Sur scène, des objets. Dans les mains des interprètes-manipulateurs de La Tortue Noire, des choses en apparence sans valeur, disposées çà et là sur deux tables, se transforment sous nos yeux attentifs. Une magie alors s’opère, sous-tendue par la langue toujours saisissante de Daniel Danis.
Kiwi, douze ans, doit tout réapprendre. Abandonnée dans une ville qu’on veut nettoyer de sa misère, elle est recueillie par une communauté de jeunes soudés évoluant dans la clandestinité. Une nouvelle vie se dessinera pour elle.
Le spectacle tient du conte, certes, mais aucune fée ne s’y trouve. Il évoque la dure réalité de millions d’enfants. Et la petite est là qui, malgré cette difficile posture, à travers elle aussi, vient dire comment il est possible de se serrer les coudes, de s’aider, de rêver à un avenir moins sombre.