Deux Orchestres, Une Symphonie (Québec)

Tournée 2024: L'Orchestre du CNA et l'Orchestre symphonique de Québec

2024-02-28 20:00 2024-02-28 23:00 60 Canada/Eastern 🎟 CNA : Deux Orchestres, Une Symphonie (Québec)

https://nac-cna.ca/fr/event/34831

Événement en personne

L’Orchestre du Centre national des Arts s’allie à l’Orchestre symphonique de Québec (OSQ), le Toronto Mendelssohn Choir et le sensationnel pianiste invité Kevin Chen pour cette passionnante tournée à la Ville de Québec, à Toronto, et à Ottawa. La Symphonie no 5, chant du cygne du compositeur canadien Jacques Hétu et « hymne à la...

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Grand Théâtre de Québec
mer 28 février 2024

Dernière mise à jour: 26 février 2024

Une note du président et chef de la direction, Centre National des Arts

Les dernières années ont été difficiles pour les arts de la scène dans le monde entier. Au Centre national des Arts (CNA), nous travaillons à revitaliser notre secteur en collaborant avec des partenaires exceptionnels de tout le pays. Dans le cadre de cette vision, nous nous sommes engagés à faire équipe avec des artistes et des organisations artistiques francophones pour faire rayonner les expressions multiples de la francophonie. 

En février et mars 2024, l’Orchestre du CNA, sous la conduite de son directeur artistique Alexander Shelley, a l’honneur de collaborer avec deux organisations artistiques remarquables : l’Orchestre symphonique de Québec (OSQ) et le Toronto Mendelssohn Choir (TMC). Les trois ensembles unissent leurs forces pour offrir de superbes prestations aux auditoires du Grand Théâtre de Québec, du Centre national des Arts (Ottawa) et du Roy Thomson Hall (Toronto). Au cœur du programme, on trouve la Symphonie no 5 du compositeur québécois de renommée mondiale Jacques Hétu – sa dernière œuvre et l’une de ses réalisations les plus importantes.

Le savoir-faire artistique canadien est au cœur de cette tournée. En plus des instrumentistes d’orchestre et des choristes de premier plan qui se côtoient sur scène, le brillant pianiste canadien Kevin Chen fait ses débuts avec l’Orchestre du CNA et l’OSQ. 

Et au-delà des concerts présentés dans chaque ville, des activités éducatives, offertes en partenariat avec le Conservatoire de musique et d’art dramatique et la Faculté de musique de l’Université Laval, permettront aux interprètes de dialoguer avec de jeunes artistes. Enfin, la musique de cette tournée sera enregistrée et mise à la portée des publics de partout. 

Au nom du Centre national des Arts, nous remercions tous nos partenaires pour cette merveilleuse collaboration. Mais surtout, merci à vous, notre public, de vous joindre à nous pour célébrer les extraordinaires artistes de musique classique du Canada, et de soutenir la musique dans votre collectivité. 

Bon concert!

Une note de la présidente-directrice générale, Orchestre symphonique de Québec

Deux orchestres, une symphonie est un projet fabuleux né de notre collaboration avec Alexander Shelley – directeur musical de l’Orchestre du Centre national des Arts – pendant la pandémie, alors qu’à trois reprises, il est venu diriger l’Orchestre symphonique de Québec, à titre de chef invité. Au fil de nos rencontres, Alexander a lancé cette idée emballante de faire un concert conjoint regroupant les orchestres des deux capitales pour interpréter la Cinquième symphonie du regretté compositeur québécois Jacques Hétu. Il souhaitait profiter de cette rencontre historique pour promouvoir le patrimoine musical québécois et canadien. À ce titre, le concert débutera par une émouvante œuvre de la compositrice canadienne Kelly-Marie Murphy. La présence du jeune pianiste Kevin Chen et du Mendelssohn Choir de Toronto soulignera d’autant plus l’unicité de notre vivacité culturelle. Notre volonté commune d’offrir une série de concerts à travers le Canada viendra sceller l’union musicale qui nous anime tous.

