Qualifiée d’instrument véritablement magnifique par The Independent, la voix inimitable, irrésistible et mélodieuse de Lindi Ortega n’a d’égal que les ambitions créatives qui coulent dans ses veines. La chanteuse canadienne, que le magazine American Songwriter appelle « l’enfant chérie de Johnny Cash et de Nancy Sinatra », a décidé de déménager ses pénates de Toronto à la Ville de la Musique – Nahsville – pour accoucher de sa dernière création musicale, Cigarettes & Truckstops.

Suite logique de son chef-d’œuvre de country alternatif de 2011 acclamé par la critique, Little Red Boots, les dix chansons de Cigarettes & Truckstops font davantage étalage de la vision particulière d’Ortega, qui étreint le réalisme politiquement incorrect souvent négligé du country traditionnel et le situe dans un contexte contemporain charmant, parfois teinté d’un humour grinçant.

Parsemé de quelques ballades romantiques et de la pièce contemplative « Every Mile Of The Ride », Cigarettes & Truckstops évoque de longs voyages sur la route et suit la progression logique que laissait présager Little Red Boots avec ses nominations aux prix Juno et sa présence sur la liste de présélection des Prix de musique Polaris.

Les textes d’Ortega sont superbes et sa discipline musicale a sans l’ombre d’un doute été galvanisée par les longues tournées qu’elle a faites de 2010 à 2012. Durant cette période, Lindi a mis la table avec une élégance remarquée pour un éventail éclectique d’artistes, y compris les doyens du punk Social Distortion, la légende de la pop Burton Cummings, la coqueluche du country Dierks Bentley, le groupe de folk Noah & The Whale et l’acteur oscarisé Kevin Costner. Subjugué par les incursions réussies qu’elle a multipliées dans les auditoires nord-américains et européens, le magazine Exclaim! a dit d’Ortega qu’elle était une interprète électrisante.

« Me retrouver ici, à Nashville, a été une véritable inspiration », explique-t-elle. Fille d’une mère nord-irlandaise et d’un père mexicain, elle se donne en spectacle depuis qu’elle a pris pour la première fois une guitare dans ses mains à l’âge de seize ans.

Deux qualités définissent son talent artistique : sincérité et honnêteté.

« Je ne vais pas le nier, car je ne peux pas », admet Ortega. « Ça me vient des tripes. Il n’en tient qu’à moi de transposer dans mes compositions ce que je ressens, puis d’exprimer à travers la musique, d’une façon très honnête et très franche, tout ce qu’il y a de bon de Lindi Ortega, mais également tout ce qu’il y a de mauvais et de laid. »