Le rythme de la terre-mère

Emily Akikodjiwan Brascoupe-Hoefler
Deux toiles circulaires aux techniques mixtes sur un mur rouge foncé. Chaque toile est divisée en huit sections et présente un œil en plein centre.
© Justin Wonnacott
ArtisteEmily Akikodjiwan Brascoupe-Hoefler
Origine Kitigan Zibi Anishinabeg
Médium Technique mixte sur toile
Dimensions Deux toiles de 0,9 m x 0,9 m chacune
Acquisition Commande
Date 2022

Le rythme de la Terre-Mère est une reconnaissance visuelle du territoire par laquelle le peuple algonquin accueille chaleureusement toutes les personnes qui visitent le Centre national des Arts. Cette œuvre d’art de technique mixte rend hommage à la terre, aux cours d’eau, à la voûte céleste, mais aussi aux peuples qui résident ici depuis des temps immémoriaux. La forme ronde du canevas rappelle le tambour, qui reproduit le rythme de la Terre-Mère pour accueillir tout un chacun sur son territoire. L’octogone tracé à l’intérieur du cercle indique les quatre directions; chacune d’elle a une grand-mère et un grand-père, lesquels délimitent huit parties. Les quatre panneaux principaux représentent le corps, la tête, le cœur et l’esprit de tous les peuples. 

Corps célestes – Esprit 
Cette section décrit les savoirs traditionnels concernant la terre et le ciel qui ont été transmis à l’artiste par son père et son grand-père, parmi les premiers à lui faire connaître ce territoire. Des corps célestes sont ici représentés avec leurs histoires et leurs enseignements : l’histoire de l’Ours et des trois frères; l’Étoile du Nord qui nous guide; la Petite Ourse, le Grand Huard et la Grue. 

Yeux – Corps 
Les yeux, qui ont une double vue, accueillent les personnes venues de tous les coins du monde et du territoire au Centre national des Arts. L’un des yeux est peint dans des tons de brun et rouge, et l’autre, de bleu et vert afin que tout le monde se sente représenté et voit dans cette œuvre un symbole d’unité. Il y a de la place pour toutes et tous dans ce cercle. 

Les chutes sacrées – Cœur  
Akikodjiwan – les chutes sacrées – nous montre que les cours d’eau continuent de réunir familles, communautés et peuples variés dans ce que l’on appelle aujourd’hui « Ottawa ». L’eau, divin don pour toutes les créatures qui existent sur cette Terre, nous nourrit et représente la vie nouvelle. 

Bouleau – Tête 
Les peuples algonquins utilisaient l’écorce du bouleau blanc pour fabriquer des paniers et des canots. Ils créaient également des motifs mordillés sur écorce de bouleau. Le bouleau blanc est partout présent dans la région d’Ottawa. Cet arbre symbolise notre mémoire collective et les traditions que nous transmettons d’une génération à l’autre. 

Le rythme de la Terre-Mère nous rappelle que les peuples algonquins sont toujours là. L’artiste espère que celles et ceux qui contempleront cette œuvre pourront mieux saisir la force et la fierté de ces peuples. 

Emily Akikodjiwan Brascoupé-Hoefler est une artiste de technique mixte et une pédagogue qui crée des œuvres d’art s’inspirant des enseignements de sa famille et de sa communauté ainsi que de son expérience du territoire. En se réappropriant des pratiques artistiques et traditions perdues, elle intègre guérison et nouveaux savoirs culturels dans son œuvre. 

Plus d’images