Astrid Chouinard     
Présidente-directrice générale, Orchestre symphonique de Québec

Une note du Directeur musicale, Orchestre du CNA

Je suis séduit depuis longtemps par la puissance quasi tectonique de la rencontre des cultures dans ce vaste territoire. C’est une force d’une grande énergie qui semble revigorer et stimuler l’âme artistique, linguistique et politique du pays. Cette rencontre des cultures – l’inspiration et les frictions, la recherche d’un terrain d’entente et la reconnaissance des différences – ajoute à la grande tapisserie qu’est le Canada. Et le présent projet célèbre concrètement cette rencontre, réunissant l’Orchestre du Centre national des Arts et l’Orchestre symphonique de Québec et accueillant le Mendelssohn Choir de Toronto pour interpréter un chef-d’œuvre de l’un des grands noms canadiens de ces dernières décennies, Jacques Hétu. Sa Cinquième symphonie présente, dans ses premiers mouvements, des tableaux musicaux de Paris avant, pendant et après l’occupation nazie, tandis que le finale réunit le chœur et l’orchestre, entonnant le poème « Liberté » de Paul Éluard. La première partie, qui met à l’honneur deux des figures les plus marquantes de la scène musicale canadienne actuelle – Kelly-Marie Murphy et Kevin Chen – souligne le dynamisme et la robustesse de la vie musicale dans ce pays. Réunir ces grandes institutions et ces remarquables talents musicaux permettra de miser davantage sur ce qui fait la force d’un orchestre : écouter, montrer de l’empathie, comprendre, communiquer, diriger, suivre et inspirer. Chaque personne donne tout ce qu’elle a pour le bien du collectif. Un microcosme culturel et social en action.

Programme

KELLY-MARIE MURPHY Dark Nights, Bright Stars, Vast Universe* (« Nuits noires, étoiles brillantes, vaste univers ») (9 min)

CAMILLE SAINT-SAËNS Concerto pour piano n° 2, op. 22 (23 min)

I. Andante sostenuto
II. Allegro scherzando
III. Presto

Kevin Chen, piano

ENTRACTE

JACQUES HÉTU Symphonie n° 5, op. 81** (40 min)

I. Prologue : Allegretto
II. L’Invasion : Vivace
III.L’Occupation : Adagio
IV. Liberté : Andante

*Commande de l’Orchestre du CNA
**Commande de l’Orchestre symphonique de Toronto

Texte et traduction pour Symphonie no 5 de Hétu

 Texte de Liberté par Paul Éluard

Sur mes cahiers d’écoliers
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom 

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom 

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom 

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom 

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté

Text from Liberty by Paul Éluard

On my schoolboys’ copybooks
On my desk and on the trees
On sand and snow
I write your name

On all pages read
On all pages blank
Stone blood paper or ash
I write your name

On the gilded images
On the arms of warriors
On the crown of kings
I write your name

On the jungle and the desert
On nests on gorse
On the echo of my childhood
I write your name

On the wonders of the nights
On the white bread of the days
On seasons betrothed
I write your name

On the fields on my horizon
On the wings of birds
And on the mill of shadows
I write your name

On every whiff of daybreak
On the sea on the ships
On the raging mountain
I write your name

On the foam of clouds
On the labour of storms
On the dense and tasteless rain
I write your name

On gleaming shapes
On bells of colour
On physical truth
I write your name

On awakened paths
On spreading roads
On overflowing squares
I write your name

On the lamp that kindles
On the lamp that dies
On my houses joined
I write your name

On the fruit cut in two
On the mirror and my room
On my bed empty shell
I write your name

On the threshold of my door
On familiar things
On the surge of blessed fire
I write your name

On all accordant flesh
On the foreheads of my friends
On every hand held out
I write your name

On the windows of surprises
On attentive lips
High above the silence
I write your name

On my ruined shelters
On my extinguished beacons
On the walls of my fatigue
I write your name

On absence without desire
On barren solitude
On the steps of death
I write your name

On health returned
On vanished risk
On hope without remembrance
I write your name

And by the power of a word
I begin my life again
I was born to know you
To name you

Liberty

Répertoire

Kelly-Marie Murphy

Dark Nights, Bright Stars, Vast Universe (commande de l’OCNA)

Kelly-Marie Murphy est bien connue sur la scène musicale canadienne : « imaginatives et évocatrices » (The National Post), ses compositions « à couper le souffle » (Kitchener-Waterloo Record) sont semblables à « un assaut puissant pour les sens » (The Globe and Mail) et à du « Bartók survitaminé » (Birmingham News). Elle a écrit de nombreuses œuvres mémorables pour certains des plus grands interprètes et ensembles au pays, notamment les orchestres symphoniques de Toronto, Winnipeg et Vancouver, le Gryphon Trio, James Campbell, Shauna Rolston, Judy Loman ainsi que les quatuors à cordes Cecilia et Afiara. 

