Festival Années folles du CNA La quête d’identité : À la frontière du jazz et du classique
Le 15 octobre, dans le cadre de sa Série Ovation Air Canada, l’Orchestre du CNA propose une exploration du vaste et fascinant spectre musical des années 1920 dans La quête d’identité. Les musiques d’Ibert, Webern, Eisler, Milhaud et Cole Porter sont notamment à l’honneur.
Quatrième programme du Festival Années folles de l’Orchestre du CNA (8–17 octobre), le concert suit l’évolution de la musique des années 1920, période qui a soulevé plus de questions qu’elle n’a apporté de réponses. Avec l’arrivée de nouvelles technologies, la musique prend une direction inattendue, poussant plusieurs artistes à se questionner sur la suite des choses.
C’est ce questionnement qu’aborde l’Orchestre dans La quête d’identité, où l’on voit se former trois différentes réponses : l’école allemande de Webern et Eisler, et leurs symphonies de dix minutes; l’approche ludique et humoristique des Français Milhaud et Ibert; et le géant de la musique populaire américaine, Cole Porter, qui a passé une bonne partie des années 1920 en Europe.
« Je voulais explorer les deux extrémités de la musique de cette période – le côté sérieux et le côté débauché, affirme le directeur musical Alexander Shelley. La recherche de la perfection formelle et intellectuelle se manifeste dans deux courtes symphonies incroyablement intimes et d’une beauté éthérée de Webern et Eisler; puis, de l’autre côté du spectre, je vous propose deux œuvres effervescentes, pleines d’esprit, anti-intellectuelle (et légèrement déjantées!) de Milhaud et Ibert. »
Le concert met en vedette les chanteurs de jazz canadiens Micah Barnes et Sophie Milman*, qui interpréteront une sélection de chansons entraînantes du grand Cole Porter. Également au programme : une prestation spéciale du Capital Chamber Choir, et trois magnifiques compositions issues de cette fascinante et influente décennie aux genres multiples, et mettant à contribution le jazzman John Geggie à la contrebasse, Alexander Shelley au piano, ainsi que des chanteurs.
« La musique au programme de ce festival est accessible, mais aussi très éloquente, dit Shelley. Peu de périodes dans l’histoire de l’humanité ont été aussi foisonnantes sur le plan de la création que les Années folles, époque au cours de laquelle une mondialisation grandissante a exposé les artistes à des sonorités et des cultures nouvelles et inspirantes. »
Restez des nôtres après le concert pour une rencontre avec Alexander Shelley à 22 h sur la scène de la salle Southam.
Les billets pour l’ensemble des cinq concerts du Festival, y compris La quête d’identité, sont en vente à partir de 105 $. Ne manquez pas cette immersion dans les productions artistiques et les sons de cette ère de changement qui a vu le jazz se frayer un chemin dans la musique classique.
*Veuillez noter que Sophie Milman remplace Molly Johnson pour ce concert en raison d’un conflit d’horaire.
BIOGRAPHIE D’ALEXANDER SHELLEY
Septembre 2015 marque le début d’une nouvelle ère pour l’Orchestre du Centre national des Arts, avec l’arrivée d’Alexander Shelley au poste de directeur musical de l’ensemble.Il en est à sa septième saison comme premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg, dont il a transformé le jeu, le volet éducatif et les activités de tournée avec des tournées notamment en Italie, en Belgique et en Chine, et une nouvelle invitation à se produire au Musikverein de Vienne. En janvier 2015, il a été nommé premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, qu’il dirigera dans une série annuelle de concerts de son cru au Cadogan Hall et à l’occasion d’une tournée de l’ensemble en Corée en 2016.
Né au Royaume-Uni en 1979, M. Shelley s’est d’abord signalé sur la scène internationale en remportant à l’unanimité le Premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. Il a été décrit comme « le jeune chef d’orchestre le plus passionnant et le plus doué à avoir récolté ce prix hautement prestigieux. Sa technique de direction est sans faille, tout dans son approche est d’une clarté cristalline et s’inscrit dans une musicalité innée. »
De ce fils de pianistes de concert célèbres, petit-fils de violoncelliste de talent et arrière-petit-fils d’organiste tout aussi doué, la presse a dit qu’il était un « musicien aux talents considérables et aux qualités d’interprétation extraordinairement impressionnantes » (dans Strauss, Elgar et Sibelius à Londres), un chef d’orchestre « d’une autorité artistique exceptionnelle » (dans Brahms avec le DSO Berlin). On a aussi décrit son Requiem de Verdi donné à Salzbourg comme « une interprétation originale, intelligente, très convaincante et bien ficelée ».
Depuis, le maestro Shelley est très sollicité à l’échelle mondiale, notamment par le Philharmonia, les orchestres philharmoniques de Rotterdam et de Stockholm, les orchestres symphoniques de Birmingham, Seattle et Houston, le Mozarteum Orchester de Salzbourg, le Konzerthausorchester de Berlin, le DSO-Berlin, le Gewandhaus de Leipzig et l’Orchestre Simón Bolívar. On le retrouve aussi régulièrement comme chef invité de prestigieux orchestres de l’Asie et de l’Australasie.
À l’opéra, il a dirigé notamment Roméo et Juliette de Gounod et La Veuve joyeuse (Opéra royal du Danemark), La Bohème (Opéra Lyra au Centre national des Arts à Ottawa), Iolanta (Deutsche Kammerphilharmonie de Brême), Cosi fan tutte à Montpellier et, en 2015, une nouvelle production des Noces de Figaro (Opera North).
