Pinchas Zukerman dirige de brillants solistes de l’Orchestre du CNA et des artistes invités – incluant Jon Kimura Parker -- dans une rare présentation de l’intégrale des Concertos brandebourgeois. Le septième programme de la saison de la série Bravo Bostonian de l’Orchestre du CNA aura lieu les 19 et 20 avril au Centre national des Arts

Dans le cadre du septième programme de la série Bravo Bostonian de la saison 2011-2012, le directeur musical Pinchas Zukerman dirige l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) en plus de se produire comme soliste au violon et à l’alto. Ce superbe concert met aussi en vedette les talents du violon solo Yosuke Kawasaki, de Joanna G’froerer et Emily Marks (flûtes), de Charles Hamann (hautbois), et les artistes invités Andrew McCandless (trompette) et Jon Kimurs Parker (clavecin). Les Concertos brandebourgeois sont présentés à la salle Southam du CNA les jeudi 19 et vendredi 20 avril 2012 à 20.

MUSIQUE D’AVANT-CONCERT avec l’organiste Thomas Annand – salle Southam, 19 h

Le programme de ces concerts comprend les œuvres suivantes :
BACH    Concerto brandebourgeois no 3 en sol majeur, BMW 1048
BACH   Concerto brandebourgeois no 1 en fa majeur, BMW 1046
BACH   Concerto brandebourgeois no 5 en ré majeur, BMW 1050
BACH   Concerto brandebourgeois no 4 en sol majeur, BWV 1049
BACH   Concerto brandebourgeois no 6 en si bémol majeur, BWV 1051
BACH   Concerto brandebourgeois no 2 en fa majeur, BWV 1047

Peu d’œuvres musicales sont aussi appréciées – et aussi jouées – que les six Concertos brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach. Ces six concertos entraînants (inspirés du concerto grosso à l’italienne) font apparaître un aspect plus léger du génie de Bach. Le compositeur en fit présent au margrave Christian Ludwig de Brandenbourg-Schwedt en mars 1721, mais leur composition est probablement antérieure à cette date. Vers la fin de l’ère baroque, le concerto était non seulement la forme de musique instrumentale la plus populaire de toutes, mais aussi le mode d’expression privilégié pour communiquer une impression de grandiose, de sublime – rôle qui allait plus tard être dévolu à la symphonie. Les Concertos brandebourgeois comptent assurément parmi les meilleures compositions musicales de cette époque; ils représentent l’un des sommets de la musique de l’ère baroque et continuent d’émouvoir les mélomanes, à près de trois siècles de distance.

Les Concertos brandebourgeois représentent l’un des joyaux de la production de Bach au cours d’une période particulièrement heureuse et féconde de sa vie. À l’époque où il les a écrits, il était « maître de chapelle » (kapellmeister, c.-à-d. directeur de la musique) de la petite ville de Coethen, où il écrivait de la musique pour la cour. Bach décrit lui-même ces pièces comme des concertos avec plusieurs instruments, utilisant tout le spectre des instruments de musique dans des combinaisons audacieuses. Comme le fait remarquer Christoph Wolff, « chacun des six concertos a établi un précédent en matière d’orchestration, et chacun d’un allait demeurer sans rival. »

Même s’il ne les qualifiait pas lui-même de « brandebourgeois », Bach considérait néanmoins ces pièces comme un tout, formé à partir de brefs mouvements symphoniques et concertants antérieurs qu’il avait rassemblés. Le génie de Bach a ouvert à la musique pour orchestre de chambre de nouveaux horizons saisissants et colorés. Chacun des six concertos fait appel à une combinaison distincte d’instruments et exige de grandes habiletés des solistes. Bach écrivait pour des musiciens virtuoses et faisait reculer sans cesse les limites de sa créativité. Le Concerto no 2, par exemple, confie à la trompette des ornements vertigineux; dans le Quatrième, c’est au tour du violon de prendre son essor.