Née sur une base de l’OTAN en 1964 en Sardaigne (Italie), Kelly-Marie Murphy a passé sa jeunesse aux quatre coins du Canada sur différentes bases des Forces armées canadiennes. Elle a commencé à étudier la composition à l’Université de Calgary auprès de William Jordan et Allan Bell; elle est titulaire d’un doctorat dans ce domaine dirigé par Philip Wilby (Université de Leeds, R.-U.). Après avoir vécu de nombreuses années dans la région de Washington, D.C., où elle a été fichée par le Service de l’immigration et de la naturalisation des États-Unis comme « étrangère ayant des habiletés extraordinaires », elle poursuit maintenant, en toute discrétion, sa carrière de compositrice indépendante à Ottawa.

Commandée par l’Orchestre du CNA et composé en 2023, Dark Nights, Bright Stars, Vast Universe (« Nuits noires, étoiles brillantes, vaste univers ») constitue une répartie à Don Juan, œuvre orchestrale de Richard Strauss. Dans la notice qui accompagne sa pièce, la compositrice fait la révélation suivante : « en réfléchissant à la manière de répondre à ce poème sonore emblématique, j’ai décidé d’examiner ce qui se passait dans le monde à l’époque où Strauss composait. L’un des événements importants, il me semble, a été le tableau de Vincent Van Gogh intitulé La nuit étoilée, datant de 1889. L’autre a été la découverte de la nébuleuse de la Tête de cheval par Williamina Fleming en 1888. Madame Fleming faisait partie des “calculatrices humaines de Harvard”, groupe de femmes qui s’employaient à étudier les spectres lumineux des astres et à répertorier les étoiles pour les astronomes de l’observatoire de Harvard. Sa vie extraordinaire est devenue le sujet de mon propre poème symphonique. »

Comme l’explique la compositrice, Dark Nights, Bright Stars, Vast Universe (« Nuits noires, étoiles brillantes, vaste univers ») s’articule autour de certains thèmes principaux : « le questionnement, la recherche et la curiosité, la persévérance et la détermination, ainsi que la beauté du ciel étoilé. Le morceau ouvre sur un thème de questionnement, à la harpe, auquel répondent les bois solistes. Au fur et à mesure que le questionnement et la recherche s’intensifient, les thèmes générateurs de la persévérance et de la détermination s’invitent; l’effet est rapide, implacable et parfois turbulent. Ensuite, le doute s’insinue l’espace d’un instant avec des solos de trompette et de hautbois. Peu à peu, la confiance et la force reviennent et un choral aux cuivres installe une calme concentration. Le thème principal de la persévérance revient, menant finalement au succès et à la découverte. Tout au long de la pièce, nous sommes conscients des étoiles : elles brillent, elles interpellent, elles nous montrent le chemin. »

La biographie et la note de programme ont été fournies par la compositrice (traduit de l’anglais)

CAMILLE SAINT-SAËNS

Concerto pour piano no 2 en sol majeur

I. Andante sostenuto
II. Allegro scherzando
III. Presto

Le Concerto pour piano no 2 est l’œuvre la plus précoce de Saint‑Saëns (1835–1921) à demeurer au répertoire orchestral actif. Il illustre à merveille, par ses proportions formelles nettes, la clarté de sa texture et l’élégance classique de son style, la facture impeccable du compositeur. La genèse de cette œuvre vaut la peine d’être racontée. Saint‑Saëns et le pianiste compositeur Anton Rubinstein étaient demeurés grands amis après leur rencontre en 1858, jouant souvent du piano en duo et se produisant parfois en concert avec Saint-Saëns au pupitre et Rubinstein au piano. En 1868, Rubinstein fit un jour observer à son ami que, bien qu’il se soit produit souvent à Paris en tant que soliste, il n’avait jamais eu l’occasion de diriger un orchestre. C’est ainsi que les deux compères décidèrent d’inverser leur rôle et que, trois semaines plus tard seulement, Rubinstein montait au podium de la salle Pleyel pour diriger le concerto que Saint-Saëns avait écrit pour lui (en seulement 17 jours!).