En plus de ses engagements réguliers à Londres, Ottawa et Nuremberg, il retrouvera plusieurs ensembles au cours des prochaines saisons, dont le DSO Berlin, le Gewandhaus de Leipzig, le NDR Radio Philharmonic, l’Orchestre de la Suisse Romande et les orchestres symphoniques de Hong Kong, de la Nouvelle-Zélande et de Melbourne. Il fera ses débuts notamment avec le Camerata de Salzbourg, l’Orchestre philharmonique de la République tchèque, l’Orchestre symphonique d’Indianapolis, le Svizzera Italiana, l’Orchestre philharmonique d’Oslo et le RTÉ Orchestra. En septembre 2014 paraissait son tout premier enregistrement sous étiquette Deutsche Grammophon, réalisé avec Daniel Hope et l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm.
M. Shelley entretient par ailleurs une relation privilégiée avec le Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, qu’il dirige régulièrement dans le cadre de ses concerts d’abonnement et partout en Allemagne. En octobre 2013, il a dirigé l’ensemble en tournée en Italie dans des œuvres de Strauss, Wagner et Brahms. Il assure la direction artistique du Zukunftslabor (Labo de l’avenir) de cet orchestre – une série primée qui vise à tisser des liens durables entre l’ensemble et la nouvelle génération d’amateurs de concerts par un rapprochement populaire et par l’utilisation de la musique comme source de cohésion et d’intégration sociales.
Alexander Shelley s’attache depuis le tout début de sa carrière à inspirer les musiciens et les auditoires des jeunes générations. Au printemps 2014, il a dirigé une grande tournée en Allemagne du Bundesjugendorchester et du Bundesjugendballett comprenant un concert conjoint au Festival de Pâques de Baden-Baden avec le chef Sir Simon Rattle et des membres du Berliner Philharmoniker. En 2001, alors étudiant en violoncelle et en direction d’orchestre à Düsseldorf, il a fondé l’ensemble Schumann Camerata, avec lequel il a créé « 440Hz », une série novatrice de concerts faisant appel à des personnalités en vue de la télévision, de la scène et de la musique en Allemagne. Il s’agit d’une initiative majeure qui cadre avec la vision du maestro d’attirer les jeunes adultes dans les salles de concerts.
ORCHESTRE DU CENTRE NATIONAL DES ARTS
En septembre 2015, Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du Centre national des Arts. Le maestro passe invariablement pour l’un des jeunes chefs d’orchestre d’Europe les plus en vue, une renommée qu’il s’est acquise notamment à titre de premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg et, depuis peu, dans le rôle de premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra de Londres.
Créé en 1969 lorsque le Centre national des Arts du Canada a ouvert ses portes, l’Orchestre du CNA donne plus de 100 concerts par année avec le concours de prestigieux solistes comme Itzhak Perlman, Renée Fleming, James Ehnes, Emanuel Ax et Yo-Yo Ma. L’ensemble se signale par la passion et la clarté de ses interprétations sur scène comme sur disque, par ses programmes innovateurs d’enseignement et de médiation artistique, et par son apport à l’expression de la créativité canadienne.
Depuis sa création, l’Orchestre a commandé 80 œuvres, principalement auprès de compositeurs canadiens. Il a lancé en 2001 le Prix de composition du CNA, qui récompense des compositeurs canadiens. Ce prix a été décerné à ce jour à Denys Bouliane, John Estacio, Peter Paul Koprowski, Gary Kulesha, Alexina Louie et Ana Sokolovic.
Dans le passé, la direction musicale de l’ensemble a été assurée notamment par Pinchas Zukerman, Mario Bernardi et Trevor Pinnock. Trois chefs complètent la solide équipe de direction artistique de l’Orchestre : John Storgårds comme premier chef invité, Alain Trudel au poste de premier chef des concerts jeunesse et famille, et Jack Everly à titre de premier chef des concerts Pops.
En plus de proposer chaque saison une série complète de concerts d’abonnement au Centre national des Arts, l’Orchestre effectue des tournées partout au Canada et dans le monde entier, ses plus récentes l’ayant mené en Chine (2013) et au Royaume-Uni (2014). Cette dernière tournée, soulignant le 100e anniversaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, comportait plus de 50 concerts et activités éducatives sur les thèmes du souvenir et du pouvoir de guérison de la musique. Sur les traces laissées par les soldats canadiens il y a 100 ans, la tournée a mis en lumière le brillant talent de compositeurs canadiens et des musiciens de l’Orchestre du CNA, aussi bien comme interprètes qu’à titre d’éducateurs, et a été saluée par des ovations dans des salles remplies à capacité à travers le R.-U.
En 1999, Pinchas Zukerman a lancé le Programme des jeunes artistes, volet de l’Institut estival de musique du CNA, pour procurer une formation de haut niveau à de jeunes musiciens talentueux. Des étudiants du monde entier bénéficient également d’une formation à distance par vidéoconférence à partir du studio Hexagone du CNA, à la fine pointe de la technologie. L’Orchestre innove constamment dans le domaine de l’éducation, jouant un rôle de pionnier en la matière tant à l’échelle locale que dans les collectivités autochtones du Nord canadien.
L’Orchestre du CNA a plus de 40 enregistrements commerciaux à son actif, dont un album de 2014 avec Angela Hewitt sous la direction de Hannu Lintu, couronné aux JUNO, réunissant des concertos pour piano de Mozart. Les mélomanes ont aussi accès gratuitement à une foule d’enregistrements de concerts de l’ensemble à partir de la BoîteàmusiqueCNA d’Artsvivants.ca, le site Web éducatif sur les arts de la scène du CNA. Parmi ces enregistrements figurent bon nombre des 100 œuvres commandées par l’Orchestre du CNA au fil de ses 45 ans d’histoire.
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RENSEIGNEMENTS :
Andrea Ruttan
Agente de communication
Orchestre du Centre national des Arts
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Cell. : 613 220-5487