Donner de son vivant : le don historique de 1 M$ de Donald K. Johnson aux PGGAS

Donald K. Johnson

Le philanthrope et homme d’affaires canadien, Donald K. Johnson, est né et a grandi à Lundar, au Manitoba, et vit actuellement à Toronto, en Ontario. Reconnu comme étant l’un des banquiers d’affaires les plus prospères de la rue Bay, M. Johnson est aussi réputé pour avoir préconisé des modifications fiscales afin d’encourager la philanthropie et pour son incroyable générosité à l’égard des organismes de bienfaisance canadiens.

Le 24 février 2022, la Fondation du Centre national des Arts a annoncé un don historique d’un million de dollars de M. Johnson en appui aux Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle. Pour souligner l’événement, nous avons posé quelques questions à M. Johnson au sujet de ce don en particulier et de l’impact de sa générosité dans le milieu des organismes de bienfaisance au Canada. 

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Q : Qu’est-ce qui vous a poussé à faire un don exemplaire au Centre national des Arts en appui aux Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle?

Je crois profondément que les arts font partie intégrante du tissu social canadien. Pendant plusieurs années, j’ai eu le plaisir d’assister au Gala des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (PGGAS) afin de célébrer les merveilleux artistes de la scène que nous avons au Canada, et de les voir être récompensés pour leur excellence. J’ai été attristé par l’annulation des PGGAS en 2020 et par le fait que l’édition de 2021 a dû être présentée en ligne en raison de la pandémie. J’espère que mon don permettra au Gala des PGGAS d’avoir lieu chaque année à l’avenir. C’est un honneur d’appuyer les PGGAS, surtout en ces temps difficiles.

Q : Quels sont vos meilleurs souvenirs des Galas des PGGAS?

J’ai beaucoup de bons souvenirs de ces Galas. Toutefois, les célébrations entourant Karen Kain, lauréate d’un prix, ont été pour moi un moment fort, étant donné ses 50 ans de carrière au Ballet national du Canada, dont plusieurs années en tant que directrice artistique. Je connais Karen depuis de nombreuses années, et cela m’a réellement réjoui de la voir être récompensée pour sa contribution au ballet.

Q : Vous avez récemment publié vos mémoires, Lessons Learned on Bay Street : quel est le meilleur conseil, ou la plus grande leçon, que vous pourriez nous donner, lorsque vous repensez à votre extraordinaire carrière? 

Je crois que le conseil le plus important que je puisse donner est de se concentrer sur un sujet qui nous tient à cœur, en faisant preuve de persistance et de détermination. Particulièrement quelque chose qui améliore la vie des gens de votre communauté, ainsi qu’au Canada. J’ai appris cette leçon dans le monde des affaires, mais surtout pendant notre campagne pour convaincre le gouvernement fédéral d’exonérer d’impôt les gains en capital des dons de titres cotés en bourse. Cependant, même si nous étions satisfaits de notre succès en 2006, nous savions que nous avions encore beaucoup à faire. À ce jour, je continue de travailler à inciter le gouvernement fédéral à supprimer l’impôt sur les gains en capital des dons d’actions de sociétés privées et de biens immobiliers. J’espère que nous verrons les fruits de notre ténacité dans le budget 2022! Le sous-titre de mon livre est The Sale Begins When the Customer Says No.

Q : Vous préconisez depuis longtemps des changements fiscaux afin d’encourager la philanthropie. Que voudriez-vous dire aux décideurs politiques pour leur expliquer que cela est important?

Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons appuyer les organismes de bienfaisance. La pandémie a causé une baisse des dons, ce qui inquiète beaucoup les organismes de charité, dont les services sont de plus en plus demandés. L’exonération d’impôt des gains en capital des dons de charité de titres cotés en bourse, en 2006, a entraîné le don d’actions de plus d’un milliard de dollars pratiquement chaque année. Nous exhortons les décideurs politiques à miser sur ce succès en exemptant d’impôt les gains en capital des dons d’actions de sociétés privées et de biens immobiliers dans le prochain budget. Ce changement pourrait engendrer des dons d’une valeur de 200 millions de dollars de plus par année, ce qui permettrait de financer le travail essentiel des organismes de charité, qui aident des millions de gens au Canada.

Q : Pourquoi croyez-vous que les gens devraient « donnez de leur vivant »? 

Donner de son vivant permet aux bénéficiaires de son don d’en jouir beaucoup plus tôt. De plus, le donateur a la satisfaction de constater l’impact réel de son don dans la vie de nombreuses personnes. Mon don aux PGGAS me donne la satisfaction de savoir que les arts du spectacle disposent de plus de fonds pour pouvoir continuer à s’épanouir. La philanthropie est une véritable passion pour moi. Deux de mes expressions favorites sont : « il vaut mieux donner d’une main chaude que d’une main froide » et « qui donne de son vivant sait où son argent va ».

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