Le concerto débute avec un complexe solo pour piano – un passage de forme libre, une sorte de fantaisie – qui révèle toute l’influence que la musique pour orgue de Bach a eue sur Saint‑Saëns. Après le premier énoncé orchestral, le piano propose un thème lyrique emprunté à un Tantum ergo pour voix et orgue de Gabriel Fauré, ancien élève du compositeur; le pianiste Alfred Cortot raconte d’ailleurs que celui-ci était ravi de l’honneur que lui faisait son maître en empruntant l’un de ses propres thèmes. Brillantes cascades de notes, octaves tonitruantes et passages éblouissants caractérisent cet andante, qui nous réserve une surprise : le matériau d’ouverture revient à la fin du mouvement, mais cette fois dans des tonalités feutrées et discrètes, tels « des souvenirs remontant poétiquement des profondeurs du passé » (Cortot).

Le scherzo caracole gaiement, léger comme une plume dans la meilleure tradition de Felix Mendelssohn, à l’exception d’un deuxième thème guilleret évoquant, pour certains, des chevaux qui dansent.

Le troisième mouvement a recours au rythme furieux de la tarentelle dans un tour de force tourbillonnant. C’est l’œuvre d’un maître compositeur, dont « la musique propose des rythmes nets et même brillants, plus d’intelligence que de sensibilité, plus de verve que de sentiments », pour citer de nouveau Cortot. Le concerto s’achève dans un élan fougueux de virtuosité.

Traduit d’après Robert Markow

Jacques Hétu

Symphonie no5, op. 81

I. Prologue : Allegretto
II. L’Invasion : Vivace
III.L’Occupation : Adagio
IV. Liberté : Andante

Jacques Hétu compte parmi les compositeurs québécois les plus joués, au Canada comme à l’étranger. Né à Trois-Rivières, il a étudié la composition au Conservatoire de musique de Montréal avec Clermont Pépin, puis à Paris auprès d’Henri Dutilleux et Olivier Messiaen. Le style de Jacques Hétu constitue un heureux mélange de formes classiques, de sensibilité romantique et de langages musicaux modernes. Ses œuvres sont solidement charpentées et souvent très lyriques. Elles dégagent généralement beaucoup de force et ses orchestrations sont particulièrement colorées et chatoyantes. Hétu a composé près de 80 œuvres dans tous les genres classiques, y compris la musique de chambre, la musique symphonique et la musique vocale.

La création de la Symphonie no 5 de Jacques Hétu par l’Orchestre symphonique de Toronto, qui lui en avait passé la commande, a eu lieu au Festival New Creations en février 2010, sous la direction de Peter Oundjian. Le compositeur décrit sa cinquième symphonie en ces mots :

I. Prologue (Paris avant la Deuxième Guerre mondiale). La ville se réveille lentement et se déploie peu à peu comme un immense carrousel. Bruitages d’enfants, murmures de la foule, joyeux cortèges et rumeurs de fête foraine qui se rapprochent, s’entrecroisent puis s’estompent.

II. L’invasion (La guerre). Musique haletante, trépidante, violente et dramatique. Le motif des vents à l’unisson, constamment brodé par les cordes, monte et aboutit à une âpre polyphonie où se bousculent les différents groupes de l’orchestre. La brève section plus calme de ce scherzo est une plainte qui sera développée dans le mouvement suivant. Puis, retour abrégé de la section initiale.

III. L’occupation (L’occupation allemande). Sorte de marche funèbre. Suppliante, la musique se déploie lentement, puis se heurte à un cri angoissant formé d’un énorme tutti déployant les harmoniques de la fondamentale do. Puis, les cordes à l’unisson mènent à l’énoncé d’un motif expressif qui sera l’objet de développements successifs en accelerando. Un épisode plus serein se fait entendre des bois avant le retour abrégé de la marche du début. Une dernière métamorphose des cuivres mène à la coda qui amplifie le cri d’angoisse.

IV. Liberté (L’espoir de la libération). Le poème Liberté de Paul Éluard fut largué par les avions de la Royal Air Force en milliers de tracts sur la France occupée en 1942. Le poème revendique la volonté d’écrire le mot « liberté » sur tous les supports possibles dans le monde et de couvrir tous les domaines d’une vie. Ce poème incantatoire, qui est un hymne à tous les moments de la vie, possède toujours un écho universel.

