Pinchas Zukerman brille de tous ses feux dans son double rôle de soliste à l’alto et de chef de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada le 21 avril au Roy Thomson Hall de Toronto
Le directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts (OCNA), Pinchas Zukerman, dirige l’Orchestre du CNA – en plus de se produire comme soliste à l’alto – à la faveur d’un concert présenté le dimanche 21 avril à 19 h 30 au Roy Thomson Hall de Toronto. Le concert est animé par Eric Friesen, auteur et communicateur bien connu.
PearTree Financial Services est le Partenaire de la tournée de l’Orchestre du CNA à Toronto.
Ce concert marque la quinzième visite de l’Orchestre du CNA à Toronto, où l’ensemble se produit régulièrement depuis 1989. L’Orchestre symphonique de Toronto (TSO) présente en retour un concert annuel au Centre national des Arts à Ottawa; les concerts du TSO y sont très appréciés et font toujours salle comble.
Le programme du concert du 21 avril comprend les œuvres suivantes :
HÉTU Antinomie, opus 23
TELEMANN Concerto pour alto en sol majeur
BACH Concerto brandebourgeois no 6 en si bémol majeur, BWV 1051
SCHUBERT Symphonie no 3 en ré majeur, D. 200
SÉRIE CASUAL CONCERTS
Ce concert s’inscrit dans le cadre de la série Casual Concerts du TSO, une série de concerts présentés sans entracte et suivis d’une réception au foyer à laquelle toute l’assistance est conviée. Mêlez-vous aux musiciens de l’OCNA et du TSO dans une ambiance détendue, aux sons d’orchestre locaux qui se produisent en direct.
Pinchas Zukerman brille de tous ses feux comme soliste dans le magnifique Concerto pour alto en sol majeur de Georg Philipp Telemann. De tous les concertos de ce compositeur qui sont parvenus jusqu’à nous, celui-ci reste l’un de ses plus célèbres et est régulièrement interprété aujourd’hui encore. C’est l’un des plus anciens concertos pour alto connus; il a été écrit vers 1716-1721. La pièce de quatorze minutes se divise en quatre mouvements : largo, allegro, andante et presto.
Au nombre des compositeurs canadiens les plus respectés et les plus joués, Jacques Hétu (1938-2010) a produit quelque 80 pièces dont des symphonies, un opéra, des œuvres chorales, de la musique de chambre, et des concertos pour divers instruments. Jacques Hétu entretenait des liens privilégiés avec le Centre national des Arts depuis la fin des années 1970, alors que le CNA lui avait commandé Antinomie. Cette pièce de huit minutes fut créée par l’Orchestre du CNA sous la baguette de Mario Bernardi le 4 octobre 1977. L’antinomie peut être définie comme le conflit entre deux lois, principes ou règles, et c’est la notion qu’Hétu a mise en application dans cette composition musicale. « L’œuvre est en deux parties », expliquait-il lui-même, « présentant deux aspects opposés d’une même idée musicale. La première partie, lente et soutenue, est formée d’éléments essentiellement mélodiques présentés par le hautbois auquel viennent se greffer les cors. Ces éléments expressifs sont portés vers un point culminant dominé par la trompette avant de réintégrer le climat initial mais assombri par les cordes graves. La seconde partie, rapide et nerveuse, est brusquement amorcée par les timbales. Puis, dans un jeu de sonorités réparties entre les divers groupes de l’orchestre, tous les éléments entendus précédemment se transforment, se disloquent, éclatent dans toutes les directions pour ensuite essayer de se regrouper autour du motif initial du hautbois, mais sans retrouver le calme du début. Au plan formel, il s’agit d’une œuvre monothématique utilisant les techniques de la variation dans un cadre bien défini : chacune des deux parties, d’égale durée, est formée de quatre sections qui amalgament mode, ton et série issus du thème initial. […] Antinomie fut conçue avec un certain parti pris d’utiliser à fond la couleur instrumentale, tant au niveau de l’expression que de la virtuosité. »
Peu d’œuvres musicales sont aussi appréciées – et aussi jouées – que les six Concertos brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach. Ces six concertos entraînants (inspirés du concerto grosso à l’italienne) font apparaître un aspect plus léger du génie de Bach. Le compositeur en fit présent au margrave Christian Ludwig de Brandenbourg-Schwedt en mars 1721, mais leur composition est probablement antérieure à cette date. Vers la fin de l’ère baroque, le concerto était non seulement la forme de musique instrumentale la plus populaire de toutes, mais aussi le mode d’expression privilégié pour communiquer une impression de grandiose, de sublime – rôle qui allait plus tard être dévolu à la symphonie. Le Concerto brandebourgeois no 6 en si bémol majeur, BWV 1051, se démarque par l’absence inusitée des violons. Deux altos amorcent le premier mouvement avec un sujet vigoureux en canon serré et, à mesure que le mouvement progresse, les autres instruments sont peu à peu aspirés dans le flux apparemment inépuisable d’invention mélodique, qui démontre à quel point le compositeur maîtrisait la polyphonie. Les deux violes de gambe sont réduites au silence dans le deuxième mouvement, laissant apparaître la texture d’une sonate en trio pour deux altos et une basse continue, à laquelle s’ajoute une version ornementée de la ligne de basse continue confiée au violoncelle. Dans le dernier mouvement, l’esprit de la gigue prédomine du début à la fin.
Franz Schubert a écrit sa Symphonie no 3 en ré majeur, D. 200 entre le 24 mai et le 19 juillet 1815, quelques mois après son dix-huitième anniversaire. Le premier mouvement, allegro con brio, se distingue par son charme et par le dialogue entre la clarinette solo et les cordes syncopées, un procédé transporté de la musique de chambre à la sphère plus vaste de la symphonie. Il s’agit d’un mouvement extrêmement dramatique, de forme sonate, qui doit beaucoup à l’influence de Rossini, un compositeur très populaire à l’époque – ascendant qui se manifeste en particulier dans la structure même du mouvement, s’apparentant à une ouverture. Il est suivi d’un délicieux allegretto de forme ternaire, plein de grâce et d’humour. Vient ensuite un menuet plein d’entrain qui, avec ses levés accentués, évoque un scherzo et revêt un parfum populaire, s’apparentant à une danse lente aux rythmes lourds, mise en contraste avec un gracieux trio semblable à un Ländler. Le presto final, qui épouse un rythme de tarantelle, se distingue par ses progressions harmoniques hardies et la richesse de ses contrastes dynamiques. Ce mouvement se présente sous une forme sonate de conception relâchée.
L’Orchestre du Centre national des Arts se produit au Roy Thomson Hall le samedi 21 avril à 19 h 30. Les billets sont en vente aux coûts de 33 $, 38 $, 44 $, 54 $, 65 $, 71 $, 75 $, 79 $, 84 $, 89 $ et 98 $ (rabais offerts aux étudiants). On se les procure à la billetterie du Roy Thomson Hall Box (en mains propres) au 60, rue Simcoe (à l’angle de la rue King); par téléphone au 416-872-4255; ou en ligne à l’adresse www.roythomson.com .
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Renseignements :
Gerald Morris
Agent de communication, Musique, CNA
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