Compositeur

Franz Joseph Haydn

Autriche

Dernière mise à jour: 1 novembre 2021

Franz Joseph Haydn

(1732–1809)

Admiré encore aujourd’hui pour son apport à la musique savante occidentale, le compositeur autrichien Franz Joseph Haydn atteint de son vivant une renommée partout en Europe. Prolifique, il compose dans toutes les grandes formes du XVIIIe siècle. Beaucoup le considèrent comme le « père » de la symphonie et du quatuor à cordes (il en a écrit 104 et 68, respectivement). En effet, son travail contribue à l’essor tant de ces formes, sur le plan de la qualité et de l’importance, que des concerts publics. Sur le plan stylistique, Haydn adhère au principe de l’époque voulant que la musique doive d’abord et avant tout émouvoir l’auditeur. Par conséquent, ses œuvres insistent sur la profondeur des émotions (par des mélodies mémorables) et la finesse d’esprit (par le jeu sur les attentes formelles et rhétoriques), pour s’adresser aussi bien aux néophytes qu’aux connaisseurs.

Né à Rohrau, en Basse-Autriche, le 31 mars 1732, Haydn étudie, dès son plus jeune âge, le clavecin, le violon et le chant à Hainburg. Il devient choriste à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Après ses études, Haydn voit sa carrière, de même que ses compositions, façonnée par sa situation d’emploi, passant de compositeur et musicien de cour à artiste d’une indépendance relative qui tire ses revenus de commandes et de la publication de ses œuvres. Il fait ses débuts à son compte comme musicien, professeur et compositeur indépendant, obtenant après un temps son premier contrat à titre de directeur de la musique chez le comte Morzin en 1757. En 1761, la riche et influente famille Esterházy de la noblesse hongroise engage Haydn à titre de vice-maître de chapelle, le chargeant ainsi de la musique instrumentale, profane et de scène de la cour. Quand, cinq ans plus tard, il devient maître de chapelle, Haydn prend également la responsabilité de la musique sacrée. À cette époque, le prince Nicolas fait bâtir son château d’été, Eszterháza, où l’opéra monopolise l’activité musicale pendant plus de vingt ans; Haydn y passe de plus en plus de temps pour superviser les productions.

En 1779, le compositeur conclut avec son employeur un nouveau contrat qui lui permet de continuer à écrire de la musique instrumentale, dont il tire des revenus de la publication et de la performance à Vienne et à l’étranger. Il ne faut que quelques années pour que la musique de Haydn établisse sa popularité, notamment en France et en Angleterre : le compositeur obtient plusieurs commandes prestigieuses pour des symphonies de la part du comte d’Ogny à Paris (1785-1786) et de l’impresario Johann Peter Salomon à Londres (1791-1795).

À son retour à Vienne en 1795, Haydn se consacre entièrement à la musique vocale sacrée : messes pour la cour des Esterházy, et oratorios (comme La Création) pour l’organisme Gesellschaft der Associirten (société des associés). À partir de 1799, son activité musicale ralentit à mesure que ses facultés physiques et mentales s’étiolent. Sa dernière œuvre complète, Harmoniemesse, est créée en septembre 1802, et sa dernière prestation publique, où il dirige Les Sept Dernières Paroles, a lieu en décembre 1803. Il passe ses dernières années chez lui, à Gumpendorf, où il reçoit des amis et continue d’instruire de jeunes musiciens, dont Beethoven. Haydn meurt, couvert d’honneurs, à Vienne le 31 mai 1809.

 

Rédigée par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.

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