Musicalement, chaque strophe est traitée à la manière d’un court tableau dramatique, la couleur orchestrale et le traitement vocal variant d’une strophe à l’autre. Le dernier vers de chaque strophe, « J’écris ton nom », forme un leitmotiv.

Une première grande section englobe les strophes sur la réminiscence de l’enfance (« cahiers d’écolier », « images dorées ») et la communion avec la nature (« bouffée d’aurore », « sueurs de l’orage »).

Amorcée par le chœur a cappella, la seconde section, plus intimiste, évoque d’abord la douceur de la nuit (« Sur la lampe qui s’allume »), la tendresse, la sensualité (« toute chair accordée ») et l’espoir, puis glisse vers le découragement (« refuges détruits », « marches de la mort »).

La dernière section, vigoureuse (« Sur la santé revenue », « par le pouvoir d’un mot »), fait éclater le mot « liberté » dans un caractère de marche victorieuse.

Note de programme de Claude Ricignuolo

Artistes

  • Chef d’orchestre Alexander Shelley
  • Piano Kevin Chen
  • Avec Orchestre du CNA
  • Avec Orchestre symphonique de Québec
  • Choeur Toronto Mendelssohn Choir
  • Directeur artistique Jean-Sébastien Vallée
  • Régisseuse Tobi Hunt McCoy

Crédits

Orchestre du CNA

Premiers violons
Yosuke Kawasaki (violon solo)
Jessica Linnebach (violon solo associée)
Noémi Racine Gaudreault (assistante violon solo)
Emily Kruspe
Marjolaine Lambert
Emily Westell
Manuela Milani
Carissa Klopoushak

Seconds violons
*John Marcus (solo invité)
Jeremy Mastrangelo
Frédéric Moisan
Leah Roseman
Zhengdong Liang
Edvard Skerjanc
Mark Friedman
**Karoly Sziladi
**Winston Webber

Altos
Jethro Marks (solo)
David Marks (solo associé)
David Goldblatt (assistant solo)
Paul Casey
Tovin Allers
David Thies-Thompson

Violoncelles
Rachel Mercer (solo)
Julia MacLaine (assistante solo)
Leah Wyber
Marc-André Riberdy
Timothy McCoy

Contrebasses
Max Cardilli (assistant solo)
Vincent Gendron
Marjolaine Fournier

Flûtes
Joanna G’froerer (solo)
Stephanie Morin

Hautbois
Charles Hamann (solo)
Anna Petersen

Cor anglais
Anna Petersen

Clarinettes
Kimball Sykes (solo)
Sean Rice

Bassons
Darren Hicks (solo)
Vincent Parizeau

Cors
Julie Fauteux (solo associée)
Lawrence Vine
Lauren Anker
Louis-Pierre Bergeron

Trompettes
**Karen Donnelly (solo)
Steven van Gulik
*Alexandre Jolly

Trombones
Colin Traquair

Trombone basse
Zachary Bond

Tuba
Chris Lee (solo)

Percussion
Jonathan Wade
*Andrew Johnson

Musicothécaire principale
Nancy Elbeck

Musicothécaire adjoint
Corey Rempel

Chef du personnel
Meiko Lydall

Coordinatrice du personnel de l’Orchestre
Laurie Shannon

*Musiciens surnuméraires
**En congé

Orchestre symphonique de Québec

First Violins
Catherine Dallaire (concertmaster)
Julie Tanguay (associate concertmaster)
Caroline Béchard (assistant concertmaster)
France Vermette
Simon Boivin
Ethan Balakrishnan
Élise Caron
Michiko Nagashima
Mireille St-Arnauld

Second Violins
Pierre Bégin (principal)
Anne-Sophie Paquet, (assistant)
Inti Manzi
Justin Li
Mélanie Charlebois
Zhixin Ouyang
Estel Bilodeau
France Marcotte

Violas
Lambert Chen (principal)
Frank Perron (assistant)
Claudine Giguère
Mary-Kathryn Stevens
Sébastien Grall
Étienne Chénard
**Véronique Vanier
*Brenna Hardy-Kavanagh

