2013-10-05 19:30 2013-10-05 21:30 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Basia Bulat avec invités Evening Hymns

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Basia Bulat n’avait que trois ans quand elle a commencé à marteler au piano les mélodies d’une musicienne en herbe. Elle a appris à manier l’instrument sous la tutelle de sa mère/professeure de piano, avant de toucher la guitare, l’autoharpe, le banjo, le ukulélé, le saxophone et la flûte. La contrebasse devient son instrument de prédilection au secondaire, faisant d’elle « l’unique...

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Théâtre Babs Asper ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
sam 5 octobre 2013
19 h 30 HAE
Cet événement est passé
Basia Bulat
Musique Canadien
  • Anglais
Basia Bulat

Basia Bulat n’avait que trois ans quand elle a commencé à marteler au piano les mélodies d’une musicienne en herbe. Elle a appris à manier l’instrument sous la tutelle de sa mère/professeure de piano, avant de toucher la guitare, l’autoharpe, le banjo, le ukulélé, le saxophone et la flûte. La contrebasse devient son instrument de prédilection au secondaire, faisant d’elle « l’unique représentante féminine dans une classe de grands échalas de huit pieds qui fanfaronnaient avec les tubas ». Encore aujourd’hui, sa musique conserve un aspect ludique qui se profile sous des thèmes de regret, d’amour, de désir et de joie. Alors qu’adolescent, son frère jouait la batterie dans des groupes punk, Basia prêtait volontairement sa voix ondoyante aux acoustiques des musiciens. Un peu plus tard, elle s’est installée dans un appartement au centre-ville de London, en Ontario, où elle a passé bien des nuits en compagnie d’amis et interprètes de formation classique dans un joyeux tintamarre musical.

Au cours de l’été 2006, elle déménage à Montréal où, par l’entremise d’amis, elle rencontre Howard Bilerman, ingénieur et copropriétaire du célèbre studio Hotel 2 Tango. Ils produisent ensemble un album, pour lequel elle engloutit ses prêts étudiants, profitant de séances d’enregistrement parmi les dernières que connaîtra le site original du studio. L’artiste perd sa voix dès la troisième journée et, ultimement, ce sont ces premiers enregistrements qui composeront l’essentiel de l’album Oh My Darling. Basia avait en tête de créer un « souvenir audible » du temps passé avec ses amis à London et à Montréal : « Nous avons eu beaucoup de plaisir à jouer ensemble. C’est un souvenir que je tenais à conserver ». Toutefois, Howard Bilerman, qui était tombé sous le charme de l’artiste et de son groupe, s’est empressé de solliciter l’appui d’amis producteurs de disques, auteurs de blogues, etc. Bref toute personne susceptible de s’attacher au projet, car en dépit des intentions initiales, les pistes enregistrées étaient trépidantes, insatiables et inconciliables avec une quelconque nostalgie monotone. Il y a des cordes, certes, de la guitare acoustique, mais aussi des rythmes frénétiques de batterie, une touche de folie à la Jeff Magnum, l’influence de la grosse voix d’Odetta et la marque distincte d’Emily Dickinson, qui viennent se mêler au tumulte de grands succès de soul. Voilà ce qui distingue Basia Bulat de la foule d’auteurs-compositeurs-interprètes habituels, et ce qui a attiré l’attention de Geoff Travis. Ce dernier a fait paraître l’album Oh My Darling en Europe et au Japon au printemps 2007 sous l’étiquette anglaise légendaire Rough Trade.
Basia et son groupe se sont depuis produits en tournée dans le centre du Canada et en Europe, partageant la scène avec des artistes comme Great Lake Swimmers, Julie Doiron, Sondre Lerche et The Veils, et laissant derrière eux un sillage de nouveaux amateurs et de critiques élogieuses. Au milieu de l’année 2007, l’interprète signe un contrat avec la maison de disques canadienne Hayden’s Hardwood Records, avant d’entamer, l’automne suivant, une tournée dans l’Ouest canadien aux côtés de Final Fantasy. Si aujourd’hui Oh My Darling est devenu bien plus qu’un projet du moment, les ambitions de Basia, qu’elle nourrissait dans son petit appartement au tout début de sa carrière, demeurent inchangées : « J’aime les airs auxquels je peux mêler mon chant », affirme l’artiste. Puis, serrant les poings, elle se corrige : « Non, j’aime les airs qui donnent envie de chanter. »

Tall Tall Shadow est le troisième album de l’auteure-compositrice-interprète de Toronto Basia Bulat et son plus audacieux jusqu’à présent. Crues et cryptiques, déchirantes, mais aussi débordantes de joie, les dix chansons que comprend le disque racontent l’histoire d’une année difficile pour l’artiste et de l’amour qui lui a permis de s’en sortir. Le nouvel album sera lancé le 1er octobre sous étiquette Secret City Records.