Pinchas Zukerman et le Trio Wild Rose – Jessica Linnebach (violon), Amanda Forsyth (violoncelle) et Angela Cheng (piano) – interprètent le Triple concerto de Beethoven, dans le cadre du sixième concert de la saison 2010?2011 de la série Bravo Bostonian de l’Orchestre du CNA, les 3 et 4 mars

Le sixième concert de la saison de la série Bravo Bostonian – intitulé Le Triple concerto de Beethoven – sera présenté les jeudi 3 et vendredi 4 mars à 20 h à la salle Southam. Ces concerts mettent en vedette Pinchas Zukerman à la direction de l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) et trois extraordinaires musiciennes originaires d’Edmonton. Amanda Forsyth et Jessica Linnebach, respectivement violoncelle solo et violon solo associée de l’Orchestre du CNA, et la pianiste Angela Cheng, renommée pour sa technique superbe, la beauté de son timbre et sa musicalité remarquable, forment le Trio Wild Rose, qui tire son nom d’un quartier résidentiel d’Edmonton.

Le programme du concert inclut les œuvres suivantes :
SCHUBERT         Ouverture dans le style italien en do majeur, D. 591
SCHUBERT         Symphonie no 5
BEETHOVEN      Concerto pour violon, violoncelle et piano, op. 56, « Triple concerto »

Ce concert sera enregistré par CBC Radio 2 pour diffusion ultérieure.

MUSIQUE D’AVANT-CONCERT – Le Salon, 19 h
Amelia Lyon, flûtiste, lauréate de la Bourse de l’Orchestre du CNA 2008

On n’a que trop rarement l’occasion d’entendre le Triple concerto de Beethoven – le seul que le compositeur ait écrit pour plus d’un instrument soliste – en raison des exigences artistiques particulières de cette œuvre. Un trio d’excellents interprètes doit jouer non seulement comme une formation de chambre mais aussi en symbiose, tel un « soliste collectif » dialoguant avec l’orchestre. Quand il envoya le manuscrit à une maison d’édition, Beethoven prit soin de préciser sur la partition qu’il s’agissait d’une « chose entièrement nouvelle ». Beethoven lui-même tenait le piano au moment de la création, en 1818, mais le succès ne fut pas immédiat. Le principal attrait du Triple concerto découle des différentes combinaisons et juxtapositions : a) des trois différents instruments solistes; b) des trois différentes possibilités de duos; c) du trio complet – le tout avec et sans le soutien de l’orchestre. Nul autre compositeur célèbre n’a écrit une œuvre semblable à celle-ci.

On croit que Beethoven a composé son Triple concerto en 1803 à la demande d’un de ses élèves, Rodolphe de Habsbourg-Lorraine, archiduc d’Autriche, alors âgé de seize ans, et qu’il avait à l’esprit, en l’écrivant, l’archiduc lui-même (dont les habiletés étaient encore limitées à cette époque) ainsi que deux musiciens aguerris, le violoniste Carl August Seidler et le violoncelliste Anton Kraft. L’archiduc allait devenir, sous la houlette de Beethoven, un pianiste et compositeur accompli, et un ami à vie du maître de Bonn – mais aucun document n’atteste que Rodolphe ait jamais interprété l’œuvre. Elle fut vraisemblablement jouée en privé à Vienne peu après avoir été achevée, mais la première exécution en public ne fut donnée que cinq ans plus tard. Quand il fut finalement publié, le concerto portait une dédicace non à Rodolphe mais à un autre mécène, le prince Franz Joseph Maximilian Fürst von Lobkowitz.

