaux qu’explore avec avidité Marie Brassard sont puisés à même sa vie, dans son environnement naturel qui est essentiellement composé d‘évènements, de photographies, de courts films, d‘écrits... Ils sont ensuite réinterprétés, refondus et réutilisés dans le but ultime de donner vie à une oeuvre de fiction.

À l'âge adulte, l’artiste aime à flirter avec la forme abstraite et privilégie avant tout son inclination pour une série d’étranges scènes d’autofiction relayée par la vidéo, la musique, le son et la danse : « Le désir, le plaisir, l’amour, la douleur, la drogue, la peur, les rêves de jour ou de nuit excitent mon imagination et modifient ma conscience. Grâce à tous ceux-là, le monde m’apparaît nu, et ce qui avait été dérobé à mon regard lui est redonné. Le temps cesse de se montrer sous son aspect linéaire et moi, je me retrouve en son centre, comme au milieu du cadran de l’horloge. Un paysage circulaire, une plaine infinie, là où rien ne me protège des intempéries et des fléaux innombrables, là où je me trouve, moi, qui peine à me rappeler mon nom tellement les contours de ma silhouette qui me dissocie du décor sont flous et pénétrables. [...] Je mourrai. De ça je suis certaine. Rien d’autre ne m’apparaît immuable ou même réel.

Et avec toute la poésie des choses fictives, je dessine la réalité imaginée de ma vie. Le vent, le ciel, la pluie, le sang des êtres et des choses, l’amitié, l’amour et la musique, tout me subsistera après. Et à la pensée que mes traces seront effacées, quelque chose se crache hors de moi : de la poésie peut-être, de l’absence de sens sûrement, ou excès de sens; c’est la même chose.

Cet objet, ce spectacle, avec mes collègues artistes, je l’invente et cela existe, jusqu’à ce que cela se brise et soit recommencé. »

De nombreuses manifestations sonores et expressions faciales permettent aux artistes de la famille des Inclassables de communiquer entre eux et avec leur public lors de la saison des amours. Durant cette période de totale catharsis et surtout grâce à la pièce poétique Moi qui me parle à moi-même dans le futur, il est de circonstance de revisiter les mythes fondateurs, les histoires d’enfants et les états éthérés que peut susciter la morphine...

Tous cherchent à communier avec le temps et la mort!
À la lumière de ce qui suit, vous pourrez apprécier à sa juste valeur la portée symbolique d’un tel acte de reviviscence : « Sur le bord de la mer, un champ de pavots mène à une forêt étrange. Morphée lui-même s’évade dans les rêves et autour de lui, un paysage surréel se déploie.

Dans le futur, une vieille femme mourante s’égare dans les pensées d’une femme du présent. Pendant que leurs corps se vident de leur sang, l’enfant qu’elles ont toutes deux été invente un monde surplombé d’un ciel jaune dans lequel des lièvres sauvages se poursuivent. »

ÉCHOS DE LA PRESSE
Jusqu’à présent, cette pièce a uniquement été présentée en Allemagne.

RENCONTRE DU JEUDI
La rencontre après spectacle de 30 minutes entre le public et l’équipe de création débutera par la question suivante : « Ça rime avec quoi brasser les genres au théâtre? ».

Le public est bien entendu invité à poser ensuite toutes les questions qu’il désire!

RÉSERVATIONS :
www.cna-nac.ca

TICKETMASTER :
613-755-1111

BILLETTERIE DU CNA
53, rue Elgin – Ottawa
Du lundi au samedi
De 10 h à 21 h

BILLETS
Adulte 34,98 $
Étudiant 18,65 $
Buzz en direct 12 $

GROUPES DE DIX PERSONNES ET + :
15 à 20 % de rabais
613-947-7000 poste 384
grp@nac-cna.ca

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