Compositeur

Wolfgang Amadeus Mozart

Autriche

Dernière mise à jour: 29 octobre 2021

Wolfgang Amadeus Mozart

(1756–1791)

Nous devons au compositeur autrichien Wolfgang Amadeus Mozart une abondante production dans pratiquement tous les genres musicaux de son temps. Il a écrit des opéras, des concertos, des symphonies (et d’autres types de pièces instrumentales), des quatuors à cordes et autres œuvres pour ensembles de chambre constitués de différentes combinaisons d’instruments, de la musique vocale sacrée et profane, de la musique de danse, et des pièces solistes pour instruments à clavier. Bon nombre de ses œuvres les plus importantes sont encore fréquemment jouées, de nos jours, dans les salles d’opéra et de concert. La beauté des mélodies, l’élégance de l’architecture et de la forme, et la richesse des textures et des harmonies, combinées à une approche du discours fortement influencée par l’opéra italien, caractérisent son style de maturité.

Mozart naît à Salzbourg le 27 janvier 1756. Son père, Leopold, violoniste et compositeur, reconnaît très tôt les talents musicaux de son fils, et se consacre dès lors à son éducation (de même qu’à celle de Nannerl, la sœur de Wolfgang), dans laquelle la musique occupe une grande place. Au cours des dix années suivantes, Leopold emmène ses deux enfants dans de longues tournées à travers l’Europe, au cours desquelles le jeune Mozart se produit (y compris dans ses propres compositions) au clavecin et au violon, tant dans les riches demeures de l’aristocratie qu’à la faveur de concerts publics. Après avoir assumé pendant trois ans le rôle de konzertmeister (violon solo) « honoraire » à la cour de Salzbourg, Mozart acquiert le statut d’employé rémunéré en 1772. À ce poste, il remplit d’abord ses fonctions avec ardeur, produisant de la musique aussi bien pour l’église que pour la cour; avec le temps, toutefois, son enthousiasme pour ce dernier rôle s’effrite en raison des contraintes que lui impose son employeur, l’archevêque Hieronymus Colloredo, en limitant l’exécution de pièces instrumentales. Sans se laisser démonter, Mozart n’en continue pas moins de composer de la musique profane, instrumentale et vocale, pour différents mécènes. En 1777, il demande à Colloredo de le relever de ses fonctions, mais ce dernier le met plutôt à pied. Il reviendra néanmoins en 1779 comme organiste de la cour, après avoir tenté en vain de décrocher un poste ailleurs.

En juin 1781, alors qu’il se trouve à Vienne à la demande de Colloredo, Mozart voit finalement exaucé son vœu d’être libéré du service de l’archevêque. Il amorce dans la capitale autrichienne une carrière de professeur, claviériste et compositeur indépendant. En août 1782, il épouse Constanze Weber; le couple aura six enfants, dont quatre mourront toutefois en bas âge. De 1784 à 1788, il vit la période la plus féconde et fructueuse de son existence, alors qu’il dirige lui-même des concerts, devient un claviériste très recherché pour les concerts publics et privés, et crée quelques-unes de ses œuvres les plus remarquables (dont douze concertos pour piano, six quatuors à cordes dédiés à Haydn, les opéras Le nozze di Figaro et Don Giovanni, et ses trois dernières symphonies). Sa musique est alors largement diffusée et jouée. En dépit de ces succès, Mozart connaîtra toutefois, par la suite, de graves difficultés financières, dues en partie au coût du maintien de son statut social dans la société viennoise. Dans les dernières années de sa courte existence, il achèvera, entre autres, son Quintette avec clarinette et ses opéras Die Zauberflöte et La clemenza di Tito. Mozart travaille à l’écriture d’un Requiem qui lui a été secrètement commandé par le comte Walsegg-Stuppach quand il succombe à la maladie, à Vienne, le 5 décembre 1791, laissant cet ultime chef-d’œuvre inachevé.

 

par Hannah Chan-Hartley (traduit de l’anglais)

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