« Il s’agit, bien sûr (…) d’un concerto, d’une pièce de musique de chambre et d’une œuvre pour orchestre », explique la violoncelliste Amanda Forsyth. « Il est donc extrêmement important de la jouer avec des musiciens que l’on connaît très bien comme chambristes. C’est tout à fait le cas avec Angela et Jessica (...) parce que nous avons beaucoup tourné et avons joué ensemble dans tant de salles de concert différentes. Ainsi, notre confiance mutuelle, en termes musicaux, est très élevée. Le mouvement lent me revient en tête chaque fois que je me trouve dans une situation stressante; c’est mon ‘air apaisant’, et je me remémore chaque fois la sensation que j’éprouve en jouant [ce morceau] si riche et si beau, rempli d’émotion. C’est un mouvement réellement sublime… »

En novembre 1817, à vingt ans, Schubert écrivit coup sur coup deux ouvertures « dans le style italien » inspirées des opéras de Rossini, lesquels faisaient fureur à Vienne à cette époque. L’une de ces deux ouvertures à l’italienne (on ignore laquelle) fut créée à Vienne le 1er mars 1818. L’événement marquait aussi la toute première exécution d’une œuvre de Schubert en public. La première interprétation en public de l’Ouverture en do majeur « dans le style italien », D. 591 dont on ait la confirmation est postérieure à la mort du compositeur : elle a eu lieu le 23 mars 1830 sous la direction de son frère, Ferdinand Schubert.

Ravissante, délicate, exquise, délicieuse, gracieuse – c’est en ces termes qu’on évoque le plus souvent la Symphonie no 5 en si bémol majeur, D. 485 de Schubert, œuvre qui paraît condenser tout le charme et l’esprit de notre vision idéalisée de la Vienne insouciante du dix-neuvième siècle. On sait que l’existence de Schubert fut loin d’être exempte de soucis, bien entendu, mais cela ne diminue en rien le plaisir que procure cette symphonie. La Cinquième symphonie de Schubert fut créée à l’automne 1816, peu après que le compositeur l’eût achevée. Il n’a probablement jamais réentendu cette œuvre. La partition et les parties d’orchestre ont été perdues après la mort de Schubert et n’ont refait surface que bien des années après. La première exécution en public connue n’a eu lieu que 57 ans après que la symphonie ait été écrite, en 1873, au Crystal Palace de Londres. C’est grâce aux efforts de deux Anglais – Sir George Grove et Sir Arthur Sullivan (du célèbre tandem Gilbert & Sullivan), qui s’étaient mis en quête des manuscrits perdus de Schubert – que la symphonie a finalement été « retrouvée ».

L’Orchestre du CNA présente Le Triple concerto de Beethoven à la salle Southam du Centre national des Arts les jeudi 3 et vendredi 4 mars à 20 h. Les billets sont en vente à 20,45 $, 31,21 $, 42,51 $, 53,81 $, 64,57 $, 75,33 $ et 94,17 $ (11,38 $, 16,76 $, 22,41 $, 28,06 $, 33,44 $, 38,82 $ et 48,24 $ pour les étudiants, sur présentation d'une carte d'étudiant en règle). On peut se les procurer à la Billetterie du CNA (en mains propres) et par l'intermédiaire de Ticketmaster (frais de service en sus) au 613-755-1111 ou en ligne, via site Web du CNA à l'adresse www.cna-nac.ca .

Les étudiants à plein temps de treize (13) à vingt-neuf (29) ans munis d'une carte de membre Buzz en directmc dûment enregistrée peuvent se procurer jusqu'à deux (2) billets par présentation (s'il en reste) à 12 $ chacun. Ces billets sont disponibles en ligne (www.cna-nac.ca) ou à la Billetterie du CNA, à compter de 10 h la veille et jusqu’à 18 h le jour même du spectacle ou du concert (ou jusqu’à deux heures avant le début d’une matinée). Les groupes de dix (10) personnes ou plus épargnent de 15 % à 20 % du prix courant des billets à l’unité pour toutes les présentations de Musique, de Théâtre ou de Danse du CNA; réservations : 613-947-7000, poste 634, ou grp@nac-cna.ca .

Pour plus de détails, consultez le site Web du CNA à l’adresse www.cna-nac.ca .

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Renseignements : Gerald Morris
Agent de communication, Musique, CNA
613-947-7000, poste 335
[courriel]  gmorris@cna-nac.ca

 

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