Malgré tout le prestige dont il a pu jouir par la suite, Bach était beaucoup plus respecté, de son vivant, comme interprète qu’en tant que compositeur, et sa musique instrumentale sombra vite dans l’oubli quand il prit ses fonctions dans son poste suivant (qui allait aussi être son dernier) à Leipzig. La partition intégrale s’empoussiéra sur les tablettes de la bibliothèque du margrave jusqu’à la mort du compositeur, en 1734, et fut alors vendue pour une somme dérisoire. Le manuscrit autographe des concertos n’allait être redécouvert que six générations plus tard, en 1849, dans les archives de Brandebourg; les concertos furent publiés pour la première fois en 1850, pour commémorer le centenaire de la mort de Bach. Ils connurent une plus large diffusion à partir de 1869, à la faveur d’une édition définitive de la Bach Gesellschaft (« Société Bach »), mais ne devaient acquérir la popularité qu’on leur connaît aujourd’hui qu’au siècle suivant, avec l’invention du phonographe.

Christopher Hogwood affirme que Bach a voulu, en créant ces œuvres, imiter les richesses de la nature en mettant à contribution tous les moyens dont il disposait alors. Abraham Veinus y voit l’exemplification de la vision créatrice de Bach, embrassant tout le spectre de sa pensée, toute la variété des combinaisons d’instruments et des motifs architecturaux possibles. D’autres soutiennent que les Brandebourgeois sont inséparables des inclinaisons religieuses de Bach, faisant valoir que celui-ci n’a jamais fait de distinction entre musique liturgique et musique séculaire, et que son œuvre tout entière est consacrée à la gloire de Dieu. On peut en effet voir dans le jeu sublime des différents éléments musicaux qui s’entrecroisent un reflet de la foi profonde de Bach en l’harmonie divine de l’univers. Plusieurs ont pu voir dans la musique de Bach une expression symbolique de la divinité par la suprême sérénité, l’assurance, la confiance en soi et le calme intérieur qui s’en dégagent, permettant d’atteindre un parfait équilibre des éléments mélodiques, rythmiques et harmoniques qui la composent.

Quoi qu’il en soit, si fascinantes que puissent être certaines des ces profondes analyses philosophiques, et nonobstant l’extraordinaire densité et la logique vertigineuse des conceptions de Bach, les Concertos brandebourgeois ont été écrits, d’abord et avant tout, non pas pour défier les théoriciens du futur ou favoriser les constructions de l’esprit, mais pour le pur plaisir des musiciens et de leurs auditoires.

Les Concertos brandebourgeois sont présentés à la salle Southam du Centre national des Arts les jeudi 19 et vendredi 20 avril 2012 à 20 h. Les billets sont en vente à 20,45 $, 31,21 $, 42,51 $, 53,81 $, 64,57 $, 75,33 $ et 94,17 $ (11,38 $, 16,76 $, 22,41 $, 28,06 $, 33,44 $, 38,82 $ et 48,24 $ pour les étudiants, sur présentation d'une carte d'étudiant en règle). On peut se les procurer à la Billetterie du CNA (en mains propres) et par l'intermédiaire de Ticketmaster (frais de service en sus) au 613-755-1111 ou en ligne, via site Web du CNA à l'adresse www.cna-nac.ca .

Les étudiants à plein temps de treize (13) à vingt-neuf (29) ans munis d'une carte de membre Buzz en directMC dûment enregistrée peuvent se procurer jusqu'à deux (2) billets par présentation (s'il en reste) à 12 $ chacun. Ces billets sont disponibles en ligne (www.cna-nac.ca) ou à la Billetterie du CNA, à compter de 10 h la veille et jusqu’à 18 h le jour même du spectacle ou du concert (ou jusqu’à deux heures avant le début d’une matinée). Les groupes de dix (10) personnes ou plus épargnent de 15 % à 20 % du prix courant des billets à l’unité pour toutes les présentations de Musique, de Théâtre ou de Danse du CNA; réservations : 613-947-7000, poste 634, ou grp@nac-cna.ca .


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Le Centre national des Arts remercie le ministère du Patrimoine canadien pour son investissement financier en appui à cette présentation en ligne pour le compte du Musée virtuel du Canada.
Nous remercions également notre partenaire CBC Radio 2 pour avoir généreusement fourni des enregistrements de grande qualité de l’Orchestre du CNA provenant de ses archives.

Pour plus de détails, consultez le site Web du CNA à l’adresse www.cna-nac.ca .
 
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Renseignements :
Gerald Morris
Agent de communication, Musique, CNA
613-947-7000, poste 335
[courriel]  gmorris@cna-nac.ca

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