Cellos
Blair Lofgren (principal)
Ryan Molzan (assistant)
Carmen Bruno
Jean-Christophe Guelpa
Diliana Momtchilova
Marie Bergeron
**Susanne Villeneuve

Double Basses
Jean Michon (principal)
Jeanne Corpataux-Blache (assistant)
Graham Kolle
Ian Simpson

Flutes
**Jacinthe Forand (principal)
Geneviève Savoie (second flute and piccolo)

Oboes
Philippe Magnan (principal)
Hélène Déry (second oboe and English horn)

Clarinets
Stéphane Fontaine (principal)
Marie-Julie Chagnon (second clarinet and bass clarinet)

Bassoons
Marlène Ngalissamy (principal)
Mélanie Forget (second bassoon and contrabassoon)

Horns
Mikhailo Babiak (principal)
**Marjolaine Goulet
Lorenzo Robb
Anne-Marie Larose

Trumpets
Andre Dubelsten (principal)
Trent Sanheim

Trombones
Nick Mahon (principal)
Vladislav Kalinichenko
Scott Robinson (principal bass trombone)

Tuba
Zachariah Dietenberger (principal)

Timpani
Marc-André Lalonde (principal)

Percussion
Bryn Lutek (principal)
*Jean-Luc Bouchard

Harp
Isabelle Fortier (principal)

Orchestra Personnel Manager
Tristan Lemieux

Orchestra Personnel Coordinator
Mélanie Charlebois

Production Manager
Alexandre de Grandpré

Artistic Administration Director
Joël Brouillette

Artistic Administration Coordinator and Assistant to the Music Director
Isabelle Lépine

Assistant Conductor
Marie-Claire Cardinal

*Additional musicians
** On leave

Toronto Mendelssohn Choir

Soprano 1

Catherine Alberti
Tia Andriani
Ann-Marie Barrett-Tandy
Leslie Bradshaw
Ada Chan
Amy Chen
Laureen Choi
Maria Farrier
Leslie Finlay
Marina Galeano
Rebecca Genge
Alice Liu
Claire Luc
Emily Parker
Olha Movsessian
Hannah Silverberg
Jaclyn Siou
Chong Tan
Sinéad White
Sophya Yumakulov

Soprano 2

Jocelyn Belfer
Lesley Bouza
Louise Boyden
Marlo Burks
Rayna Crandlemire
Kim Finkelstein
Alison Haines
Gabrysia Kowalik
Alysha Ladha
Jocelyne Lussier
Lindsay McIntyre
Michele Pearson
Ariane Prescott
Michelle Prunier
Mary Ridgley
Sylvia Romanowska
Heather Rowe

Alto 1

Julia Barber
Adrienne Eastwood
Claudia Lemcke
Gillian Grant
Simon Honeyman
Heather McGrath
Annie Odom
Parnian Parvin
Jan Szot
Jennifer Ujimoto
Tarquin Wongkee
Virginia Wright
YuYang Wu

Alto 2

Jane Agosta
Marlo Alcock
Renee Ardiente
Rebecca Claborn
Kristin Crawford
Ryan McDonald
Bethany Jo Mikelait
Susan Mumford
Kiley Venables
Patti Vipond
Susan Worthington
Jessica Wright

Ténor 1

Mitch Aldrich
Omar Flores
Nick Gough
Alejandro Guerrero
Charles Im
Clement Kam
Daniel Meeks
Nicholas Nicolaidis

Ténor 2

Samuel Broverman
Tom Bishop
Michael Clipperton
Peter DeRoche
Ryan Valdés-Doyle
John Gladwell
Nathan Gritter
Lucas Jin
Ben Keast
Eric Lee
Timothy McPhail
Neil Payne
David Serber
Terrence Tsang

Basse 1

Jeffrey Baker
David Chan
Steven Foster
Paul Genyk-Berezowsky
Michael Harrison
Timothy Khoo
John Lemke
Matt Lozinski
Joseph McGowan
Magnus Mee
David Peer
Graham Robinson
Albert Wong
David Yung
Bruce Yungblut

Basse 2

Neil Aronoff
Yoosik Choi
Peter Eratostene
Kieran Kane
Frederick Mei
David Powell
Milovan Prelevic
Michael Qin
Jordan Scholl
Gavriel Rhys Swayze
Karl Tomczak
Sean van Wyk
Jonah Wall
Isaiah Yankech