2014-02-19 19:30 2014-02-22 21:30 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : L'homme atlantique (et La maladie de la mort)

https://nac-cna.ca/fr/event/5937

Écrire serait trop dorénavant. Pourquoi pas un film.

La scène du Théâtre devient un plateau de cinéma. Sur ce plateau, des acteurs et une réalisatrice cherchent une matière, un propos pour un film à venir. Anne-Marie Cadieux, Jean Alibert et Marie-Thérèse Fortin se prêtent au jeu (dans le jeu) de Christian Lapointe.

Artiste intense et intrépide, infatigable curieux et chercheur...

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Théâtre Babs Asper ,1 rue Elgin,Ottawa,Canada
19 - 22 fév 2014
Cet événement est passé
  • Français
  • ≈ 70 minutes · Sans entracte

Écrire serait trop dorénavant. Pourquoi pas un film.

La scène du Théâtre devient un plateau de cinéma. Sur ce plateau, des acteurs et une réalisatrice cherchent une matière, un propos pour un film à venir. Anne-Marie Cadieux, Jean Alibert et Marie-Thérèse Fortin se prêtent au jeu (dans le jeu) de Christian Lapointe.

Artiste intense et intrépide, infatigable curieux et chercheur passionné, ce dernier s’impose incontestablement comme une figure remuante du paysage théâtral. Son parcours est jalonné de spectacles hors norme où il s’amuse à tordre les codes et les conventions, et ce, qu’il monte ses propres textes ou qu’il s’approprie librement d’autres matériaux. Ici Christian choisit deux œuvres de Marguerite Duras ; deux objets riches et sophistiqués qui lui permettent de scruter les relations homme/femme, mais aussi le rapport entre texte, acteur et personnage. Un regard bouleversant sur l’amour, la représentation et leur fin possible.

Reste la mer, le bruit du vent et des vagues.

Extraits critiques

« Par ce spectacle, Christian Lapointe offre une réflexion à la fois sur le sujet et la forme évoquée par l’œuvre de Marguerite Duras et ce, par une symbiose de genre et avec une subtile autodérision. L’homme atlantique est une pièce inspirante alliant admirablement bien la littérature, le jeu et le cinéma. Riche en questionnements, elle éclot comme une fleur dans notre esprit pour les jours à venir, si bien que l’on retournerait voir le lendemain, et le surlendemain encore. »

Ariane Cloutier, mamereetaithipster.com

 

« Nous n’avions pas encore connu toutes les formes de bonheurs, de méditation ou de tristesse que pouvaient envelopper ce texte. Cela n’avait jamais été ni fait, ni pensé, ni dit de cette manière, et soudain tout apparaît d’une virginité parfaite. Christian Lapointe à réussi son pari avec Marguerite Duras. Il est parvenu à absorber complètement son œuvre dans le moment présent et a su la faire fléchir à son théâtre, ou peut-être est-ce l’inverse qui s’est produit ? »

Quentin Margne, inferno-magazine.com

 

« Le metteur en scène propose une lecture envoûtante de cet étonnant diptyque, formé de La maladie de la mort et de L’homme atlantique, deux propos complémentaires qui, en distanciant de façon consciente le spectateur, le prend en otage un instant, mais lui offre les clés pour pénétrer à l’intérieur du sens. »
Lucie Renaud, Revue Jeu

Deux événements pour souligner deux anniversaires

L’année 2014 marquera un double anniversaire pour Marguerite Duras (1914-1996) : le centenaire de sa naissance et les trente ans de la parution de son roman L’amant (prix Goncourt 1984). Le Théâtre français propose deux activités gratuites pour souligner ces anniversaires.

Projection spéciale du documentaire Marguerite, telle qu’en elle-même 

Le jeudi 13 février à 18 h, à l’Alliance française d’Ottawa (352, rue MacLaren, Ottawa). 
Entrée libre / Information : 613 234-9470. Le nombre de places est limité.

Le Théâtre français du CNA et l’Alliance française d’Ottawa sont heureux de s’associer pour présenter un film documentaire sur Duras intitulé Marguerite, telle qu’en elle-même, réalisé par Dominique Auvray en 2002, et produit notamment par Dune production et ARTE France.

Dominique Auvray a rencontré Marguerite Duras en 1974 : le début d’une longue collaboration et d’une amitié indéfectible. Monteuse de plusieurs de ses films, elle livre ici un portrait personnel de la femme à l’aide d’archives familiales (films et photographies) et d’extraits d’émissions de télévision dans lesquelles elle s’exprime en toute liberté. Que ce soit sur sa jeunesse et sa famille (sa mère et ses frères en Indochine, transposés dans Un barrage contre le Pacifique ), ses amours et ses amitiés (le groupe de la rue Saint-Benoît dans les années 50 à Paris, avec Robert Antelme, Dyonis Mascolo, Edgar Morin...), son travail et ses admirations (Madeleine Renaud et Bulle Ogier pendant les répétitions de Savannah Bay en 1984) ou encore ses engagements politiques, Marguerite Duras passe en un instant de la douleur à la joie, du sérieux à l’anecdotique. Au fil des âges et des maisons, c’est le portrait d’une femme, mère, journaliste, militante, amie, écrivaine et cinéaste.

Lecture d'extraits de L'amant par Marie-Thérèse Fortin

Le mardi 18 février à 19 h 30 à l’Espace René-Provost (39, rue Leduc, Gatineau, secteur Hull). Entrée libre / Réservation : 819 243-8000

Le Théâtre français et l’Espace René-Provost du Service des arts, de la culture et des lettres de la Ville de Gatineau sont heureux de s’associer pour présenter une lecture publique d’extraits de L’amant, roman emblématique de Marguerite Duras, par la comédienne Marie-Thérèse Fortin. Une rencontre avec le public suivra la lecture.

« Il faut lire les plus beaux morceaux de L’amant à haute voix. On percevra mieux ainsi le rythme, la scansion, la respiration intime de la prose, qui sont les subtils secrets de l’écrivain.Dès les premières lignes du récit éclatent l’art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois, capable de saisir toutes les nuances, d’aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. Un extrême réalisme (on voit le fleuve, on entend les cris de Cholon derrière les persiennes dans la garçonnière du Chinois), et en même temps une sorte de rêve éveillé, de vie rêvée, un cauchemar de vie : cette prose à nulle autre pareille est d’une formidable efficacité. »
FRANÇOIS NOURISSIER, Le Figaro Magazine, 20 octobre 1984